[Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
(#) [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Raphaël Malefoy leNom
Il était un temps où le nom dePrénom
Comme tout ce qui compose, son prénom ne lui appartient pas. Les syllabes ont été ravies, sans honte et sans scrupules.Naissance
Raphaël Malefoy est né dans le confort aristocratique de la demeure familiale, dans une chambres aux rideaux blancs surplombant les collines couvertes de vignobles. La fenêtre entrouverte laissait passer la brise printanière de cet après-midi encore tiède duParents
Que dire d'un père et d'une mère qui ne reconnaissent pas les traits de leur propres fils de ceux d'un étranger ? Peut-on vraiment leur accorder le titre de parents ? Eux qui s'enorgueillissent de l'importance du sang et de ses liens... Des balivernes d'aristocrates, encore. CarOh, si seulement la pureté du sang pouvait se voir à l'oeil nu ! Quelle grimace désopilante ne feraient-ils pas en posant les yeux sur leur Raphaël ! Car Gustav est né de l'affreuse union d'une sorcière des plus communes,
Nature du sang
La question est simple, la réponse l'est tout autant. Le sang des Malefoy est bien évidemmentEt Raphaël rit sous cap devant les cajôleries d'Osanna, en imaginant le sang de son moldu de père qui coule dans ses veines, si souillé, si honni, si insoupçonné ! Quel scandale si l'on apprenait que la famille Malefoy abritait, dans le plus grand secret, un
Situation matrimoniale
Les sourires cachés derrière des mains gantées, les yeux fouineurs et vifs, on guette. On observe le fils Malefoy et on chuchote. Trente ans, et encoreEn vérité, Raphaël a le coeur sauvage et abîmé, assoiffé d'amour et de passion. Quand il aime, il aime à la mort. Et peu méritent une telle dévotion.
Occupation
Depuis sa naissance, Raphaël était voué à occuper une place aux prestigieux ateliers Malefoy, aux côtés de Clavius. Raphaël était intelligent, doué, charmeur. Il aurait fait le parfait assistant de son père, si seulement il avait pu abandonner ses lubies étranges pour s'intéresser un peu à l'entreprise. Qu'est-ce qui avait bien pu lui prendre, de filer ainsi sur le front pour nourrir ses rêves de gloire et de célébrité ? Heureusement, depuis qu'il en est revenu, Raphaël semble s'être rangé. Il a finalement accepté de prendre le rôleMais le monde des affaire ennuie Raphaël. Trop contrôlé, trop tiré à quatres épingles. Son esprit se languit d'une goutte de chaos, qu'il trouve finalement auprès de son oncle. Car Gustav était un
Scolarité
Aux vues de son statut, la famille Malefoy se trouve face à l’embarras du choix quant à l’éducation de ses membres. Si certains nobles préfèrent offrir à leur progéniture le confort d’une éducation privée, Raphaël fut lui envoyé à l’Académie deGustav, lui, dut tenter sa chance entre les murs immenses et froids de l’Institut de
Composition baguette
La baguette choisit son sorcier, oui… Mais il existe des exceptions. La nouvelle identité de Raphaël ne serait pas parfaite s’il n’utilisait pas la baguette adéquate, une baguette en bois dePatronus
Comment un être abîmé tel que lui pourrait-il être capable de produire un patronus ? Les actes subis et les actes commis au cours de la vie de Raphaël ont rendu toutes ses tentatives infructueuses, et il doit se rendre à l'évidence :Mais le temps guérit tous les maux. Un jour, peut-être…
Epouvantard
Pendant longtemps, Raphaël n’aurait su définir quelle forme aurait pu prendre un épouvantard face à lui, tant les possibilités étaient nombreuses. Désormais, il n’existe plus qu’une crainte à ses yeux. Il se voit lui, Raphaël Malefoy.Non… regardez mieux. Ce n’est pas lui. Il lui ressemble, mais ça n’est pas lui.
Il s’agit bien de
Amortentia
Rares sont ceux qui connaissent les parfums que leur offre l’amortentia, plus rare encore ceux qui les révèlent aux autres. Il s’agit de l’un des rares sujets à propos desquels Raphaël n’a pas à mentir. Les premières notes sont subtiles, légères. Elles lui rappellent l’odeur suave desParticularité Magique
Raphaël n'a jamais étudiéChez lui, cette capacité se manifeste de manière brute et instinctive. Ce n'est pas quelque chose qu'il contrôle réellement, plus une stratégie de défense sommaire dans des situations de stresse ou d'angoisse, afin d'éviter de devoir faire face. Dans ces moments là, intenses, impossible d'accéder à son esprit.
Il est capable de déclencher ce mécanisme de manière volontaire, mais cela sera moins efficace. Un contact physique trop soudain ou un bruit trop brusque fera voler en éclat les défenses de son esprit, le laissant vulnérable. Ce n'est pas une capacité qu'il est capable de maintenir passivement dans sa vie de tous les jours.
On sait généralement lorsqu'il est dans cet état. Il suffit de constater son regard vide et son attitude amorphe, comme s'il était absent.
Lachesis
Caractériel ⟡ Passionné ⟡ Changeant ⟡ Extraverti ⟡ Opportuniste ⟡ Direct ⟡ Capricieux ⟡ Débrouillard ⟡ Charmeur ⟡ Jaloux ⟡ Menteur ⟡ Décidé ⟡ Anxieux ⟡ Perspicace ⟡ Susceptible ⟡ Habile ⟡ Égoïste ⟡ Coquet ⟡ Moqueur ⟡ Vif ⟡ Hypocrite ⟡ Attachant
Sa mère étant française, il parle couramment la langue sans aucun accent, ce qui a grandement facilité son intégration. ⟡ Les seuls souvenirs heureux de son enfance sont les moments où il partait passer des vacances chez ses grand-parents, au bord de la mer. ⟡ Il a oublié le visage de son frère aîné et de sa soeur cadette depuis longtemps. ⟡ C'est un oiseau de nuit, il vit en décalé, mais est de mauvaise humeur s'il dort moins de neuf heures par jour. ⟡ Il critique beaucoup la noblesse et les riches, mais profite allègrement du luxe de sa nouvelle vie, bien qu'il soit tout à fait capable de se débrouiller par lui-même. Hypocrite. ⟡ Il n'hésite pas à en venir aux mains s'il est contrarié, oubliant qu'il est un sorcier et qu'il possède une baguette. Il fréquente d'ailleurs régulièrement les clubs de boxe moldus et apprécie particulièrement la savate française. ⟡ Il est terrifié par les chevaux, et mieux vaut ne pas le mettre face à un Abraxan. ⟡ S'il pouvait produire un patronus, ce serait une méduse. ⟡ Il possède un odorat et un palais très développés, mais est très difficile sur la nourriture. ⟡ Abhorre la couleur orange.
Que pensez vous des moldus, et du fait que vous soyez obligés de vous cacher d'eux au quotidien ? Sang-mêlé, et né d'un père moldu, Raphaël a certainement une vision bien différente de celle qu'on attendrait de la famille Malefoy. Il n'est pas opposé au mélange des sangs, et imaginer qu'un sang-mêlé ou qu'un né-moldu puisse, par essence, être moins puissant qu'un sorcier de sang-pur lui paraît ridicule. Ayant grandi en étant le seul de sa fratrie à avoir manifesté des pouvoirs, il est parfaitement conscient des différences qui opposent les deux mondes, mais également de leurs similarités. Cependant, avoir été régulièrement mis à l'écart en raison de sa nature sorcière durant son enfance, il ne peut s'empêcher de ressentir du ressentiment à l'écart des sans-pouvoirs de sa famille, et donc par extension à l'ensemble des moldus. Il ne voit pas le fait de devoir se cacher comme une punition ou une contrainte, bien au contraire. Cela génère chez lui un sentiment d'appartenance fort, et l'égoïste satisfaction d'avoir quelque chose de mieux dont d'autres ne peuvent pas profiter.
En public, cependant, il adopte bien évidemment la doctrine anti-mixité de la famille Malefoy. Les sorciers sont les sorciers, les moldus sont les moldus, et chacun est très bien chez soi.
Quelle est votre opinion sur la famille royale magique de France ? Ce n'est pas un clown, mais un cirque entier. N'ayant pas grandi en France, Raphaël ne voit en la famille royale qu'une bande d'énergumènes aux tenues excessivement chères, et aux cerveaux tout aussi vides. Son analyse ne s'arrête pas là, puisqu'elle s'étend également à une grande partie de la noblesse française, et même internationale. Les français ont au moins eu l'élégance de se cantoner à une monarchie constitutionnelle. Il admire tout de même les De Valois pour leur audace de se promener en plein jour dans un pays qui tire l'une de ses plus grandes fiertés de la décapitation de ses monarques. L'un des rares sujets où, finalement, les moldus ont su être plus inventifs que les sorciers.
Bien entendu, ce genre de pensées n'a jamais franchi les limites de l'esprit de Raphaël. En société, il encense bien entendu les De Valoy et vante les liens étroits de la famille Malefoy avec la Couronne.
L'Aube Sorcière prend de l'ampleur, et Tarek Shafiq fait très souvent la une des journaux. Que pensez vous de cet homme ? Raphaël n'est pas très inquiet quant à l'Aube Sorcière, tout du moins par rapport à la levée du secret magique. Si la question ne concernait que la France, on serait en droit d'avoir quelques inquiétudes, mais il imagine mal une si petite organisation peser sur la balance internationale, aussi charismatique soit son leader. Malgré les liens que semble entretenir Tarek Shafiq avec Grindelwald et son incroyable aura, aux yeux de Raphaël, il ne représente pas grand chose de plus qu'un réactionnaire hors de son temps, qui, il faut bien l'admettre, s'habille diablement bien.
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Raphaël Malefoy le- Chronologie:
18 novembre 1895 : Naissance de Gustav Lichter, dans un village allemand proche de Stuttgart, d’une mère sorcière qui fuyait la France, et d’un père moldu, ouvrier des mines de charbon. Son enfance est marquée par la violence, et si son frère aîné ne manifeste pas de magie, lui semble en montrer les signes assez tôt.1905 : Gustave entame sa scolarité à Durmstrang. C’est un élève moyen, qui ne se démarque pas particulièrement, en dehors des cours de potion.1912 : A l’obtention de son diplôme, il part travailler comme apothicaire et potionniste à l’hôpital sorcier de Berlin.1914 : Début de la Grande Guerre. Son frère est envoyé au front, et il décide de le suivre pour le protéger.1916 : Il se retrouve dans un camp de prisonniers, et fait la connaissance d’un prisonnier sorcier qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, Raphaël Malefoy, pour qui il développe une obsession étrange. Il passe des heures entière à lui parler, le poussant à lui raconter sa vie dans les moindres détails.1918 : Les soldats allemands qui occupent le camp décident d’exécuter les prisonniers français. Raphaël Malefoy meurt d’un coup de baïonnette dans le ventre. En voyant cela, Gustav entre dans une rage meurtrière, durant laquelle il abat les moldus allemands. Quelques heures plus tard, lorsqu’il se rend compte des conséquences de son acte, il décide d’usurper l’identité de Raphaël pour ne pas être poursuivi pour le meurtre des moldus. Il dissimule le corps de Raphaël et se présente comme lui aux sorciers français qui viennent le chercher, prétextant une amnésie pour justifier son comportement différent.1927 : Cela fait neuf ans que Gustav est désormais Raphaël Malefoy. Si les débuts ont été compliqués, il a désormais su s’approprier l’identité de Raphaël. Travaillant aux côtés de son père aux ateliers Malefoy, il accompagne également son oncle, le chef de famille Malefoy, dans la création et l’expérimentation de potions peu recommandables.
Aujourd’hui, Raphaël Malefoy est un membre éminent de la société, que la guerre a changé à tous jamais. Tout le monde le sait, et plus personne n’en doute. Ou presque…
Lorsque Lars Lichter, un jour, arrête subitement son chariot en clamant avoir entendu des pleurs, personne ne le croit. On se fout de lui, même. C’est le fantôme de la mine, et si tu reprends pas ton putain de boulot, il va venir te bouffer, verstanden ? lui hurle le contremaître en lui postillonnant au visage. Alors, Lars reprend son putain de boulot, sans pouvoir réprimer le frisson qui lui parcourt l’échine. Lui, il est certain d’avoir entendu quelque chose d’anormal. Personne ne le prend au sérieux car il n’a que dix-huit ans, mais en vrai, ça fait déjà trois ans qu’il bosse et les bruits de la mine, il les connait par coeur. Mais ça, il ne l’a jamais entendu avant, et ça lui fout les jetons.
Ça n’est que le lendemain que le bruit se fait à nouveau entendre. Cette fois, Lars n’est pas bête. Il ferme bien sa gueule, et attend que la journée soit terminée pour revenir la nuit, en catimini, armé d’une pioche et d’une lanterne qui éclaire à peine à trois pas. Dans les boyaux de la mine, la lumière rend les ombres monstrueuses, mais Lars avance et appelle, brave gamin. Si c’est bien un fantôme, peut-être qu’il pourra lui demander de l’aider à flanquer une raclée au contremaître.
Mais, après plusieurs heures de recherche, ce n’est pas un fantôme que Lars trouve. C’est une femme, à peine plus vieille que lui, couverte de terre, de charbon et d’araignées. Elle baragouine difficilement l’allemand avec un accent français à couper au couteau, et Lars, qui a une belle gueule mais qui n’est pas connu pour avoir inventé le fil à couper le beurre, comprend un mot sur trois. Il pige qu’elle est tombée dans le noir et s’est cassée la cheville –que foutait-elle dans une mine de charbon allemande, va savoir, personne a demandé. Le reste, c’est flou, et comme personne ne parle français dans le coin, ça le restera. En s’y mettant à plusieurs, on obtient quelques infos. Elle vient de France, c’est sûr. Elle fuit un truc, mais on comprend pas vraiment quoi. Elle demande si quelqu’un a vu une baguette, et voilà que c’est reparti pour se foutre de sa gueule. Les français et leurs baguettes. Où c’est que tu l’as trouvée celle là, Lars ? Complètement stupide, elle te va bien. Lars, ça l’emmerde les remarques, mais comme la fille est pas trop moche, et qu’ici c’est comme ça qu’on fait, il décide de l’épouser le mois suivant. Aussi parce que le maire donne un billet aux jeunes ménages et que Lars se dit qu’en vérité, il aura peut-être pas vraiment d’autres occasions.
Cette nouvelle vie a l’air de convenir à la française, Léna. On se dit que ça devait pas être très joli-joli pour elle en France, pour préférer être dans ce trou à rat, mariée à l’idiot du village. Quoiqu’elle puisse avoir fui, elle l’a laissé à la frontière, puisque personne n’est venue la réclamer jusque là.
Il ne faut pas longtemps pour qu’on remarque que le ventre de la jeune femme grossit de jour en jour. Tout le village s’attendrit pour ce jeune couple comme on en a pas vu depuis une décennie. Et puis se retient de rire à la naissance de leur premier enfant. Lars, cet abruti, ne remarque même pas que le bébé a trois mois d’avance. Il se pavane parce que c’est un garçon, alors que dans son dos tout le monde se gausse et lorsque quelques mois plus tard, la française est à nouveau enceinte, les mauvaises langues s’agitent quant à la véritable paternité de ce futur enfant également.
Pourtant, quand Gustav naît, impossible de s’y méprendre. C’est bien le fils de Lars Lichter. Pauvre gosse, s’il a hérité de son cerveau comme il a hérité de sa face, il part avec un sacré handicap. Pendant les premières années de sa vie, on guette les signes de stupidité, mais heureusement, ce gamin n’a pas l’air plus bête qu’un autre. Il fait des trucs de gamin, quoi. Il se vautre à vélo, il détruit des fourmilières à coup de pied, il écrit des gros mots sur les murs avec son grand frère. Parfois, il trouve une salamandre rose vif, on a jamais vu ça. Son père l’expédie dehors d’un coup de botte, pas de saloperies dans la maison, puis lui file une claque pour qu’il arrête de pleurer comme une fille. Et puis, il y a le jour où Frau Bras revient de la ville en exhibant l’ange en porcelaine qu’elle vient d’acheter au Weihnachtsmarkt, et où elle écarte Gustav et son frère d’un coup de sac, de peur que ces sales gosses l’abîment. Gustav s’en couche le soir même les larmes aux yeux de ne pas avoir pu voir l’ange, mais au matin, voilà que la figurine l’attend sur sa table de nuit, comme si elle s’était envolée comme par magie pendant la nuit pour venir exaucer les rêves d’un petit garçon. La rouste qui s’en suit est légendaire, car chez les Lichter, comme l’assène Lars à chaque coup de canne qu’il flanque sur ses garçons, on est peut-être pas riches, mais on est pas des voleurs.
Léna, elle, voit bien qu’il y a quelque chose de différent chez son fils. Elle n’ose en parler à personne, mais elle voit bien ce qu’il se passe. Elle voudrait l’aider, mais elle ne sait pas comment faire. Cela fait des années qu’elle a perdu sa propre baguette et qu’elle ne voit pas vraiment de solutions pour s’en sortir. Et elle ne sait pas comment ça se passe, dans ce pays, et elle craint qu’exposer la vérité à son mari ne déclenche une crise de rage, et que cette fois, elle y passe. Alors elle se contente d’attendre, et d’espérer qu’un jour, quelqu’un viendra chercher son fils comme on est venu la chercher elle, lorsqu’elle a eu onze ans.
Comme pour s’excuser, elle accorde une attention particulière à Gustav. C’est un morceau de pain glissé en plus dans le maigre filet qui contient son déjeuner pour l’école. C’est une histoire en plus, le soir, alors qu’on aurait dû fermer les yeux. Le père, ça le rend fou. Elle le gâte trop, qu’il hurle, elle l’empêche de s’endurcir. Il va en faire une petite salope, c’est ça qu’elle veut ? Il va lui mettre du plomb dans l’aile, elle va voir. Pourtant, malgré les cris et les coups, Léna ne peut pas s’en empêcher. C’est plus fort qu’elle, il est comme lui, après tout. Elle prie pour qu’il tienne le coup assez longtemps, c’est tout. Et qu’un jour, plutôt que d’utiliser sa magie pour se planquer, il l’utilise pour rendre les coups. Elle sait que Gustav, c’est un bagarreur. Mais, va savoir pourquoi, son père lui fout la trouille. Et il ne se défend jamais.
Enfin, le jour tant attendu arrive, lorsque deux hommes aux capes de fourrures parfaitement inadaptées au climat estival du Bade-Wurtemberg débarquent sur le pas de la porte. Lichter père, qui a bien perdu la boule au fil des années, menace de leur faire péter l’occiput à coup de fusil s’ils foutent pas le camp fissa, ce à quoi les inconnus se marrent. Déjà, parce que ça se voit que Lars n’a aucune idée de ce que c’est que l’occiput, et ensuite parce que d’un geste, ils envoient le bonhomme dans un coin de la pièce, complètement saucissonné, incapable de faire autre chose que de contempler la scène qui se déroule sous ses yeux.
On explique tout à Gustav, qui se fout pas mal des détails. Ce qu’il comprend, c’est qu’un jour, il pourra faire pareil que les hommes en fourrure, et ça lui suffit pour prendre la main gantée de l’un d’entre eux pour se laisser embarquer.
Lars fulmine. Lui qui pourtant passe sa vie à se plaindre d’avoir trop de bouches à nourrir, surtout depuis l’arrivée de la petite dernière, décide subitement de prendre l’absence de Gustav est un affront personnel laissant un trou béant dans sa vie. Il tourne en boucle, menaçant tour à tour sa femme, son aîné, et même le bébé. Il râle sur ces malandrins, ces escrocs, ces fils de pute qui lui ont pris son fils, et grommelle dans sa barbe qu’il leur lancera la Feldgendarmerie au cul, histoire de leur apprendre. Bien entendu, il n’en fait rien. Il a bien compris que les hommes en fourrure ne plaisantaient pas lorsqu’ils lui racontaient ce qui lui arriverait s’il ne tenait pas sa langue.
Pendant ce temps, à des milliers de kilomètres de là, Gustav fait exactement ce qu’on imagine qu’il fait. Il s’adapte. Les couloirs froids et gigantesques de Durmstrang sont tout sauf accueillant, mais Gustav préfère mille fois cela aux murs moisis de leur maison. L’ambiance n’est pas vraiment différente. On lui crie dessus et on le bouscule, pour changer. Il faut dire qu’en grandissant, le sale caractère de Gustav a commencé à pointer le bout de son nez, et qu’à force de se faire taper dessus, il n’en a plus grand chose à faire. Mais ici, il le découvre très vite, les punitions ne sont pas les mêmes. Autant une bonne beigne censée remettre les idées en place, il suffit de serrer les dents, autant là, c’est différent. A Durmstrang, on ne se cache pas de grand chose, et la discipline, on emploie les moyens qu’il faut pour la faire régner.
Ça a beau être l’enfer, c’est mille fois mieux que la boue du village. Gustav s’applique. En cours de magie noire, il imagine la tête de son père se ratatiner sur elle-même jusqu’à ressembler à un vieux pruneau, et ça fonctionne plutôt bien. Et lorsqu’il confectionne une potion aux effets délétères, il se voit forcer le vieux pruneau à la boire, et ça le fait marrer. Surtout qu’il est bon, en potions. Excellent, même, du genre à arracher les cris de joie des professeurs, même s’il est plutôt mauvais dans le reste. Finalement, les cours, ça n’est pas si mal. Il suffit de survivre aux étés au village, et tout ira bien.
Gustav connait ses premiers amis. Jusque là, il n’a eu que deux amis. Klaus, un doyen du village, proche de la centaine, qui lui filait en cachette des cigarettes à fumer, et son frère, Sören, qui avait le mérite d’avoir seulement un an de plus que lui, et qui donc devait être son ami par défaut. Il continue de lui écrire, à lui et à lui seul. On lui a appris à ensorceler le parchemin pour que seul son destinataire puisse le lire, et il se marre bien en imaginant son père se demander pourquoi son aîné dévore avec passion une simple liste de courses.
Des amis, il en a peu, mais il en a, donc. La camaraderie, c’est un mot qu’il n’avait jamais encore connu jusque là. L’amour, aussi, et il teste du bout des lèvres ses premiers émois, accompagnés des coeurs brisés qui vont avec. Les émotions vont par petites vagues, et Gustav avance, jamais vraiment triste, jamais vraiment heureux.
Ça aurait pu durer toujours, mais il faut bien arrêter de rigoler, un jour. Gustav n’a pas remis les pieds au village depuis qu’il a quitté Durmstrang. Il a préféré sauter d’occasion en occasion pour venir péniblement se hisser à un poste d’apprenti apothicaire, à l’hôpital sorcier de Berlin. Sa famille, il n’y pense presque plus, en dehors de l’occasionnelle lettre de son frère, qui ressasse toujours la même rengaine. Leur mère, dépressive ; leur père, champion de la bouteille ; leur soeur, tellement ennuyeuse qu’on a envie de se foutre en l’air dès qu’elle ouvre la bouche. Sacré palmarès pour la famille Lichter. Le frère, lui, bosse à la mine, comme tous les hommes du village, mais il met de côté pour se tirer de ce trou à rats et venir le rejoindre dans son monde à lui. Tu rêves, mon pauvre. Gustav sait que c’est impossible. Même s’il ne demanderait pas mieux.
C’est qu’il l’aime, son frère. Assez pour que lorsque les moldus décident de se détruire mutuellement le derche à coups d’obus et de baïonnettes, Gustav découvre un nouveau sentiment qu’il n’avait là encore jamais ressenti : la peur pour quelqu’un d’autre que lui-même. Sören est un grand gaillard, fort, en pleine santé, qui n’a comme seul défaut que le fait de ne pas avoir de magie. Selon la définition sorcière, c’est donc un sale moldu. Selon la définition moldue, cela veut dire qu’il est apte à partir au front, dans la boue et le sang, en France. Combattre pour la gloire de la Patrie. Ou plutôt, crever seul comme un chien pour le compte de gars puissants qui ne connaissent même pas son nom, ou la façon qu’il a de sourire, ou son habileté à filer à bouffer à chaque chat errant qui croise sa route.
Cette idée, ça lui tord le coeur à Gustav. Tellement fort qu’il pense qu’au final, c’est lui qui va rendre son dernier souffle ici, puisqu’il n’arrive même plus à respirer. La crise le fout au sol, dans le petit réduit de l’apothicairie de l’hôpital, celui où on range les ingrédients qui ne supportent pas la lumière. Ça ne lui avait plus fait ça depuis qu’il avait quitté le village et qu’il n’avait plus vu la sale tête de son père. Ils ne voulaient pas l’envoyer lui dans les tranchées, plutôt que son frère ? Lui, il n’avait pas de sang français, ça lui ferait ni chaud ni froid d’aller tirer sur du bleu horizon. S’il pouvait les toucher, même, avec toute la bibine qu’il s’enfilait.
Il n’en faut pas plus à Gustav pour aller s’enrôler dans l’armée impériale Austro-Hongroise, sous couvert de médecin partant soigner les moldus. But ultime et prioritaire, rejoindre le régiment de son frère et lui coller au basques, prêt à dégainer sa baguette au moindre petit bobo. Les autres peuvent bien crever, pour ce que ça lui fait.
C’est sans compter sur l’implacable inefficacité de l’administration. Quand enfin, Gustav obtient une affectation, il a à peine le temps d’arriver sur place qu’on lui annonce que son frère n’est plus là. Réformé. Sören a perdu une main dans un tir d’obus, on l’a renvoyé, et Gustav est coincé là, comme un con, dans un village moldu d’Alsace qu’on a fortifié à la va-vite pour en faire une prison. Il ne s’y passe jamais rien. La ligne ennemie a reculé, on est heureux de croiser un lapin à l’aube, qui court sur le champ de bataille. L’animation de la semaine, c’est quand on reçoit le courrier les prisonniers, et qu’on se sert allègrement dedans avant de leur descendre les miettes. Parfois, des avions viennent bombarder leur refuge, et ils disparaissent sous terre, comme des rats regagnent leur terrier. Ils se planquent avec les prisonniers, et pendant un instant, ils sont tous logés à la même enseigne, et terrifiés.
La première fois que Gustav voit les prisonniers, ça lui fait comme un choc. Déjà, parce qu’ils sont tous maigres, et sales, et puants, et misérables. Ensuite, parce qu’il y en a un, au fond, qui non seulement lui ressemble comme deux gouttes d’eau, mais qui en plus, possède dans les affaires qu’on lui a confisquées, une baguette magique que les soldats moldus ont hésité à bazarder, au cas où ça serait précieux. Raphaël, qu’il s’appelle. Gustav parvient à lui arracher son nom dans un moment d’incrédulité, quand il lui glisse doucement, en français, qu’il sait qui il est, et qu’ils sont pareils. Raphaël le regarde comme il avait regardé l’ange posé sur sa table de chevet, et leurs conversations, au début, se déroulent toujours plus ou moins de la même manière.
Sors-moi de là.
Je ne peux pas.
Je sais.
Il le pourrait. Gustav ne le fait pas, pour une raison très égoïste. Il ne veut pas voir Raphaël partir loin de lui. Son visage, si semblable au sien, le fascine. Comme Narcisse, il passe des heures à le contempler, jour et nuit, et à en tomber petit à petit amoureux. Il ne peut pas le sortir de là, mais il peut lui rendre la vie moins difficile. C’est un coup de baguette pour rendre ses vêtements propres. Un autre, pour panser ses chevilles meurtries par les chaînes. Ce sont les contenus des colis des autres, volés pour lui. Il le couve comme un oiseau en cage, le nourrit, le soigne, le réchauffe et lui parle pendant des nuits entières. Gustav lui raconte tout. Il parle de son enfance, de ses parents, du village pourrissant, du vieux Klaus, de la salamandre rose, de Durmstrang, de ses lettres, sans discontinuer. Au début, Raphaël ne répond pas, se contentant de rester amorphe, comme le tas de chiffons qui l’habille. Et petit à petit, il finit par s’ouvrir. C’est sa propre vie qui s’écoule de ses lèvres pour aller jusqu’aux oreilles avides de Gustav, qui l’écoute religieusement. À ses yeux, Raphaël est parfait. Il a tout ce que les hommes peuvent souhaiter avoir, la beauté, la richesse, l’ambition, le talent, une destinée toute tracée à seulement vingt ans. Son enfance a été facile et opulente, les gens gravitent autour de lui sans effort. Il a cette aura douce et irrésistible à laquelle Gustav succombe sans effort, alors qu’il l’écoute parler, allongé sur le sol, les yeux fixés sur lui avec une pointe d’envie, en lui demandant encore plus de détails pour le simple plaisir d’entendre sa voix. Qu’il lui parle encore de ses années à Beauxbâtons, ou de ses réunions de famille lorsqu’il était enfant. Qu’il lui décrive les vignobles où il a grandi, ses plats préférés ou son travail. Qu’il fasse le portrait de sa famille, de ses amis et de ses amours, même s’il se sent jaloux qu’eux aient pu le connaître avant lui. Gustav connaît Raphaël dans ses moindres détails, mieux que personne, mieux que lui-même. Gustav le voudrait pour lui. Et Gustav voudrait être lui.
Mais Gustav n’est que Gustav, un pauvre sang-mêlé allemand, médiocre, sans terres, sans fortune, sans famille. Tout ce que le monde de Raphaël déteste. Il ne peut rien faire, hormis se tenir là, à genoux sur la terre battue, à contempler son âme soeur dans l’attente du jour où ils seront séparés.
Ce jour arrive sous la forme d’une missive arrivée par hibou un matin de novembre. Les moldus ont terminé leur guerre, enfin. Un bataillon français arrive vers lui. Dans leurs rangs, il y a des sorciers qui pourront l’aider à rentrer chez lui une fois que les moldus auront réglé leurs affaires. Comprendre une fois que les moldus français auront fait irruption à grand coup de grenades et de tir aux pigeons pour chasser les moldus allemands. Gustav, lui, s’arrache les cheveux, incapable de prendre une décision. Attendre sagement et rentrer chez lui, là où il ne veut plus jamais retourner. Fuir avec Raphaël, l’accompagner et se voir refuser à l’entrée comme le vulgaire chien errant qu’il est.
Les allemands décident à sa place. Une nuit, ils se rendent aux geôles de fortunes où sont gardés les prisonniers, lames en main. Les premiers meurent en silence, mais bientôt, se sont les cris d’horreur des autres qui réveillent Gustav. Le massacre, il le voit à peine. Tout ce qu’il voit, ce sont ces hommes qui s’avancent vers son Raphaël et qui lui percent le ventre d’un coup de baïonnette.
Et le monde qui soudain perd toutes ses étoiles.
La suite est brouillon. Les moldus tombent un par un, comme des mouches. Il n’a qu’à agiter sa baguette, jamais il n’aurait cru que ça soit si facile, de tuer. Le dernier d’entre eux dégoupille la grenade de la dernière chance, et le monde explose soudain, s’abattant sur eux dans un torrent de terre et de poussière brûlante. Quand il se réveille, Gustav ne voit que les débris qui l’entourent, et de temps à autre une main ou une jambe qui dépasse, comme de ridicules épouvantails. Il cherche, jusqu’à trouver le visage de Raphaël - son visage - dans les ruines. Trop tard. Est-ce du reproche que Gustav lit dans ses yeux ? Est-ce qu’il lui en veut de ne pas l’avoir sauvé ? Gustav pleure, un peu. Puis, il se relève. Dans l’aube, au loin, les silhouettes du bataillon français se découpent comme des ombres de papier.
Il ne pourra jamais rentrer chez lui. Ni aller ailleurs. Gustav Lichter n’est qu’un meurtrier. Est-ce qu’il le regrette vraiment ? Non. Il ne regrette que de ne pouvoir dire adieu à Sören.
Lorsque les sorciers français arrivent, ils ne trouvent qu’un prisonnier parmi les décombres, qui peine à répondre à leur interrogatoire.
Que s’est-il passé ?
Un abruti a fait sauter une grenade.
Qui est-il ?
Un silence. Puis…
Raphaël Malefoy.
Raphaël pourrait presque entendre son coeur battre. On l’aide à se relever, mais personne ne remarque la terre fraichement retournée sous ses pieds dans la faible lumière matinale.
Où est sa baguette ?
Dans le bâtiment principal, avec le reste de ses affaires.
Comment s’est-il fait capturer ?
Il ne sait plus.
Depuis combien de temps est-il là ?
Il ne sait plus.
Où doit-il aller, désormais ?
Il ne sait pas. En fait, il ne sait plus rien.
Aujourd’hui, cela fait neuf ans que Raphaël est mort, et que Gustav aussi, dans un sens. La culpabilité n’est plus qu’un lointain souvenir, sauf pendant un bref instant, tous les matins, quand Raphaël se regarde dans le miroir pour la première fois de la journée, et qu’il voit Raphaël lui rendre son regard. Il ne lui sera jamais permis de l’oublier.
Si les Malefoy ont un jour eu des doutes, ils n’en ont rien montré. Partout, tous disaient la même chose : la guerre vous change un homme, physiquement et mentalement. Pour toujours. Oui, Raphaël a désormais les yeux plus clairs, ce sont les horreurs qu’il a vues qui ont chassé la joie qui les habitait. Oui, il a l’air plus mince, plus petit, mais essayez de passer plusieurs années en tant que prisonnier de guerre sans voir la lumière, vous verrez. Oui, sa voix n’est pas la même, c’est le gaz utilisé par ces moldus, je l’ai lu dans le Cri de la Gargouille. Mais quand on lui demande son plat préféré, Raphaël répond toujours la tarte aux myrtilles, comme quand il était petit. Et il a l’air si heureux quand on lui dit qu’Esmée va lui rendre visite, ça a toujours été sa cousine préférée. Tous ces petits détails dont on ne parle jamais, mais que les gens autour de nous connaissent, et qui font qui on est. Ces détails, ne mentent jamais.
N’est-ce pas ?
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Raphaël Malefoy le- Code:
<b>Otto Seppalainen</b> <em>|</em> @"Raphaël Malefoy"
Pour ajouter le personnage dans une famille :
- Code:
@"Raphaël Malefoy" (M · 30 ans)
Pour le bottin des années de naissance :
- Code:
<b>04.06.1897</b> @"Raphaël Malefoy" - Officiellement Beauxbâtons // Officieusement Durmstrang
Pour le bottin des particularités :
- Code:
<b>Occlumens</b> @"Raphaël Malefoy"
Pour le bottin des romances :
- Code:
@"Raphaël Malefoy" - Célibataire
Pour le bottin des emplois :
- Code:
<b>Assistant en recherche et développement</b> @"Raphaël Malefoy"
- Code:
<b>Mannequin à temps partiel</b> @"Raphaël Malefoy"
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Jeanne de Beaufort leMaeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Auguste Lestrange leJ'aime beaucoup que tu mette ses deux existences en comparaison quand elles sont si différentes Il a pas eu une vie facile le petit père !
Trop hâte qu'on conspire
Pour info, tu as donc 20 jours pour finir ta fiche, et si besoin d'un délais tu nous dis :3
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Sybille Abeausi leJe t'en ai deja beaucoup trop dit en privée, maintenant j'ai hate de voir la suite du beau monsieur on va tout dégommer et Lorenzo a hâte de voir son cheeeer Raphaël hehehe
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Léopold de Valoys le(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Denise Loisel le(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Arsène d'Apcher leJe suis tellement contente de voir ce prédéfini pris, il est tellement génial je l'aime d'amour
Beaucoup trop hate de lire ce que tu vas en faire
Bon courage pour la rédaction, n'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit
Qui cause ma déraison, ma déroute, ma déveine
Doucement j'y plongerai sans qu'une main me retienne
Lentement je m'y noierai sans qu'un remord ne me vienne ❞
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Invité leCa va être passionnant de voir comment les choses vont évoluer, avec ce nom si particulier, à la fois clef de liberté et poignard prêt à être dégainé.
Bon courage pour ta fiche, et hâte de voir la suite de tes aventures !
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Zuhra de Fronsac leBienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche !
- Carte de visite (par Chibi):
(#) Re: [Lachesis | Raphaël Malefoy] Le poids des morts, la couleur des mots.
missive rédigée par Yuan de Montrose leCe prédéfini avait aussi attiré mon attention, j'ai hâte de voir ce que tu vas faire en faire. J'aime beaucoup ton début de fiche, je suis certaine qu'il brillera avec ton interprétation