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Chaque coup que tu reçois ricoche et me frappe deux fois | Soraya & Zuhra

Zuhra de FronsacLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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(#) Chaque coup que tu reçois ricoche et me frappe deux fois | Soraya & Zuhra

missive rédigée par Zuhra de Fronsac le
  • Chaque coup que tu reçois ricoche et me frappe deux fois
    @Soraya Saint-Cyr & Zuhra de Fronsac | 7 Décembre 1927 | TW : mariage forcé
    Tout en terminant le chignon de sa maîtresse, Nina détaille les discussions qu’elle a eu avec le maître d'œuvre aujourd'hui. Cet hôtel était celui de Guilhem bien avant leur mariage et malgré les années passées sa présence semble toujours hanter les lieux. Depuis plus d’un an, les deux femmes refont les unes après les autres chacune des pièces qui, changées des parquets aux plafonds, semblent lentement moins pesantes de son absence. Ce soir, Zuhra a dû cesser de l’écouter quand la domestique a commencer à détailler chaque point du terrible débat sur le papier peint du petit salon doit-il être bleu royal ou bleu nuit ?… Son esprit vagabonde au loin - les montagnes lui manquent… Si elle y va ce soir, c’est aussi pour cela après tout ? La pensée la fait soupirer, et les doigts agiles tirent sur une mêche de ses cheveux - signe que Nina a compris qu’on ne l’écoutait pas.

    - Quelque chose ennuie Madame ?

    Jamais Nina ne l’a appelée mademoiselle - elle trouve d’ailleurs cette insistance de son père à ce qu’elle se présente ainsi parfaitement ridicule puisqu’elle a été mariée six ans. Et souvent la de Fronsac se dit qu’elle aimerait que tout le monde en fasse de même. Son sourire est un peu triste dans le miroir.

    - Tu crois que mon père finira par m’écarter de la succession si je ne me marie pas bientôt ?

    Ses sourcils se froncent dans la glace et elle suspend ses gestes. Ce n’est pas pour rien qu’il a demandé à sa fille de le représenter à cette soirée : il y a aura au moins deux cousins de ducs célibataires et peut-être même un marquis. L’aînée couvre la soupirante de perles et de poudre pour qu’elle attire les regards, qu’elle plaise et qu’elle puisse trouver quelqu’un - parce que le titre d’héritière de duché pourrait ne pas suffire.

    - Je crois que votre père ne l’a pas fait jusqu’ici et que cela n’est sans doute pas sans raison.
    - Tu parles d’une réponse.
    - Madame.

    Sa langue claque, Zuhra glousse, les deux fixent un instant le reflet de l’autre avec contrariété et amusement avant de se sourire.

    - C’est un simple repas, il y aura beaucoup de monde dont des partenaires d’affaires de votre père. Si vous ne voulez pas discuter avec les hommes célibataires, vous pourrez servir votre famille autrement, ne vous inquiétez pas. Il ne se mettra presque pas en colère.
    - Oh oui, pitié, pas une nouvelle beuglante.
    - Et si vous voulez bien leur parler, sachez que je vous trouve particulièrement belle ce soir.

    La rousse désigne le reflet : la coiffure impeccable, le maquillage discret, les bijoux… Hochement de tête et sourire poli.

    - Uniquement grâce à toi. Dans combien de temps part le portoiloin ?
    - Plus d’une heure et demie.

    Une clochette claire carillonne jusqu’à elles. Une fois, deux fois… Nina s’excuse.

    - J’ai donné congé à la plupart des employés puisque vous sortiez ce soir. Je descends voir.

    On l’entend descendre rapidement les marches et ouvrir la porte, sa voix arrive jusque là mais les mots ne sont pas compréhensibles. La voix de celle à qui elle s’adresse en revanche et parfaitement connu - chaque intonation, chaque expression, chaque note. Un livre tout juste saisi est abandonné alors que la brune rejoint d’un pas pressé les sons. Soraya est en train de se défaire de son manteau et d’échanger quelques mots avec la gouvernante quand Zuhra atteint l’escalier et le dévale pour venir la serrer dans ses bras. Très chère sœur - c’est un petit soleil pour éloigner les nuages de son esprit.

    - Sora ! Tu vas bien ? Tu veux boire quelque chose ?
    - Je rappelle à Madame que Madame est attendue pour vingt heures.

    Grimace. Elle n’avait déjà pas envie de s’y rendre, maintenant encore moins et elle ne veut pas en parler devant sa cadette. L’idée la traverse : et si je n’y allais pas, et si je lui proposais de passer la soirée avec elle ? Leur père serait furieux.

    - Oui… Mais nous avons bien le temps de discuter un peu avant que je ne doive partir… La bibliothèque est finie, il faut absolument que je te la montre !

    C’est comme si tout d’un coup la jeune femme retrouvait un peu d’une insouciance lointaine, d’une joie très simple. Mais un doute grandit aussi en elle, une inquiétude enfle. Ce qu’elles ne peuvent pas se dire ni se demander… Ne rien laisser paraître.

    - Comment vont les enfants ?

    Elle aurait aimé entendre leurs piaillements joyeux et elle est presque déçue qu’ils n’accompagnent pas leur mère.
    Loom of Fate | 2023

    _________________


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    I sit in solitude and scrawl these wretched words, and wait for thee. I was a girl until your call. I've nothing left, I gave you all.
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    (#) Re: Chaque coup que tu reçois ricoche et me frappe deux fois | Soraya & Zuhra

    missive rédigée par Soraya Saint-Cyr le
  • Chaque coup que tu reçois ricoche et me frappe deux fois
    Soraya Saint-Cyr & @Zuhra de Fronsac | 7 Décembre 1927 | TW : mariage forcé, hospitalisation

    Sur le bureau en acajou, entre une pile de dossiers et un épais presse-papier d'ivoire figurant un éléphant dressé sur ses pattes arrière, un cadre est posé. Un jeune couple pose sur le papier glacé, vêtus de leurs plus beaux atours de noce. Les teintes noires et blanches ne disent rien de leurs tenues éclatantes, du blond de l'époux, des joues empourprées de sa promise. Ils sont sages. Immobiles. Pourtant, la photo n'est pas de ces clichés moldus inertes. En y regardant de plus près, on peut discerner comme un frémissement dans les sourires. Apercevoir l'ombre d'un battement de cil. Le tremblement d'une main incertaine posée sur une hanche. De rares observateurs pu les voir s'animer, s'autoriser une valse impeccable. Mais il faut être vif et chanceux, l'instant ne dure jamais – et certainement pas devant le regard de quiconque. Sitôt soumis à un œil observateur, ils reprennent leur position d'origine de jeune couple modèle sage et immobile.
    Figé entre deux époques.

    Aussi figé que ton regard embué de larmes, rivé sur eux. Sur vous. Cette version de vous si jeune, si timide, si insouciante des épreuves à venir. Jamais vous n'auriez imaginé...

    Depuis l’accident, tout a basculé. Dans chacun de tes pas, tu emportes comme une ombre. Certains jours sont plus aisés à traverser, comme coutumiers de cette grisaille ambiante qui t’accompagnent. Et d’autres… d’autres sont tels des ouragans qui te ravagent pour ne laisser que ruines et désolation.
    Tu savais que ce serait le cas, aujourd’hui. La date s’approchait à grands pas, comme une promesse de douleur écrite noir sur blanc dans ton calendrier. De fait, tu as traversé la journée dans un brouillard opaque.
    7 décembre 1927. Dix ans, jour pour jour, depuis votre union. Anniversaire amer. Que vous ne fêterez pas. Ni aucun de ceux qui viendront. Confrontée à cette idée impitoyable, tes larmes dévalent sur tes joues.

    Comme touchée par ta détresse, ton image du passé te renvoie un regard curieux. Sur sa hanche, la main se fait plus ferme, comme pour la soutenir face à ta fatalité. Pudique, tu essuies les larmes échappées de tes paupières trop lourdes. Si absurde que ce soit, tu ne peux envisager de t’épancher ainsi devant quiconque – fut-ce ton propre regard.

    Refermant d’une main ferme le dossier que tu feuilletais en vain depuis des heures, tu te lèves brusquement. À quoi bon ? Ce n’est certes pas aujourd’hui que tu achèveras ton compte-rendu d’exposition. Sur un dernier regard au sourire serein d’Étienne, tu quittes ton bureau, cape sur les épaules.

    Tu quittes le Louvre sans un regard pour ces innombrables œuvres d’art que tu ne manques pourtant jamais d’admirer, encore et encore, sans te lasser. Le froid de l’hiver parisien te gifle, plus vif encore au contact de ces larmes mal essuyées, sans que tu n’y accordes la moindre importance. Perdue dans la brume de tes souvenirs, tu te laisses porter par tes pas à travers les rues et les ruelles. Jusqu’à t’arrêter, incertaine. Troublée par l’instinct qui t’a menée ici, tu observes une seconde les alentours. La porte qui te fait face est familière – et pour cause ! Sans même y réfléchir, tu grimpes les trois marches qui mènent au perron. Le heurtoir résonne contre le battant de bois, laissant bientôt place à l’impénétrable gouvernante qui sert ton aînée.

    Chassant l’émotion qui pèse encore sur ta voix, tu t’éclaircis la voix d’un toussotement.
    Bonjour Madame Nina. Ma sœur est-elle présente ?
    Oui Madame. Je vais l’avertir de votre présence. Permettez-moi de vous débarrasser.

    Elle s’efface pour me laisser entrer, me délestant sans tarder de ma lourde cape fourrée. Je n’ai que le temps de la remercier avant que l’écho d’un pas alerte ne se fasse entendre dans l’escalier. Déjà les bras de Zuhra m’enserrent. Leur chaleur dissipe pour une seconde les nuages trop sombres qui m’assaillent. Tourbillon de lumière, fidèle à elle-même, elle m’entraîne déjà par les couloirs, balayant du même coup les protestations de sa fidèle gouvernante.

    Les enfants vont bien. Ils t’embrassent, comme toujours.

    Malgré toute ma volonté pour ne rien laisser paraître, la réponse manque de conviction. Je lui adresse néanmoins un faible sourire, remarquant soudain tout l’apprêt de sa tenue – qui fait écho à l’avertissement de Madame Nina.

    Pardonne-moi, je ne devrais pas m’inviter ainsi à l’improviste. Je te dérange, tu allais sortir ?
    Loom of Fate | 2023