Slow night, Good night
Victoria De ValoysATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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Warning : Violence physique et psychique, folie/démence, meurtre/assassinat, deuil, langage vulgaire, érotisme/sexe
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Succès
(#) Re: Slow night, Good night
missive rédigée par Victoria De Valoys leJe suis parfaitement consciente que mon attitude doit amuser. J’agis davantage comme un enfant surexcité qu’une adulte responsable. Mes yeux pétillent comme si je venais de découvrir un nouveau sort, goûter à une nouvelle saveur de bonbon magique ou encore chevaucher un balai magique dernière génération à la vitesse folle. La nouveauté m’a toujours attiré comme un aimant, m’invitant à quitter la monotonie du présent et m’émerveiller des mille possibilités qui se profilent à l’horizon. L’imagination tourne à plein régime, tantôt trop fabuleux pour cette réalité, tantôt sous-évaluant toute la beauté d’une révolution à venir.
Auguste répond à mes questions avec un calme olympien. Je bois ses paroles avec grande attention, tente de visualiser les scènes qu’il me décrit. Si j’arrive clairement à imaginer ladite calèche, j’ai un grand mal à situer les uns et les autres, deviner leur vitesse respective ou encore considérer les scénarios catastrophes. Quant au temps d’apprentissage, j’ai tout autant du mal à juger si la période indiquée, quelques semaines, est longue ou courte vis-à-vis de cette chose appelée auto. En prime, il faut prendre en compte l’intellect ou l’expérience de mer de l’ami d’école, qui peuvent clairement jouer en sa faveur pour un apprentissage plus rapide.
- Je me demande bien si l’administration a toujours été ainsi, incluant à l’époque des rois et reines qui régnaient pleinement. L’ironie est que ces permis sont très importants pour débuter une affaire, ou obtenir des droits importants au quotidien … mais sont tout autant compliqués à obtenir effectivement. Malheureusement, nous n’aurons jamais une vraie solution … à moins d’avoir des personnes qui ne dorment pas, ne se plaignent pas et ne s’arrêtent jamais de travailler.
Je ne pourrais même pas donner un nom à de telles entités. Elles ne sont pas humaines, assurément. Même en aimant particulièrement mon métier, quitte à y sacrifier de longues heures de ma journée et des opportunités sociales avec quelques amis, je ne suis pas capable d’une telle prouesse physique et intellectuelle. Comme tout le monde, j’ai besoin de dormir, de boire, de manger et, de temps en temps, décompresser.
Mais j’oublie toutes ces considérations lorsque ladite auto vrombit. Je sursaute, laisse échapper un petit cri de surprise. Je ne pourrais pas décrire la sensation tant elle est unique. Contrairement au balai, la carcasse métallique n’est pas stable, c’est-à-dire que le corps n’est pas posé et ne fait pas un avec l’engin. Il est bercé par de légères vibrations, surprise de temps à autre par un vrombissement sonore. Par contre, je ne subis pas de plein fouet la vitesse même. Les cheveux ne virevoltent pas, les yeux ne pleurent pas, les joues ne rougissent pas. Je suis bien à l’abri, appréciant pleinement le paysage qui se profile derrière ces verres transparents, mais épaisses.
Je vois tout. L’homme qui surveille la barrière, qui attend d’être payé avant de la soulever. Les sublimes bâtiments tantôt éclairés artificiellement, tantôt par les réverbères de rue. Les autres autos également, allant d’un sens à l’autre, à des vitesses différentes, avec attention – ou aucune attention. Certains conducteurs sont très ravis, d’autres affichent des mines extrêmement maussades. La surface du fleuve reflète également toute cette agitation parisienne : les ombres des passants ou auto sont projetés, les étoiles tentent de se frayer un chemin entre gros nuages et lumières humaines.
Que c’est étrange ! C’est exactement le même monde que j’ai vu et revu à bien des reprises. Mais, dans cette petite boite métallique qui se fond parmi d’autres, je découvre Paris sous un tout autre angle, celui des mortels même. Ils doivent se sentir si libre mais également se sentir si puissant, avec toutes ces étranges mais fort utiles inventions. Ils peuvent nourrir cette fausse croyance que le monde leur appartient, qu’ils peuvent partir impunément à sa conquête.
Il serait faux de dire qu’Auguste a brisé un silence. Il ne l’a fait qu’avec le sien. En dépit des verres et portes closes, le tintamarre de la ville a empli mes oreilles. J’ai entendu des airs de jazz, le brouhaha des autos, les plaintes de ceux qui conduisent des calèches, ce gros son strident qui s’échappe des autos à quelques occasions, les rires des passants que nous croisons à quelques reprises et, surtout, l’auto lui-même. Jamais il ne s’est arrêté de ronronner et de prouver qu’il travaille très bien.
- Très bien, je vais ouvrir grand les yeux.
Mais je n’ouvre pas grand les yeux pour ce fameux panneau : j’admire la Tour Eiffel qui s’approche à grand pas. Un grand sourire se dessine aussitôt sur mes lèvres et ne me quitte plus. Lorsque l’auto s’arrête, une nouvelle surprise m’attend : le bourdonnement à mes oreilles. Mais il n’est que temporaire et s’estompe déjà bien vite. Ma porte s’ouvre, Auguste me tend sa main. Je m’en empare, et pose un pied confiant sur le pavé parisien.
- Comme un charme. Tu me dois une leçon … d’auto.
Alors, j’en oublie tout. Paris. Tour Eiffel. Mes peurs. Les Moldus. Les Sorciers. Je me contente simplement de le fixer très longuement. Mes prunelles révèlent autant la frustration que l’admiration. Et finalement, avant que je ne réfléchisse longuement – et intelligemment – à toutes ces idées qui tourbillonnent dans ma tête, j’ouvre ma petite bouche.
- Tu ferais un bon roi, un bien meilleur roi que celui que nous avons actuellement.
La royauté a besoin d’un souffle nouveau, comme davantage de reconnaissance et de responsabilité. Malheureusement, je ne crois pas que l’Aube Sorcière va le permettre. J’ai l’intime sentiment que nous allons simplement confier nos fils à un nouveau marionnettiste – passer de pantins du Ministère à pantins de la noblesse.
- Mais, la royauté va gâcher toutes ces choses-là : ton amour du monde, de la découverte, de l’exploration. Et il y a sûrement encore tant à découvrir et à expérimenter.
Il a tant de talents et de qualités, tant d’amours pour ce monde et le nôtre, tant à donner et à recevoir. Pourquoi se laisse-t-il embarquer dans cette course insensée au mariage ? Subitement, toutes ses explications me semblent vaines. Je ne vois qu’un homme fabuleux qui se passe la corde au cou, la corde n’étant pas le mariage mais la royauté tout simplement.
- Je ne sais pas, Auguste. Je ne sais plus si tu peux supporter … y faire face. J’ai oublié.
Une moue boudeuse se dessine sur mes lèvres, mon regard se pare d’une ombre noire. Mais je dois abandonner ce trouble pour quelques heures encore. Je n’ai pas à faire subir le malaise que cause mon amnésie à quiconque.
- Ne nous gâchons pas davantage cette soirée, allons visiter la Tour Eiffel et admirons la beauté et la grandeur de notre capitale moldue.
Notre capitale moldue est, à mon sens, un message fort et bien représentatif de cette soirée fort étonnante.
Caught between Fire and Madness