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Fantôme du passé ft. Auguste

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(#) Fantôme du passé ft. Auguste

missive rédigée par Invité le
  • 10 Octobre 1927 • Faubourg Saint-Honoré


    La journée avait été calme. Josepha en était ravie. Elle n’avait guère eu besoin de performer sa cousine. Elle s’était glissée dans ses chaussures ce matin là, puis sans véritablement s’en rendre compte, avait épousé ses gestes et ses manières. Cela devenait de moins en moins compliqué. Elle retrouvait un peu de son identité sous celle plus contrainte de Galatée. Elle en venait doucement à ne plus regretter son choix.

    Elle avait toujours su, pourtant, que Maverick la mènerait à sa perte. Elle n’avait jamais su prévoir quel type de perte. Même Ira avait été flou dans ses prédictions. Mais il était clair que cet attachement étrange et fortuné finirait mal. Pendant des mois, elle avait cru que c’était ça. La sorcière éprise de liberté se retrouvait finalement enfermée dans une identité qu’elle maîtrisait moins, dans un contexte social où elle devait performer des opinions différentes des siennes. Elle avait eu le tournis. Elle avait coupé les liens avec tout le monde. Connaissance de Josepha, connaissance de Galatée. Personne n’avait résisté à l’immense changement qui s’était opéré en elle. Elle s’était plongée dans le savoir. Comme la dernière fois qu’elle avait pris une décision extrême sur le vif. Encore une fois, le savoir l’avait sauvé.

    Elle avait profité de sa calme journée pour s’avancer sur des commandes. Le nez dans son chaudron, elle avait laissé s’envoler les tracas et les obligations de perfection. L’heure rendue inutile, la sorcière avait laissé passer la fin de journée. Concentrée sur ses tours de baguette, coups de couteau, temps d’ébullition, elle n’avait pas vu la nuit tomber. Heureusement, elle était dans l’un de ses quartiers où elle pouvait tout se permettre. Il était admis que l’on pouvait avoir un certain standing et aller au bordel, vanter sa richesse et commander une potion peu recommandable.

    Ainsi, elle sortait de sa boutique, dans la brume naissante des nuits d’automne, lorsqu’elle percuta un homme. Elle aurait pu s’agacer. Elle s’agaça mentalement, les hommes et les carambolages de personne avaient souvent cet effet-là sur ses nerfs. Il lui fallut une seconde pour se remettre dans la peau de sa cousine et offrir un sourire serein et désolé. « Excusez-moi, je suis distraite. » À mesure qu’elle parlait, elle prit le temps de regarder l’homme qu’elle venait de bousculer. Elle fut soudainement projetée en Martinique, dix ans plus tôt. Le visage avait vieilli, mais elle ne saurait se tromper. Elle prit le temps de fermer les yeux, de recomposer son visage. Elle ne le connaissait pas. Ou peut-être devait-elle le connaître ? Mais pas ainsi. Elle savait que les grandes familles de sorcières parisiennes se connaissaient toute. Galatée pouvait bien choisir d’ignorer une vieille amitié, mais elle ne pouvait pas être complètement amnésique. Tout en gardant son sourire, elle fouillait les tréfonds de sa mémoire, jusqu’à pouvoir dire satisfaite : « Monsieur Lestrange, vous veniez à la boutique ? »  Interaction neutre et simple, au moins elle ne pouvait pas trop se tromper.

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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

    missive rédigée par Auguste Lestrange le
  • 10 Octobre 1927 • Faubourg Saint-Honoré


    Collision soudaine, fracas qui l’arrache à sa contemplation, ces idées bourdonnantes qui l’obsèdent jusqu’à la déraison. Fièvre obsessionnelle, stérilement rébarbative, tel un tourne-disque enrayé impossible à arrêter. La pression soudaine d’un corps délicat entrant si violemment en contact avec le sien brise l’hypnose perturbée dans laquelle il s’est plongé. Tempes palpitantes, désagréable rappel d’une tension omniprésente tandis qu’Auguste porte sur sa victime un regard courroucé, plis amer de lèvres prêtes à éructer. Tout cesse, balayant son élan, lorsque le doux visage se tourne vers lui, souriant, le laissant frustré mais toute dignité préservée.

    C’est Galatée. Auguste se décrispe instamment, prit de court. Il ne s’attend pas à la voir là. Passe-t-il si tardivement ? Pris dans ses pensées, l’horaire lui aura sans doute échappé. Avant qu’il ne puisse s’excuser, cependant, la voilà qui enchaîne, achève de le désarçonner.

    Si c’est le heurt qui vous fait me donner du “Monsieur Lestrange”, Galatée, croyez bien que je suis des plus contrits. Je m’attendais à vous trouver à l’intérieur, pas sur la chaussée.

    De haut en bas, de bas en haut, le voilà qui l’observe, dissimulant alors sa surprise comme les restes de son mécontentement. Rencontrer Madame Rosier est toujours une expérience fascinante, que ce soit pour ses compétences comme pour sa frappante ressemblance avec Josepha.

    Mais si c’est d’une autre faute dont vous m’accablez ainsi, n’hésitez pas à me la clarifier, que je fasse pénitence avant de me prendre pour mon père, je vous prie.

    Cela va sans dire, il a vieilli, ou bien est-ce le port rigide qu’il adopte, l’impavide d’une expression à présent gardée, l’antithèse des sourires aisés dont il eut un temps le secret, quand l’océan était son unique félicitée. Sa mire d’une courtoisie à présent tempérée reste fixée sur la silhouette délicate, alerte. Il n’a pas répondu à sa question, hâtive réalisation, trop interloqué de la voir s’adresser à lui de la sorte. Il ne s’y est pas attendu, réellement, et le chaos de ses pensées n’arrange en rien la confusion apportée, dans laquelle il tente alors de mettre de l’ordre, taillant dans la masse avec fermeté. Celui qui a vanté ses compétences d’orateur s’en fut sans doute gaussé.

    Oui, je venais à la boutique. Et sans aucune notion d’horaires, de toute évidence. Voulez-vous que je repasse ? Je devrais pouvoir être là demain matin.

    Il préfère conclure l’affaire séant, mais est trop bien élevé pour s’imposer.

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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

    missive rédigée par Invité le
  • 10 Octobre 1927 • Faubourg Saint-Honoré


    Elle le voit bien sur son visage. Elle l’entend dans ses mots, dans la manière dont l’extrême politesse roule sur sa langue. Dans ses souvenirs, il était moins contrit justement. Était-ce Paris qui forçait les sangs purs à rouler des mécaniques quasiment en vieux français ? Ou était-ce simplement parce qu’elle avait justement elle-même usé d’un excès de politesse ? Josepha se mordit discrètement l’intérieur de sa lèvre, elle devait à tout prix se rappeler son prénom. Après tout, il était clair que c’était en réalité ce qu’ils employaient entre eux et qu’il n’était, ni qu’un passant, ni qu’un client.

    La simplicité de sa journée venait de s’envoyer. Non seulement elle se voyait déjà faire des heures supplémentaires, mais en plus elle devait jouer un rôle dont elle connaissait mal le scripte. Heureusement, au moins l’une des deux choses ne la dérangeait pas, elle ne comptait jamais ses heures au travail, surtout lorsqu’il s’agissait d’être en tête à tête avec ses potions ou ses plantes.

    Eurêka, elle avait trouvé. Le nom de l’empereur romain lui roula sur les lèvres, évidemment qu’avec un nez si aigu, Monsieur Lestrange s’appelait Auguste. Et si ce n’était évident pour personne d’autre qu’elle, l’important était que grâce à sa mémoire, elle était ça de moins en difficulté.

    « C’est qu’il est tard Auguste. Il semblerait que l’heure vous ait échappé. »

    Elle faisait ainsi d’une pierre deux coups. Elle lui rappelait que oui, tout allait bien et qu’elle n’avait donné du « Monsieur Lestrange » seulement pour se faire pardonner. Et secondement, elle rejetait discrètement la faute sur lui, après tout, s’il y avait eu collision, c’était qu’il avait essayé de rentrer lorsqu’elle sortait, déjà tardivement pour une fin de journée. Néanmoins, elle n’était pas rancunière, il n’y avait guère à pardonner. Elle prit le temps de sourire. Elle y mit de la tendresse. Elle voulait se sourire chaleureux et rassurant. Elle leva une main délicate, comme un pape ferait devant ses fidèles, et employant la même langue ronde et délicate qui semble être celle de son rang, elle répondit :

    « Il n’est rien, ne vous en faites pas. Seule la surprise m’a fait réagir de la sorte. »

    Elle frotta ses vêtements avec délicatesse pour les dérider du choc, rouvrit la porte et à reculons pénétra la petite boutique. Elle garda bien sûr la porte ouverte pour Auguste, elle jouait de politesse.

    « Je peux rester un peu plus » Elle lui faisait une fleur  » inutile de repasser et de perdre plus de temps »

    De toute façon, demain elle ne se souviendrait pas mieux des souvenirs qui n’existaient pas en elle. La relation Galatée et Auguste, quelle qu’elle soit, était perdue à jamais.

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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

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  • 10 Octobre 1927 • Boutique de Galatée


    L’heure lui a échappé. Oui… Oui sans doute. Merlin, cela ne fait que renforcer la certitude qu’il a besoin de Galatée et de ses potions plus qu’il ne le pensa à l’origine ! Il opine, sobrement, sans raison de le lui réfuter, elle qui dispose, comme Armand, d’une grâce qui le dépasse décidément. Jamais il n'eut une telle courtoisie pour un olibrius venu le déranger en dehors des heures réservées à pareille épreuve. Auguste en conçoit en outre une gêne coupable, bien loin de lui l’idée de faire à autrui ce qu’il déteste qu’on lui inflige. Elle le pardonnera, sans aucun doute, madone incarnée, mais cela ne signifie nullement qu’il ne se fustige pas.

    Vous m’en voyez navré.

    Mots sincères sur une toile sévère. Traits pâles et sculptés, figés comme le marbre de ces statues romaines dont il partage le nom. Et pourtant, son inattendue acceptation vient le surprendre autant qu’elle le soulage. Il inspire profondément, se murant dans ce contrôle vacillant qu’il tente par tous les moyens de maintenir. Sa main gantée se pose sur la porte vitrée, la retenant tandis qu’il s’engouffre à l’intérieur, pour qu’elle n’ait pas à la lui tenir plus que de rigueur. Ce devrait être lui, après tout, qui joue de bienséance mais Galatée n’a jamais cessé de le battre sur ce sujet. Il referme derrière lui, non sans la couver d’une reconnaissance que le “Merci” qu’il lui dédie ne peut réellement exprimer.

    Quelques pas dans l’espace de la boutique, sa mire s’égarant avant de lui revenir. Elle attend certainement des explications qu’il tarde à donner. Ou peut-être sait-elle déjà et se garde de l’affirmer ?

    Je sais que ma dernière visite commence à dater. J’ai essayé de prendre à cœur vos conseils.

    Pas uniquement les siens, d’ailleurs, Leonore ne cesse de le lui rappeler, entre autres personnalités, mais il ne peut réfuter que Galatée est plus diplomate et sait ménager les susceptibilités, aussi veut-il y rendre hommage comme il se doit.

    Mais je crains que cette fois, je n’ai réellement besoin de votre philtre…

    Le lustre hanté de ses iris doit bien parler plus que tous les mots qu’il retient. Voix ténue de hurlements ravalés qu’il eut mille fois préféré exprimer. Ces derniers mois n’ont pas été tendres envers lui et, quelque part, la blessure reste toujours ouverte. Et le voilà qui observe ce visage si semblable à celui de Josepha, son cœur serré de nostalgie à son égard et aux souvenirs qu’elle ravive chez lui. L’île Maurice, paradis des possibles, là où personne ne l’a jamais jugé. Là où personne n’attendit jamais rien de plus qu’il n’eut offert. Où il fut ce qu’il désirait alors être. Dmitry, son alter égo, lui manque terriblement, et il est pourtant teinté de l’amertume que Nikolaï lui a infligée.

    J’imagine que vous n’avez jamais entendu parler de Josepha, n’est-ce pas ? Ce n’est pas un prénom qui vous est familier ?” S’entend-t-il demander, avant de réaliser et d'ajouter : “Pardonnez moi, je suis bel et bien confus ce soir, c’est qu’elle vous ressemble tant… Je ne l’ai pas noté depuis les calendes….

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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

    missive rédigée par Invité le
  • 10 Octobre 1927 • Boutique de Galatée


    Elle sourit doucement, mais avec sincérité. Elle n’est pas du genre à se plaindre. Elle ne fait que ce qu’elle désire faire. Et si elle avait voulu éconduire le Lestrange pour aller vaquer à des occupations autrement plus importantes, elle aurait su plier cette interaction en moins de temps qu’il ne lui en avait fallu pour s’excuser. Au diable la politesse de façade Rosier, elle n’avait pas traversé le monde entier, abandonné sa famille et certaines de ses valeurs pour se voir imposer un carcan stupide dans lequel elle n’était pas née. Non, si elle s’y pliait, c’était qu’elle le voulait bien et que cela servait ses intérêts dans l’immédiat.

    Ainsi, c’était avec toute sa volonté qu’elle reprenait place derrière son comptoir, qu’elle revêtait son tablier, presque prête à se mettre à concocter une potion à la seconde. Les gestes étaient devenus mécaniques. Elle avait pris le pli de sa nouvelle vie, d’un travail stable et régulier. Elle n’en revenait pas, et pourtant.

    Les secondes défilaient et rien ne se passait. Elle patientait, angélique et polie comme sa cousine Renée, et attendait que les mots se forment dans l’esprit du marin. Elle s’en souviennait maintenant. Ce n’était pas très loin, elle avait juste appris à bloquer les souvenirs de Josepha pour se focaliser sur ceux de Galatée. Elle avait rouvert son carnet de commandes et d’un geste souple avait saisi son crayon de bois comme pour meubler l’espace silencieux qui s’étendait entre eux.

    Les mots arrivaient et n’auguraient rien de bon. Si elle ne s’en souvenait pas, c’est que cela datait vraiment et qu’ils étaient à présent des souvenirs retournés à la terre. Elle restait silencieuse, lui laissait l’espace de continuer, de préciser. Ce n’était pas très commercial d’avouer ne pas se souvenir. Mais les précisions ne venaient pas, ou si peu. Un philtre. Quel philtre ? Une petite dizaine lui venait en tête rapidement, et les résultats allaient être terriblement différents. Le philtre de confusion lui paraissait trop simple et inoffensif pour qu’elle ait eu besoin de le dissuader. À moins qu’il ait voulu l’utiliser dans une situation totalement absurde, ou que Galatée soit bien plus dans la psychologie qu’elle ne l’imaginait. De la même manière, elle n’aurait eu que peu de raison de ne pas servir un philtre de régénération ou un philtre de paix. Seuls le philtre d’amour ou le philtre de confiance pouvaient être moralement déconseillés. Mais c’était tout de même un comble, pour une boutique qui s’encombrait relativement peu de la légalité d’offrir des conseils sur ce type de potion. Professionnalisme oblige, elle se lance dans une réponse, celle qu’elle imagine être la plus proche de celle de Galatée.

    " Je suis désolée que mes conseils n’aient pas pu être plus utiles. Je peux prendre commande du philtre, je le commencerais demain. Néanmoins, avant de commettre un impair, j’aurais besoin de plus de précision sur le philtre que vous souhaitez. Comme vous le dites, votre dernière visite date et j’ai fait beaucoup de philtre depuis. Vous ne voudriez pas vous reposer sur ma seule mémoire et recevoir un philtre surprise."

    Rien n’enchanterait plus Josepha que d’offrir un philtre surprise à un client et de voir les résultats se dérouler sous ses yeux. Mais suivant son humeur, il était fort peu probable que ça soit au goût du client.

    " Dites-moi donc, de quoi vous avez besoin exactement ? Comme philtre et comme effet particulier. Je peux évidemment adapter un philtre à vos besoins exacts."

    Montrer ses compétences était toujours un excellent moyen de rappeler son professionnalisme après une légère erreur. Néanmoins, elle serait surprise que quiconque lui en veuille d’avoir oublié un philtre précis après des années. S’il le fallait, Josepha elle-même avait refusé la commande la première fois, avait fourni quelques conseils et l’avait oublié. Elle avait clairement plus important à gérer et un cerveau ne pouvait pas tout retenir.

    Obnubilée par cette question de philtre et d’oubli, elle n’avait pas vu les yeux pensifs du Lestrange. Ainsi lorsque le nom de Josepha claqua dans l’air, elle eut l’impression de recevoir un sortilège de pétrification. La surprise teintée de terreur ne resta qu’une seconde dans son regard. Son oreille se fiait aux mots qui coulaient comme du lait des lèvres du marin et elle savait qu’il n’y avait pas trente-six mille manières de répondre. Il ne la remettait pas en cause et il paraissait si sincèrement confus qu’elle aurait pu lui servir un philtre de confusion et obtenir le même résultat. Elle tendit une main pleine de compassion vers lui et souffla doucement :

    " Josepha Deveraux ?" elle souffle ce nom gravé en elle comme s’il était étranger " Nous sommes cousines." elle ajoute presque immédiatement. Cela explique la ressemblance inévitablement. " Son père et ma mère sont jumeaux" elle dit pour la petite histoire avant de porter le malheureux coup de grâce " Malheureusement elle est décédée il y a plusieurs années" Annoncer sa propre mort avait toujours ce je ne sais quoi d’étrange.

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  • 10 Octobre 1927 • Boutique de Galatée • @Galatée Rosier


    Quel sombre imbécile est-il pour décider lui parler de Josepha ? Dans le meilleur cas possible, Galatée lui affirmera simplement ne pas savoir de quoi il parle, et dans le pire des scénarios, peut-être pensera-t-elle qu’il est définitivement devenu fou. Stupide, vraiment. Ou bien est-il vraiment en train de perdre la tête ? Risquer sa bonne entente avec Galatée d’une part, la chance de bénéficier de son expertise de l’autre. L’éclat fugace dans le regard de la jeune femme est ainsi promptement interprêté comme le pire scénario envisageable et Auguste se passe une main tremblante sur le visage, un poid tombant au creux de l’estomac. Est-il ainsi forcé d’ajouter à ses maux une forme quelconque d’auto-sabotage ? Inspirant profondément, il s’apprête à s’excuser, à essayer de ménager la chute.

    Mais il n’en a ni le temps ni le moyen, quand Galatée le prend de vitesse pour lui répondre, le surprenant, s’attirant de sa part un regard tout à fait interloqué. Sa cousine ? Josepha est sa cousine ? Sourire ébauché, délicat dans sa spectralité, tué dans l'œuf de sa timidité aux mots suivants. Décédée ? Non, comment ? Pourquoi ? Pourquoi faut-il donc qu’on arrache à son corps à l’agonie tout ce qui lui restait de joie et de source de positivité ? Il se refuse pour autant à draper Galatée de plus de ses sentiments qu’il ne l’a déjà fait involontairement jusqu’ici. Idiot qu’il est.

    Je vois…” souffle-t-il d’une voix contenue qui ne trahit rien de ce que ses prunelles ont pu confesser. “C’est tout à fait malheureux. Votre cousine était une femme exceptionnelle. Une marque de la famille Rosier, semble-t-il.

    Il inspire profondément, l’arc des sourcils tremblant à peine. L'œillade est plus assombrie encore. Il a toujours espéré que Josepha et Maverick eurent réussi à bâtir ce royaume qu’ils envisagèrent. Que Josepha a trouvé satisfaction et liberté. Certainement pas que la liberté finale l’eut réclamé si jeune. Le silence le réclame de nouveau, tandis qu’il musèle ses émotions menaçant de déborder. Léonore l’achèvera très certainement s’il fait une rechute, et il n’en a pas le moins du monde l’envie, quoique la fatigue puisse lui souffler.

    J’ai voyagé pendant un temps sur le même navire qu’elle. Je lui dois une part de ce que je suis devenu. Elle ne m’a jamais évoqué votre existence et je dois avouer avoir dû attribuer votre ressemblance au hasard jusqu’à ce soir. Toutes mes condoléances, et mes excuses..

    Et maintenant ? Le voilà plus idiot encore. Il ne peut que l’accepter, de même que la gêne qui l’accompagne. Plutôt poursuivre plutôt que de s’attarder. Galatée doit déjà être suffisamment incommodée. Et puis… Peut-être vaincra-t-il ainsi l’inertie qui menace de le faire s’asseoir pour ne jamais le voir se relever. Intellect épars ramené aux questions pragmatiques qu’elle lui a posé. Que désire-t-elle ? Ah oui, des précisions sur le philtre. Elle a raison, avec ses talents, elle doit préparer tant de potions surmesures que se souvenir d’une seule revient à se souvenir d’une larme dans l’océan. Lui-même se doit de raviver les souvenirs de leur précédente entrevue et de la discussion qui a présidé à la préparation de ce philtre des plus singuliers.

    Je dors excessivement mal et les potions classiques n’ont presque aucun effet. J’ai besoin de quelque chose pour faire taire durablement mes pensées. Avec cette cacophonie, j’ai l’impression d’avoir le pied accroché à une ancre et aucun moyen de lâcher prise….

    Il croise les bras, pensif et surtout, cherchant les détails.

    Vous aviez modifié un philtre de paix pour le rapprocher autant que possible des effets de la Morpheus, sans le contre-coup de celui-ci.

    La drogue en question n’est peut-être pas addictive mais voir sa magie détraquée de façon définitive est une menace suffisante pour qu’Auguste préfère largement payer une experte telle que Galatée un prix exorbitant pour s’assurer de bénéficier de ses effets sans devoir être réduit à guère plus qu’un Nostredame, avec tout le respect qu’il a pour Augustin. Cela reste relativement illégal, cependant, et surtout des plus sensible et il observe Galatée avec attention, cherchant à prendre la mesure de sa réaction.

    Je suis prêt à y mettre le prix qu’il faudra, tout comme la dernière fois. Mais vous êtes la seule qui peut réussir cela, Galatée… Je ne me souviens pas combien de prises maximum vous m’aviez conseillées mais ce sera la seconde. Il me semble que c’eut été un peu plus que cela qui rendrait votre philtre dangereux. Est-ce que cela vous parle davantage ?
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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

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  • 10 Octobre 1927 • Boutique de Galatée • @Auguste Lestrange


    Il y avait toujours un plaisir coupable à annoncer sa propre mort à quelqu’un. N’était-ce pas un rêve commun de pouvoir assister à son propre enterrement et d’entendre pour la première et unique fois ce que les gens pensent réellement. Si personne n’avait été invité à l’enterrement de Josepha et qu’officiellement Galatée était seule face à la tombe de sa cousine, elle pouvait sans fin annoncer le terrible évènement, récolter les réactions précieuses et spontanées des receveurs.

    Auguste se décomposait devant elle, et son cœur se pinçait presque pour lui. Elle se souvenait du marin prêt à dévorer le monde qui avait su apprécier leur compagnie douteuse. Elle ne doutait pas d’avoir fait sensation à l’époque. Elle et Maverick avaient de grands rêves, voyaient le monde s’ouvrir à eux par une petite porte dissimulée. Elle était enfin sûre d’être promise à quelque chose de grand. Auguste avait été un ami précieux alors qu’elle se reconstruisait de la trahison familiale. Elle aurait pu s’en vouloir, mais son cœur s’était durci. Elle avait effectivement enterré Josepha et c’était en tant que Galatée qu’elle accomplirait ses rêves. Elle rebondissait, sans regret, sans remords, elle avançait, toujours vers son but.

    « C’est très généreux de votre part Auguste, cela me touche », elle souffle sincèrement. Elle aussi aurait pu dire ces mots si la situation avait été inversée. « Nous nous sommes rencontrés récemment, le plaisir et le désavantage des familles transatlantique. » Les mots coulaient sur la langue de Josepha avec une facilité déconcertante. Outre le fait qu’elle maîtrisait désormais la grammaire de Galatée, la situation ne lui demandait pas de jouer. Elle avait effectivement rencontré sa famille française très tardivement. Sa mère s’était mariée de l’autre côté de l’océan et était partie sans se retourner. Si l’histoire officielle disait qu’elle avait été débarquée en Louisiane sans demander son avis, elle avait appris en France que sa famille l’avait abandonnée bien avant cela et qu’elle avait pris cette décision elle-même. Ainsi, elle avait pu apprécier, découvrir les Rosier et les D’Adhémar. « J’ignorais cependant qu’elle eut passé du temps en mer, je suis ravie d’en découvrir un peu plus sur elle, nous nous entendions très bien » avant la trahison en tout cas. Josepha gardait l’amertume et le pincement dans son cœur pour elle. Peut-être avait-elle envie de parler de Josepha un peu plus encore. Les occasions se faisaient rares depuis trois ans de repartager des souvenirs heureux.

    Mais ce n’était guère le sujet de la visite du Lestrange. Elle ne pouvait pas ignorer plus longtemps son travail et revint toute concentrée à la conversation. Alors qu’Auguste parlait, une plume prenait en note magiquement l’essentiel de la conversation. Ainsi, elle ne pourrait pas oublier une seconde fois. Son visage restait parfaitement impassible et impossible à lire. C’était la forme du professionnalisme et du sérieux. Elle ne réagissait jamais à aucune demande de ses clients. Elle ne pouvait pas se permettre d’avoir l’air surprise, excitée, dégoûtée, ou quelconques autres sentiments. Toutes demandes étaient la normalité incarnée. Elle se contentait de répéter les précautions à prendre et annonçait qu’elle n’était responsable de rien si ces précautions n’étaient pas respectées.

    « Je vois. » Elle se permettait seulement lorsqu’Auguste eut fini d’exposer ces besoins. « Tout d’abord, je suis désolée pour votre sommeil » si elle est réputée c’est aussi qu’elle écoute et qu’elle apporte une oreille empathique à ces clients. « Je me rappelle effectivement pourquoi nous avions essayé d’autres méthodes avant d’en arriver là. » Elle ne s’en souvenait toujours pas et pour cause, mais elle pouvait désormais comprendre. Une mauvaise prise et il ne serait guère mieux armé qu’un moldu. Elle se permet néanmoins une remarque « Je me permettrais néanmoins de vous faire une nouvelle proposition. Je ne sais pas si vous le saviez, mais Josepha était une botaniste reconnue, de ces livres et recherches j’ai appris beaucoup de choses. » En effet, la connaissance des plantes de Josepha avait été essentielle dans sa reprise du business Rosier, mais elle n’aurait pu le faire sans les grimoires annotés de Galatée. C’était en somme une discussion qui avait toujours lieu aujourd’hui. « Il existe une plante rare, la Sopoflorum Mortisiva qui ajouté à petite dose dans un philtre de paix apporte un sommeil profond et sans rêve. On s’éloigne un peu des effets de la Morpheus, mais aussi de ses contrecoups. Et à moins d’avaler le flacon, vous ne devriez pas tomber dans un sommeil éternel. » Elle propose ce avec quoi elle se sent le plus confortable « Mais évidemment, si c’est l’effet de la Morpheus que vous cherchez, le philtre devrait être prêt d’ici une petite semaine, je n’ai pas le mélange parfait en stock. » Et puis cela a quelque chose de rassurant de savoir qu’elle fait sur commande et spécialement pour une demande.

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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

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  • 10 Octobre 1927 • Boutique de Galatée • @Galatée Rosier


    S’il doit offrir un seul compliment à Galatée en l’instant, c’est bel et bien qu’elle est parfaitement raccord avec elle-même. Il retrouve là toute la prudence dont elle a déjà fait montre la fois précédente, et il la comprend. Qu’il s’agisse d’éthique professionnelle ou d’une saine dose de stratégie sociale, Auguste s’y plie volontiers. Après tout, rien ne dénote, dans ce discours et l’utopie d’un sommeil profond qui ne soit pas tourmenté par ses pensées intrusives lui est plus attirant que la mélopée d’une sirène. Ce n’est pas la première fois qu’elle évoque des alternatives, et lui n’est que trop heureux de s’y plier tant que le résultat est au rendez-vous.

    Je ne suis pas fermé aux alternatives et je reconnais volontiers votre expertise. C’est pour elle que je suis là après tout. Si vous pensez préférable d’essayer une alternative, alors je m’y plierais.

    Une expression de vague autodérision ombre un instant ses traits, nuançant sa fatigue d’une résignation murée dans sa dignité.

    Je ne souhaite nullement me voir soudain dépouiller de ma magie.

    L’aube de ses lippes évoque les non-dits, morts nés par sa volonté. L’image qu’il convoit actuellement est bien assez pathétique sans qu’il ne vocalise plus de ses idées tourmentées, appel du vide plus pressant à chaque instant. Yeux qui se ferment, un bref instant, une main passée sur son visage, pinçant l’arrête du nez, cherchant un moyen de chasser la confusion et la fatigue qu’il porte comme un esseulé. Des semaines qu’il essaie de se reposer, d’aller mieux, avec le spectre de Léonore et de son regard réprobateur s’il reste sans succès. Désespéré est un terme tout à fait approprié mais dont il répugne à user, sans doute trop fier pour cela.

    C’est d’ailleurs dans le même esprit qu’il tempère sa hâte et choisit ses mots, lorsqu’il avance face à cette proposition :

    Sous combien de temps pensez-vous pouvoir produire cet élixir alternatif ?

    Une question brûlante à ses yeux mais qu’il douche de ses manières alors que son regard s’égare quelque peu, juste un instant, embrassant la boutique des yeux. Et c’est presque pensivement qu’il en vient à glisser une question autrement personnelle, comptant peut-être une fois de plus sur sa grâce ou cherchant simplement à fuir le spectre de ses propres idées troublées.

    A-t-elle jamais dit ce qui l’eu amené en métropole ? Elle était seule ?” Léger mouvement de la tête qui vient ponctuer la question. “Nous nous sommes quittés en outre-mer. Il ne m’a pas alors semblé qu’elle fut attirée par la France, trop… guindée, je suppose. Elle était éprise de liberté et souhaitait tracer sa propre route. Je lui ai beaucoup envié son assurance, je dois bien l’avouer.

    Mais si Josepha est décédé, qu’en est-il de Maverick ? Voilà une question intéressante, et sa migraine est bien trop intense pour l’étudier. Un instant, il pense s’excuser, mais se retient, préférant donner à son trait d’esprit des allures de normalité, plutôt que d’avouer qu’il puisse être dérangeant d’une quelconque façon. Il relègue le reste de ses pensées au lendemain, quand il aura pu s’arroger un semblant de repos.

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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

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  • 10 Octobre 1927 • Boutique de Galatée • @Auguste Lestrange


    — « Il me semble plus sage de commencer par là »

    Elle commence, sûre d’elle et déterminée. Elle a fait ce filtre-là, il n’y a pas longtemps pour elle-même, elle lui fait confiance aveuglément. Peut-être ne sera-t-il pas assez fort pour Auguste. Maintenant qu’elle le regarde avec plus d’attention, elle voit ses traits tirés, l’air légèrement hagard qu’elle reconnaît bien. Elle se permet de se détendre. Dans l’état où il est, le Lestrange ne sera pas particulièrement attentif aux éventuelles bourdes qu’elle pourrait faire. De plus, depuis le temps, elle peut tout de même se faire confiance. Contrairement à ce qu’elle pense parfois, elle est devenue Galatée. Il n’y a plus guère de doute sur sa personne. Ira l’a aidée à perfectionner sa couverture. Il lui a appris quelques détails des manies de sa fiancée. Elle n’avait guère plus de raison de s’inquiéter. Et pourtant. Il lui suffisait souvent d’un seul instant, d’entendre le nom de Josepha, d’être dans une situation où elle est confrontée au fait de ne pas tout savoir. Et la tension la prenait aux épaules et à la gorge.

    — « Néanmoins, nous ferons un essai plus court que la dernière fois, si vous le voulez bien. Une semaine suffira à savoir si le traitement fait bel et bien effet comme vous le souhaitez… » et à l’échelle de nuit sans sommeil, une semaine paraissait déjà suffisamment long.

    Elle avait fait de nombreuses insomnies après la mort de sa cousine. Ce qu’elle avait fait n’était pas innocent. Il n’était pas étonnant que cela empeste ses nuits et ses jours. Mais elle devait avouer que cela avait entamé son humeur, défait son envie, atteint ses capacités mentales. Heureusement pour elle, elle savait comment s’aider et elle n’avait pas attendu des mois de traitement hasardeux avant d’employer les grands moyens. Elle avait dormi uniquement grâce à sa potion pendant presque un an.

    — « Il est inutile de trop faire tarder les choses… Je vous mets en priorité et l’élixir devrait être prêt sous trois jours. Je suis désolé des délais, ses élixirs demandent du temps de repos. » Elle ne s’excusait pas vraiment, quiconque avait déjà pratiqué des potions, ne serait-ce qu’à l’école, savait qu’il fallait être précis et qu’il y avait des temps incompressibles.
    — « Néanmoins, je peux vous fournir un peu de racines de Sopoflorum Mortisiva en poudre. Une pincée dans une tisane peut déjà faire de l’effet. Je crains que cela ne soit pas assez fort pour votre affection, mais peut-être cela aidera déjà. » Elle préfère cependant lui fait un avertissement
    — « Ne dépassez pas une pincée, même si cela ne vous semble pas suffisant, ma cousine me racontait des cas de moldus plongés dans un sommeil long et profond. Il paraît même qu’un célèbre conte moldu a été écrit à partir des effets de cette plante. »

    Elle ne voulait pas trop en faire avec ses propres connaissances. Elle savait que cela n’inquiéterait en rien Auguste de l’entendre parler de Josepha ainsi. Peut-être même apprécierait-il de les savoir si proches. Oh l’ironie. Après tout, il semblait très investi dans le sort de Josepha. Elle trouvait cela touchant. Ils s’étaient effectivement quittés en très bon terme, mais n’avaient eu guère de nouvelles l’un de l’autre depuis des années. Elle aurait pu être oubliée. Elle aurait pu être une parenthèse presque rêvée dans une vie de souvenir plus important. Et pourtant, elle voyait bien qu’elle avait eu un petit impact dans les souvenirs de l’homme. Il posait des questions, continuait avec les compliments et Galatée s’efforçait de ne pas trop réagir. Après tout, elle n’avait aucune raison d’être ridiculement fière que sa cousine ait impressionné un homme avec son esprit de liberté. Elle prit le temps d’avoir l’air pensive et de réfléchir à sa réponse. Galatée connaissait l’existence de Maverick. C’était par lui qu’elle avait rencontré sa cousine. Il n’y avait donc aucun souci à lui parler du capitaine. Elle réfléchissait simplement aux bons mots à employer.

    — « Elle suivait un homme. » Elle finit par souffler simplement. L’ego de Josepha était légèrement piqué par cette réalité. Mais elle avait effectivement suivi Maverick jusque dans les terres métropolitaines. « Un certain Maverick ? Mais je crois qu’elle était aussi curieuse de sa famille française ? Sûrement n’avait-elle pas prévu de finir ses jours ici. » Elle finit en silence pensive.

    Elle n’avait effectivement pas prévu de finir en France. Et si elle n’était pas mécontente d’avoir enterré cette identité ici et d’avoir ainsi finit de fuir sa famille américaine, elle ne savait pas ce qu’elle pensait d’être enfermée dans une identité parfaitement française et moins libre de ses mouvements.

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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

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  • 10 Octobre 1927 • Boutique de Galatée • @Galatée Rosier


    Il opine simplement. Une semaine de traitement, c’est une semaine où il a une chance de dormir, et il est suffisamment désespéré pour s’accrocher à n’importe quelle offre, bien qu’il tente tant bien que mal de ne pas le montrer, de ne pas offrir le flanc. Mais c’est Galatée, n’est-ce pas ? Qu’eut-elle à y gagner ? Rien qui ne vient à son esprit pourtant piqué d’une vigilance exacerbée. Peut-être que déposer les armes lui serait salvateur ? Être capable de passer une journée sans regarder par-dessus son épaule, ne se soucier de rien de plus que son office, lui semble une image d'Epinal. Dormir sera néanmoins un bon début, et bien davantage dans ses moyens ou en tout cas, de ceux que Galatée peut lui fournir grâce à ses potions.

    Je comprends, c’est tout naturel.” Elle a certainement eu son lot de clients spoliés, et Auguste est déjà conscient de la déranger plus que de raison, sans en rajouter. Il peut bien tenir trois jours de plus, non ? Il ne tend pas moins l’oreille à son offre, attention aussi soutenue qu’il en est présentement capable et opine, une fois de plus. Une pincée uniquement, quel que soit son avis. Il a intérêt à ne pas oublier. “Je vous serais reconnaissant de m’en fournir, oui, toute aide est bonne à prendre. Merci.” Il n’évoque même pas la note finale, qu’elle y ajoute l’extrait pur est une évidence à ses yeux. Toute chose, ou presque, se paie, en ce monde. Même les plus ineffables des droits que la république a proclamé. Même l’amour, lui semble-t-il.

    En cela, Maurice a été un doux rêve. Possibilitées envolées. “Je vois.” Elle suivait Maverick ? Ça lui ressemble déjà davantage. Ca leur ressemble déjà davantage. Ils ont tous suivi Maverick à un moment ou un autre. Il est bien en peine de déterminer si cela doit l’inquiéter ou non. Alors qu’il contemple cette idée, une autre s’insinue, réclamant prépondérance, et il fronce des sourcils. Il est cependant trop épuisé pour l’adresser, elle est embrouillée et distordue et il n’est pas certain de ce qu’il pense. Galatée lui semble différente mais entre son chagrin et le sien, et son épuisement, il craint de sauter à pieds joints dans une fosse dont il ne saura se tirer. A la place, il préfère s’en tenir à ce que son absentéisme lui semble lui destiner. “Je vous ai peut-être suffisamment importunée pour ce soir ? Préférez-vous que je vous règle par avance ? Et que je repasserai dans trois jours ?

    L’expression dont il se fend confesse une douceur pleine de dérision. “A une heure décente, je vous le promets.

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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

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  • 13 Octobre 1927 • Boutique de Galatée • @Auguste Lestrange


    Fournir des potions de sommeil n’était pas sa passion. Contrairement à Galatée elle n’était pas une potionniste née. Elle y était rentrée par les plantes. Fascinée par leurs propriétés et les possibilités qu’elles offraient, elle avait commencé à explorer cette matière. C’était aussi pour les besoins de Maverick qu’elle s’était remise à faire des potions. Ce qui n’était qu’une compétence comme une autre à l’école s’était lentement transformé en un passe-temps rémunérateur. Et par la force des choses, la vie lui avait fait une place dans ce métier qu’elle n’avait jamais essayé d’assumer. Mais son intérêt n’allait pas aux potions communes et habituelles. Elle s’épanouissait dans l’interdit, dans ce qu’elle n’était pas supposée faire. Faire ses propres recettes lui apportait un certain plaisir et lui permettait de mélanger ses deux compétences, la botanique et les potions.

    Néanmoins, le souvenir de son temps avec Auguste lui donnait envie de le choyer en tant que client. Il ne fallait pas être aveugle pour voir que l’homme avait désespérément d’une main tendue. Elle aurait fait beaucoup pour l’aider, mais s’il suffisait de lui faire une potion, alors elle n’allait pas se faire prier. « Ce n’est rien, c’est mon métier » elle lui répondit doucement, un sourire doux et avenant sur le visage. Un sourire qu’elle employait rarement, surtout avec des clients. Un sourire qu’il avait plus dû voir sur le visage de Josepha, le plus souvent adressé à Maverick, lorsqu’elle ne roulait pas des yeux et ne lui envoyait pas des piques affectueuses.

    En souvenir du bon vieux temps, une part d’elle aurait accepté de fournir la potion gratuitement. Mais elle avait désormais une affaire à tenir. Et même Josepha n’était pas réputée pour faire beaucoup de chose gracieusement. Elle pouvait éventuellement demander une somme dérisoire, mais elle tenait souvent à se faire rémunérer à la hauteur de son travail. Elle ne faisait pas dans la charité. Excepté peut-être lorsqu’il s’agissait de Maverick. Néanmoins, lorsqu’il lui parla de la payer en avance, l’idée lui parut particulièrement saugrenue. Elle le faisait pourtant avec nombre de ces autres clients. Mais Auguste n’était pas n’importe qui non plus. Elle secoua vivement la tête, laissa échapper un « Lorsque vous viendrez récupérer la potion. ». Elle réalisa la certaine brutalité avec laquelle elle l’avait dit et ajouta immédiatement « Vous n’êtes pas n’importe qui non plus, un peu de confiance ne fait pas de mal. » Elle avait presque envie de rire. Elle n’était pas du genre à accorder sa confiance rapidement. De fait, assez peu de personnes dans son entourage avaient obtenu cette faveur. Elle lui offrit son sourire le plus sincère lorsqu’il lui promit de revenir à une heure plus décente. « Cela sera apprécié. J’espère que l’aide apportée fera déjà un petit effet. » En tant que Galatée, elle essayait de nourrir des relations professionnelles solides. Elle le raccompagna à la porte et lui souhaita une agréable soirée avant de se préparer à partir elle aussi.

    Les trois jours qui avaient suivi avaient été fort studieux. Elle en avait profité pour faire une quantité plus importante. À minima, elle pourrait sûrement la revendre à Auguste si cela fonctionnait. Autrement, elle le revendrait à des apothicaires qui étaient toujours à la recherche de bonnes potions de sommeil. Elle avait pu travailler sur plusieurs potions en même temps, parce qu’elle avait pris l’habitude de faire plusieurs choses à la fois sans quoi elle s’ennuyait. Elle était ainsi restée fermée au public pour se concentrer sur la préparation. Cela lui arrivait souvent. Il lui fallait des tunnels de potions et elle ne supportait pas la relation client trop régulièrement. Elle rouvrit néanmoins à l’aune du troisième jour pour qu’Auguste ne se retrouve pas face à un panneau fermé.

    Lorsqu’elle le vit entrer, elle lui offrit un sourire brillant. Stratégie commerciale ou sincérité éclatante, elle ne révélerait jamais ses secrets. En tout cas, elle était avenante et souriante. « J’espère que tu as dormi » elle souffla enjouée, espérant que la racine avait effectivement fait effet. « J’ai fait une large production de potions pour les insomniaques. » Elle espérait que ça aiderait. Elle sortit plusieurs flacons de derrière le comptoir. Elle les posa en évidence pour qu’Auguste puisse les voir.


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    Nature du sang : Sang-Pur.
    Etat Civil : Bachelor, phalange libre de tout ornement.
    Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.

    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

    missive rédigée par Auguste Lestrange le
  • 10 - 13 Octobre 1927 • Boutique de Galatée • @Galatée Rosier


    Pour Auguste, dont les finances ne piquent jamais réellement du nez, l’argent n’est pas un tabou, davantage un moyen simple d’assurer une relation de confiance entre lui et ses fournisseurs, personnels comme professionnels. Une assurance de sa part qu’il ne cherche pas à escroquer quiconque et qu’il valorise la qualité d’un service, et une assurance des autres à son égard de ne pas le prendre pour une vache à lait. Sur l’heure, il s’agit davantage d’une marque de bonne volonté de sa part. Les conséquences de l’après-guerre se sont progressivement atténuées mais il est bien placé pour savoir qu’il reste délicat de se fournir, parfois, et que les prix ne sont pas ce qu’ils furent avant le départ des conflits. Alors il propose, quitte à être refusé, comme Galatée le fait.

    Fort bien.” cède-t-il sans bataille.

    En d’autres temps, il eut certainement été satisfait d’entendre l’affirmation de sa confiance. Aujourd’hui, il se contente d’opiner, sans commenter. Son expression sombre et lasse se trouble alors un instant d’un sourire épuisé mais pas moins reconnaissant à la chaleur humaine dont elle fait preuve et qu’il en est venu à chérir tendrement ces derniers temps. Et c’est ainsi qu’il se laisse raccompagner, la remerciant une fois de plus avant de lui souhaiter une bonne soirée et de reprendre sa route, une main pressant la poche intérieur de sa veste, contenant l’extrait de plantes qu’elle lui a donné. Sa voiture l’attend plus loin, bien qu’il ne soit pas déplacé ainsi à l’origine, et instille un bref instant un éclat de peur et de férocité dans son regard, avant que la silhouette de son garde ne lui apparaisse enfin.

    Sans un mot, il monte, laisse la voiture l’emporter.

    *

    La première prise lui assure quelques heures d’un sommeil troublé, haché, mais un sommeil tout de même. La réalisation, au matin, brise le barrage qu’il maintient, le voit pleurer, silencieusement, solitaire, laissant à son corps toute la liberté de s’exprimer. Galatée a eu raison, ce n’est pas suffisant, mais ces miettes repoussent néanmoins l’abysse au-dessus de laquelle il a l’impression de tanguer. Plutôt que de se lever, il reste au lit, s’offre une matinée de lecture au son lancinant du tourne-disque qui joue de chaleureux morceaux venus du nouveau monde. Dehors, la pluie bat les vitres et les façades, berce.

    Le ciel est plus clair, au troisième jour, quand il quitte son appartement haussmannien du Gros Cailloux pour retrouver le Faubourg Saint-Honoré et ses rues sorcières. Fidèle à sa parole, il se présente aux heures d’ouvertures, quoique sur le tard. A la lueur déclinante du soleil, la boutique de Galatée est une antre aux merveilles, fioles de toutes formes et tailles, aux effets si disparates. Le regard qu’Auguste lance sur ce paysage fascinant est plus éveillé, son teint sensiblement moins pâle et cireux et les cernes sous ses yeux moins prononcées. Il y a de la vie dans les iris, bien que la fatigue soit toujours là, et il offre un sourire involontaire à Galatée en la découvrant enfin.

    Bonjour.

    En vérité, la voir si avenante l’intimide presque. Fort heureusement, ils enchaînent promptement.

    Oui, l’extrait que tu m’as donné fonctionne.

    Et il en est profondément reconnaissant. Autant qu’enthousiaste à l’idée qu’elle puisse produire une potion dont les effets seront plus prégnants. Voir les flacons, pouvoir les toucher… Cela ancre leur existence dans la réalité. Il existe peut-être un remède à son problème sans qu’il n’ait à risquer la prise de substances illicites, sans qu’il ne paie de la substance même d’être sorcier. Alors il approche du comptoir, observe les flacons que Galatée vient d’y poser, se perd dans la contemplation le temps d’une pensée, puis lui revient, opine. Elle a sa confiance, elle a son estime. Elle a montré qu’elle en est digne, à plus d’une reprise.

    Quelle régularité de prise me conseilles-tu ? Et évidemment, dis-moi combien je te dois.

    Si la potion a effectivement un effet plus puissant que la plante seule… mais il reste conscient de ne pas devoir trop afficher combien elle lui est précieuse. En lieu et place, il glissa :

    Tu sais, je me rends compte que disparaître pendant plus de six mois n’est guère délicat de ma part. Réapparaître uniquement pour te demander de m’aider non plus. Je te sais gré de la bienveillance que tu as eu l’autre soir envers moi. Et je me propose de ne plus réitérer un tel éloignement.

    Codage par Libella sur Graphiorum
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    (#) Re: Fantôme du passé ft. Auguste

    missive rédigée par Contenu sponsorisé le