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A la faveur de la nuit (Cosmo ; 1925)

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(#) A la faveur de la nuit (Cosmo ; 1925)

missive rédigée par Invité le
  • à la faveur de la nuit
    TW à MAJ | 1925 | ft  @Cosmo Vallet
    C’est au Cyrano, sur la place Blanche – juste au pied des premières pentes de Montmartre. Petit bouge un peu médiocre, loin du prestige de Montparnasse. C’est là que survit la bohème, la vraie ; celle sans le sou mais aux dents longues. Les danseuses du Moulin Rouge, sans leur costume, y boivent leur alcool de gentiane entre des souteneurs et des trafiquants de coco. Le tout sent un peu la sueur, un peu le talc, beaucoup la fumée des cigarettes. Ira boit, parce que boire dans ce monde-là est presque une règle, flanqué d’Yvonne à sa gauche, d’André à sa droite. Sa petite assemblée d’artistes rebelles, de refaiseurs-de-monde bruisse d’idées flamboyantes, de projets de revues, de poèmes, d’expérimentations fantastiques. Il ferme les yeux à demi, il sourit un peu ; en repliant soigneusement ses manches jusqu’à son coude, il se dit qu’on oublie vite l’intensité des alcools moldus. C’est son autre monde, son fourmillement de vie, de quotidien ; cet univers où tout est plus simple et plus complexe à la fois. Il a ses propres parfums, ses propres goûts et ses propres accents. Il s’y perd de temps en temps, une semaine entière à la fois. Jusqu’à ce que le reste de l’univers le rappelle à lui et qu’il titube dans le monde magique, dans ses robes de sorciers et dans ses éclats de clair-obscur, comme sorti d’un long rêve.
    Un long rêve. On est déjà samedi, dans la réalité comme dans cette métaphore. Alors qu’André se retourne vers lui, son coude mord dans ses côtes et puis sa main se pose sur son bras. Ira sursaute à demi, boit un peu de liqueur verte et ses yeux, machinalement, parcourent l’assemblée. Un autre les a rejoint, un peu en marge. Il ne s’en affole pas outre-mesure : les gens vont et les gens viennent en continu, c’est la règle du Cyrano et de la vie.
    Il se lève pourtant, traverse la pièce en deux grands pas. Des souvenirs lointains se composent et se recomposent dans sa mémoire ; souvenirs éveillés, souvenirs endormis, les deux impossibles à démêler. Il remonte encore une fois à mi-bras les manches de son costume en s’asseyant à côté de l’autre sur le divan. Il est un peu plus cavalier, peut-être, que quand il évolue dans son autre monde de noblesse. La courbe de sa nuque est plus souple, le sourire plus rieur. « Ira », qu’il dit d’abord sans préambule et sans explication ; puis il se rattrape avec un léger rire, teinté de liqueur, et ajoute du bout des lèvres : « C’est mon prénom. Ira. Ton visage me dit quelque chose ». Le tutoiement vient facilement entre ces quatre murs, dans cette ambiance de franche camaraderie populaire. Il tend sa main dans la direction de l’autre ; elle est placée dans un angle bizarre, à moitié doigts tendus pour offrir de serrer celle de l’autre, à moitié paume présentée, comme quand on s’adresse à un animal un peu craintif. Le S des Sade serpente sur la chevalière à son annulaire.

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    (#) Re: A la faveur de la nuit (Cosmo ; 1925)

    missive rédigée par Cosmo Vallet le
  • A la faveur de la nuit.
    @Ira de Sade 1925 - TW : aucun.
    Une pause. Il besoin d’une pause de Paris. Pourtant il est encore là à hésiter alors qu’il n’arrive même plus à se concentrer sur ce métier d’Auror qu’il a voulu. Plus qu’une envie d’être un sosie d’Albedo, une envie de donner de la justice à ce monde qui en a si peu pour ceux qui semblent ne pas compter. S’il met la faute à la drogue, il sait qu’elle n’est que la conséquence d’un esprit faible qui ne parvient pas à l’oublier, à passer à autre chose. La décision semble  sur le moment prise : s’il ne quitte pas Paris, il va sombrer et ne plus s’en relever. Mais pas ce soir. Demain peut-être. Il a besoin de se changer les idées, de quitter pour un moment le monde sorcier malgré la crainte que lui inspire à la fois le monde moldu. Pour beaucoup, ils offrent une porte de sortie à ces vies qui n’offrent parfois pas beaucoup de possibilités. C’est l’inverse pour lui mais l’envie de penser à autre chose est forte, de se dire qu’ils lui donneront matière à penser dans petits bars près de Montmartre. S’éloigner, mais jamais de trop. C’est un peu chez lui, pas si loin de la Place Cachée.

    Ce n’est pas tous les soirs qu’il se dit clean, pense l’être alors qu’il semble pitoyable s’il devait donner cet avis objectif tant qu’il puisse encore le donner. La fatigue est lisible sans qu’il ne cherche à la camoufler quand il se déplace facilement dans ces rues familières. Il fait attention, dans un coin de son esprit, la prudence est toujours de mise même dans ces lieux ou l’erreur pourrait être facilement commise. La familiarité du lieu ne doit pas lui faire oublier aussi les règles vis-à-vis des sans magie. Ses pas sont assurés face à ce monde qu’il côtoie finalement si peu sur Paris, qu’il connait mieux dans la Champagne rurale non loin du Domaine du Crépuscule. C’est si différent, comme un air de liberté avec ces codes qu’il apprendra bien assez vite, des limites à ne pas dépasser. Il s’arrête devant le Cyrano et entre en regardant chacun trouver sa place alors qu’il peine à trouver la sienne. Qu’à cela ne tienne, le voilà qui ne cherche pas la compagnie, simplement des discussions animées à écouter, à prendre part peut-être. Il pourrait se trahir, on pourrait le juger, montrer qu’il n’est pas d’ici, pas désiré dans cet endroit. Il s’installe malgré l’indécision constante du jour. Il observe distraitement l’endroit, sursaute  légèrement quand quelqu’un s’installe sur le divan à ses côtés. Il ne devrait pas, c’est ainsi que ces lieux fonctionnent. Une valse d’inconnus qui se croisent le temps d’un soir pour refaire le monde.

    Il n’est pas sur qu’il aurait franchi le cap de parler à un total inconnu même dans un bar. Ira. Un prénom qu’il n’a jamais entendu mais voilà qu’il ne peut rien dire quand il se prénomme Cosmo, nouveau prénom alors qu’il ignorait quel était le sien. Il est curieux Cosmo, passé la surprise et l’indécision de comment il avait à se comporter dans cet endroit nouveau, avec ces nouvelles personnes comme Ira, aussi doux que le prénom qu’il porte. C’est enfantin aussi Ira à l’opposé de l’image qu’il donne malgré ce rire assurément déjà alcoolisé. Il ne s’en fait pas Cosmo, ils l’auront tous ce rire là d’ici quelques temps s’ils ne l’ont pas mauvais, cet alcool qui peut rendre violent. Il accepte cette main tendue qu’il serre assez déstabilisé face à cette affirmation. « Cosmo. » Ira, il aurait retenu ses traits, se serait rappelé de lui s’il avait rencontré un soir cet homme qui agit ainsi avec lui comme il aurait agit avec n’importe quel nouvelle personne entrant dans cet établissement ayant l’air un peu ailleurs, pas sur de vouloir en être de la partie. « J’ai beau chercher. J’me serais souvenu si je t’avais déjà croisé. » Vraiment ? Ces derniers temps, il n’est pas si sur qu’il ait retenu chaque visages de celles et ceux rencontrés dans ce tout Paris. C’est différent ce soir, il est mal à l’aise, ressent déjà le manque d’un Morpheus présent, qu’il tentera de chasser ici. « Désolé, je ne pensais pas que c’était privé ou dans le genre pour ce soir. J’aimais bien le nom. » Alors il est rentré. Il ne se lève pas pour partir, ne s’en ira pas sauf si on la demande est faite.
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    (#) Re: A la faveur de la nuit (Cosmo ; 1925)

    missive rédigée par Invité le
  • à la faveur de la nuit
    TW à MAJ | 1925 | ft  @Cosmo Vallet
    Depuis son dernier sursaut, quelques gouttes d’absinthe sont tombées sur la jambe de son costume. La quantité est infime mais suffit à l’entourer d’un nuage de mélisse, une odeur entêtante qui danse jusque sur la pointe de ses lèvres. Parfois, même le lendemain venu, elle continue à lui coller à la peau comme une eau de parfum. Il sourit au nom qu’on lui répond. Sa main libre, presque par réflexe, vient tirer un peu plus haut encore le bras de son veston pour révéler quelques-unes des étoiles de son tatouage ; puis il s’arrête net au lieu de laisser s’épancher ce réflexe. Cosmo, cosmos, toute la galaxie qui s’épanche sur son avant-bras gauche ; ce sont des petits hasards de l’existence qui n’appartiennent qu’à sa poésie personnelle et à l’ivresse de la place Blanche. En lieu et place, il se raccroche au réel. « Cosmo, Cosmo… », il répète plusieurs fois alors qu’il jongle avec les syllabes et ses neurones engourdis par la nuit. Il ouvre et referme paresseusement sa main alors qu’il cherche la trace de sa mémoire, comme si le nom qui était au bout de sa langue se trouvait, aussi, juste au bout de ses doigts. Et puis il sourit enfin et dit « De Runes ? » avec un sourire de malice et de connivence.
    C’est à peu près à ce moment-là qu’il se rend compte que Cosmo a raison : ils ne se sont jamais rencontrés. Pas dans ce pan de réalité, en tout cas. C’est plutôt l’une de ces intuitions bizarres qui le prennent parfois, à l’instant où le monde de symboles et de confusion de ses rêves prémonitoires se met à déborder dans le réel. Mais le chemin est pavé, et c’est ce qui lui donne cette farouche assurance alors qu’il se redresse à nouveau, sourit et rit.
    « Tout le monde est le bienvenu ici », reprend-il, le ton un peu plus rapide, plus enlevé : « On se retrouve juste souvent ici, mes amis et moi. C’est un petit peu notre quartier général – la patronne tolère le tapage et les dettes d’André ». Le nom file naturellement, tant il est empêtré dans cette aisance soudaine et en oublie les précautions et les barrières. C’est comme s’il n’imaginait pas une seconde qu’on puisse ne pas connaître ses compagnons de folie nocturne, tout moldus qu’ils soient. Une fois encore, il lui faut quelques secondes pour que son esprit rattrape les vapeurs de l’alcool. Et puis il rit à nouveau et reprend : « Ils ne sont pas comme toi et moi », précision utile, suffisamment floue pour être discrète. « C’est mieux que ça. Ce sont des poètes. Dans leur vie, et puis par profession aussi ». Et enfin il se présente à nouveau, dit avec un nouveau, large sourire de chaleur candide : « Ira de Sade », comme si son nom véritable pouvait suffire à éclairer l’ensemble des aspects les plus obscurs de cette discussion décousue. Une main amenée à son front, deux doigts joints dans un salut caricatural.

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    (#) Re: A la faveur de la nuit (Cosmo ; 1925)

    missive rédigée par Cosmo Vallet le
  • A la faveur de la nuit.
    @Ira de Sade 1925 - TW : aucun.
    S’il a cette mémoire des visages, c’est celle des noms qui lui fait faux bond parfois. Mais il a beau chercher dans ses souvenirs, aucun indice ne lui donne raison qu’ils se connaissent tous les deux d’une quelque façon. Il est curieux alors et un peu gêné aussi parce que la mémoire est une faiblesse chez lui, depuis tout jeune. Il déteste ne pas se souvenir, avoir ces instants ou ce qu’il sait lui échappe. A-t-il fait attention en entrant, de voir s’il ne dérangeait pas quelques initiés comme cela arrive parfois ? Probablement s’échapperait-il en s’excusant d’avoir importuné si ça avait été le cas. Il est assez surpris à la suite, parce que visiblement, Ira semble le connaitre de ce nom ancien trop souvent mis de côté au profit cet autre auquel il a du mal à s’identifier parfois encore aujourd’hui. Il hoche la tête malgré tout. « Cela fait un moment que l’on ne m’appelle plus de Runes. » Et malgré la surprise de ne plus être l’inconnu dans cet établissement moldu, il ne semble même pas tant désorienté pour autant. C’est même plus facile d’être en partie lui-même dans ce lieu. Cette partie humaine, non sorcière, non lycanthrope. C’est ainsi qu’ils se doivent d’agir pas vrai ? L’humanité n’est-elle donc pas présente dans chacune de ces trois descriptions de toi, Cosmo ? Il préfère ne pas répondre à cette question, répondrait non pour l’une des trois.

    « Tout le monde est le bienvenu ici » « J’en suis le premier ravi. » Il ne va pas mentir, malgré l’appréhension de commettre une erreur, il n’était pas venu pour repartir sauf si on l’avait chassé. Il hoche la tête, aurait presque mis de côté le fait qu’il ne sait de lui qu’un prénom. Il ne dit rien encore pourtant, le laisse lui présenter le lieu en essayant de ne pas donner l’impression d’être celui qui découvre cet endroit-ci pour la première fois. « Cela aurait été étonnant que l’on soit plus nombreux qu’eux. » C’est bien pour échapper quelques temps au monde sorcier qu’ils viennent dans ce monde qui demande tout autant de prudence si ce n’est plus mais au moins, ils seront chacun à demander de la prudence à l’autre. D’un point de vue extérieur, cette discussion ne veut rien dire. « Poète. Même le mot est beau. »

    Il a un fin sourire, d’autant plus curieux qu’il n’y connait rien en ces mots, poème, poète, poésie. Il en a une vague définition qui ne suffira jamais pour les définir. « Vais-je devoir montrer à quel point mes connaissances en la poésie sont proches du néant ? » Il est maladroit, n’aura pas à le leur montrer parce qu’il le lui dit à Ira. Ira de Sade. « Tout va vite, j’en oublie parfois qui je suis. » Référence au passé, à cette vie rarement stable qu’il semble rechercher pourtant. « Aujourd’hui, je ne suis qu’un personnage de jeu de cartes qui aurait doublé son l » Une façon bien étrange de se présenter, qui l’amuse assez à vrai dire. « Est-ce la poésie qui vous lie ? » Pour le moment le voilà qui ne pose pas de question sur qui est Ira de Sade, cela lui suffit qu’il soit Ira, présent parmi les poètes.

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    (#) Re: A la faveur de la nuit (Cosmo ; 1925)

    missive rédigée par Invité le
  • à la faveur de la nuit
    TW à MAJ | 1925 | ft  @Cosmo Vallet
    Il ne faut pas se mentir, l’alcool facilite des choses. Les idées fusent plus molles mais elles ont aussi une qualité spécifique, qu’il lui semble sur le moment, une sorte de couleur vert d’absinthe. C’est comme le monde des contes, dans lequel les règles très subtilement altérées de la réalité rebattent les cartes des échanges et des aventures. S’il plisse les yeux juste comme il faut pour voir le monde au travers des brumes de l’alcool, la céramique des cheminées art nouveau et les vitraux au mur font ressembler l’endroit à une sorte de forêt enchantée, et Cosmo à une sorte de figure surnaturelle et tragique. Mince et pâle comme un elfe.
    Il a rejeté le nom de Runes de telle façon que l’expression sur le visage d’Ira s’est tout à coup éclairée, toute noyée sous une vague de surprise et de délice. Pour qui voit l’avenir en symboles étranges toutes les nuits, l’inattendu est une sorte de cadeau mystique : toujours bienvenue. Il voudrait en demander plus, mais il a tout d’un coup l’intuition que s’il bougeait trop brusquement l’illusion de l’instant se dissiperait comme les volutes de fumée de tabac autour d’eux. Alors, égoïste, il garde la question pour plus tard. Quand elle sera à propos, qu’elle n’effarouchera pas et, surtout, qu’elle lui garantira presque d’obtenir la réponse. Il aime être surpris, mais cela ne veut pas dire qu’il aime la frustration spécifique aux mauvaises surprises. Il n’est pas à une contradiction près.
    Et il y pense, alors qu’il se penche à demi pour laisser passer quelqu’un entre eux deux dans l’étroit salon arrière du Cyrano. Un sourire a éclaté sur ses lèvres et chassé la concentration de la réflexion pour une sorte de candeur nue. « Je préfère leurs endroits aux nôtres. Ils ont leur propre magie, il me semble », dit-il, avant de hocher vivement la tête à cette remarque très vraie sur le mot poète. Il lui semble pour un instant qu’il est en train de se revoir au passé, le jour où il est tombé amoureux lui aussi de cet monde-là. Il revenait de son long pèlerinage aux quatre coins de l’Europe magique, de cette intolérable série de maisons magiques et de dynasties millénaires. La vivacité de la France moldue, de ces hommes et de ces femmes qui refaisaient le monde entre deux verres de poison, l’avait bouleversé par sa fraîcheur. « Et je crois que tu ne peux pas leur faire de meilleur cadeau que celui de ne rien connaître à la poésie », ajoute-t-il après un temps : « Après tout, ils veulent la réinventer. Alors ils passent le plus clair de leur temps à désapprendre les vieux sonnets d’hier pour pouvoir recommencer à zéro ». Une moue, l’ombre de rire : « Ou à boire suffisamment d’absinthe pour que tous les vieux sonnets d’hier leur sortent par la tête de toutes façons ». Il n’y a pas de mauvais moyen, après tout. Enfin, peut-être pour leurs foies et pour leurs mauvais remèdes. Ça serait un problème pour plus tard.
    Et un problème ni pour Cosmo, ni pour Ira. A eux la mélancolie et l’instant présent. A eux tout le loisir de traiter ce monde-là comme une destination exotique, et tout cet instant comme un temps de vacances. Il y a une maladresse en son interlocuteur qui lui fait sourire. Qui le fait dire, très doucement « Est-ce que je dois en déduire que tu es venu ici pour oublier quelque chose ? ». Il ne serait ni le premier, ni le dernier. Cela ne garantissait pas pour autant le succès de l’entreprise… Mais au moins, il n’est pas seul dans cette quête. Quant à Ira… « La poésie. L’habitude. L’alcool. Et peut-être tout un fatras de coucheries, de liaisons et d’autres rebondissements du même genre », qu’il énumère en riant. « C’est devenu une bande d’amis. Lorsque l’autre côté m’épuise, je viens dans celui-ci et ils m’accueillent comme si je n’étais jamais parti. Les poètes font de bons compagnons. Pour peu qu’on ne leur demande pas trop de ponctualité ou trop d’argent ». Loin de lui l’idée de faire trop de généralités, mais ses amis se caractérisent par une tête de linotte et par le fait qu’ils sont fauchés comme les blés. En témoigne une interminable note au bar.

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    (#) Re: A la faveur de la nuit (Cosmo ; 1925)

    missive rédigée par Cosmo Vallet le
  • A la faveur de la nuit.
    @Ira de Sade 1925 - TW : aucun.
    Il n’a pas à mentir sur qui il est devenu, en partie. Celui qu’il a été une époque, il l’est toujours. Simplement, il a du mal parfois à concilier les deux. Dans ce lieu, ce sera peut-être l’occasion d’y remédier qu’en sait-il, ne sont-ils pas de celles et ceux qui refont le monde à leur manière, à leur échelle ? S’il croit ce qu’il dit ? Il ne sait pas tant, les voilà pas si nombreux à devoir tant se cacher finalement même s'il peut comprendre ceux qui n’ont plus se désir de devoir ce cacher des sans magie. Il ne s’en fait pas de son côté, cela ne l’a jamais gêné d’avoir à agir ainsi, c’est une protection supplémentaire pour eux, pour cette double malédiction qu’il porte alors d’être sorcier, lycanthrope à leur égard.

    Mais dans ce jeu où ils se cachent, que peut-il réellement deviner sur les personnes qui se trouvent au côté de cet Ira ? Il n’a alors rien d’autre que ce qu’il peut percevoir et l’esprit est souvent biaisé dans ce qu’il perçoit, ce que les autres renvoient, ce qu’ils veulent bien leur donner. Il lui demande parce qu’il semble à l’aise mais peut-être qu’à force même si ce n’est de métier, Ira est devenu ce poète lui aussi. Il aime bien l’idée. Il ne parvient pas à le contrer, n’en a pas l’envie, chacun a sa propre magie, une définition par rapport à elle bien que la leur soit plus concrète surement. « Déconstruire pour mieux reconstruire hein ? » Ca lui rappelle quelqu’un, cette étape de sa vie plutôt. « J’aime bien l’idée même si elle semble ardue. C’est ce qui rend le défi intéressant. »

    Il reste silencieux, l’observe de biais, pas trop certain de savoir s’il devrait lui dire quoique ce soit à son sujet malgré la poésie de cet endroit. « C’est compliqué. » Ca l’est toujours, à peu près. Il sourit, amusé, résiste à l’envie de rouler des yeux à l’homme qui se montre si franc à ses côtés. « Ce ne sont probablement pas le genre de choses à répéter à tout va. » Pas au premier venu. Il pourrait avoir envie de tout répéter, dénoncer comme ils disent. Ce n’est pas le cas mais Ira n’a aucune façon de le deviner. « Tu es quelqu’un de chanceux, Ira. » D’avoir cette occasion de pause du monde sorcier qui peut s’avérer éreintant de bien des façons. Il ne sait pas si cela fait de lui quelqu’un de bienvenu dans le groupe et n’ira pas s’inviter de lui-même alors il ose un peu en croisant des bras, signe d’incertitude dans sa façon d’être ici. « Tu me les présentes ? L'alternative est que je te suive comme ton ombre jusqu’à la fin de la soirée. » En résumé, c’est lui qui voit. Et d’un autre côté cela lui épargne des présentations qu’il ne gère pas si bien quand tout lui semble inconnu sauf celui qui a choisi de venir à sa rencontre.

    Loom of Fate | 2023




    ஃ When you move, I'm put to mind of all that I wanna be. When you move
    I could never define all that you are to meஃ
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    (#) Re: A la faveur de la nuit (Cosmo ; 1925)

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