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Mignonne, allons voir si la pierre... ft. Diane & Gaby

Priam RosierCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
Priam Rosier
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Nature du sang : Sang à l'impassible pureté, jamais dérangée. Il arbore celle-ci comme une fierté et ne se voit pas engendrer d'héritier autrement qu'en respectant la nature de son sang.
Etat Civil : Célibataire, il passe de draps en draps pour mieux chasser le poids sous lequel il ploie.
Occupation : Emprisonne la mort sous toutes ses formes.
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(#) Mignonne, allons voir si la pierre... ft. Diane & Gaby

missive rédigée par Priam Rosier le

  •  
    Mignonne, allons voir si la pierre...
    TW Mention d'érotisme

     
    84423b7f19438accf5e168009b6d77038d7a4f12.gif Rumeur se glisse sur toutes les bouches depuis des mois. Rumeur arpente le Tout-Paris, ne tarit pas d'éloges sur l'enseigne dont elle porte la réputation. Rumeur est de toutes les conversations qui valent la peine d'être écoutées, prête l'oreille aux mots des bourgeois et des nobles argentés, délaisse les populations plus pauvres et soutire les bézants lorsqu'enfin elle conquiert les âmes. Rumeur n'a pas épargné l'esprit de Priam. Rumeur ne cesse de le tourmenter, se susurre contre ses rêves lorsque vient la nuit et est de toutes les occasions pour lui rappeler qu'il ne s'y est toujours pas rendu. Rumeur suggère des bagues contre les doigts de Diane, murmure des colliers pour orner d'autres cous. Rumeur ne le lâche jamais vraiment, habite sa mémoire comme un impératif lorsqu'il apprend que des sortilèges peuvent se glisser dans les joyaux. Alors un jour, Priam cède aux sirènes et se décide à s'y rendre, prétexte fraternel au coin des lèvres pour justifier son escapade.

    « Diane, habille-toi, je t'emmène à l'Anneau des Giges. »

    Sourire glisse sur les traits adorés et vient chasser un peu de la culpabilité du cœur divisé. C'est qu'il aime cette femme, Priam. Il aime la lumière qui semble naître et mourir contre sa chevelure, aime la douceur de sa peau lorsqu'il dépose un baiser sur sa joue, aime jusqu'à la joie qui scintille comme un soleil dans ce regard. Il aime tout ce qu'elle est, Priam. Il aime lire le bonheur sur chacun de ses traits, la ferait reine si cela venait garantir qu'aucune larme, jamais plus, ne viendrait ternir sa bonne humeur. Il sacrifierait sa vie pour qu'elle ait ne serait-ce qu'un jour de plus sur terre.

    Le jeune homme se drape lui-même dans un manteau tandis qu'il attend après sa sœur. Dans sa tête, il se remémore les informations qu'il a pu glaner sur la boutique. Il y a quelques années encore, elle était inconnue. Il y a quelques années encore, elle n'était qu'un murmure. Aujourd'hui hissée au rang de clameur dans la foule, elle doit sa réputation à l'étoile montante du domaine, jeune femme inconnue de la capitale qui serait prodige en sortilège. Un instant, sourire passager se risque sur ses traits. Il a connu, il y a de cela des années désormais, une amante dont l'esprit était si fin que de sa baguette naissaient les plus gracieux des sortilèges. Il se souvient de ses lèvres lorsqu'il brûlait de passion pour elle, se souvient de chacun des grains de beauté semés sur sa beauté, se souvient des baisers glissés sur les lignes qu'ils venaient à dessiner et de la douceur des étreintes échangées.

    Temps révolu s'enfuit alors que réapparaît Diane, vêtue dignement pour affronter l'hiver. La mémoire s'éloigne du nom d'une femme qui appartient au passé pour se concentrer sur celle qui sera à jamais son avenir.

    « Prête ? »

    Clin d’œil est envoyé à la demoiselle tandis qu'il ouvre la porte sur un paysage blanc. Le vent glacial s'engouffre à l'intérieur et un instant, Priam est tenté par l'idée de transplaner jusqu'aux abords de la boutique. Chassant cette pensée d'un revers de la main, le jeune homme réajuste son écharpe et se dirige vers la voiture garée contre l'allée. Voisin C7 patiente diligemment dans le froid sans s'en soucier. Arrivé jusqu'au véhicule, Priam prend soin d'ouvrir la portière passager à sa sœur afin de la laisser grimper puis gagne la place conducteur à son tour. Il prend une seconde pour admirer le tableau de bord. Elle lui a certes coûté cher, mais il est très fier de pouvoir rouler dans ce qu'il considère comme l'avant-gardisme à moteur et le bon-goût parisien sur roues. Sourire satisfait monte à l'assaut de ses traits tandis qu'il démarre. Clé glissée dans l'emplacement prévu à cet effet lui arrache une moue fière de lui. Il a certes dépensé un peu plus, mais quel luxe de n'avoir pas à tourner de manivelle pour lancer la bête !

    « En route, mademoiselle. »

    Trajet est vite passé et Priam ne regrette finalement pas d'avoir sorti la voiture. Il gare celle-ci aux abords du Faubourg Saint-Honoré et n'oublie pas le chapeau qu'il a prévu, soit-disant pour couper un peu du froid parisien. C'est que Lucien arpente régulièrement les rues où ils se trouvent. C'est que ses pas le guideraient vers un tout autre lieu s'il les laissait l'y porter. Il tourne discrètement un regard en direction des rues qu'il connaît par cœur, abandonne une pensée pour Alice. Un sourire plus tendre s'égare contre ses lèvres. Il a hâte de voir sa réaction lorsqu'il viendra glisser contre son cou le collier d'argent. Il a hâte de voir s'éclairer son regard, veut s'abreuver dans l'océan de ses yeux, soif qui jamais ne se tarit contre l'azur de ces iris-là.

    Mais aujourd'hui, Lucien n'a pas le droit de paraître. Aujourd'hui, c'est l'héritier Rosier dont les pas cognent contre le pavé. Aujourd'hui, il est avec sa sœur et se doit de n'être que perfection. Prunelles délaissent le souvenir de l'Empire des sens pour se déporter contre sa poche, dont il sort un tout petit cube argenté. Lorsque les barrières invisibles sont dépassées, Priam porte l'objet jusqu'à ses lèvres.

    « Guide-moi jusqu'à L'Anneau des Giges. »

    Murmure anime de minuscules ailes de papillon qui naissent contre la plus haute des faces de l'artefact. Celui-ci s'envole à l'assaut du ciel et, dans une danse gracile, glisse en direction de la route à prendre pour atteindre la boutique. Priam lui emboîte le pas et bien vite, la devanture de l'échoppe lui fait face. Regard s'égare contre les pierres, beauté cristallisée pour l'éternité. Poésie muette s'absorbe à leur contemplation, en déguste les reflets et se demande si on peut rendre la tendresse éternelle dans cette prison minérale. Sourire épouse la courbe de ses lèvres. Il connaît les cristaux préférées de sa sœur et pourrait les nommer toutes sans que sa langue ne l'abandonne. D'un geste de la main, il indique un bijou dont la teinte est pareille au ciel lorsque vient le matin.

    « Regarde cette turquoise. Elle est magnifique. »

    Monture d'argent vient l'encadrer, dessine des arabesques contre la pièce centrale de l’œuvre pour mieux la magnifier. En dessous, quelques mots sont griffonnés pour en expliciter les propriétés.

    « Apparemment... ça permettrait d'être plus- »

    Phrase ne rencontre jamais sa fin tandis que Priam fronce les sourcils. L'écriture le titille, l'écriture l'inquiète. La façon qu'a la propriétaire de former les lettres est trop familière, le point sur le i, systématiquement décalé d'un millimètre lui rappelle quelqu'un d'il y a quatre ans. Salive a du mal à glisser contre la gorge qui se serre. Se pourrait-il que... ?

    Non. C'est impossible. La jeune femme à laquelle il pense vit très loin dans les terres. Elle n'a pas de raison d'être là, ne le voudrait pas de toute manière après la façon dont s'est terminée leur aventure. Souvenir d'un autre hiver vient agacer ses pensées, adresse honnie s'impose à lui.

    Non, vraiment, c'est impossible. Regard se détourne des mots pour gagner les yeux de sa sœur. Apaisement s'impose à lui. Diane a le don de lui tranquilliser l'esprit par le moindre de ses sourires.

    « Pardon, je me suis perdu ailleurs. La pierre rendrait chanceuse. »

    Instant d'hésitation fait monter l'amusement.

    « Peut-être devrais-tu en demander tout un stock, Diane. »

    Léger rire glisse entre ses dents, forme un nuage glacé dans les rues parisiennes. C'est qu'il fait froid et qu'ils ne sont pas venus faire la conversation à une vitrine, mais bien pour dévaliser la boutique. Dans l'ombre de ses pensées, Priam pense à Noël. Il prévoit pour sa sœur une pièce unique, dont les pierres la protégeraient de son tempérament trop téméraire, viendraient nuancer les risques qu'elle prend comme si tout son corps appelait au danger. Si l'argent est une évidence, il aimerait pouvoir y graver une rose, emblème familial et discret indice aux badauds qui se risqueraient à vouloir la courtiser d'un peu trop près. Il rêve aussi pour elle le parfum des fleurs contre la pierre, murmure d'affection qu'il dédie à celle qui lui a sauvé la vie.

    « On entre ? »

    Priam se redresse tandis que ses pensées se dirigent vers l'autre femme à qui il souhaite offrir une pièce unique. Il rêve ici aussi d'une monture dont le métal viendrait murmurer la protection mais voit là une toute autre pierre pour sertir son cou. Œillade s'égare en direction des Labradorites blanches, dont les reflets bleutés lui rappellent l'azur de son regard. Impossible pour Priam de réprimer le sourire qui gagne ses traits : c'est là le choix idéal pour ravir Alice. Il voudrait que le bijou la protège des effets nocifs des plantes qu'il a croisées la dernière fois qu'il s'est rendu à l'Empire. Il voudrait qu'elle n'ait plus besoin d'absorber des poisons pour s'assurer de ne pas porter la vie, a entendu parler des sortilèges d'infertilité que la gérante glisse dans le secret des minéraux. Il imagine pour elle le parfum du lys, comme un baiser constant qu'il graverait dans sa mémoire. S'il ose, il aimerait pouvoir déposer le souvenir de la fleur à même le cristal, dans la transparence idéale de la labradorite blanche. Pensée solitaire prend le risque de murmurer l'émerveillement dans les iris adorés, mais Priam la chasse encore une fois. Il n'a le droit de penser à elle que lorsqu'il est seul et il ne souhaite pas même créer un peu de doute dans l'esprit de sa sœur.

    Alors il pousse la porte, invite Diane à entrer et risque un regard à l'intérieur. Au début, tout va bien. Le plancher lustré donne à la pièce des allures de petit salon confortable, la lumière est belle et glisse contre les reflets des pierres, un ou deux fauteuils dédient leur confort à la patience. Au début, donc, tout va bien. Mais tandis que ses yeux balaient la pièce, ils s'accrochent à une silhouette que Priam reconnaît en un instant. Il la sait par cœur, pourrait encore citer chacun des détails de sa peau, aller jusqu'à décrire la sensation de celle-ci lorsqu'on y abandonne les lèvres. Incrédulité le dispute à la panique dans les iris azurés, salive ne passe plus le long d'une gorge scellée. Face à lui se dresse l'un des fantômes de son passé. Gabrielle de L'Estang, comme venue pour se venger, est la propriétaire d'un établissement sur lequel il ne peut faire l'impasse.

    Ironie du destin lui donne envie de rire. Souvenir glacé remonte à sa mémoire, derniers mots adressés murmurent contre son oreille. C'est qu'il a paniqué lorsqu'il a compris où se trouvait la faute, c'est que sa tendresse s'est arrêtée sur la particule de son nom et n'a jamais su s'en relever. Inspiration se fait nécessaire lorsque Priam s'y autorise. Il ne peut pas paniquer. Il ne peut rien dire, espère que l'oubli est venu effacer la colère passée, supplierait presque Gabrielle du regard de ne rien mentionner, glisse un peu plus son chapeau contre sa chevelure ébouriffée. Difficilement, Priam ouvre des lèvres qu'il aurait pratiquement senti cesser d'exister.

    « B-bonjour. »

    Le mot bute contre le stress dans sa course, s'écharpe un peu et n'autorise pas la prononciation exemplaire dont il a l'habitude. Sur les traits de son visage, Priam repositionne le masque qu'il dédie à sa famille. Il est un Rosier, héritier parfait que rien ne vient souiller. Dans son ventre, pourtant, les nœuds sont légion.

    « Nous avons entendu parler de votre boutique dans tous les salons de Paris. »

    Contenance retrouve un peu de pouvoir sur sa voix, le pion reprend la couronne et se travestit roi.

    « Il allait sans dire que nous devions nous-mêmes y passer. Pendant que ma sœur prend le temps de choisir les pierres qui lui plairont, pouvons-nous discuter plus discrètement du présent que je souhaite lui offrir pour les fêtes, cette année ? »

    Petit à petit, la gorge se délie, les mots glissent contre sa langue et plus rien ne vient les arrêter. Confort du masque est préféré face à l'indélicatesse de l'honnêteté et Priam répète un acte dont il connaît jusqu'à la moindre respiration.

    « Diane, tu comprendras que je souhaite préserver la surprise quant à ce présent. »

    Regard passe de la sœur à l'ancienne amante, se voudrait porteur de mille messages pour qu'elle ne fasse aucune erreur.

    « Auriez-vous une arrière-boutique dans laquelle nous pourrions parler affaire ? »

    Malgré tous ses artifices, Priam ne peut s'empêcher de penser que sa vie pourrait s'écrouler à l'instant même où Gabrielle entrouvrira ses jolies lèvres. Une pensée s'égare en direction de Lorenzo. Peut-être avait-il finalement raison de croire en Dieu. Peut-être Priam devrait-il supplier toute divinité qui accepterait de tendre l'oreille sur ses malheurs. Comment récite-t-on une prière, déjà, chez les catholiques ?

    (c) DΛNDELION
    InvitéInvité
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    (#) Re: Mignonne, allons voir si la pierre... ft. Diane & Gaby

    missive rédigée par Invité le
  • mignonne, allons voir si la pierre (. . .)
    aucun tw — hiver 1927
    @Priam Rosier &  @Gabrielle De L'Estang (theme)

    La lecture est fascinante. Diane est plongée dans son récit qui retrace le duel opposant jadis le très célèbre Merlin au mage noir moins connu, mais tout aussi redoutable, Caranthir. Sans doute un nom d’emprunt pense Diane, mais même si le récit est romancé, il existe forcément une trace de véracité quelque part. Même les contes tirent leur histoire du monde qui les entoure, pas uniquement de l’imaginaire. Et ce qui intéresse la sorcière dans sa lecture, c’est le poison que le mage noir aurait mis en place pour défaire Merlin. Il est dit que Caranthir n’a jamais connu de défait auparavant, mais que les duels n’étaient pas son fort. Il était redouté pour sa dextérité dans la conception des potions et ses précieuses connaissances en alchimie. Il aurait, toujours selon le récit, trouvé une formule unique alliant les deux disciplines pour créer des breuvages, décoctions et autres potions qui auraient pris la vie de plus d’un téméraire. Si seulement songe Diane Rosier, si seulement elle pouvait trouver les notes de ce sorcier, les étudier et voir les ingrédients qu’il a mis ensemble pour essayer, mais le récit n’évoque rien de ce qu’elle ne sait déjà. Est-elle frustrée ? Un peu, bien sûr, mais Diane reste concentrée. Si le roman se trouve entre ses mains, posées sur ses genoux, à ses côtés, une petite table et dessus, des feuilles volantes, morceaux de parchemin déchirés à la va vite sur laquelle la sorcière prend des notes à l’aide de sa plume d’hippogriffe dont l’embout est régulièrement plongé dans l’encrier. Diane note tout ce qu’elle pense nécessaire, même certaines sont d’apparence futiles, on ne sait jamais. Sur son temps libre, la jeune femme compte bien poursuivre ses recherches, croiser ses sources. Elle veut notamment vérifier si comme dans le livre, on peut réellement mélanger de l’alcool avec de la verveine et du venin d’acromentule pour en sortir un breuvage qui serait capable de paralyser rapidement quiconque touche le liquide.

    « L’alcool, mais quel alcool ?
    Eau de vie ?
    Whisky ?
    Vodka ?
    Est-ce qu’il faut atteindre un degré précis ou non ? »


    À la suite, la jeune apothicaire note ses interrogations et tourne les pages du livre pour en venir au chapitre dédié au laboratoire de Caranthir. Toujours d’après ce livre, d’ailleurs intitulé « Les sombres ennemis de Merlin » d’Ernest Marocanard, oui le nom est risible, Diane préfère largement le sien, Caranthir aurait un laboratoire secret que personne n’a encore trouvé en ce bas monde. Ernest pense qu’il se trouve sur les terres mystérieuses de Bretagne, mais Diane suppose que non. Elle a croisé plusieurs sources et d’autres sorciers évoquent la possibilité que le laboratoire de ce mage ayant vécu il y a fort longtemps serait établi plutôt dans les Landes. D’autres historiens encore, prétendent que tout ceci est une fable.
    Mais si ça existe ? Diane esquisse un sourire, avide d’imaginer ce qu’elle pourrait trouver ! Elle qui rêve d’écrire son propre recueil à l’image de son ancêtre la très célèbre empoisonneuse Ambroisie Rosier dont elle porte le second prénom. Si elle y parvient, si elle dénicher ce laboratoire, elle aurait suffisamment de matières pour entamer enfin correctement son grand projet, un recueil regroupant l’ensemble des poisons et contres poisons, remèdes et recettes aussi que la maison des Rosier pourrait utiliser pour les générations à venir. Un héritage en somme, son cadeau à cette famille qu’elle aime plus que de raison et une fierté. — Encore faut-il qu’il existe… Ce laboratoire qu’elle marmonne en laissant échapper un soupir. Et si tel est le cas, nul doute que le mage l’a scellé et piégé. Une pensée vient chatouiller l’esprit de la sorcière. Que peut-il y avoir de pire que de manquer de se faire dépecer par un dragon ? Caranthir n’aurait jamais laissé un gros cracheur de feu dans son laboratoire, après tout. Ça prend trop de place et depuis tout ce temps, il doit être réduità l’état de squelette, des os. Un basilic ? Ca vit longtemps ces choses-là se dit Diane en imaginant soudainement ce qu’elle pourrait faire avec le précieux venin du roi des serpents ! Oui, elle est toute excitée et absolument pas terrorisée.
    Mais voilà, une question demeure, est-ce véridique ou est-ce une légende, un mythe ?

    — Pardon ?

    Diane relève la tête vers son grand frère. Priam a dit quelque chose ? La sorcière sort de ses pensées, la bulle invisible de ses pensées au dessus de sa tête éclate. Il veut l’emmener où ?
    — L’Anneau des Giges ? Elle arque un sourcil. Elle serait presque tentée de lui dire pourquoi ? Mais en somme, pourquoi pas ? Car quiconque connaît la benjamine de la famille sait qu’elle raffole des bijoux, suffisamment pour en porter tout le temps et changer régulièrement. La joallerie  a toujours été une passion certes onéreuse, chez elle. Elle adore les pierres, la gemmologie et le symbolisme derrière ainsi que les propriétés magiques derrière l’ensemble. Nul doute que si Diane n’avait pas hérité par son sang et par son nom des poisons, elle aurait adoré se tourner vers les pierres précieuses. — Pourquoi pas qu’elle dit, tout sourire qui s’étire sur ses lèvres en fermant son livre et en ramassant à la volée ses feuilles. — J’arrive. Juste le temps de ranger ses affaires. Elle travaille sur l’histoire de Caranthir, essayant de retracer les faits avérés de ce mage depuis des heures, alors se changer la tête ne peut pas lui faire de mal. Surtout en compagnie de Priam, car selon Diane, ils ne passent jamais suffisamment de temps ensemble. Lui est toujours occupé avec les contrats et leur père, elle, en vadrouille ou appeler au sein de l’Ordre. Alors elle veut en profiter.

    Rapidement, Diane range le tout, enfile ses bottines et saisit un manteau d’un rouge écarlate qu’elle pose sur ses épaules, par dessus sa robe dans les tons de beige. À ses mains, elle ajuste ses gants en cuir marron et rejoint son frère, non sans avoir au préalable, noué ses cheveux en une longue tresse. — Je suis prête, qu’elle confirme avant de se laisser guider par Priam. Doit-elle lui préciser qu’elle risque d’être insupportable et de réclamer plus d’un bijou ? Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on se rend à l’Anneau des Giges !

    Le voyage n’est pas long et Diane observe l’artefact qui les conduit jusqu’à la devanture de la boutique. Elle baisse les yeux sur la vitrine et observe le tout. Si ses yeux ont tendance à s’illuminer d’un éclat rare quand elle trouve un ingrédient rare, les pierres provoquent aussi ce même effet chez elle. La voici redevenue une enfant et si elle n’était pas bien éduquée, elle collerait ses mains sur la vitre ainsi que sa tête pour voir plus près encore. — Le travail d’orfèvrerie est incroyable ! À la fois précis et d’une grande beauté. La turquoise compte d’ailleurs parmi ses pierres préférées avec le lapis-lazuli et l’obsidienne ainsi que le jaspe. Quoique la malachite et le rubis ne sont pas non plus en reste. Bref, Diane aime beaucoup les pierres !
    La jeune femme se tourne vers son frère. — Est-ce qu’il y a un problème ? Car elle tique Diane, elle voit bien que quelque chose semble lui déplaire ? Non, ce n’est pas ça, mais quelque chose le chiffonne. Et la benjamine arque un sourire et hausse les épaules à la mention de chance. Il change de sujet, c’est tellement prévisible qu’elle se dit, mais elle laisse ce sujet de côté, du moins, pour l’instant. Mais je suis chanceuse, Priam. Qui peut se targuer d’avoir rencontré un dragon et d’y avoir survécu ? De la provocation pure et dure, un haussement d’épaules. Elle l’embête, à sa façon, mais Diane est chanceuse, pour combien de temps seulement ?  La voici qui rentre à sa suite. — Mais c’est le paradis ici, qu’elle dit soudainement en observant les pierres exposées ici et là. — Dis-moi que nous n’avons pas un budget limité. Et Diane déjà, fait les cent pas ici et là pour tout regarder, sourire aux lèvres. Elle ne fait pas attention immédiatement à l’autre femme ici présente, elle ne relève la tête que quand son frère brise le silence. — Oh, bonjour ! Je suis Diane Rosier, enchantéE qu’elle dit en approchant pour lui serrer la main poliment. — Pardon, j’étais absorbée par tout ce que vous proposez, c’est… J’en perds mes mots. Sublime, incroyable, extraordinaire, tout ceci à la fois ? Diane ne sait pas quel adjectif choisir.

    Et la voici qui se tourne vers Priam. Il a parlé au pluriel, nous sommes bien d’accord ? Ainsi, la sorcière peut choisir des pierres, autant qu’elle veut ? Elle a déjà remarqué plusieurs d’entre elles qui lui font de l’œil. La voici qui jubile littéralement sur place avant de sentir l’excitation redescendre d’un cran et la curiosité la gagner. De Priam, elle sait tout. Ou presque, elle pense en tout cas tout savoir, à tord. Mais elle connaît suffisamment son aîné pour voir que quelque chose semble le tracasser depuis quelques instants, juste avant qu’ils ne soient rentrés. — Tu sais Priam qu’elle commence — Les surprises, c’est surfait. Autrement dit, elle ne compte pas les laisser seuls. D’ailleurs, Diane prend enfin le temps de regarder plus en détail la brune. — Oh, mais je vous ai déjà vu quelque part, non ? Je sais, à Beauxbâtons. Elle sourit. Mémoire visuelle, Diane reconnaît enfin Gabrielle de L’Estang et si à l’époque des études, les deux sorcières se croisaient, la blonde ne se souvient pas qu’elles étaient particulièrement proches. Dommage car à ce sujet, Gabrielle est devenue une très belle femme, mais ça, la fille Rosier se garde bien de le souffler à quiconque. Elle en revient à son frère. — Évidemment que non. Elle ôte ses gants. — Voyons Priam, nous savons tous les deux que je suis très pointilleuse en matière de présent, pour ne pas dire difficile comme prétend son père. Diane prend le temps de ranger ses gants dans la poche de son manteau. — Si tu veux parler affaire, soit, fais donc, mais je pense qu’il est préférable que je participe aussi la conversation pour indiquer à Gabrielle ce que je souhaite afin qu’elle puisse y répondre au mieux. Toi, tu seras trop vague, trop… Enfin, tu sais, tu es un homme. Cela veut tout dire, il manque de finesse, de cette petite chose. Diane en revient à la sorcière. — Je peux vous appeler Gabrielle ? Elle sourit, un sourire éclatant, solaire, elle demande, même si la permission, elle l’a déjà prise. — Appelez-moi Diane ! Et l’homme qui m’accompagne est mon frère, Priam. Qu’elle précise enfin avant de regarder tour à tour son frère et Gabrielle. — Bien, allons-y donc !

    Et il apparaît hors de question pour Diane qu’elle soit mise de côté.
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    (#) Re: Mignonne, allons voir si la pierre... ft. Diane & Gaby

    missive rédigée par Gabrielle De L'Estang le
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    aucun tw — hiver 1927
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    Lunette de joaillerie sur le nez, Gabrielle admirait le saphir qu’elle tenait entre ses pinces. Il était magnifique. Elle en admirait chaque inclusion. Légères imperfections témoignant de son authenticité. Il y avait quelque chose de rassurant à s’assurer de la noblesse d’une pierre au travers de ses quelques petits défauts qui témoignaient de sa valeur. C’était Armand qui, le premier, lui avait fait comprendre qu’il n’y avait pas à être parfait pour être beau. La pureté était ailleurs. Elle aurait tant aimé que sa mère s’en rende compte. Alors qu’elle pensait peu à peu oublier le son de sa voix, parfois, lors d’un cauchemar, des invectives en italien venaient couvrir son dos de sueur. Elle se réveillait alors effrayée et pantelante, priant pour ne pas avoir réveillé celui qui était devenu pour elle un père de substitution.

    Comme si ses pensées l’avaient invoqué, le vieux monsieur s’approcha d’elle. Elle espérait se tromper mais Gabrielle trouvait sa démarche de moins en moins assurée. Il faudrait qu’il se ménage un peu plus. Il avait tant fait pour elle. C’était peut être maintenant son tour de s’occuper de lui.

    Qu’est-ce que cette pierre te chante, mon enfant?

    Pour lui, chaque pierre avait son histoire, sa chanson, à révéler. Il était de leur devoir de joaillier de leur permettre de se révéler. Gabrielle les sublimait ensuite à l’aide de ses enchantements. Pour l’heure, elle essayait de déterminer comment la tailler. La pierre était de bonne facture et d’une taille conséquente.

    Elle est magnifique. Sa couleur est vive et intense. Sa clarté incroyable. Cette pierre est magnifique. J’attends qu’elle me dise comment la tailler.

    Cela pouvait sembler ridicule mais c’était ainsi qu’elle voyait la chose. Elle n’était qu’une intermédiaire. Le vieil homme lui adressa un sourire attendri avant de retourner à son propre établi.

    Plus elle observait la pierre et plus elle envisageait d’appliquer une forme de taille qu’elle ne maîtrisait à la perfection que depuis peu. La forme du coussin antique se composait de 33 facettes de couronne et 25 pavillon facettes. Gabrielle appréciait son romantisme et adorait l’intégrer dans ses œuvres. Une chance que cette forme soit de plus en plus à la mode. Peut être pourrait-elle l’orner d’un enchantement favorisant la clarté d’esprit et l’agrémenter de perles au charme de protection. L’or blanc se marierait à la perfection à cet ensemble. Ce soir, dans la tranquillité de sa chambre, peut-être se perdrait-elle dans ses croquis. Elle n’imaginait pas une meilleure conclusion à sa journée.

    Le son de la clochette annonçant l’entrée d’un client à l’Anneau des Giges résonna dans l’atelier. Lorsqu’Armand avait décidé d'élargir sa clientèle, il avait pris le parti de changer le nom de la boutique. Aucun noble ne voudrait être associé à la petite bourgeoisie qui se fournissait auparavant chez lui. Gygès et ses idées subversives devint l’Anneau des Giges. La référence au berger ayant occis un roi subtilement effacée. Ou plutôt camouflé en un italien qui ferait pâlir sa mère.

    Nous avons un client Gabrielle. Je te laisse t’en occuper. Après tout, c’est toi notre nouveau visage. Celui qu’ils veulent voir. Pas un vieux hibou comme moi.

    Sourire amusé se mua en inquiétude alors que la boutade se perdait en quinte de toux. L’orfèvre accouru auprès de son mentor pour s’assurer qu’il allait bien, arrachant au passage ses lunettes de précision. Il eut tôt fait de la rassurer, l’enjoignant en un signe de la main à rejoindre la partie commerciale de leur boutique. Elle ne craignait pas les voleurs mais plutôt les niffleurs. Ces petites bêtes, plus malines que leurs comparses humains, parvenaient encore à contrecarrer ses sortilèges de protection. Sans doute car il n’y avait chez eux aucune mauvaise intention. La notion de propriété leur était inconnue. Je le veux, je le prends, je l’oublie, je le garde. Oui, à la réflexion il y avait peut être du niffleur chez certains humains. Encore qu’eux n’abandonnaient jamais leurs trésors même les plus insignifiants.

    Du plat de la main, elle lissa la jupe bleue qu’elle portait ce jour-là. C’était inutile car celle-ci était naturellement froncée mais cela l’aidait à se redonner une contenance. Elle lui arrivait au genou, une extravagance permise par la mode actuelle que sa mère n’aurait jamais autorisée. Sans style vestimentaire avait évolué depuis qu’elle avait quitté le joug familial. A présent, elle suivait les tendances. Elle était après tout une vitrine de la boutique. En témoignait les boucles pendant à ses lobes ainsi que les autres pièces qu’elle portait sur elle. L’idée était de subtilement indiquer aux clients comment les bijoux des Giges pourraient briller sur eux. Elle disciplina une mèche rebelle, respira une fois, deux fois, trois fois puis se présenta tout sourire dans la boutique. Elle n'aperçoit pas tout de suite le visage de ses visiteurs.

    Une demie seconde suffit ensuite pour que son masque enjoué se craquelle. Quelques degrés de rotation. Un bégaiement aux allures de soupir et voilà que son monde pivotait de son orbite. Elle avait froid, elle avait chaud, elle avait envie de s’enfuir. Elle se contenta de pincer les lèvres avant de poursuivre de la façon la plus commerciale possible.

    Madame, Monsieur, bienvenue à l’Anneau des Giges, en quoi puis-je vous aider aujourd’hui?

    Toisant froidement celui qui, quelques années plus tôt avait été son univers. Il n’avait rien laissé sur son passage. Terre brûlée sur laquelle rien n’avait pu repousser. A-t-elle imaginé l’éclat fugace de la crainte illuminer son regard? Si tel n’est pas le cas, peut être tient-elle sa vengeance. Elle n’aurait jamais cru revoir Lucien ou peu importe son vrai nom. Gabrielle avait longtemps imaginé ce qu’elle lui dirait s’il se retrouvait face à elle. Elle en avait mémorisé chaque moi et pourtant voilà qu’ils lui échappaient. Son corps n’avait pas oublié ses caresses et si son esprit le maudissait, sa chair la trahissait. Il était toujours beau à se damner, elle devait bien le reconnaître. Sauf qu’elle s’était déjà brûlée aux feux de l’enfer et on ne l’y reprendrait plus. Elle ne s’intéressait pas aux lâches.

    L’orfèvre dédaigna donc ce monsieur pour se concentrer sur la demoiselle qui l’accompagnait, délicieuse dans son manteau rouge. Diane Rosier avait toujours été belle. Même à l’époque de leur années à Beauxbâtons, elle avait ce magnétisme qui avait empêché la timide Gabrielle de pouvoir rester dans son sillage. Difficile de contempler trop longtemps le Soleil lorsqu'on est habituée à l’Ombre.

    Bien sûr qu’il avait entendu parler de la boutique. Elle avait tout fait pour. Cette célébrité nouvelle était le fruit d’un travail de longue haleine dont elle ne pouvait s’accorder qu’un crédit limité. Elle avait su s’entourer de petits oiseaux prêts à chanter les louanges de ses oeuvres dans les bonnes oreilles. Le talent seul ne suffisait pas sans la bonne exposition à la bonne clientèle. Elle n’aurait jamais cru avoir à apprendre cela un jour.

    Grand sourire aux lèvres, elle serra la main tendue. “C’est un plaisir de vous recevoir. Je suis ravie que nos pierres vous plaisent. Vous ne trouverez pas leurs pareilles dans tout Paris.” Elle n’étendit pas le plaisir au frère Rosier. Il en avait eu assez de sa part. Elle ne put s’empêcher de tourner un peu trop rapidement la tête dans sa direction lorsqu’il émit la suggestion qu’ils s’isolent pour discuter. Voilà qui ne faisait pas ses affaires. Elle n’avait aucune envie de se retrouver en sa seule compagnie. Le serpent retrouvait ses aises et elle n’aimait pas cela.

    Ce comportement était peut être sa chance après tout. Il ne semblait pas vouloir que sa sœur reste trop longtemps en sa compagnie. Se pourrait-il que… Il faudrait qu’elle en ai le cœur net. Si son intuition lui soufflait les mots justes, peut être pourrait-elle le faire -au moins un peu- goûter à son propre poison. Ne les affectionnaient-ils pas dans cette famille?

    La douce Diane semblait en tout cas bien décidée à lui rendre les choses plus faciles. Le regard d’avertissement de Priam Rosier -comme ce nom écorchait ses oreilles- ne lui faisait ni chaud ni froid. Ses sourires l’avaient fait se pâmer et sa peau soupirer mais sa méfiance ne saurait récolter que son indifférence. Elle aussi avait appris à jouer. Il lui avait caché ses cartes pendant bien longtemps mais il était chez elle et c’était elle qui avait la main. Restait à déterminer à quel point celle ci était avantageuse ou si un revers de fortune l’attendait au bout du chemin.

    Alors qu’elle observait avec un certain amusement l’échange entre le frère et la sœur, Diane la pris au dépourvu. Ses joues rosirent à l’évocation de Beauxbâtons alors que, l’espace d’un instant, elle se demanda comment ses parents avaient justifié sa disparition de la bonne société. Maladie? Voyage à l’étranger? Qu’avaient-ils inventé pour s’éviter l’opprobre? Elle rendit néanmoins à la blonde son sourire. “Je ne pensais pas que vous vous souviendriez de moi.” A vrai dire, elle comptait sur le fait que personne ne ferait le lien entre une orfèvre du Boulevard Saint-Honoré et la fille aînée de Victor De L’Estang.

    A la mention du manque de finesse des hommes -et de son frère en particulier-, Gabrielle ne peut masquer un petit rire franc. Si seulement elle savait… Mais Diane avait raison. Il était un homme. Avec tous les défauts que cela impliquait. “Elle n’a pas tord” Glissa-t-elle, toujours amusée. Elle acquiesça ensuite à la requête de Diane. “Bien sûr ! Tout le monde m’appelle Gabrielle maintenant. Je n’ai plus vraiment l’usage de mon nom de famille.” Elle n’en dit pas plus mais son regard se tourna vers Priam, brillant d’un feu accusateur. Elle hocha la tête aux prénoms donnés comme si elle découvrait seulement maintenant le prénom de Priam et non lors de cette journée fatidique où tout avait basculé.

    Suivez-moi dans mon bureau. Nous pourrons discuter de ce que vous recherchez. Si nous n’avons pas de réalisations à votre convenance, je pourrais dessiner des croquis pour qu’ils soient réalisés sur mesure.

    Elle les conduisit ensuite jusqu’au bureau ou elle réalisait les commandes de pierres et les comptes de la boutique. Elle referma le lourd registre qu’elle déplaça vers une étagère remplie de croquis divers. Gabrielle attrapa se pencha ensuite pour attraper délicatement sa baguette magique masquée par sa jupe et bloquée dans son porte jarretelle. Le tissu ne remonta pourtant pas d’un centimètre. “Nous pouvons déterminer les caractéristiques générales dans un premier temps. Parfois on croit tout savoir d’une personne et on découvre être tombé totalement à côté.” Une nouvelle fois, son regard perçant se posa sur Priam. “Et pour garder la surprise, il sera toujours possible de décider de quelques… requêtes spéciales dans un second temps.

    D’un geste sûr de la main, elle invoqua les fauteuils habituellement réservés aux essais de bijoux pour qu’ils apparaissent devant son bureau. “Je vous en prie, asseyez vous.” Elle attendit qu’ils prennent place avant de se positionner de l’autre côté du bureau en acajou. Il était plus fonctionnel que noble, mais en règle générale, elle ne recevait pas ici. Le bureau de réception était bien trop proche de l’atelier et Armand en savait assez sur son passé pour additionner deux et deux si les choses devaient prendre une tournure moins cordiale. Elle n’avait pas envie qu’il se mette en tête de jouer de ses poings.

    Ouvrant un tiroir, elle attrapa papier classique, à dessin et quelques crayons et fusains tandis que résonnait le bruit métallique des poinçons qu’elle écartait du bout des doigts. “Diane, dites moi ce qui vous ferait rêver et je m’efforcerais d’y donner vie.” Et elle le pensait. Gabrielle était toute dévouée à son art.

    Loom of Fate | 2023
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    (#) Re: Mignonne, allons voir si la pierre... ft. Diane & Gaby

    missive rédigée par Priam Rosier le

  •  
    Mignonne, allons voir si la pierre...
    TW Mention d'érotisme

     
    84423b7f19438accf5e168009b6d77038d7a4f12.gif « Je n’ai plus vraiment l’usage de mon nom de famille. »

    Parfois, la vie prend un tournant étrange, rattrape les erreurs du passé et rejoue les hurlements de la honte. Parfois, certains visages sont gravés à même la chair, sont inscrits directement dans l'âme et laissent au fond de la bouche un goût amer qui éloigne un peu plus à chaque instant le souvenir des baisers volés.

    Elle est toujours aussi belle, Gabrielle. Elle a toujours ce quelque chose de magnétique, cette espèce d'aura tragique qui l'entoure, comme si le monde, toujours, risquait ses drames contre la caresse de ses lèvres. Il s'en souvient, de ses lèvres, Priam. Il se souvient de l'ivresse du plaisir qui glisse au contact des draps, inscrit dans le ciel les soupirs et retombe en cadence contre la peau adorée, contre les grains de beauté qui viennent y dessiner la carte d'un monde où seul règne Eros. Il se souvient de tout ça, Priam, se souvient également qu'il n'a jamais offert son vrai nom à Gabrielle, craignant l'opprobre parentale plus sûrement que n'importe quoi d'autre.

    Sur ses épaules tombe le poids d'un nom qu'on aurait arraché, d'un reniement signé Lucien, signé Priam, signé secret contre l'innocence d'une tendresse trop vite condamnée. Il se revoit fuir, se revoit tourner les talons en arrivant face à la demeure familiale, sentirait presque à nouveau ses tripes faire des nœuds dans son ventre, les claques du vent contre ses traits, le goût de terreur entre ses lèvres. Il se revoit fuir, effacer les mois de jeu en un mouvement de retour en arrière et n'être devenu pour elle qu'un souvenir lointain sur lequel on n'est jamais vraiment censé remettre la main.

    Oui, mais voilà. La main s'est prise au jeu et s'est piquée contre le poids du passé.

    Devant lui, l'ombre de ses péchés est remontée des Enfers pour venir le juger. Devant lui, la somme de ses erreurs est revenue se cristalliser contre ses iris.

    Et voilà que sa sœur s'en mêle, ironie investie d'un pouvoir trop puissant pour elle seule.

    « Diane, je tiens vraiment à ce que rien ne transparaisse de la surprise que je veux te faire. »

    Les mots sont dosés, savamment exécutés pour éviter un danger qui se refuse à s'éloigner. La plus jeune surenchérit, réclame le droit de savoir sous le prétexte fallacieux qu'il ne saura pas quoi choisir pour elle. Lèvre se mord délicatement, voudrait laisser les crocs s'enfoncer pour ravaler les mots, mais ne peut se permettre le silence de la honte face à la menace de la vérité. Il voudrait dire à Diane qu'il a pensé pour elle un bijou unique, qu'il en imagine déjà les contours, les facettes et le parfum, voudrait glisser contre son esprit l'idée lointaine qui nourrira l'anticipation et voudrait voir la hâte se créer sur les traits juvéniles. Mais si d'ordinaire Priam ne se ferait pas prier pour manier l'ego, quelque chose lui dit qu'ici, le risque est trop grand, qu'ici le jeu risque de lui brûler les doigts plus vite qu'il ne le craint. Alors il choisit ses syllabes, les lie pour former les phrases qui lui permettront de sécuriser un secret qui le dévore. Un jour, il n'y aura plus rien à consumer. Un jour, la vérité viendra le rattraper, aura monté les marches qu'il gravit contre le mensonge, prendra l'assurance de venir se venger, dame éprouvée par son refus d'assumer. Mais pas aujourd'hui. Priam ne peut pas risquer sa réputation aujourd'hui. Salive s'avale difficilement.

    « Je t'assure que c'est une mauvaise idée Diane. »

    Mais la jeune femme continue de se refuser à la raison, préfère satisfaire une curiosité qui n'arrange pas Priam et insiste sans qu'il ne puisse davantage la contrarier. Contrariété, d'ailleurs, se réserve à lui seul, amante jalouse qui ne voudrait gagner qu'un cœur, viendrait presque creuser sur son visage les rides redoutées. Murmure voudrait s'arracher d'entre ses lèvres, mais il se doit de le faire taire encore un peu. Rien qu'un peu. Il doit doser ses mots pour provoquer la réaction qu'il souhaite obtenir chez sa sœur.

    « Très bien. »

    Claquement de langue vient ponctuer la phrase tandis qu'ils se dirigent à trois jusqu'au bureau où Priam aurait voulu ne retrouver que Gabrielle. Celle-ci, d'ailleurs, est couronnée d'une amertume qu'il ne comprend qu'à demi, les amants s'échangent au gré du temps et elle garde contre lui une rancœur trop lourde à son goût pour justifier l'affront. Les lèvres de celles-ci -toujours aussi désirables- s'entrouvrent à leur tour, viennent pimenter un plat qui brûlerait déjà jusqu'à l’œsophage.

    « Je crois connaître ma sœur comme il se doit, mademoiselle. »

    Mademoiselle est acide, se veut un peu plus dur que le mot ne devrait l'être. La pique a trouvé sa jugulaire, s'y est enfoncée et c'est en cascade que le sang est retombé contre la voix de Priam. Un regard fugace de colère laisse poindre le regret, instantanément. C'est que Gabrielle, aujourd'hui, tient entre ses mains un secret plus grand qu'elle, une réputation qui ne doit être qu'exemplaire, un fardeau qu'elle ne comprend sans doute pas.

    « Je suis désolé. Ce que je veux dire, c'est que je sais quels sont les goûts de ma sœur et que je n'ai rien des rustres qui ne comprennent pas le charme délicat des pierres. »

    Un temps. Puis...

    « Ou celui des fleurs. »

    Moue bougonne vient se glisser sur les traits de Diane, dont les bras se croisent.

    « Priam, j'ai envie de savoir. »

    Humeur change instantanément chez Priam, dont rien au monde ne viendra jamais égaler la tendresse qu'il éprouve pour ce petit bout de femme.

    « Je sais que tu voudrais savoir, Diane. Mais je connais tes pierres favorites par cœur, je sais lesquelles tu portes lors des jours où rien ne se passe, lesquelles viennent parer tes tenues pour les grandes occasions et quelles sont celles qui ont le privilège de t'accompagner dans chacune de tes sorties. »

    Regard s'illumine chez Diane, tandis que son visage se fend d'un sourire. Pour elle, Priam serait capable de sacrifier le monde. Pour lire un peu de fierté dans ses iris, il irait jusqu'à briser le cœur de n'importe quelle femme qui s'approcherait un peu trop de son identité.

    Gabrielle. Iris se redressent en direction de celle qui tient présentement un peu de son destin entre ses mains. Le sait-elle seulement ? Les remarques qu'elle continue de lui adresser iraient en ce sens. Priam ne peut définitivement pas risquer Diane durant leur conversation.

    Alors qu'ils prennent place dans les fauteuils offerts, le jeune homme en vient à mimer la surprise de celui qui retrouve au creux de sa mémoire un rendez-vous oublié.

    « Oh mince, Diane, je suis désolé. J'avais oublié que tu devais te rendre à ce rendez-vous aujourd'hui. »

    Incompréhension se glisse dans le regard de la benjamine.

    « Oui, mais c'est encore dans plus de deux heures, Priam.
    - Justement, tu as reçu un courrier tout à l'heure, j'ai oublié de te prévenir. »

    Un peu d'une angoisse naissante vient abîmer les traits de Diane.

    « Comment ça ?
    - Tu es attendue dans vingt minutes. »

    Lèvre est mordue chez la jeune femme qui s'empresse de se redresser comme si la fin du monde venait de lui être annoncée.

    « Je suis vraiment désolée Gabrielle, je ne peux vraiment pas louper ce rendez-vous. Je repasse te voir bientôt, c'est promis ! »

    Elle lance un dernier regard d'excuse et franchit la porte sans attendre d'être raccompagnée, sans savoir, non plus, qu'elle ne remettra jamais plus les pieds ici. Priam non plus ne le sait pas. Il ne peut se l'imaginer, ne peut même le concevoir, mourrait d'office s'il devait ne serait-ce qu'esquisser cette idée. Alors c'est une forme de contentement qui vient vêtir ses traits tandis qu'il se tourne à nouveau vers Gabrielle. Et c'est l'assurance qui vient habiller ses paroles, comme le lion qui aurait retrouvé sa crinière dans le départ précipité de sa sœur. Il se fera pardonner plus tard, prétextera quelque confusion et retombera sur ses pattes.

    « Je sais que tu es très en colère que notre relation se soit terminée ainsi, Gabrielle. »

    Il n'y va pas par quatre chemins, se refuse à risquer les sous-entendus plus longtemps maintenant que Diane n'est plus là pour personnifier ses craintes.

    « Je suis désolé de t'avoir blessée, je comprends que j'aurais pu agir différemment, mettre un terme à notre... »

    Instant de réflexion se dessine contre les traits de celui qui ne sait pas réellement où va l'étendue de sa trahison.

    « Proximité. »

    Les iris azurés viennent gagner ceux qu'ils connaissent par cœur, dans lesquels se perdre était devenu une habitude aujourd'hui désuète.

    « Je te propose de laisser le privé là où il est pour aujourd'hui et de nous concentrer sur le professionnel. J'ai l'intention de t'acheter deux pièces enchantées, très spécifiques, qui vont coûter très cher, ainsi que la moindre des pierres que Diane a touché avant de nous rejoindre ici. »

    Il laisse le temps à la réalisation de se faire, puis poursuit.

    « Nous avons chacun beaucoup à y gagner à faire affaire aujourd'hui. »

    Gabrielle est intelligente, Priam a toujours admiré la vivacité d'esprit de celle-ci lorsqu'ils échangeaient un peu de leurs âmes au détour de leurs étreintes. Il aimait ça, Priam, de voir la fleur ne s'épanouir que pour lui, d'être le seul, l'unique, à en connaître le parfum et le détail du moindre de ses pétales.

    « Qu'en dis-tu ? »



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    (#) Re: Mignonne, allons voir si la pierre... ft. Diane & Gaby

    missive rédigée par Gabrielle De L'Estang le
  • mignonne, allons voir si la pierre (. . .)
    aucun tw — hiver 1927
    @Priam Rosier

    Le temps se tend et se détend, comme s’il avait perdu son cours. Les images du passé se mêlent au présent ralentissant son cours. Suite au départ de Lucien, Gabrielle n’aurait jamais cru le revoir. Non. Pas Lucien. Priam. Elle ne savait pas qui cet inconnu qui partageait les traits de l’homme qu’elle avait aimé. La brune se rappelait ses soupirs et la douceur de ses baisers. Il était le seul à avoir posé ses lèvres sur sa peau. Elle s’était trop brûlé les ailes. L’expérience l’avait fait grandir mais l’orfèvre n’était pas certaine de pouvoir éviter à nouveau les mêmes écueils. Aimer était dangereux. Et elle aimait trop, trop vite. La vie avait appris à la belle à museler ses sentiments pour mieux protéger son coeur. Toujours était il que ce n’était pas dans sa nature.

    Naïve petite Gabrielle au coeur fendu. Sa formation d’orfèvre avait beau lui avoir appris à réparer bien des choses précieuses, elle n’était jamais totalement parvenue à réparer son coeur. Un acte manqué, probablement, après tout, il était plus facile de se souvenir d’une blessure en la laissant à vif. L’humain, après tout, répétait à outrance les mêmes erreurs. Les livres d’histoire de sa jeunesse en étaient un cruel rappel. On préférait les empiler tels des reliques sur des étagères que de prendre la pleine mesure des leçons qu’ils pourraient transmettre. L’enchanteresse avait beau tenter de s’en absoudre, elle était, comme tous les autres, coupable de ce péché.

    Mais, dans cette froide après-midi, le péché c’était lui. Son appel au vice. Son erreur de jugement. Toujours aussi beau. Toujours aussi envoutant. Comme le Diable dont il revêtait à présent les traits. Non. Qu’il avait toujours été. C’était elle l’aveugle dans l’histoire. Gabrielle s’était mise à nue, proprement et figurativement, pour un mensonge. Le savoir et le voir étaient deux choses bien différentes. Ses phalanges se crispèrent alors qu’elle résistait à l’envie de lacérer ce visage de ses ongles. Il n’y avait pourtant d’ordinaire pas une once de violence en elle. La belle aurait simplement voulu que son visage reflète ce qu’il était vraiment à l’intérieur.

    Elle voit bien l’orfèvre, qu’il ne veut pas que sa sœur assiste à leurs échanges. Si elle avait cru un seul instant que tout cela était lié au cadeau qu’il comptait lui faire. Peut-être aurait-elle fait preuve de plus de professionnalisme et l’aurait aidé à éloigner sa curieuse petite soeur. Peut être seulement. Mais l’amertume et une conviction -potentiellement erronée- que c’était surtout elle qu’il cherchait à cacher l’obligeait à le mettre en difficulté. C’était de bonne guerre après tout.

    Gabrielle le voit. Spectatrice impromptue du ballet de sa langue qui allie demi vérité et omission. Pièce de chair experte dans un art qu’elle commence seulement à percevoir. Elle croyait son talent ailleurs. S’en souvient encore dans sa peau. Il en a pourtant usé contre elle. Elle le sait maintenant et cela ne fait qu'attiser le feu qui la consume. Rien n’a jamais été froid avec lui pourtant, aujourd’hui, ce sont colère et déception qui la brûlent. Elle pensait être au delà de ces émotions mais, comment l’être sans en avoir jamais affronté la cause?

    Et il est là, à se mordre la lèvre comme si elle allait lui apporter le malheur. Elle projettait bien sûr. Une part d’elle voulait qu’il souffre comme il avait souffert mais elle ne se résoudrait jamais à créer un fossé entre lui et sa famille. Non pas qu’elle en ait réellement le pouvoir. Elle le voyait perturbé par la présence de sa sœur. Elle ne pouvait connaître toute la portée de la pièce qui se jouait ici. Elle en suivait simplement la partition, raturant ici ou là la page pour lui rendre la vie plus compliquée.  

    Alors Gabrielle contemple son œuvre. Chaque inspiration saccadée, chaque froncement de sourcil. Elle s’en abreuve comme une assoiffée. C’est mal, elle le sait et c’est pourtant si bon. Comme toujours avec lui de toute façon. Les contours de sa morale s’effacent.

    Il finit par céder et tout observateur attentif aurait compris que cette capitulation se faisait à contrecœur. L’orfèvre en est ravie. Toute contrariété chez cet homme la ravit. Elle se sait déraisonnable mais pas assez pour regretter ses actes. Il lui faut cependant faire preuve de plus de réserve. L’arrivée de la famille Rosier dans sa clientèle est un privilège qu’elle ne peut refuser. Toute amère qu’elle puisse être, elle en a bien trop conscience. Pourtant, les piques ponctuent ses lèvres, épines de roses dont elle ne se rappelle que trop bien la couleur.

    La réplique fut cinglante et le mademoiselle assassin. La tension saisit Gabrielle tandis que son dos se redressait sous l’insulte. Ce n’était pas tant le terme que la façon dont il avait été employé. Un pourpre traitre vient maquiller ses joues mais la belle ne lâcha rien. Elle se contenta de le fixer un instant. Elle voulait qu’il cède, qu’il baisse les yeux. A la place, elle eut le droit à un simulacre d’excuses vides de sens. Non. Il n’était pas désolé. C’était surement le plus franc qu’il ait été depuis qu’il avait posé les yeux sur elle dans la boutique. Erreur. Depuis leur toute première rencontre.

    Le fin sourcil vint s’arquer non sans ironie. Si de rustre il n’avait point les atours, il ne pouvait nier l’avoir quitté sans une certaine goujaterie. Oh bien sûr, celle-ci n'avait rien à voir avec l’absence de connaissance des pierres ou des fleurs. Quoi que là aussi, si elle avait eu vent des différences dans les présents, son humeur s’en serait-elle un peu plus assombrie. Rose parmi les nombreuses autres roses.

    La brune observait sans mot dire l’échange entre frères et soeurs. Nostalgie s’invita alors que ses pensées dérivaient vers ce frère qu’elle ne connaissait plus. Une autre croix à ses rancœurs. Elle ne saurait jamais quel adlescent il était devenu. Gabrielle ne pouvait qu’imaginer le tableau peint par sa mère. Quelle offense avait-elle choisi pour justifier son exil? Benedict... A tout juste quatorze ans, ses boucles sombres et ses grands yeux verts devaient en faire tourner des têtes. Elle retint de justesse un soupir, se concentrant de nouveau sur la dynamique -bien réelle et non fantasmée- de la fratrie présente aujourd’hui. Si on oubliait que Priam en faisait partie, ils étaient pour le moins divertissants. Et ils s’aimaient, cela crevait les yeux.

    Les douces paroles offertes à la blonde vinrent, juste un instant, émousser les angles de la rancune. La douceur de son caractère la poussait à s’émouvoir de l’amour débordant de Priam pour sa sœur et de l’intérêt sincère qu’il semblait lui porter. Il était donc capable d’affection sincère. Cela faisait presque plus mal en vérité. Il avait donc choisit de la rayer de son existence. Il n’était pas juste comme ça. Amertume se mêla à tristesse pour retrouver leur sœur rancœur. Vilaines émotions que Gabrielle pensait avoir enterré il y a bien longtemps mais que l’héritier Rosier ravivait par sa simple présence. Elle n’aimait pas se sentir comme ça. Elle aimait encore moins perdre le contrôle de ses émotions.

    L’orfèvre préféra donc se concentrer sur le sourire de Diane. Celui-là lui réchauffait le cœur plutôt que de lui brûler les sangs. Les insinuations assassines se muèrent en remarques plus professionnelle une fois ses mains en contact avec le papier à dessin. Celles ci n’étaient plus aussi délicates que lors de leur dernière rencontre. Malgré le soin qu’elle tenait à leur porter, plusieurs années de travail des pierres et de la baguette les avait rendues moins douces. A l’époque, sa mère veillait encore à ce que sa peau soit délicate et ses ongles irréprochables. Aujourd’hui, elle avait un métier et des responsabilités qu’elle n’aurait jamais eu si Armand ne l’avait pas prise en affection. Gabrielle ne savait que trop bien tout ce qu’elle devait à son mentor. Pour lui, elle serait prête à tout. En quelques années, il était plus devenu son père que son géniteur ne l’avait jamais été. Ils avaient beau ne pas partager le même sang, il était sa famille de toutes les façons qui comptaient.

    Vint alors la pantomime du rendez-vous oublié. Les sourcils de Gabrielle se haussèrent, incrédules. Elle n’en croyait pas un seul mot. Qui était-elle cependant pour intervenir? Elle se contenta une nouvelle fois d’observer l’échange. Elle ne pouvait rien faire pour empêcher son seul moyen de pression s’échapper et pour être tout à fait honnête, la perspective de se retrouver seule à seule avec Priam avait tout d’angoissant. Surtout après les vilains tours qu’elle venait de lui jouer.

    Il n’y a aucun soucis, vraiment. Je passe presque tout mon temps à la boutique donc je ne serais pas dure à trouver.

    Alors que Diane tournait déjà le dos, ses lèvres se pincèrent. Ce n’était pas très intelligent de sa part de donner de telles informations en présence de son ancien amant. Enfin ce n’était pas comme s’il n’était pas capable de le deviner tout seul. Il avait beau avoir feint beaucoup de choses, l’intelligence était difficile à contrefaire.

    Consciente de son rôle, elle fit un pas pour suivre Diane et la raccompagner mais, déjà, la porte d’entrée claquait à la suite du départ du feu follet Rosier. Gabrielle resta un instant interdite. Pas vraiment à l’aise avec la tournure que prenait la situation. Maintenant qu’elle se trouvait seule avec lui dans ce bureau exigu, son assurance fondait comme neige au soleil. Alors il ne lui restait plus qu’à suivre son exemple. Feindre. Feindre comme si sa vie en dépendait.

    A l’inverse, Priam retrouvait toute sa superbe. Inconscient qu’il était des drames qu’il avait fait jaillir dans sa vie.

    Vous ne savez absolument rien, Monsieur.

    Les mots tantôt prononcés lui furent retournés au visage alors qu’elle cherchait à imposer une distance à travers le vouvoiement. Elle ne pouvait se permettre de le laisser retrouver le moindre vestige d’emprise sur elle. Il en allait de sa sanité d’esprit.

    Elle faillit d’ailleurs la perdre à l’évocation de leur proximité. Ce qui avait été pour elle un premier amour -le seul à vrai dire- n’était que cela pour lui. De la proximité. Elle avait imaginé bien des choses au cours des années pour justifier sa soudaine désertion et ses mensonges. Jamais rien d’aussi trivial. Au moins avait-il utilisé le terme relation et non passe temps pour lui permettre de conserver quelques vestiges de dignité.

    Un rire faux et discordant s’échappa de ses lèvres. Elle en fut aussi surprise que s’il avait appartenu à une autre.

    Tu n’as vraiment aucune idée de ce qu’il s’est passé après ce fameux jour?

    La question sonnait comme une accusation au vouvoiement oublié. Bien sûr qu’il n’avait pas cherché à savoir ce qu’il était advenu d’elle après sa désertion. Elle ne comptait pas après tout. La question était de pure rhétorique. Ça faisait mal mais la vie était ainsi faite. Ne supportant plus l’éclat de son regard, elle lui tourna donc le dos sans attendre de commentaire pour mieux retourner s'asseoir à son bureau.

    Sans doute avait-il lui aussi eu besoin de ces quelques secondes de répit car c’est à ce moment qu’il l’invita avec diplomatie à faire preuve de professionnalisme. Il exposa ses besoins et Gabrielle l’écouta avec attention. En tant que joaillère, ce qu’il lui proposait était un rêve. Elle aurait juste préféré ne pas avoir pour le réaliser à pactiser avec le diable. Qu’il précise haut et fort la nature pécuniaire de leur partenariat la crispa néanmoins de nouveau. Il s’échappait tout droit de sa vie d’avant, une vie où il n’était pas de bon ton de parler argent avec une demoiselle. Mais elle n’était plus cette fille-là. Elle l’avait abandonné dans un placard d’une pension pour jeunes filles.

    Pour occuper ses mains, elle attrapa l’un des crayons posés sur la table qu’elle fit lentement tourner entre ses doigts. Elle fit ainsi virevolter une partie de l’anxiété provoquée par cette rencontre.

    Bien sûr qu’elle avait à y gagner. Financièrement, il était évident qu’elle avait tout à y gagner. À condition bien sûr qu’il honore sa commande. Les commandes très chères comme il disait pouvaient mettre une boutique sur la paille si le client était mal intentionné.

    Mais l’aspect financier n’était pas la seule chose que cette commande pourrait lui apporter. La visibilité que Diane pourrait lui offrir en portant ses créations n’était pas négligeable. Pour peu qu’elle glisse le nom de la boutique dans les bonnes oreilles et la prospérité serait assurée. Bien sûr, il le savait. Il ne doutait pas un seul instant de la tenir dans la paume de sa main. C’était exaspérant.

    J’en dis que ce serait idiot de ma part de refuser.” Elle opéra une pause théâtrale. “Mais si les projets sont à moitié aussi ambitieux que ce que vous laissez entendre, je vais avoir besoin d’une avance pour les réaliser.” Croisant les doigts avant de les placer sous son menton, elle pencha légèrement la tête sur le côté. “Est-ce que cela pourrait être un problème?

    Elle lui laissa le temps d’intégrer cette information avant de poursuivre.

    J’ai cru comprendre que vous aviez des idées très précises de ce que vous souhaitiez alors… Mettons nous tout de suite au travail pour que je puisse rendre vos rêves possibles.” Elle grimaça à peine la phrase eut-elle quitté ses lèvres. Celle-ci était d’ordinaire si anodine alors que face à Priam, sa portée venait la marquer au fer rouge.


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    (#) Re: Mignonne, allons voir si la pierre... ft. Diane & Gaby

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