[Atropos | Apolline d'Apcher] Apolline d'Apcher ▸ in the blue light of midnight

Nom

D'Apcher, le Gévaudan jusque dans les veines. Navigation compliquée entre disgrâce et fierté, entre héritage ruiné et rêves d'une grandeur sur le retour. Dynastie en apparence unie, mais derrière le vernis, la vérité s'écaille et les failles grandissent un peu plus chaque jour. Les tragédies se suivent et se ressemblent, finira-t-on par murmurer qu'ils sont maudits ? Ou bien retrouveront-iels les ors d'antan ?

Prénom

Apolline, parce que cela sonne joliment français mais que cela ne veut pas dire grand-chose - à moins qu'on ne veuille se souvenir de l'antique association avec le dieu des prophéties... Polina pour la famille et les amis, la version préférée parce qu'elle rappelle les racines slaves héritées de sa mère. Lili, diminutif détesté employé par celles et ceux qui tiennent moyennement à la vie, ses aînés en particulier. Danika, étoile du matin en bulgare : un second prénom dont elle ne se sert jamais, mais qui figure néanmoins sur ses papiers d'identité.

Naissance

Dans la nuit du 07 janvier 1900 retentissent les premiers pleurs. L'enfant cesse néanmoins rapidement de brailler, et sa mère s'en désintéresse déjà, la confiant à d'autres bras. Le Domaine d'Apcher retrouve son calme, avant que ne vienne le temps des explorations entre cousins. Avant que n'advienne le temps des tempêtes.

Parents

Il y eut Ménandre d'Apcher, patriarche plus que père. L'ambition en feu qui ravageait les veines, dévorant tout sur son passage, Chronos dévorant ses enfants dans l'espoir d'une gloriole qui lui échappa encore et toujours.
Il y a Anastasyia Karkarova, la Bulgarie en matrimoine, la magie noire en étendard. Instructrice sévère et zélée, intransigeante plus qu'aimante, force titanesque elle aussi. Mère érigée en modèle, jamais égalée, crainte autant qu'elle est admirée.

Il y eut deux grands frères : Angelbert, le premier né, le toujours absent, le jamais rencontré, celui dont la perte acheva de geler le coeur maternel. Puis Alcidor, copie conforme du père, en moins intéressant... Et en tout aussi peu vivant.
Il y a deux soeurs aînées : Athénaïs, la reine des coeurs, la reine des rancoeurs aussi. Puis Garance, la louve née, comparse et complice mais  brutale adversaire. La lutte est acharnée entre les deux cadettes, à qui sera la meilleure héritière - l'une du père, l'autre de la mère.
Il y eut les poupons Germinal et Adhémar, trop petits pour être pertinents, trop faibles pour être encore vivants. Pas de temps pour la peine, pas de larmes versées en signe d'une pitié gaspillée.
Il y eut, il y a, il y aura des cousins et cousines, trop nombreux.ses pour être compté.es. Certain.es plus proches, parce que les caractères accrochent ; d'autres, ombres distantes dont elle ne se soucie que peu, ou qu'elle méprise ouvertement.

Il y a Guilhem, quelque part. Le rayon de soleil dans cette famille de nuit, le seul capable d'aimer malgré tout. L'exilé auquel il est interdit de parler, celui qu'on a effacé de l'arbre généalogique. Celui que personne, jamais, ne pourra effacer de ses souvenirs. Celui qu'elle aime autant qu'elle le déteste, parce qu'il est parti, parce qu'elle avait besoin de lui.

Nature du sang

L'ichor est pur : la couronne n'a jamais vacillé, le menton porté haut clame la fierté ancestrale. La noblesse, c'est dans le sang, c'est dans les générations tissées sur les murs de la propriété familiale. Et pour Polina, pas de lycanthropie qui viendrait salir tout cela. La bestialité s'est faite raffinée dans sa silhouette gracile, capable pourtant d'une cruauté qui dépasse celle des condamnés de Diane.

Situation matrimoniale

Célibat ostensible, certains doutent que le coeur batte vraiment derrière la façade qu'elle présente au monde. Pourtant, elle sait être tendre, elle meurt d'envie d'être aimée comme elle se sait capable d'aimer. Mais le mariage et ses obligations la débectent : très peu pour elle, les chiards et les mouflets, les rototos d'après-repas et la compagnie masculine dans son lit. Les courbes féminines l'attirent irrésistiblement, papillon serait capable de se poser... Si seulement elle osait.

Occupation

La quête en idéal de vie, la jeune femme est chercheuse d'artefacts pour l'hôtel des ventes Antiques Rêveries. Les voyages se suivent mais ne se ressemblent pas, et ses trouvailles font le bonheur des collectionneurs - mais pour elle, seul compte le frisson de l'aventure, le savoir accumulé dans les méninges habituées aux énigmes. Fuite en avant, pour éviter les conséquences d'un passé qui la hante, pour échapper aux contraintes d'un futur qui la terrifie.

Scolarité

Sept années à Durmstrang, victoire maternelle qui obtint que ses trois filles soient envoyées dans l'école aux tendances martiales. Marcher sur les traces d'Athénaïs et Garance ne fut pas de tout repos, et il fallut quelques années à l'adolescente pour admettre que l'ombre lui convenait très bien. Elle ne voulait pas être un joyau, elle voulait être une arme : affûtée, puissante, létale. Plus subtile que ses aînées, et peut-être plus dangereuse.

Composition baguette

Bois d'aubépine, pour les paradoxes et les contradictions qui marquent la jeune sorcière au caractère déjà bien trempé. Plume de lamia, créature trouvée dans les grottes lacustres de Bulgarie, esprit destructeur symbolisant la puissance des éléments naturels. D'une longueur de 27 centimètres et raisonnablement flexible, l'instrument est d'apparence racée, sa poignée taillée pour rappeler les ronces épineuses dont elle est issue. Elle est adaptée aux charmes complexes et puissants, et se montre particulièrement redoutable lorsque sa propriétaire est sur l'offensive.

Patronus

Peut-être prendrait-il l'apparence d'un lièvre, capable de bondir et d'échapper aux pièges cruels que posent les hommes. Ou d'une mésange, oiseau chanteur qui lui évoque immanquablement le meilleur artiste de sa fratrie. Ou d'un loup, parce qu'elle n'est pas si originale que cela, parce que la meute protège les siens. Mais la vérité est qu'elle est incapable de produire un patronus, incapable de s'accrocher assez longtemps à la vulnérabilité d'un souvenir véritablement heureux.

Epouvantard

Silhouette familière, bien trop que pour être ignorée. Des cheveux de jais, une stature de reine, un regard de glace. C'est sa mère, Anya Karkarova, qui se dresse face à elle et la condamne. Insuffisante, inutile, impuissante : la sentence est irrévocable, et la solitude, inextinguible. Elle peut vivre avec l'idée de ne pas être la préférée, elle voudrait juste être aimée. Mais aucune affection ne saurait plus réchauffer le coeur de celle qui la dévisage comme si elle était une étrangère, comme si elle n'avait pas tout fait pour la rendre fière.

Amortentia

Iris et ylang-ylang, bouquet contrasté entre délicatesse et intensité, rencontre inattendue du septentrion et du midi, explorations du monde laissant des traces sur la psyché. Fourrure détrempée, la vie dans toute sa potentialité, l'animal blotti contre elle en quête de protection et de chaleur. L'odeur de l'air avant l'orage vient compléter le tableau olfactif de ses désirs inexprimés.

Particularité Magique

Voyance, pratiquée par hématomancie lorsqu'elle ne peut l'éviter. Le don exploité à s'en rendre malade pour enfin se différencier, pour enfin avoir quelque chose de neuf à apporter. [tw automutilation, sang] Le poignet creusé de cent cicatrices, coupures mal résorbées qu'elle s'inflige depuis l'adolescence, parce qu'Apolline préfère encore faire couler son propre sang que de blesser un animal. Les visions ainsi obtenues sont extrêmement claires et brutales, et lui causent de terribles cauchemars récurrents, qu'elle dissimule à toustes, et surtout à sa mère. Mais en public, elle fait montre d'inventivité, cherchant à percer le voile du futur en sondant les volutes aquatiques ou la danse des flammes, ou encore les dessins formés par les feuilles de thé. Les visions provoquées par ces méthodes sont nettement moins fiables, et pourtant elle privilégie cette faiblesse affichée, gardant la force de l'hématomancie soigneusement dissimulée.