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[TERMINÉ] En mon âme et conscience...

Renée RosierInvité
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(#) [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

missive rédigée par Renée Rosier le


  • « En mon âme et conscience...»
     
    (c) codage par Neph

    Certes, il est inutile je pense d'en appeler à un Sénéchal pour une question aussi triviale... mais. Elric d'Adhémar a la réputation d'un homme abordable, à l'écoute, il m'est donc possible de me prétendre en difficulté. Toutefois... pourquoi ai-je besoin de lui ? Je pense en vérité n'avoir aucun besoin de lui, cette histoire est une manière de l'aborder et de le convaincre, lui, et donc les autres sénéchaux de ma détermination.

    C'est aussi une façon de sortir de l'anonymat relatif où je me trouve confinée. Je ne sais pourquoi Raven -pardon Silas- et moi avons été choisis, ni par qui. Nos noms ont été donnés et acceptés par l'Ordre, nous avons donc à défaut de notoriété au moins reçu l'intérêt des membres ? Je parle d'être noyée dans la masse, c'est une impression très désagréable cependant la masse est relative, il n'y a pas tant d'aspirants initiés, il faut pour parvenir à cette position des qualités. Ce qui m'ennuie c'est que j'ignore tout de celles qu'on m'a découvertes, et pourquoi NOUS ?  Si ce sont nos qualités personnelles qui ont attiré l'attention, l'un ou l'autre aurait pu être appelé, seul. Notre gémellité nous donne-t-elle un profil particulier ? J'aurai des réponses un jour je n'en doute pas, là n'est pas la question, il y a déjà eu des Rosier membres de l'Ordre, notre famille n'aspire qu'à garder le Secret, qu'est-ce que les moldus pourraient faire de bien si notre existence -pardon notre survivance- était connue d'eux ? À part prendre peur et nous massacrer ? Ça ne serait pas la première fois, ces créatures obtuses tuent tout ce qu'elles ne comprennent pas et comprennent bien peu de choses. Non, le fait de savoir le pourquoi de mon accession au rang d'initié n'est pas ce qui motive … ce que je vais faire.

    En fait, la seule chose qui me pousse à aborder le Sénéchal d'Adhémar est mon ambition personnelle, or, me poser devant lui et gesticuler en hurlant  « regardez-moi je suis unique » ne ferait que me desservir. Ce serait à juste titre considéré comme un comportement puéril et inappropriée. Comment espérer être promue chevalier de cette façon ! Je vais donc user d'un artifice qui je j'espère ne sera pas trop visible. Le souci que je vais rapporter existe bien et représente un mystère mineur probablement sans importance.

    Depuis quelques mois, une vendeuse a fait son apparition à la boutique. Une personne qualifiée, sérieuse, discrète, d'une banalité qui ne pourrait inquiéter personne... si... Cette fille est arrivée pendant un voyage d'affaire de mon grand-père, elle s'est présentée à Grand-mère comme recommandée par lui, a donné semble-t-il des preuves irréfutables qu'elle le connaissait et a donc été engagée -parce que, à ce que j'ai compris, elle est veuve, sans ressources mais que Castor Rosier avait foi en ses capacités- Lorsqu'il est rentré de son voyage, elle a réussi à lui faire croire qu'elle avait été prise en pitié par Grand-mère et à faire en sorte qu'ils ne se concertent pas. Jusque là, ça ne pourrait être qu'une filouterie, réelle mais sans danger. Cependant cette créature n'a pas tardé à tourner autour de chacun, s'enquérant de la position de Silas au Ministère, lâchant des insinuations sur le fait qu'il était honteux de devoir se cacher, présentant à demi-mots Grindelwald comme l'avenir du monde sorcier quitte à se rétracter aussitôt si quelqu'un lui tenait tête,  cherchant à connaître l'identité de personnes dont les commandes n'apparaissaient pas sur le livre principal. Tant et si bien que mon grand-père a demandé des comptes à son épouse et qu'ils se sont rendus compte que tous les deux pensaient l'autre à l'initiative de l'embauche de celle que je considère comme une espionne. Mais pourquoi là encore une personne à la solde de Grindelwald viendrait-elle espionner... les Rosier de l'île de la Cité, pourquoi notre famille, notre branche ?

    Elle peut n'être qu'une sale opportuniste qui a vu notre commerce comme une échappatoire à la misère, ou bien en avoir après mon frère pour sa position au Ministère -encore que je ne vois pas pourquoi là encore, il n'est pas si haut placé qu'il serait une entrée intéressante ?- elle peut aussi être mandatée par un concurrent avide de connaître nos affaires... moins légales ? Mais je me dis que notre appel par l'Ordre est aussi une raison. Je me sens parfaitement capable de convoquer cette garce, de lui signifier qu'elle est découverte et de la chasser.

    Ce qui serait malvenu si elle en a vraiment après l'Ordre...

    Je vais donc aborder Monsieur d'Adhémar. À ma façon.

    Raven  -Silas- me dirait que la meilleure façon serait de demander à être reçue et de raconter mon histoire, mais ne m'éconduirait-on pas ? Je me gifle légèrement pour paraître rose de teint, respire rapidement pour sembler essoufflée, et... percute le Sénéchal qui se hâtait vers la salle de réunion !

    - Oh ! Excusez-moi ! J'étais en retard ! Je vous ai fait mal ? Je suis confuse vraiment!

    Et, comme je le fais si bien, je rosis, rougis, bafouille... et arbore un sourire contrit très présentable.
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    (#) Re: [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

    missive rédigée par Elric d'Adhémar le
  • 14 Octobre • Le Temple• TW : Aucun
    Le spectre grandissant des élections ne cesse jamais d’inquiéter, tant l’Aube Sorcière semble prééminente en notoriété. Et de même vont et viennent les moyens à employer, certains plus douloureusement extrêmes que d’autres, lui causant toujours plus d’anxiété. La réunion pour laquelle il est présent ce jour ne sera en rien différente, Elric est prêt à le parier, quant bien même parier n’a jamais été dans ses excès. Son esprit déjà fort préoccupé par les derniers tests effectués avec Zinaïda pour leurs recherches communes s’emplit progressivement d’arguments et de contre-arguments lorsqu’il approche de la grande salle de réunion, se préparant une fois de plus à prendre le rôle du tempéré, dans un soucis d’égalité, là où son éducation le pousse davantage à la fermeté.

    Ainsi, il ne perçut pas du tout la délicate silhouette avant que celle-ci ne le percute soudainement. La douleur aiguë qui ravagea sa jambe et fit vibrer ses nerfs jusqu’à l’engourdissement lui arracha tant une grimace sincère que la canne qui tomba de sa main. Un moment immobile, souffrance pulsant dans son corps alors qu’il laisse passer le vertige, s’aidant d’une respiration profonde et contrôlée, Elric reste imperméable à la présence féminine à ses côtés. Il entend, oh bien sûr, mais n’y accorde aucune réelle intention, bien plus intéressé par l’idée de ne pas plier en deux. Lorsqu’enfin la douleur se résorbe pour n’être plus qu’un élancement distant et irritant, Adhémar cligne des yeux et retrouve davantage de conscience de son environnement.

    Il déglutit, puis observa avec soucis la silhouette de la coquette. Que vient-elle donc d’énoncer ? Des excuses, lui semble-t-il.

    Je suis tout autant responsable mais merci de votre courtoisie.

    Hors de question de troubler plus que cela l’aspirante avec ses problèmes. Elle n’a pas à tout connaître de lui, à commencer par ses soucis de santé.

    Venez, vous n’êtes pas réellement en retard, à moins de chercher la politesse des princes. Entrez.

    Elric lui désigne courtoisement la porte de la salle de réunion, mais traîne à l’arrière. Il ne peut actuellement se pencher pour rattraper sa canne et en dépit de son manque d’appréciation pour l’affaire, sort sa baguette afin de l’attirer jusqu’à lui, avant de se remettre lui aussi en route et d’entrer dans la vaste pièce baignée d’un éclairage naturel fort bienvenu. Et en effet, il y a là encore de nombreux sièges vides, tandis que la cheminée diffuse, avec sa féroce flambée, une chaleur fort bienvenue en ce frileux mois d’Octobre. N’ayant pour l’heure rien de plus à faire que d’attendre l’arrivée du reste de l’assemblée et ne désirant pas le moins du monde s'abîmer en d’inutiles hypothèses balayées dès les premiers instants de la réunion, Elric s’installa et observa l’aspirante.

    Auprès de quel Magister effectuez-vous votre formation, Rosier ?

    Il ne se souvient pas qu’elle eut été confiée à un chevalier plus qu’un autre mais il y a tant à gérer ces derniers temps qu’il eut très bien pu oublier. Hors, ce sont ces jeunes gens qui sont en France l’avenir de l’Ordre du Temple. Des individus recommandés pour leurs qualités et leur potentiel. Il n’est pas de ceux qui ont effectué leur recrutement, déjà fort occupé avec le soutien offert à l’héritier d'Albédo de Runes. Dans l'absolu, Elric ne connait donc que très peu cette jeune femme, se souvenant néanmoins qu’elle est apprentie apothicaire et encore demoiselle. Offrir une femme si jeune à l’Ordre est un choix qu’il questionne, mais son souci reste tut, car il n’est pas dans ses fonctions de juger ou condamner. Il faut bien enrichir l’Ordre de tous côtés.
    Codage par Libella sur Graphiorum
    Renée RosierInvité
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    (#) Re: [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

    missive rédigée par Renée Rosier le

  • « En mon âme et conscience...»
    @Elric d'Adhémar - (c) codage par Neph

    Silas me dirait en ricanant que j'ai été prise à mon propre piège et conclurait en me disant que -comme il l'avait dit- il aurait été plus simple de demander un rendez-vous au Sénéchal plutôt que de mettre en scène toute cette théâtrale prise de contact. Il arrive que mon frère ait raison, et à chaque fois j'en suis fort marrie.

    Cela m'a toutefois permis d'apprendre que la réputation de Monsieur d'Adhémar, sa courtoisie, son « empathie » semblent véridiques. Il aurait pu au rang qu'il occupe me rabrouer en mettant la faute entièrement sur moi, d'autant que je ne prends conscience de sa canne qu'en la voyant par terre, j'ai un élan pour la ramasser  stoppé par son geste qui me désigne la salle. Il est après tout assez grand pour se baisser... et il a raison le plus urgent est d'être à l'heure -ou presque-. Je lui tourne donc le dos pour entrer, un peu intimidée comme à l'accoutumée. Ces lieux pour moi restent encore majestueux et insolites, dans quelques années probablement je n'en remarquerai plus l'austère simplicité ni la beauté à la fois brute et sophistiquée ? L'architecte -ou "les" plus sûrement car à l'époque où le Temple fut construit, un seul ne suffisait sans doute pas ?- a réussi à mettre de la grandeur dans le dépouillement et de la richesse dans l'absence d'ornements.

    Je me secoue, qu'ai-je à faire à songer à la construction du lieu et à des artifices architecturaux alors que les élections se profilent, et avec elle la menace de la levée du secret ! Car à n'en pas douter, cette réunion là comme d'autres va avoir pour objet la montée de popularité de l'Aube Sorcière et des idées aberrantes et dangereuses qu'elle tente d'imposer !

    - Auprès de quel Magister effectuez-vous votre formation Rosier?

    Je suis arrachée à ma contemplation et à mes pensées pour lever la tête en sa direction, comme prise en faute. Quel magister ? Mais pourquoi … Ce n'est très certainement qu'une façon de lier connaissance.

    - Maître Chaumet pour ma part. ... Comme mon frère d'ailleurs.

    Chaumet, une famille originaire du Gévaudan et qui connaît donc au moins de nom  les Tindelys et leur... particularité. Cela dit, il m'est difficile d'en faire abstraction, ma mère est à la fois ma force et la tache venue souiller le sang des Rosier. Si j'en ai eu presque honte enfant je l'assume désormais totalement et de toute manière adore Merveille qui avec moi s'est toujours montrée charmante, aimante et protectrice. Silas est … plus partagé. Est-ce son genre masculin ou ses traits de caractère qui imposent plus de fermeté à Maman ? Je ne peux le dire, mais il a eu beaucoup plus de beuglantes à Beaux-Bâtons que moi, et depuis.

    - J'espère qu'il n'est pas mécontent de moi ? Et que si c'était le cas il m'en entretiendrait d'abord, moi ?

    Je me prends à douter, un peu inquiète ? Je fais mon possible pour être studieuse, efficace, diligente ? On n'a pas deux fois la chance d'être pressentie pour appartenir à l'Ordre du Temple. Une fugace interrogation effleure mon esprit pour disparaître aussi vite : que font-ils des candidats recalés ? Des personnes proposées qui s'avèrent incapables ? Si je suis loin de tout savoir sur l'Ordre je connais déjà bien assez pour être un écueil très gênant si je venais à en être chassée ? Le froid soudain que je ressens n'a rien à voir avec la température -toujours basse- des locaux.

    Pour me changer les idées, l'éventualité est de toute manière impossible ? Jamais je ne gâcherais la chance qui m'est donnée ! Je n'hésite pas plus longtemps avant de profiter de l'instant, après tout, l'idée de Silas de solliciter un rendez-vous n'est pas si bête.

    - Sénéchal ? Pourriez-vous me recevoir dans les jours à venir ? Il est probable que le souci que je rencontre n'a rien à voir avec l'Ordre... mais s'il en était autrement je m'en voudrais d'avoir négligé sa sécurité.

    Ça devrait m'ouvrir les portes de son bureau ?
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    (#) Re: [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

    missive rédigée par Elric d'Adhémar le

  • 14 Octobre • Le Temple• TW : Aucun
    Un instant de silence indû, une hésitation. Ne se souvient-elle pas du nom de son référent, ou bien est-ce qu’il l’a prise par surprise ? Néanmoins patient, Elric n’hésite pas à déposer ses affaires sur son espace de la tablée, s’occupant les mains pour lui donner tout le temps nécessaire à sa réponse. Celle-ci, fort heureusement, ne tarde pas autant qu’il eut pu soudainement le penser et il lui offre un sourire qu’il espère réconfortant. Maître Chaumet, donc. Un homme fort respectable s’il en est, avec la poigne nécessaire pour guider les plus jeunes de leurs recrues.

    Je vois.

    Hésitant, il pèse l’idée de laisser libre cours à son don, explorer les chemins tortueux des pensées de la jeune femme mais se ravise, pour encore quelques instants. Elle ne lui a nullement donné la moindre raison d’agir ainsi, et il ne souhaite pas épier plus qu’il ne peut trouver à utiliser. En l’état, rien. Et à l’inquiétude dont elle fait voix, il secoue légèrement la tête, ponctuant ainsi une réponse composée :

    Non, aucunement, mademoiselle. Je tenais simplement à pouvoir me figurer votre situation dans sa globalité. Je suis navré de vous avoir rendue soucieuse, je suis certain que maître Chaumet n’aura aucun mal à vous convoquer directement s’il doit vous faire des reproches.

    Les Chaumets ne sont pas connus pour faire des messes basses et même si c’eut été le cas, en tant que sénéchal, il n’eut pas toléré une telle attitude. Ces jeunes gens sont sélectionnés pour leurs compétences et les apports qu’ils peuvent offrir, hors de question de les traiter comme de vulgaires enfants ou pire, comme la risée de la communauté quand ils en sont l’avenir et non le passé.

    Et puis, j’ose espérer que le grand magister en entendent parler avant moi, si ce doit être le cas. Me faire part de désagréments que vous auriez causés signifierait que ceux-ci sont des plus graves.

    Dès l’instant où il prononce ces mots, Elric sait qu’il a peut-être été contre productif. Impossible de les reprendre cependant d’autant qu’il estime avoir été véridique et après tout, ne vient-il pas justement de s’affirmer ne pas devoir l’infantiliser ? Il lui faut se confronter à ce genre de concepts, et faire voix de ce qui la dérange si c’est le cas. Oui, c’est une bonne idée, très certainement.

    Il s’apprêta à reprendre sur un autre sujet, en attendant qu’elle se décide, mais justement, Renée prit les devants. Sa surprise fut évidente, son intérêt également et il hocha légèrement la tête. Elle désirait lui parler ? Allons bon, c’est lui qui va se faire du souci cette fois… Qu’est-ce qui peut justifier qu’elle vienne le voir dans son bureau, en privé ? Elric est un instant prêt à lui proposer de se tourner justement vers maître Chaumet, mais se ravise après un instant. Non. Il se veut approchable, l’a toujours désiré et renvoyer la jeune femme sans l’entendre irait contre cette idée.

    Bien sûr. C’est une attitude parfaitement raisonnable. Un instant.

    Prenant dans ses affaires le carnet dans lequel il note ses rendez-vous, sous une écriture cryptée, Elric cherche des yeux ses futures obligations, pensivement. Il n’est certainement pas le plus disponible des hommes en raison de ses nombreuses obligations, mais là encore, il n’a pas envie de refroidir la jeune femme si, d’une façon ou d’une autre, il est pour elle plus accessible que quelqu’un d’autre.

    Pourquoi ne m’accompagneriez-vous pas à la fin de cette réunion ? Si vous êtes disponible, bien entendu.

    Un léger sourire plein d’auto-dérision.

    Comme vous avez pu le voir, ma motricité n’est pas excellente et j’aurais sans doute quelques petites choses à rapporter avec moi. Si vous voulez bien m’y aider, nous pourrons ensuite discuter de ce qui vous préoccupe avec un thé. Qu’en pensez-vous ?

    Cette journée est certainement la meilleure pour s’occuper de tout ce qui a trait à l’Ordre sans tarder. D’un coup d'œil, il observe le reste de l’assemblée s’installant et le nombre de chaises vides signifie que la réunion ne va pas tarder à débuter. D’un geste, il invite Renée à s’asseoir près de lui. La table n’est peut-être pas ronde mais le cœur y est, et après tout n’est-ce pas là le plus important ?
    Codage par Libella sur Graphiorum
    Renée RosierInvité
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    (#) Re: [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

    missive rédigée par Renée Rosier le


  • « En mon âme et conscience...»
     
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    - Pourquoi ne m’accompagneriez-vous pas à la fin de cette réunion ? Si vous êtes disponible, bien entendu.

    Assurément je ne vais pas le distraire pendant la réunion ! Et si j'ai demandé à être reçue ce n'est pas pour y renoncer sitôt son accord obtenu. Ainsi donc j'ai visé trop haut ? J'aurais pu en discuter avec Maître Chaumet ? Ou avec le grand magister ? Ce qui me rend songeuse est-il de leur ressort ? Je me voyais mal mettre toute une ligne hiérarchique au courant de ce qui n'est peut-être qu'une affabulation de ma part. Je vais donc attendre sagement, me métamorphosant pour une fois en Silas toujours calme et attentif, bon élève de manière « naturelle » alors que je suis ordinairement impatiente et remuante, pressée de savoir et de faire.  Je rougis un peu, je n'ai pas remarqué sa « motricité qui n’est pas excellente » comme il dit. Il est pourtant de notoriété publique que c'est un héros de guerre, un ex-militaire engagé dans la dernière guerre en tout cas, quant à savoir s'il fut héroïque... j'ai peur que chaque survivant ne le soit devenu dans l'esprit des siens.  Ce que je vois de son caractère pourrait valider l'hypothèse, il est suffisamment maître de ses émotions à ce qu'il semble pour avoir fait un homme courageux et méritant en temps de conflit ? À vrai dire, qu'en sais-je ? J'étais enfant quand cette stupide  discorde a commencé et n'ai connu personne qui y ait participé.

    L'aider à porter ce qui l'encombrerait ? Cela va de soi... Il est sénéchal et moi... désireuse de faire mes preuves même s'il s'agit de lui servir de secrétaire, quel meilleur moyen de se rapprocher du sommet que de connaître plus avant une des marches qui y mènent ?

    - Si vous voulez bien m’y aider, nous pourrons ensuite discuter de ce qui vous préoccupe avec un thé. Qu’en pensez-vous ?

    - Je vous remercie ! J'avoue que... je me fais peut-être des idées et vous ferai si c'est le cas perdre votre temps, mais cela m'intrigue et me tracasse, il s'agit d'une chose dont je ne comprends pas ...

    Je m'interromps. La réunion va commencer. Je surprends le regard étonné de mon frère qui entre dans la salle et se pose discrètement de manière à entendre et voir sans paraître trop ostensiblement curieux. Il n'était pas d'accord pour que je parle si vite, arguant que nous devions mener une enquête plus poussée avant de déranger notre hiérarchie. Mais si contrairement à ce qu'il semble penser, je ne me trompe pas ? Chaque jour attendu met l'Ordre en danger ? D'autres comme elle ont pu être placé(e)s chez différents  membres ? Pourquoi ferait-elle ouvertement de la propagande pour un homme que nous ne semblons pas apprécier sinon pour nous faire nous positionner tout aussi clairement ? Silas l'a surprise en train de fouiller, ou du moins l'excuse avancée pour avoir été découverte dans la chambre d'un jeune homme était fort peu crédible : elle aurait « cherché une pierre d'alun pour arrêter le sang d'une coupure » ? Elle aurait imaginé qu'un homme avait cela plus qu'une femme ? Pourquoi ne pas l'avoir demandé, mon grand-père était à la boutique et est aussi « homme » que mon frère absent ?

    J'ai peur de n'avoir écouté que d'une oreille, toujours en train de peser le pour et le contre. Silas a-t-il raison ? Suis-je en train de me conter des histoires ? Cette fille n'est-elle qu'une profiteuse malhonnête intéressée par l'argent des grands-parents ? Ou avide de compléter son savoir en volant celui des autres ?

    La réunion se termine sans que j'ai beaucoup participé, j'ai su marquer mon intérêt en hochant la tête aux bons moments ou en levant les yeux vers ceux des orateurs qui me paraissaient particulièrement dans le vrai, mais je ne suis qu'aspirante ? La sagesse de mes aînés est bien suffisante pour décider de notre comportement lors des élections et j'obéirais à tout ordre donné, il ne peut être sot quel qu'il soit.

    Lorsque les participants se lèvent, j'en fais autant, laissant au sénéchal d'Adhémar le temps qu'il lui faut. Mon sourire aimable et timide le persuadera je l'espère de ma volonté de bien faire -sincère qui plus est-. Je vais pouvoir expliquer ma hardiesse et recueillir son opinion.
    Elric d'AdhémarLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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    Âge perso : 43 ans.
    Nature du sang : Mêlé.
    Etat Civil : Epoux de Zinaïda D'Adhémar
    Occupation : Secrétaire Princier - Sénéchal de l'Ordre du Temple
    Personnage
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    Rythme de jeu : Papillon
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    (#) Re: [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

    missive rédigée par Elric d'Adhémar le
  • 14 Octobre • Le Temple• TW : Aucun

    Attentif, il choisit néanmoins de ne pas mentionner la délicate teinte rosée qui vient orner ses pommettes, plus encore ravale-t-il l’idée de fureter dans ses pensées pour en connaître l’origine. Bien plus âgé qu’elle et en mauvais état, Elric ne s’imagine pas un instant lui être romantiquement agréable, non, mais justement, il détesterait la mettre mal à l’aise ou la gêner d’une quelconque façon. Fort heureusement, quel que soit son trouble, il ne semble pas durer, ou bien parvient-elle à le surpasser et il opine à ses paroles, la mine pensive.

    Vous êtes une aspirante, Mademoiselle, on ne peut attendre de vous que vous sachiez à la perfection remplir les devoirs d’un chevalier avec plus d’expérience, et je préfère que vous me fassiez, au pire, perdre un peu de temps mais être certain de la situation plutôt que de découvrir en aval quelque chose qui eut dû nous être signalé plus tôt. Votre démarche est parfaitement logique.

    Autour d’eux, les derniers arrivant s’installent et Elric s’excuse avant de se détourner de Renée pour retourner à ses notes, et au premier Sénéchal qui entame son introduction. La séance est longue et prenante, riche d'échanges. Les élections sont un sujet sensible sachant que la chambre de la noblesse leur est davantage perdue que l’Assemblée. Certaines actions sont décidées, d’autres suspendues. Lorsque l’arrêt est donné, Elric prend quelques instants de plus pour réellement décrocher et se défaire de ses idées.

    Devant lui, son carnet de note est noirci sur une dizaine de pages supplémentaires qu’il relira plus tard, à tête reposée. Pour l’heure, il laisse le gros de la foule s’étioler, n’ayant aucune envie que l’on vienne de nouveau buter dans sa jambe atrophiée. Il en profite pour ranger nettement ses biens, échanger avec le premier Sénéchal et récupérer plusieurs liasses de dossiers fermées par des cordons de cuir.

    Lorsqu’enfin la foule se fut dispersée, Elric se tourna de nouveau vers Renée.

    Merci de votre patience.

    On ne peut guère prétendre qu’elle soit impatiente. Un trait de caractère qui, s’il se concrétise, lui servira toute sa vie. Il indique les dossiers de cuir, qui ne tiennent pas dans sa mallette.

    Puis-je vous les confier ?

    Qu’aurait-il fait sans elle ? Sans doute eut-il retenu son confrère. En l’état cependant, la bonne volonté de Renée Rosier permet au premier Sénéchal de s’excuser en toute sérénité. Souriant, il écarte précautionneusement sa chaise, prend sa canne et y prend appui afin de se relever, récupérer sa mallette dont la lanière est passée en bandoulière à son épaule du côté de sa jambe valide. Il ouvre la marche afin de mener la jeune femme jusqu’à son bureau, au même étage du Temple que la salle de réunion.

    Entrant dans la pièce beaucoup plus confortablement chauffée afin de soulager ses maux, Elric dépose sa mallette sur un coin de son bureau, indique à Renée de placer les liasses sur un autre, puis s’installe dans son fauteuil. La pièce est moins spartiate que d’autres offices du bâtiment, moins en raison de son rang que dans un souci de lui épargner d’inutiles douleurs qui nuisent à son efficacité.

    Je vous en prie, installez-vous. Et encore merci de votre aide.

    La porte se referme magiquement derrière eux, scellant le sortilège d’insonorisation gravé dans le bois. Le regard d’Elric se repose sur son invitée.

    Voulez-vous quelque chose à boire pendant que vous m’expliquez ce qui vous tracasse ?

    Codage par Libella sur Graphiorum
    Renée RosierInvité
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    (#) Re: [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

    missive rédigée par Renée Rosier le


  • « En mon âme et conscience...»
     
    (c) codage par Neph


    - Merci de votre patience... Puis-je vous les confier ?

    Dieu merci, Silas est parti, entraîné par un duo d'hommes dont je ne connais que les traits, vaguement, et qui semblaient avoir avec mon frère une conversation fort sérieuse... Je ne voudrais pas qu'il ait d'écho de mes rosissements émerveillés devant la politesse et la voix calme et posée du Sénéchal. Il en rirait, à juste titre.

    Moi qui me veux une aventureuse personne, dégourdie et hardie, il suffit d'un timbre de voix pour me transporter ?! Qu'importe, après tout, que je sois sincère dans mon désir d'aider cet homme digne et sobre, qui ne s'appesantit pas sur l'état de sa jambe et la douleur qu'elle semble lui causer, ça ne fera que donner du poids à mes dires. Il m'arrive d'être autre chose qu'une luciole attirée par la lumière et papillonnant au hasard. Je reconnais -lorsque je l'ai délibérément percuté dans le couloir- avoir voulu attirer son attention en donnant à ma démarche un aspect « impromptu ». Pourquoi ? Parce que mon frère a raison, dans cette situation je manque de l'assurance que procure la certitude.

    Je me charge des dossiers, assez lourds ma foi, qu'il me désigne. Qu'y a-t-il donc là dedans qui pèse tant ? Un jour peut-être, l'homme découvrira un moyen de consigner la connaissance sans noircir des centaines de feuilles de papier ? Nous avons encore la chance d'avoir ce papier ! À l'époque où l'on écrivait sur du vélin, aux feuilles épaisses et bien plus pesantes encore, il aurait fallu pour porter son résumé de la réunion et les documents qui s'y attachent un fier à bras dans le style des lutteurs de foire ! Je me demande vivement à quoi ressemblaient les lettrés des siècles passés ? Voyons Renée ! Un enfantillage que cette digression, prends exemple sur Monsieur D'Adhémar qui joint le pratique à l'efficace !

    Je le suis, portant les dossiers que ne peut contenir sa mallette. Je marque ma surprise -à mon grand déplaisir, mais qu'ai-je donc à être ainsi impressionnable et puérile aujourd'hui- en découvrant un bureau bien moins proche de la cellule de moine que je l'aurais imaginé. Allons bon, pourquoi diable me suis-je mis en tête que je trouverais une pièce vide et sombre, froide par la température autant que par la décoration ? Son bureau ressemblerait presque au boudoir de Geneviève... aux tableaux confectionnés patiemment au point de croix et encadrés au mur en moins.

    - Je vous en prie, installez-vous. Et encore merci de votre aide.

    J'ai un sourire d'enfant complimentée, je me giflerais ! Et minaude - Mais c'est tout naturel... Avez vous besoin d'autre chose ?

    Une brave conversation de salon, manque l'orchestre jouant des airs doux et mélancoliques, les dames dissertant de choses aussi importantes qu'un futur mariage princier ou de la naissance d'un petit-fils pour l'une d'elle... Je déraille ! Heureusement lui n'a pas perdu de vue ma demande initiale.

    - Voulez-vous quelque chose à boire pendant que vous m’expliquez ce qui vous tracasse ?

    - Je vous remercie, un thé si c'est possible ?

    Non parce que j'ai soif, mais parce qu'ainsi je pourrai me donner une contenance.

    Je souffle plus que je ne respire. Un lâcher d'air peu seyant mais nécessaire pour me donner du courage, je ne suis pourtant pas spécialement hésitante ni accoutumée au doute... C'est la faute de Raven -pardon, Silas- il m'a déboussolée en trouvant mes suppositions ridiculement hâtives ! Allons, courage, lançons nous !

    - Et bien, vous le savez peut-être mes grands-parents sont herboristes et alchimistes, apothicaires aussi... Les Rosier depuis des siècles ne sont pas n'importe quels commerçants, ils ont la clientèle de la noblesse et de personnages très haut placés... Leur talent est ainsi récompensé.

    Je souffle à nouveau, et m'en étonne, c'est si difficile ?

    - Nous avons une boutique située sur la place chachée, et mon grand-père a -dans un local sécurisé- un laboratoire où il cherche de nouveaux alliages, des mélanges audacieux destinés à soigner des affections actuellement sans espoir. Je ne vous dis cela que pour situer ma famille et expliquer ce qui m'inquiète...

    Ce n'est pas de la vantardise bien que je sois indubitablement fière, très fière, d'appartenir à cette communauté à la fois studieuse et talentueuse...

    - Pour garantir la sécurité de ses clients les plus en vue Grand-père tient une double comptabilité, et a des registres que même mon frère et moi n'avons jamais ouverts...

    Cela suffit-il à montrer que nous ne sommes pas des écervelés et que notre orgueil d'avoir su satisfaire une aussi prestigieuse clientèle nous conduit à ne surtout pas l'exposer à la première indiscrétion !?

    - Il y a quelques temps, quelques mois je dirais, je peux retrouver la date assez aisément, mon grand-père s'est absenté et a dû séjourner quelques semaines à l'étranger, c'est à ce  moment là qu'une femme s'est présentée à ma grand-mère. Elle se prétendait invitée par Castor -mon grand-père- qui lui aurait promis assistance et emploi. J'ignore quelles preuves elle a apportées mais ma grand-mère Geneviève lui a ouvert sa porte sans méfiance, elle n'est pourtant pas facile à convaincre et à n'accorde pas instantanément sa confiance.

    Mon visage doit prendre une expression à la fois dubitative, décidée et préoccupée...

    - Nous n'avions à ce moment-là aucune raison de douter de cette personne... C'est depuis que...

    Je laisse ma phrase en suspens cherchant mes mots... Je relève la tête et plante les yeux dans ceux du sénéchal, il doit se demander quel rapport il y a entre ce récit décousu et l'Ordre ? Je dois ranger mes pensées pour que tout soit plus clair.

    - Voyez-vous, elle a assez rapidement fait état de pensées que nous jugeons... déviantes, mais rien ne permettait à l'époque de supposer qu'elle était autre chose qu'une gourde éblouie par les paroles mensongères entendues de plus en plus fréquemment dans la rue, et même dans les salons... Elle posait ses jalons, questionnait sur le secret et sa nécessité, mais rien de précis ou d'autrement dérangeant, mon frère a même tenté de lui démontrer combien elle se trompait...

    Sans même m'en rendre compte, je me passe la main dans les cheveux, dévastant l'ordonnancement impeccable que ma coiffeuse y a mis ce matin en prévision de cette réunion...

    - Non, au début nous pensions juste qu'elle était mal informée et un peu simple d'esprit... plus désireuse de se montrer originale qu'habitée par des pensées pernicieuses...
    Elric d'AdhémarLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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    (#) Re: [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

    missive rédigée par Elric d'Adhémar le
  • 14 Octobre • Le Temple• TW : Aucun


    Son regard erre sur les traits délicats et lumineux de Renée Rosier, saisit son regard à l’offre qu’elle lui fait, l’espace d’un battement de cœur. Juste un battement de cœur. C’est suffisant, cependant. Il parvient à le ravaler, à ne rien montrer devant elle, tout du moins jusqu’à ce qu’il prépare le thé et que son regard s’absente, comme son esprit. Un instant, là aussi. Un instant qu’il passe ailleurs, sur un champ de bataille, avant de parvenir à s’en extraire, arrachant sa psychée à la boue des tranchées, bataillant de toutes ses forces pour revenir à ce qu’il est plutôt qu’être piégé dans le passé. Ses mains tremblent légèrement, tandis qu’il manipule la théière. Elles tremblent toujours en de tels instants. Il a l’habitude. Il a appris à vivre avec.

    L’impression du retour est diffuse, comme un léger tournis, mais suffisamment prompt pour ne rien perdre de ce que Mademoiselle Rosier désire lui exposer. Suffisamment prompt pour l’entendre souffler et lire sur son visage ce qu’il interprète comme de l’inquiétude. Par sa faute ? Il ne peut pas vraiment le lui demander, c’est elle qui semble rassembler son courage et lui rendre la tâche plus ardue encore eut été très mal l’aider. Il se contente donc d’un regard qu’il espère encourageant et d’un signe de tête, lui assurant son attention en dépit de cette petite part de lui qui garde bien évidemment sa théière à l’esprit. Sa patience est bien peu mise à l’épreuve, Renée entamant son récit et s’il leur sert le thé, il ne la quitte du regard qu’un minimum.

    Et en effet, il se révéla satisfait que la jeune femme ait pensé à venir notifier l’incident qu’elle lui dépeint actuellement. Il reste silencieux, après la fin de ses explications, pondérant ce que Renée lui a expliqué jusque là. Lorsqu’il se redresse finalement, mains entourant sa tasse, c’est pour s’assurer d’une pensée.

    Puis-je vous poser quelques questions, avant que vous ne poursuiviez ?

    Le récit est dans l’ensemble suffisamment clair, mais étant un élément extérieur, son attention ne se porte pas forcément sur les mêmes éléments que ceux soulignés par Renée. Plutôt que d’attendre la toute fin et devoir remonter tout du long, autant commencer dès à présent.

    Votre grand-père, Castor, est-il toujours absent ? Si ce n’est pas le cas, a-t-il pu confirmer que cette personne a bien été invitée par ses soins ?

    Ce sera déjà une première information d’importance. Castor Rosier est un homme solide ayant beaucoup d’expérience, et aux côtés de son épouse depuis longtemps. Mademoiselle Rosier semble avoir hérité de sa tête sur les épaules, à première vue. A bien y réfléchir, c’est même une question de la plus haute importance, car au vu de l’attitude décrite par la jeune femme, soit elle a tue ses idéaux dès le départ pour se faire embaucher par les Rosiers, soit elle a développé cette facette après son embauche. Mais avoir la version de Castor est encore le meilleur point de départ possible. De là, ils pourront essayer de mieux diriger la suite. Mais pour ne pas faire attendre Mademoiselle Rosier, Elric poursuit avec la seconde question qui l’occupe :

    Est-ce qu’elle a semblé vouloir discuter avec l’un de vous en particulier, ou bien avec le premier venu ?

    Il attendit, extrêmement intéressé par ces questions, hochant parfois la tête pour bien lui signifier qu’il suit ce qu’elle lui narre ainsi. Il en ressort aisément que la situation, si elle semble effectivement contenir des éléments alarmants, ressemble davantage aux égarements d’une jeune femme en recherche d’un meilleur futur, quitte à tricher et voler, que d’une intriguante ayant découvert l’existence de l’Ordre, ou pire, une espionne à la solde de l’Aube Sorcière, par exemple. Elric n’en est pas moins préoccupé et la laisse poursuivre, lui offrir plus d’informations encore. Il y a quelque chose avec cette jeune personne, il en convient bien assez. Lorsqu’enfin Mademoiselle Rosier termine son récit, Elric l’interroge encore une fois, quelques questions ciblées avant d’opiner, pensif.

    Très bien, je comprends vos inquiétudes, Mademoiselle. Je vais demander à l’un de nos chevaliers de se renseigner davantage sur cette jeune femme, j’aurais sans aucun doute besoin de votre concours un peu plus tard, mais pour l’heure vous pouvez disposer. Et je vous remercie encore de votre proactivité, vous avez très bien fait de venir me parler….

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    (#) Re: [TERMINÉ] En mon âme et conscience...

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