[TERMINE] Je suis venu te dire que je m'en vais | PV Nikolaï
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(#) [TERMINE] Je suis venu te dire que je m'en vais | PV Nikolaï
missive rédigée par Auguste Lestrange leQuelque chose lui manque. Coeur de plomb qu’il traîne comme les chaînes d’un bagnard et souffle lourd. Aux heures creuses du jour, il lui semble devoir se forcer à respirer. Alaric fut une rencontre bienvenue. Auguste et son frère partagent après tout une relation florissante, soudée et aimante. Même aujourd’hui, l’aîné reste son exemple. Et puis, désormais, il y a Ruben, le fils d’Alaric, son neveu. Pourtant, Auguste n’en reste pas moins insatisfait. Quelque chose lui manque. Ou bien est-ce ces pensées qui ne cessent de tourner dans son esprit, ces images qu’il ressasse tel un chronographe éraillé.
L’âcre fumet du fuel et de l’huile de moteur brûlent un nez qu’il ne savait pas avoir si sensible, tandis qu’il conduit dans Paris, jusqu’au Faubourg Saint-Honoré. Auguste se laisse emporter par les chimères sensorielles, par cette impression d’iode qu’il effleure encore du bout des doigts et de l’esprit, juste hors de sa portée. L’engin infernal est finalement laissé sur un emplacement approprié et il achève sa route à pied, le pas vif et rythmé. Il connaît très bien la route de l'hôtel particulier qu’il s’apprête à visiter et il sait aussi que l’homme qu’il souhaite rencontrer s’y trouve, à moins que quelque fantaisie ne l’ai saisit.
Ce lieu, sa famille contribua à ce qu’il est aujourd’hui, offert aux Romanov pour leur usage au cœur de leur exil. Peut-être était-ce finalement là une mauvaise idée. Peut-être eût-il été plus pertinent de les laisser se débrouiller… Mais son tendre cœur n’aurait sans doute pu le supporter, à l’époque. Bonheur que de voir Crepus faire écho à sa bonté, et malheur pour l’homme qu’il était devenu d’observer ses actes de jeunesse, l’âcre bile du doute fermement ancré sur son palais. Il n’était plus temps d’y revenir, cependant et déjà, sa main gantée de cuir noir brossé enlaçait le heurtoir pour en frapper la porte d’entrée.
Le cliquetis discret du battant s’ouvrant lui semble instantané, quand bien même Auguste sait que c’est une impossibilité. Où ses pensées avaient-elles donc voguées ? Sans doute vers Nikolaï, qu’il n’avait pas vu depuis trois ans, si ce n’était au travers des nombreuses esquisses jonchant ses carnets et les murs de sa cabine à bord de l’Apogée. Malgré la morgue qu’il éprouve face à l’attitude complaisante de son amant, c’est encore lui que son esprit identifie comme la source probable de ses insatisfactions. Tout l’acier de l’expérience acquise ne saurait le préserver tout à fait des tendres aspirations de son cœur.
Et il y siégeait toujours, en son cœur.
Ses prunelles, vives comme les eaux pures du golf de chine, bondissent immédiatement vers la silhouette servile lui ayant ouvert. Nulle aménité ne transpire, pas plus que de malveillance et il n’égrène que quelques onces de sablier avant de s’exprimer enfin, la voix paisible et composée démentant cette souveraine insatisfaction qui semblait vouloir durablement le ronger. Il se garde, aussi longtemps qu’il le pourrait. Grapille chaque minute. Nikolaï le mettrait à nu bien assez vite, par ailleurs.
“Je viens voir Monsieur Romanov.
-Le maître est absent.
-Non.”
Il ravale son mécontentement. Bien sûr, cela faisait quelque temps qu’il n’avait plus pratiqué. Une faute unilatérale et pourtant il voit son vis à vis se ratatiner sous la franche froideur de sa mire océane. Auguste ne s’en excuse pas pour autant. En un sens, ils auraient sans doute pu s’adapter aux codes locaux mais la question est large et… inutile, pour l’heure en tout cas. De toute façon, personne ne le questionnera.
“Convoyez ma présence à Sergueïevitch.” Un ordre, pur et simple.
On le fait entrer, eût égard à son pedigree. Installé dans un salon du rez-de-chaussé, Auguste questionne un bref instant la pertinence de sa venue avant de balayer de tels doutes. Nikolaï et lui sont amis, aux yeux du monde et du patriarche. Il était bien naturel d’offrir quelque visite sociale après de longs mois à l’étranger, en particulier lorsque l’on connaissait la proximité entre leurs deux familles. Une proximité dont il avait été un moteur volontaire par ailleurs.
Le bruit de pas, discret sur les tapis d’intérieur ou une quelconque moquette de qualité, fait frémir un cœur jusque-là enchâssé d’une fine couche d’acier. Était-ce donc bien cela ? Ce manque hâve qui ne cessait de l'oppresser ? Son souffle se fait plus long, plus profond, contrôlant le flux d’émotions qui caressent la surface sans jamais la briser. Ses traits cuits par le soleil de la haute mer, restaient inexorablement figés dans leur austérité tandis qu’il le voit enfin approcher.
Cette fois, il sait tout à fait où les minutes se sont dissipées, autant que la destination de ses pensées.
“Sergueïevitch.” offre-t-il sobrement, saluant de la tête.
Ils ne sont pas seuls, aussi se contente-il de l’observer, la mire douce mais gardée.
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(#) Re: [TERMINE] Je suis venu te dire que je m'en vais | PV Nikolaï
missive rédigée par Invité leCe souvenir, c’était celui du début d’une histoire qui aurait été parfaite si elle n’était pas interdite. Une histoire parfaite condamnée à s’écrire à l’imparfait car mon destin était d’épouser une héritière de la maison royale des de Valoys alors que je rêvais de l’épouser lui. Je devais l’oublier. Je devais l’oublier pour parfaire ma destinée. Je devais l’oublier parce qu’il m’avait abandonné. Comment pouvais-je l’oublier alors que cet endroit même où je vivais avait été acquis par mes parents grâce à ses parents. Ce palais, ou plutôt cet hôtel particulier comme on disait ici symbolisait la dette de ma famille envers la sienne. Ce palais me ramenait inévitablement à lui et c’était pour cela je le détestais.
Je le détestais comme je le détestais lui, ou plutôt j’essayais de le détester lui de me faire souffrir ainsi. Je me détestais moi surtout de l’aimer autant. Quoi que je fasse, je ne pouvais pas l’oublier. Tout me ramenait toujours à lui. Maintenant, j’étais plus ou moins en couple avec Arran. Il était parfait mais il n’était pas Auguste. Il ne serait jamais Auguste et je savais très bien que si Auguste revenait, je le quitterai. Mais bon. Auguste ne reviendrait pas de si tôt. J’en étais convaincu. Il ne reviendrait jamais. Il était parti pour m’oublier. Lui, il saurait m’oublier.
Je voulais fuir le plus possible ce palais pour ne pas penser à lui mais où aller ? Je préférais encore être là dans ce palais qui me torturait avec son souvenir plutôt que dans une foule dont j’entends chaque pensée et ressent la moindre émotion. Ici, je souffre mais je souffre seul. Je souffre avec ma douleur, ma peine. Dehors, c’est insupportable. Je ne supporte plus le mal des autres. J’ai l’impression que le mal des autres me fait encore plus mal depuis que lui m’a fait si mal.
Lui. Je ne m’attendais pas à le voir frapper à ma porte comme ça sans prévenir. Je m’attendais pas à ce qu’on vienne me chercher et que je le trouve dans mon salon. Je ne m’attendais pas à entendre sa voix m’appeler de mon patronyme “Sergueïevitch.” Je ne m’attendais pas à le voir me saluer d’un signe de la tête. J’avais envie d’hurler. J’avais envie de le traiter de tous les noms d’oiseaux. De lui demander comment il pouvait avoir le culot de se pointer comme ça, comme si de rien n’était après m’avoir si lâchement abandonné. Je n’en fît rien. Nous n’étions pas seuls. Il me fallait préserver les bonnes manières, les apparences. "Lestrrrrrange ! Mon vieil ami ! Quel plaisir de te rrrrrevoir après tout ce temps ! " j’avais beau feindre un sourire, mon regard était noir. Il me connaissait assez bien, assez intimement pour ne pas avoir besoin de mon don pour savoir ce que je ressentais. "Fais donc comme chez toi " dis-je en désignant un fauteuil. Ironie du sort. Moi qui rêvait que mon chez moi, soit son chez lui, j’étais en train de l’inviter à faire comme chez lui alors que nous n’aurons probablement jamais un chez nous. Mais vu le rôle jouer par sa famille dans l’acquisition de cette propriété, n’était-ce de toute façon pas un peu chez lui ? "Je suis heurrrreeeeux de te voirrrrr en vie. J’avais peurrrrr que le merrrrr t’emporrrrteee " c’était bien vrai. C’était ma plus grande crainte. Mon plus grand cauchemar. Un cauchemar qui hantait nombres de mes nuits. "Es-tu définitivement de retourrrrr ou bien es-tu juste venu saluer rrrrrapidement un vieil ami avant de partirrrr à nouveau " le « sans prévenir » me brûlait les lèvres.
Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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(#) Re: [TERMINE] Je suis venu te dire que je m'en vais | PV Nikolaï
missive rédigée par Auguste Lestrange leGestes souples, lorsqu’il s’installe, jambes croisées, bras sur les accoudoirs, on l’eût dit siégeant sur un trône plutôt qu’une confortable causeuse. D’un regard, il observe brièvement le cadre de cheminée avant de reporter toute son attention sur Nikolaï. Une attention promptement assombrie par le sujet abordé. L’éclat de sa mire s'approfondit de l’évidente pensée qui la traverse pour l’immense sensibilité qui fait la damnation du Romanov. Peut-être aurait-elle dû m’emporter. Et il sait, bien sûr, que Nikolaï l’aura perçu, ressentie, si ce n’est par les mots, à tout le moins par les émotions profondes, lancinantes qu’elle charrie. Un instant plus tard, la poigne d’acier happe cet émoi pour ne laisser qu’un calme imposé. Auguste ne désire pas troubler davantage son amant.
Si tant est qu’il puisse encore l’appeler ainsi.
“Je ne sais pas encore.” affirme-t-il d’une voix douce et lasse. “Il y a encore quelques semaines, je ne prévoyais pas de rentrer en premier lieu et pourtant, c’est ce que j’ai fait.”
Pourquoi, quand il y pensait ? Ses errances maritimes lui ouvrent les yeux sur un monde riche, exceptionnel en tous points. Il se sait à sa place, à bord, et il y trouve son compte. Et pourtant, ces six derniers mois s’étaient pavés de bien des introspections. Soudainement plongé dans le silence, son regard vogua, loin de Nikolaï, en un point d’horizon imprécis. Les murs de l’hôtel particulier disparaissant presque à ses sens. Ce qui remue en lui est immédiatement muselé, tué dans l'œuf par sa farouche volonté. Ce n’est pas le moment d’y penser. Il préfère autant, en l’instant, se noyer dans la présence de Nikolaï et pourtant… cela aussi, il se l’interdit. Nikolaï n’est pas le seul à agir par égoïsme. Ses départs répétés n’étaient pas une solution. Uniquement de l’huile sur le feu de leur…
Quoi, d’ailleurs ? Qu’était-ce, ce qu’ils partageaient jusque-là ? Une passion, vraiment ? Si tant est, elle lui semble alors digne des mots de Shakespeare. Digne de Roméo et Juliette, aussi terriblement mièvre que cela puisse sembler. L’idée même, aussi honnête qu’outrageuse, le ramena fatidiquement au moment présent. A l’irritation, la grogne de Nikolaï, et sans doute à sa souffrance. Cillant, Auguste l’observa, sans un sourire, cœur frémissant, pulsant faiblement sous la douleur qu’il ravale et contrôle, l’étouffant d’une volonté entêtée. Elle lui semble ce roulis qui lui manque, qu’il sent parfois encore sous ses pieds, s’élevant pour mieux retomber, encore incapable de se transformer en vagues véritables. C’est à lui de parler, il ne peut pas s’attendre à ce qu’on le fasse à sa place.
Mais la présence importune demeurait.
“Laissez-nous.”
Surprise de l’intéressé, sans aucun doute. Sans pour autant lui accorder le moindre regard, Auguste sait pourtant que ce serviteur cherche l’approbation de son maître désigné, Nikolaï en l'occurrence. Attitude cavalière, certes, mais il n’avait pas l’intention de se répandre dans une pantomime hypocrite simplement parce qu’un inférieur décidait de rester planter là comme le dernier idiot du village. Nikolaï saurait l’appeler s’il avait besoin de quoi que ce soit, certainement, et ainsi, ils pourraient s’exprimer en paix. Assertif, Auguste décida d’ailleurs de poursuivre, revenant à Nikolaï et cette fois, ignorant superbement le monde alentour. Tout ceci était suffisamment douloureux pour qu’il ne tolère le rendre pire encore par quelque menue insatisfaction.
Un nouveau silence, bref et retenu, tandis qu’il luttait pour s’exprimer et dépasser les barrières timorées qu’il s’imposait. Un souffle, inspiration profonde qui lui frémit les épaules avant qu’il ne s’exprime enfin, dans un russe défait d’accent.
“Je suis navré de ma conduite à ton égard. Partir comme je l’ai fait n’était pas une solution à ce qui nous préoccupait. Ce qui *me* préoccupait. J’ai choisi la fuite parce que je me sentais impuissant, peu importe tout le reste. En cela j’ai abandonné tout respect pour toi ou pour notre relation et j’en suis bien conscient.”
Un vague raclement de gorge, gêné, car il l’est bien qu’il n’en montre rien. S’excuser n’est pas dans sa nature. Ployer non plus. Pourtant, Auguste se montrait honnête. Il aimait Nikolaï, certes, mais il le respectait avant tout, malgré toute sa frustration. Et il ne l’a pas respecté.
“Je ne te demande pas de me pardonner, je ne peux pas défaire ce que j’ai fait. Je ne te demande pas non plus de me croire sur parole après mes récidives. Mais j’estimais te devoir cette visite.”
Je te dois au moins ça Kolya.
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(#) Re: [TERMINE] Je suis venu te dire que je m'en vais | PV Nikolaï
missive rédigée par Invité leJe le regarde s’installer, avec toute sa grâce et son élégance, comme si de rien n’était. Je brûle de désir de me jeter sur lui mais n’arrive plus à distinguer si c’est pour le frapper ou pour m’offrir à lui. Puis mes émotions se dissipent derrière les siennes. Au moins maintenant j’arrive à les distinguer, pas comme sous cette douche à Beauxbatons. Je déteste ressentir ces émotions, car au milieu de tous les sentiments qui le traversent, je sens son amour. Son amour infini et sincère qui inonde mon cœur. Je me pince les lèvres pour me retenir de l’embrasser. Il n’a pas le droit de jouer ainsi. Ce n’est pas fair-play. De toute façon, il est hors de question que je lui cède tant que je ne sais pas s’il compte rester ou partir encore. Je refuse d’être sa catain, qu’il viendrait voir lorsqu’il en a besoin. Je ne suis pas son jouet. S’il compte repartir. Il ne m’aura pas. Sa réponse ne me satisfait pas. Il ne sait pas. Il ne sait pas quoi ? Si je suis suffisamment digne de lui ? Si mon sourire peut suffire à le retenir ? "Et pourrrrrquoi tu es rrrrrrentrrrré alorrrrs ?" lui demandais-je en plongeant mon regard sombre dans le sien. « Pour toi », ou encore « Parce que tu me manquais trop » étaient les seules réponses que je pouvais entendre.
Avant de répondre, il congédia le domestique. Comme si sa réponse ne pouvait pas être donnée en sa présence. Une attitude qui m’offrait une once de bonheur. Il voulait être seul avec moi. Pour pouvoir parler librement et plus encore sûrement. Le domestique attendait mon approbation pour fuir. Je la lui donnais d’un geste de la main l’invitant à débarrasser le plancher sans plus attendre.
Avant qu’Auguste pris sa parole, je ressentis cette douleur dans la poitrine. Une douleur qui était à nouveau la sienne. Je ressentis son stress et la profonde inspiration qu’il prît avant de s’adresser à moi. La langue qui sortit de sa bouche me surpris. Depuis quand parlait-il russe ? J’esquissais un sourire. Il l’avait appris pour moi. C’était obligé. C’était la preuve qu’il m’aimait autant que moi je l’aimais. Pourquoi fallait-il qu’il sache toujours se faire pardonner ? Alors qu’il disait qu’il ne me demandait pas de me pardonner, jetant une œillade aux alentours pour m’assurer que personne n’était présent, je m’avançais vers lui. Je posais mon index droit sur ses lèvres, tandis que ma main gauche attrapait sa main droite. Un éclair foudroyant traversa mon corps au moment où nos mains se touchèrent. Je n’avais plus qu’une envie, que les lèvres imitent les paumes. Sans hésiter, je posais mes lèvres contre les siennes. Un baiser fougueux, passionné. Un baiser qui trahissait ce désir si longtemps refusé. Trois ans, c’est long. A peine mes lèvres eurent elles effleurées, celles d’Auguste que je sentis s’embraser dans mon corps un brasier si puissant qu’il donnerait naissance à une colonie de serpencendre. Le feu ardent qui brulait dans mon cœur me brûlait à présent les lèvres qui ne formaient plus qu’unes avec celles d’Auguste. J’avais l’impression que mon cœur battait si fort qu’il allait me percer la poitrine. Lorsque nos lèvres se séparèrent, j’aurais tout donné pour recommencer. J’ai passé ma langue sur mes lèvres pour profiter encore du gout des siennes, avant de reculer d’un pas en arrière. Tout en m’écartant je sentais encore le venin de ce baiser couler dans mes veines et empoisonner ùon corps. J’entendais des cris de mandragores venant de mon cœur me suppliant d’unir à nouveau mes lèvres à celles de mon unique et véritable amour. Je continuais de m’écarter car ses baisers laissaient à désirer son corps tout entier et je refusais de m’offrir à lui si facilement.
"Je te parrrrrrdonne Auguste"dis-je le souffle coupé par l’ardeur de ce baiser. "Je te parrrrrdonne si tu me prrrrromets de rrrrrester. Si tu me prrrrromets de ne plus m’abandonner." Je me détestais de me montrer si vulnérable. Si soumis à lui. Si dépendant de lui. Mais c’était une réalité dont je ne pouvais me faire. "Je ne suis rrrrrrien sans toi, Auguste. Je ne vis pas sans toi." J’avais envie de lui dire que je l’aimais mais je me retenais. Troublé par mes émotions, j’en oubliais de le féliciter pour son russe. Une sacrée ruse, par laquelle il avait su reconquérir mon cœur, en un rien de temps.
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(#) Re: [TERMINE] Je suis venu te dire que je m'en vais | PV Nikolaï
missive rédigée par Auguste Lestrange leDéjà, pourtant, ses pensées sont balayées par sa proximité. Par son toucher. L’océan de ses mires gronde au silence que Nikolaï cherche à lui imposer, dardant sur lui un avertissement revêche mais il ne cherche pas pour autant à le chasser. Face à cet homme qui commande aux plus volcaniques aspects de sa personnalité, Auguste se sait toujours faible, lâche même, couard préférant se laisser amadouer. L'abject d’une telle vulnérabilité se noie dans la caresse des phalanges de Nikolaï effleurant celles gantées de sa main droite. Un infime réflexe de sa dextre maîtresse le surprend lui-même. Confondu, il ne sait dire s’il tente de se rétracter ou se retient de l'agripper. Sans doute un peu des deux. Là encore, Nikolaï ne lui octroie pas le temps nécessaire à une quelconque réflexion.
Tu intellectualise beaucoup trop. Voilà ce que son premier capitaine lui a affirmé lors de son baptême de la ligne. Auguste ne chercha jamais à le contredire. Il le croit, l’a toujours crû. Une bénédiction et une damnation tout à la fois. Un destin qui l’élude, en l’instant, tandis que ses lèvres rencontrent celles de son amant.
Sa passion fait naître une tendre chaleur au creux de son torse, vient piqueter sa peau d’une légère chair de poule, engourdit ses membres et sa nuque et lui laisse un instant la tête légère. La fougue de Nikolaï est une surprise qu’il n’a aucune latitude de filtrer, d’abord réticent et passif, avant de se laisser emporter. Ses mains fourmillent maintenant du désir de le saisir, et il commence même à céder, à son corps défendant. La chaleur gonfle dans sa poitrine, se tord, tiraille ses nerfs et l’instant d’après, sa poigne d’acier se referme sur la nuque princière, pour mieux le rapprocher, pour le dévorer. En cet instant, Nikolaï est cette part de lui dont il s’est amputé mais dont l’absence ne l’a jamais réellement quitté, le vide en lui ne s’est pas refermé, vaste plaie sanglante.
Son toucher salvateur déverse en lui une passion renouvelée. Pendant une poignée d’instants de grâce, Auguste se sent libéré de cette lassitude qui ne cesse de l’étouffer, telle la mue abandonnée d’un serpent. Il n’aspire qu’à se perdre dans la sensation de sa présence, de son amour, de son acceptation. Il ne cherche que son goût sur sa langue, sa chaleur sous ses doigts. Sa gorge ne se serre pas moins, et quand Nikolaï recule, Auguste doit se faire violence pour ne pas trembler, garder son maintien, son paraître. Visage dur, au trouble rapidement ravalé. Il crève d’envie de renouveler sa prise, ou mieux encore, l’emporter à l’étage, se rassasier de lui pour effacer ces années d’isolation volontaire. Mais il se retient, l’observe, prunelles vibrantes d’une langueur chagrine.
Ses mots sont un étaux de plus sur son cœur malmené. Fuir encore une fois serait si aisé, si tentant sur le moment qu’il égrène de silence. Un instant, ses pensées dérivent vers une instance de chasse montée, quelque part aux Pays-Bas. Le cerf que sa meute a traqué jusqu’à une impasse, immobile, défait de tout abri. Oui, sur l’instant, il se sent exactement comme ce cerf. Pris au piège de cette pitoyable tentative de droiture à laquelle il s’essaie tout en sachant qu’il en souffrira forcément s’il se montre véritablement décidé. Souffrir n’a rien d’appréciable et ce pour personne. Faire souffrir l’homme qu’il aime n’a jamais été sa visée, et Auguste abhorre l’idée même d’en rajouter. Mais se déliter seul, effacer ses traits et poncer la mesure de son cœur jusqu’à l'apathie simplement pour sa tranquillité n’est pas plus acceptable.
“Je t’aime Kolya….” laisse-t-il échapper bien malgré lui, les doigts de sa psychée essayant maladroitement de retenir ce qu’il sait ne pouvoir ravaler. Promptement, il élève la main, demande muette de ne pas l’interrompre, un geste aussi salutaire pour sa résolution à s’exprimer qu’à s’empêcher de venir caresser ce visage adoré. “Lorsque je suis parti, la première fois, j’ai voulu t’oublier. J’ai cherché à t’oublier, avec autant de ferveur que j’ai toujours mis à t’aimer.” Il abaissa lentement la main, cuir ployant en un grincement feutré alors qu’il reculait d’un pas de côté, s’esquivant à sa proximité. Son regard s’abaisse, furète, un instant de lâcheté avant qu’il ne se décide à affronter en face ce qu’il va causer, ce qu’il ne peut que causer car pour tout les défauts de Nikolaï, Auguste sait que leur passion n’a rien de factice.
“Je me suis frotté à de nombreuses peaux, et j’en ai même aimé certains. Jamais je n’ai pourtant vécu ce que tu fais naître en moi. Pour toute mon ardeur à reléguer notre liaison au passé, je n’ai que rarement été dispensé de les comparer à ce que tu m’inspire.” Et il ne s’est, sans aucun doute, jamais confié autant si ce n’est à son frère aîné. Mais en cette occasion… Auguste le juge nécessaire, aussi douloureux que cela soit. Chaque mot arraché à lui est une souffrance unique en son genre, telle des blessures qu’il s’inflige en repentir de sa couardise. “Je te l’ai dit alors. Je ne veux pas me cacher. Et je n’ai pas pu accepter ta réticence. J’ai essayé, sache-le. J’ai essayé de ravaler mes arguments, voir les choses par tes yeux et accepter. Mais je…”
Il s’interrompit, les mots s’étranglant dans sa gorge. Intérieurement, il étouffe. Extérieurement, son déplaisir n’est marqué que d’un tic au sourcil, un pincement éphémère des lèvres tandis qu’il déglutit la bile menaçant de le noyer et reprend, soulevant sa croix. “Je n’ai pas pu. Alors je t’ai fui, plutôt que de confronter la vérité. Et cela n’a de cesse de me hanter.” S’éloignant encore, ses pas le mènent devant le linteau de la cheminée qu’il observe sans le voir. Mais non, il ne doit pas détourner les yeux. Pas maintenant. Et il ne peut s’écrouler sous le poids de ce qu’il provoque en abaissant ainsi les remparts de sa psychée.
Il n’en a pas le droit.
Son regard vogue vers lui, inexorablement attiré. “Je t’aime Kolya. Mais ce que je garde de cette frustration, de cette cage que tu veux m’imposer en me dissimulant pour le reste de ma vie, je ne peux pas l’accepter. Je te dois cette visite, je te l’ai déjà affirmé. Plutôt que de voir mes ressentiments se putréfier, même à l’autre bout du monde, plutôt que de te voir t’illusioner de ce que tu penses attendre de moi. Je suis venu, pour que ce soit fait dans les formes, clairement.” Sachant le lourd fardeau qu’est la légilimancie, un bref, naïf, instant, Auguste espéra ne jamais la maîtriser. Qu’on lui épargne l’agonie de connaître le tumulte qu’il nourrissait.
“Je pars, Nikolaï.” Chaque mot est un poignard. un pal. Chaque mot est agonie. “Je te quitte. Je crois qu’il me faut avoir ce courage, tant que nos sentiments… tant que mon amour veut encore dire quelque chose.” Ce qui aurait dû être voilà déjà des années. Plutôt que de le faire attendre et espérer. Plutôt que de se fourvoyer et s’illusionner en laissant la vie lui échapper occasion après occasion. Une ultime marque de respect, d’affection, que de cesser de rouvrir cette perpétuelle blessure qu’est leur passion. Il en trépasse pourtant encore.
LOOM OF FATE | 2023