Contrapasso (Piotr)
Asger OrlovLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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(#) Contrapasso (Piotr)
missive rédigée par Asger Orlov le“Laisse-moi venir avec toi.” La réponse est un grondement, quelque chose de primal et dangereux qui contraint la jeune impatiente à courber l’échine. “J’ai besoin de toi ici, tu veilleras sur Pique”. Le loup aux babines pleines de maladresses, avide de folie. Une bête dressée pour les armes et le sang. Impossible de l’abandonner. Ils restent là-bas, dans le cœur de la Russie, dans la tanière qui les protège et les musèle. Le Cœur ne les abandonne pas, il les tient à l’écart, loin des tumultes. Des pièces sur le banc de son échiquier, en attente d’une nouvelle partie.
Il veut le traquer seul. Le Joker. L’âme douloureuse et perforée. Celui qui n’a jamais accepté le Loup, celui qu’il n’abandonnera pas malgré les déboires et les luttes.
______
PARIS. NOVEMBRE. 22h
Le bar est pitoyable. Les lieux transpirent la médiocrité. Chaque personne attablée semble supporter la misère sur des épaules défraîchies et avachies. Les odeurs rances lui vrillent les nasaux. L’alcool bouche les artères de tous les badauds. Asger dénote dans la crasse de l’endroit. Le tissu bien taillé, la posture droite, les mains gantées. Il ne cherche pas à leur ressembler, à masquer qui il est, de quel rang il peut se vanter. Tout n’est qu’un déguisement. L’homme peut se vêtir des plus beaux apparats, là-dessous, il n’est pas différent, il est pire. Une bête habillée. Un loup humanisé. Son mépris persiste et le différencie de la plèbe grouillante – des bestiaux faisandés.
Il arrive dans le dos de l’animal, sournoisement, doucement. Il sait qu’il est reconnu. Entre eux, la reconnaissance passe par d’autres voies avant celle de la vue. Sa main se pose sur l’épaule, on pourrait presque y sentir les griffes tant il serre, s’accroche au tissu, à l’os. Une femme est installée à la table. Une fille au corps vendu pour la nuit. Il l’observe un instant, lui donne l’impression qu’il est intéressé. De l’argent est déposé sur la table, dans la direction de la prostituée “Considère que ton travail est fini ce soir.” Elle ramasse l’argent et part sans poser de question.
“C’est malheureux de te retrouver ici. Au milieu de la crasse de laquelle je pensais t’avoir extrait.” Il se penche, murmure ses mots hérissés de ronces contre l’oreille du loup. “Il semblerait que les chiens retournent toujours à leur niche, quoiqu’on veuille faire d’eux.” Asger le provoque délibérément. Il sait les risques qu’il prend à s’adresser à lui de cette façon.
Piotr MedvedevATROPOS | THEN, LET IT BURN.
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(#) Re: Contrapasso (Piotr)
missive rédigée par Piotr Medvedev leIl est là.
Le temps s'arrête. Les odeurs de vinasse et de sueur s'estompent autour de lui. Les yeux alourdis de maquillage de son interlocutrice se floutent. Le corps se raidit. Les muscles se crispent. Les sens se tournent tout entiers vers la présence qui s'approche, comme la lame d'une hache s'abat sur le cou d'un condamné.
Il est là.
Le souffle s'approfondit. Les narines se dilatent. Les entrailles se tordent. Piotr manque l'interrogation qui s'échappe des lèvres rougies de celle avec qui il débattait jusqu'alors. Il n'a pas le temps pour ça. Ne l'a plus.
Il est là.
C'est trop tôt. Il n'a pas eu le temps de mettre les pions en place sur son échiquier, n'a pas pu mener à bien les premières actions de son plan, n'a pas pu... n'a pas pu se préparer. Cela fait peu de temps qu'il n'a pas croisé l'alpha de sa meute, mais sa présence est écrasante et sa colère palpable, même de loin. La froideur de la peur se glisse dans les flots de son estomac, enflammés pourtant par la rage sourde que lui inspire le nouveau venu.
Il est là.
La porte du bar miteux claque dans son dos, et il sait. Une part de lui espèrerait fuir, mais il n'en montre rien. Ce n'est pas une solution. Ça n'en sera jamais une. Asger le trouverait et la punition serait pire encore, plus rude, plus sadique. Piotr est beaucoup de choses, mais il ne sera jamais idiot et se refuse à être lâche. Il affrontera le monstre de face.
Décidé à feindre la détente, il amène son verre à ses lèvres et se crame l’œsophage d'une lampée de mauvais alcool. Ses sens aux aguets captent tout de celui qui se glisse dans son dos. Il porte du parfum, songe-t-il. Drôle d'idée pour qui fréquenterait pareil endroit. Mais le loup n'est pas du genre à se salir aux côtés des prolétaires. Non, tout communiste qu'il se prétend, il a tout du noble jusqu'au sang, sang que Piotr aimerait faire couler du bout de ses canines, aimerait arracher aux jugulaires palpitantes, aimerait-
La main qui s'écrase sur son épaule manque de le faire sursauter. La poigne est violente, plus acérée que la patte d'un aigle, ongles enfoncés dans l'épaisseur de son manteau. Face à lui, la travailleuse se renfrogne. Elle connaît ces mains-là, présume-t-il, connaît leur violence. L'argent tendu est accepté sans mot dire et elle s'éloigne vite, très vite de cette situation que son instinct lui hurle de fuir. Le soviétique donnerait beaucoup pour ce luxe. Donnerait beaucoup pour le loisir de partir, de lâcher cette emprise qui le maintient en place comme un enfant, d'oublier un instant de plus l'existence du monstre qui a pourri sa vie.
Rien n'y fait. Asger est arrivé. Asger va rester. Asger a senti dans son autorité le vent tourner, et il est là pour y remédier. Sa haute stature se penche sur Piotr qui, les yeux rivés sur le mur d'en face, tâche de ne pas oublier de respirer. Les mots qu'il prononce manque de le faire céder. Les dents se serrent, les muscles se crispent, les poings blanchissent. C'est ce qu'il veut, c'est ce qu'il veut, c'est ce qu'il veut.
Il souffle. Inspire par ses lèvres entrouvertes, expire par le nez. Retient les coups qui voudraient partir, retient la rage qu'il voudrait libérer. Souffle encore. Ses pensées fusent. Il n'arrive pas à croire qu'il est le seul à voir clair dans le jeu de ce type-là. Il n'arrive pas à concevoir que personne ne voie les immondices sous la façade craquelée, le pantomime derrière lequel se dissimule un monstre.
Un rire crasse lui échappe. C'est un rire vorace et carnassier, laid dans son essence, un rire de monstre qui ne s'ignore pas. Le regard reste figé en face mais c'est le visage qui se tord, les lèvres courbées dans un sourire mauvais :
"C'est pourtant toi qui me suit à la trace comme un clébard, Asger. Alors à qui appartient la laisse ?"
La poésie ne connaît pas les chiens.