[TERMINÉ] savage daughter (rituel animagus) - solo
Neith ShafiqCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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Anya d'Apcher
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Âge perso : 36 ans (01/09/1891)
Nature du sang : Sang-pure
Etat Civil : Veuve | Mère célibataire | amante de Lorenzo de Medici | polyamoureuse, bisexuelle.
Occupation : Directrice des Rêveries antiques
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(#) [TERMINÉ] savage daughter (rituel animagus) - solo
missive rédigée par Neith Shafiq le« Je pourrais le faire moi aussi le rituel quand je serai grand ? »
Le visage de Rawiya s’éloigne enfin. Sa main se relâche de son menton pour le libérer. Neith continue de la fixer sans répondre à son fils. Voilà quarante-huit heures qu’elle était coupée du monde quelque part dans le Sahara. Son retour en Égypte s’était fait sans heurt même si elle restait frustrée de la mission qui s’était soldée par un échec. Si elle avait agi parfaitement normalement sous les conseils de Tarek et de Rawiya et prit le portoloin pour l’Égypte quelques jours plus tard, elle restait sur sa faim. Mais rapidement, la vie du Caire et d’Égypte s’était imposée à elle, faisant relâcher son attention des pérégrinations françaises.
Ici, la situation n’était pas beaucoup mieux et si Neith y avait dispensé ses obligations coutumières en tant que Shafiq, elle ne s’était pas attardée au Caire. C’était à l’Oasis de Siwa qu’elle s’était rendue, Rawiya avec elle. Elle avait exprimé ce qui couvait depuis l’enfance, son envie de devenir animagus, d’être prête pour le rituel. En sa qualité de matriarche Shafiq, Rawiya avait fait le chemin spécialement avec elle. Au grand regret de Neith, Tarek ne pouvait se libérer au vu de ses obligations. Une part d’elle se disait que c’était mieux ainsi. Au moins ne serait-il pas témoin de son échec si d’aventure cela se produisait. Mais l’autre aurait aimé que son père soit là, juste pour qu’il lui tienne la main.
Rawiya avait défendu ses positions : elle remplissait son contrat de mariage en l’offrant elle au rituel, sous réserve qu’elle accepte. Neith comprenait les enjeux aussi bien sur le plan politique de ses deux familles maternelles que paternelles. Mais c’était aussi toute une part de fierté qui rentrait en jeu. Une de ses tantes avait acceptée alors de lui faire passer le rituel.
Ruben était arrivé dès que son portoloin l’avait permis accompagné d’une Amonet particulièrement surexcitée. Son fils avait tenu à être là et Neith avait attendu le weekend pour qu’il puisse rentrer de ses études à Beauxbâtons. Le garçon était heureux de retourner en Égypte mais contrairement à elle, il n’avait pas le même rapport à la famille Abdelhady. Il n’était qu’un quart Abdelhady et si cela restait son héritage, son mode de vie depuis l’enfance le maintenait un peu à l’écart. D’ailleurs, il ne comprenait pas le siwi hormis quelques mots par ici ou par là. Neith n’avait jamais eu le temps de lui apprendre, l’enseignement de l’arabe prenant trop de place et Ruben étant déjà issu d’une double culture dense. Elle espérait que plus tard, quand il serait adulte, il souhaite s’intéresser à cela.
Mais son fils avait cet esprit curieux, celui-là même qu’elle avait et le respect des traditions était quelque chose qu’elle lui avait également passé. Elle se doutait qu’il était fasciné par les animagus. Elle l’avait été aussi après tout. Parmi toutes les qualités que son fils avait et qu’elle n’avait pas, Ruben montrait d’excellents résultats en potions. Il avait demandé à être initié à la création de la concoction qu’elle devrait boire. Cela l’avait fait sourire de tendresse. Ici, personne ne refusait les petits garçons qui avaient envie d’apprendre même s’ils n’étaient qu’un quart Abdelhady.
« Si tu veux quand tu seras grand. Mais je t’apprends déjà la magie sans baguette. Tu sais que cela prend beaucoup de temps déjà. » répondit enfin Neith avant de regarder sa mère qui rangeait le maquillage qu’elle avait sorti. « C’est bon, Oum ? »
« Oui, chérie. Tu es prête. » répondit Rawiya avec un sourire amusé.
Si Neith n’avait pu se faire tatouer les symboles amazighs sur son visage comme de nombreuses femmes ici puisqu’elle avait d’autres contraintes, Rawiya avait passé du temps à les maquiller sur son visage. Ainsi, pour les prochaines vingt quatre heures, l’égyptienne laissait derrière elle son héritage Shafiq pour n’être qu’Abdelhady.
« Tu es belle, Mams. »
Neith se tourna vers son fils et le prit brièvement dans les bras.
« Merci, ya rahi »
Du coin de l’œil, la jeune femme vit les plis de la tente bouger. Sa tante venait de rentrer et Neith savait que le rituel devait commencer.
« Bien, Ruben, il faut que tu sortes. Il ne doit y avoir que des femmes ici. » dit Rawiya avec douceur.
Ruben serre ses bras autour de sa mère. Neith sent qu’il ne veut pas lâcher. Était-il inquiet ? Elle le vit à son front qui se plissait. Déposant un baiser sur le front du garçon, elle lui souffle :
« Tout ira bien. Va rejoindre Amonet. »
Ruben la fixe et finit par acquieser, sans doute rassuré par le sang froid qu’elle semble avoir. Intérieurement, Neith n’en mène pas large. Elle sait que beaucoup de chose se jouent. Elle n’a envie de décevoir personne, surtout pas elle-même. Le garçon quitte la tente.
Un silence s’installe seulement troublé par le vent à l’extérieur de la tente et l’activité du reste de la tribu. D’autres passent le rituel aussi, quelques cousins et cousines dont certains qu’elle ne connait pas. Certaines le rateront. Aucun ne sait quand ils se réveilleront. Neith ne cherche pas non plus à faire de plan sur la comète. Cela prendra le temps que cela devra prendre et tant pis pour ses obligations. Tout avait été fait de manière à ce qu’elle soit arrangée.
Sa tante au visage tatoué dispose le bol chantant ainsi qu’une fiole d’où se dégage une odeur de plantes. Rawiya bouge pour poser sa main sur l’épaule de sa fille, lui indiquant de s’asseoir. Neith s’installe mais en s’allonge pas encore. Son regard ne se détache pas de sa tante qui finalement la fixe avant de s’exprimer de sa voix grave trop éraillée par le tabac.
« Te sens-tu prête à faire ce voyage ? »
« Oui, ma tante. »
« Le fais-tu en sachant que si tu rates, tu ne pourras jamais recommencer. »
« Oui, ma tante. J’ai conscience que je n’ai qu’une chance. »
« Dans ce cas, il te faut boire. Tu devras t’allonger, fermer les yeux et écouter le bol. Il te guidera pour te faire rentrer en transe. »
Neith acquiesce. Son regard se porte sur sa mère. Rawiya avait le regard sérieux.
« Je resterai prêt de toi. »
Des jours ou des semaines à dormir. Neith devait admettre qu’elle ne faisait pas la fière. Rawiya serait là pour la laver dans son sommeil pour continuer d’entretenir le plus de pureté possible. Elle la ferait boire de l’eau mais ce serait la seule chose à laquelle elle aurait le droit. Pas de nourriture.
Neith ferme les yeux. Son souffle se fait plus régulier. Elle fait le vide dans sa tête pour apaiser les questions, les angoisses, les curiosités. Il n’y a plus que le vide, terreau fertile pour ce qui suivra. Lorsqu’elle rouvre les yeux, une lueur de détermination s’allume dans ses yeux chocolats. Elle y arrivera. Elle était née pour cela.
Le goût de la concoction est étrange. Pas désagréable. Pas bon non plus. Mais Neith le but sans sourciller. Dès qu’elle eut donné la fiole vide à sa mère, elle s’allongea sur le tapis, posa sa tête contre l’oreiller brodé de symboles amazighes et ferma les yeux.
Aussitôt, sa tante se mit à faire chanter le bol. Neith vida de nouveau son esprit de toute pensée, de toute peur. Déjà, elle ressentait les battements de son cœur s’accorder au rythme du bol. Les sensations de vibrations la traversèrent et elle eut l’impression de ne faire qu’une avec le temps et l’espace.
Bientôt, le monde devient songe.(…)
Rawiya attend. Le souffle régulier de Neith ne laisse rien entendre de ce qu’elle vit. Rawiya s’inquiète, espère, mais aussi est certaine : sa fille y arrivera. Le temps passe mais Rawiya reste attentive à tout. La tante finit par quitter l’endroit. Le bol a cessé de chanter. Il n’y a que le vent du désert dehors qui se fait entendre.
Alors, pour se maintenir éveillée autant que pour faire passer le temps plus vite, la matriarche se met à chanter. Le temps défile encore. Parfois, elle vient bouger avec douceur les articulations de sa fille pour éviter que ses membres ne s’enquilosent, que le sang circule correctement. Elle vient relève la tête de sa fille sur ses genoux et la fait boire. Puis, elle reste ainsi à lui caresser les cheveux et continuer à lui parler.
Elle lui raconte les mythes qu’elle lui racontait avant de se coucher quand elle était petite. Elle lui raconte d’autres histoires aussi. Celles de son enfance. Celles de sa vie de femme. Celles qu’elle n’a jamais dit à personne. Elle sait que rien ne sortira d’ici et que sa fille n’entend pas vraiment.
Les heures passent. La nuit tombe. Une nuit passe. Le soleil se lève.
Rawiya déduit qu’au moins douze heures sont passées. Dans les temps anciens, Neith aurait eu sa Pesée, celle de son cœur qui lui donne la possibilité de rejoindre le royaume d’Osiris ou d’être dévorée par Ammout et de terminer dans le royaume d’Apep.
Les pans de la tente s’ouvrent de nouveau. Rawiya n’a pas dormi, ni mangé. C’est Ruben qui revient accompagné d’Amonet.
« Elle va bien ? » demande le petit inquiet.
« Oui, regarde. Elle est paisible. »
« Maman, laisse-moi la veiller, bois et mange et repose-toi un peu. »
Rawiya dépose la tête de Neith avec douceur sur l’oreiller et s’exécute.(…)
Lorsqu’elle se réveille, Amonet est encore là. Ruben s’est endormi aux côtés de Neith. Neith, elle, ne s’est toujours pas réveillée.
« Quelle heure est-il ? »
« Quinze heures de l’après-midi. »
Le silence retombe. Voilà plus de vingt-quatre heures que le rituel avait commencé. Rawiya ne s’inquiétait pas. Sa fille était dans la norme. Rares étaient les sorciers arriver à leur objectif avant les vingt-quatre heures.
« Je peux rester encore ? » demande la voix ensomeillée de Ruben.
« Tu as ton portoloin dans une heure. Tu as préparé tes affaires ? »
Se relevant, Ruben se frotte les yeux et fait non de la tête.
« Je pensais que je pouvais rester exceptionnellement ? Je rattraperai les cours à Beauxbâtons. C’est promis. »
Une ride se forme sur le front de sa grand-mère.
« Non, il faut que tu retournes en France. »
« Mais… »
« Ta mère préfèrerait que tu ne t’inquiètes pas pour elle, petit ibis. Je te promets qu’Amonet te fera un compte rendu par lettres tous les soirs. »
« Mais je veux être là quand elle se réveillera… »
« Ruben, on fera en sorte que tu reviennes très rapidement même si elle se réveille dans la semaine. Promis. »
Bien que cela ne sembla pas contenter le garçon, il acquiesça avant de déposer un baiser sur le front de la femme en transe avant de quitter la tente difficilement.
« Et je vais lui écrire quoi à part « ta mère dort encore. » ? » râle Amonet.
Rawiya sourit, amusée.(…)
Douze heures passent encore, puis vingt quatre. Rawiya et Amonet se relaient. Puis, les pans de la tente se tirent encore. Le regard de Yamanu se pose sur la scène. Sa mère et sa sœur ont les traits tirés. Neith dort toujours dans les bras de Rawiya tandis qu’Amonet lui fait tourner les poignets avec douceur pour jouer des articulations.
Voir sa sœur dans cet état le trouble.
« Je n’ai qu’une nuit avant de devoir repartir. Mais j’ai pensé qu’elle aimerait bien un peu de musique et vous aussi. »
Il s’asseoit en tailleur et sort de sa poche un simsimiyya qu’il a réduit et qu’il remet à sa taille normale. Puis, les premières notes se firent entendre. Bientôt, Amonet le rejoignit au chant.
Les heures passent encore. La nuit tombe.(…)
Le cri qui se fait entendre à l’extérieur de la tente les fait tous sursauter. L’un des autres rituels s’est mal terminé et tous se regardent inquiets. Les tantes s’occuperont du supplicié mais tous observent celle qui ne s’est pas encore réveillée.(…)
Rê le jeune se lève dans son chariot doré. Sur le sable, les contrastes orangés donnent un air féérique au désert.
Son souffle change, se fait plus régulier. Son corps lui revient avec douceur et doucement, elle sent que sa main bouge très légèrement. Quelqu’un lui tient la main. Elle n’ouvre pas les yeux, pas tout de suite.
La voix d’Amonet et le simsimiyya de Yamanu s’arrêtent. Autour d’elle, elle sent une légère agitation mais personne ne parle ou n’ose le faire.
Tout lui revient alors. Toute la quête initiatique dans une précision. Ses yeux se remplissent de larmes lorsqu’elle rouvre les yeux dans la lumière tamisée de la tente.
Elle se sent à la fois faible de ces quelques jours sans manger, et pourtant terriblement bien, là, sur les genoux de sa mère. Sa main serre une autre main, plus grande et elle tourne la tête.
« Baba ? » dit-elle d’une voix faible. Les larmes dévalent ses joues cette fois-ci, et elle pleure. Pas de tristesse, mais d’une joie douce, d’un bonheur indescriptible. « Baba, ça y est… je l’ai vue… »
Le sourire de Tarek est beau quand il la relève pour la prendre dans ses bras à son tour tandis que Neith pleure comme une enfant.
La lionne s’est réveillée.
ever since that first moment.
when my hand touched your hand and my lips touched your lips there is only joy, joy, joy forever and ever. It is joy that burns me now, and joy that makes my back ache for wings. But it is love that makes me pause, that tethers me to this body and this life, that I may always fly home to you.(c) chibi/wildheart