Mélodie du désir venu guérir les soupirs -Ft. Alice Beauregard & Priam Rosier
Priam RosierCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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Rythme de jeu : Papillon
Warning : Deuil - TSPT non diagnostiqué - Pensées violentes à l'égard de lui-même - Haine contre les lycanthropes - luxure - colère
Trigger : Je peux tout rp tant que je suis au courant de ce qui va se dérouler niveau sujets trigger.
Disponibilité RP : Disponible
Couleur Dialogue : J'écris mes dialogues en gras !
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Bézants : 2010
Multicomptes : Non, aucun.
Âge perso : 32
Nature du sang : Sang à l'impassible pureté, jamais dérangée. Il arbore celle-ci comme une fierté et ne se voit pas engendrer d'héritier autrement qu'en respectant la nature de son sang.
Etat Civil : Célibataire, il passe de draps en draps pour mieux chasser le poids sous lequel il ploie.
Occupation : Emprisonne la mort sous toutes ses formes.
Joueur
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Nature du sang : Sang à l'impassible pureté, jamais dérangée. Il arbore celle-ci comme une fierté et ne se voit pas engendrer d'héritier autrement qu'en respectant la nature de son sang.
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Succès
(#) Mélodie du désir venu guérir les soupirs -Ft. Alice Beauregard & Priam Rosier
missive rédigée par Priam Rosier leMélodie du désir venu guérir les soupirs
TW prostitution, pression parentale
Souvenir de la veille remonte le long de sa gorge, s'érafle contre sa langue et vient s'échouer sur ses canines alors que son allure se presse, se dirige vers un lieu qu'il a fini par connaître par cœur maintenant qu'il y vient pour La retrouver. Souvenir de la veille enfle en sa poitrine, ressentiment serrant sa mâchoire et lueur dans le regard pour seul avertissement. C'est qu'il ne supporte à nouveau plus la pression, Priam. Celle-ci s'accumule, elle monte, monte encore, monte plus haut, atteignant des sommets, caressant du regard le Mont Blanc qui soudain semble n'être que colline face à la cime de ses angoisses. Il n'en peut plus, a tenté de lutter, mais enchaîner les visites, enchaîner les rendez-vous, faire attention au moindre pli, au moindre épis dans ses cheveux, tout ça aura eu raison de lui. Il se remémore un peu plus longuement le repas d'hier midi, repas croisé avec les gens bien nés, louanges paternelles qui s'égarent contre l'âme alors que le miroir s'ébrèche au contact des mots.
« Priam me rend fier. »
Plaisir doublé par l'amertume. Il ne sait rien de ce qu'il vient chercher le soir, ne se méfie pas des bézants qui glissent entre les doigts de son fils, Castor. Il ne voit pas la lueur qui vient illuminer son regard, loin, si loin des rangs, trop loin de l'image idéale qu'il s'imagine.
« Priam me rend fier », qu'il disait à son interlocuteur, visite de plaisance pour justifier d'un achat ultérieur. C'était un grand nom qui siégeait là. C'était l'un de ceux qui ne doit jamais savoir et Priam l'a vu hocher la tête, lui adresser une oeillade sympathique alors qu'il ne sait rien. Il ne sait rien de ces bézants qui volent, dépensés, perdus ou égarés dans les nuits d'oubli où il a l'impression de réconcilier son âme. Il ne sait rien, pas plus que ne sait son père. Pas plus que ne sait Diane. Ils ne doivent jamais savoir.
« Priam me rend fier. »
Allure se presse encore un peu, gagne des ruelles dans lesquelles il slalome en automatique, prend des virages dont il a foulé le moindre des pavés, tourne au coin des immeubles qui le dévisagent et le jugent.
« Priam me rend fier. »
Les mots sonnent comme une litanie dans la mémoire. Et Lucien ? Est-ce que Lucien le rendrait fier ? Est-ce que Lucien aussi bénéficierait de l'affection paternelle ? Est-ce que Lucien saurait voir autre chose que du regret dans les yeux de son père ?
Pensée amère roule au creux de sa poitrine et Priam aurait presque envie de vomir. Poing se serre au singulier. Dans la main gauche se tient un bouquet qu'il dédie à la femme qu'il verra ce soir et il lui est insupportable l'idée d'en abîmer la moindre fleur. Lys à l'envoûtant parfum glisse contre son nez un peu d'un réconfort salvateur. Alors il avance plus vite, Priam, il avance jusqu'à la magnifique bâtisse qui viendra sustenter son âme du plaisir amnésique, de ce plaisir où plus rien d'autre ne compte que la sensation des caresses égarées, que celle des baisers partagées, amnistie monétisée, devenue nécessaire, indispensable à l'existence de Priam.
« Priam me rend fier » deviendra « Priam me déçoit », s'il ne prend pas garde. Alors il passe ses doigts dans ses cheveux, vient les décoiffer, ébrécher la perfection capillaire pour laisser place aux mèches folles, regarde le sol en entrant dans le bâtiment, garde un anonymat mal déguisé. Sans doute que personne n'est dupe, lorsqu'il passe le pas de la porte. Ils savent tous qu'il s'agit là de quelqu'un de bien né, les vêtements sont trop parfaits, la matière est trop chère, les couleurs trop intenses, nourries de trop de billets pour pouvoir appartenir au visiteur moyen. La seule chose qu'ils n'ont pas vraiment est son nom, celui que vient cacher Lucien lorsqu'il offre une identité, ce nom qu'il s’astreint à dissimuler autant qu'il le peut pour que jamais ne vienne vaciller la couronne.
Mais ce qui compte vraiment, au fond, c'est de préserver les apparences.
Métamorphose s'opère au delà du capillaire. Sourire vient remplacer l'anxiété alors que ses sens se gorgent de l'ambiance de leur empire, observent les teintes trop connues, reconnaissent les visages, se nourrissent des parfums qui viendraient presque couvrir celui des lys, glissent le long des sons qui résonnent. L'attente repousse au delà de l'âme le poids des responsabilités, responsabilités qui s'annihilent au contact du lieu dénué de piété. Regard vient croiser celui de la femme qu'il a rencontré pour la première fois parmi les draps, cadeau d'un second père, de celui qui aime au delà de la perfection, de celui qui sait Lucien et le reconnaît comme l'un des siens.
« Bonsoir Ma'. » qu'il glisse en s'approchant de là où elle se tient. Chaleureux sourire sur les lèvres de la tenancière. Elle connaît ses allées-venues, sait pourquoi il est là -on n'entre jamais par hasard dans l'Empire- mais surtout pour qui il est là. Œillade entendue vient croiser son regard alors qu'il termine d'approcher.
« Lucien... »
Le nom roule un temps contre l'accent de l'Italie, appréciateur, sans doute, de la présence aux allures d'habitude.
« Je t'appelle Alice ? »
Amusement vient faire scintiller les pupilles inquisitrices tandis quePriam Lucien reprend la parole.
« Tu me connais trop bien. »
Clin d’œil adressé avant qu'elle ne s'éloigne, connivence née d'un jour désormais vieilli par les années. Il en garde un souvenir intense, Priam. Il en garde le souvenir d'une première fois venue le libérer, là où elle ne conserve sans doute qu'une pointe d'amusement pour un rituel offert cent fois avant lui, cent fois après lui.
Mais de l'absence naît l'attente, l'attente d'un regard dont Priam est fou, l'attente d'un sourire pour lequel il offrirait toute entière sa fortune, s'il le devait. Alice. Alice et ses sourires, Alice et sa douceur, Alice et les mots qui viennent hanter ses souvenirs, Alice et la voix qui régit toute une part de ses fantasmes, Alice pour laquelle s'envolent ses bézants.
Lorsqu'enfin elle apparaît, le sourire s'élargit, devenu esclave des instants qu'ils partagent.
« Alice. »
Comme un baiser volé, comme une évidence, comme le désir brûlant qui fond dans son ventre lorsqu'il la voit, comme la promesse de l'oubli salvateur. Alice.
« Je t'ai apporté des fleurs. »
« Priam me rend fier. »
Plaisir doublé par l'amertume. Il ne sait rien de ce qu'il vient chercher le soir, ne se méfie pas des bézants qui glissent entre les doigts de son fils, Castor. Il ne voit pas la lueur qui vient illuminer son regard, loin, si loin des rangs, trop loin de l'image idéale qu'il s'imagine.
« Priam me rend fier », qu'il disait à son interlocuteur, visite de plaisance pour justifier d'un achat ultérieur. C'était un grand nom qui siégeait là. C'était l'un de ceux qui ne doit jamais savoir et Priam l'a vu hocher la tête, lui adresser une oeillade sympathique alors qu'il ne sait rien. Il ne sait rien de ces bézants qui volent, dépensés, perdus ou égarés dans les nuits d'oubli où il a l'impression de réconcilier son âme. Il ne sait rien, pas plus que ne sait son père. Pas plus que ne sait Diane. Ils ne doivent jamais savoir.
« Priam me rend fier. »
Allure se presse encore un peu, gagne des ruelles dans lesquelles il slalome en automatique, prend des virages dont il a foulé le moindre des pavés, tourne au coin des immeubles qui le dévisagent et le jugent.
« Priam me rend fier. »
Les mots sonnent comme une litanie dans la mémoire. Et Lucien ? Est-ce que Lucien le rendrait fier ? Est-ce que Lucien aussi bénéficierait de l'affection paternelle ? Est-ce que Lucien saurait voir autre chose que du regret dans les yeux de son père ?
Pensée amère roule au creux de sa poitrine et Priam aurait presque envie de vomir. Poing se serre au singulier. Dans la main gauche se tient un bouquet qu'il dédie à la femme qu'il verra ce soir et il lui est insupportable l'idée d'en abîmer la moindre fleur. Lys à l'envoûtant parfum glisse contre son nez un peu d'un réconfort salvateur. Alors il avance plus vite, Priam, il avance jusqu'à la magnifique bâtisse qui viendra sustenter son âme du plaisir amnésique, de ce plaisir où plus rien d'autre ne compte que la sensation des caresses égarées, que celle des baisers partagées, amnistie monétisée, devenue nécessaire, indispensable à l'existence de Priam.
« Priam me rend fier » deviendra « Priam me déçoit », s'il ne prend pas garde. Alors il passe ses doigts dans ses cheveux, vient les décoiffer, ébrécher la perfection capillaire pour laisser place aux mèches folles, regarde le sol en entrant dans le bâtiment, garde un anonymat mal déguisé. Sans doute que personne n'est dupe, lorsqu'il passe le pas de la porte. Ils savent tous qu'il s'agit là de quelqu'un de bien né, les vêtements sont trop parfaits, la matière est trop chère, les couleurs trop intenses, nourries de trop de billets pour pouvoir appartenir au visiteur moyen. La seule chose qu'ils n'ont pas vraiment est son nom, celui que vient cacher Lucien lorsqu'il offre une identité, ce nom qu'il s’astreint à dissimuler autant qu'il le peut pour que jamais ne vienne vaciller la couronne.
Mais ce qui compte vraiment, au fond, c'est de préserver les apparences.
Métamorphose s'opère au delà du capillaire. Sourire vient remplacer l'anxiété alors que ses sens se gorgent de l'ambiance de leur empire, observent les teintes trop connues, reconnaissent les visages, se nourrissent des parfums qui viendraient presque couvrir celui des lys, glissent le long des sons qui résonnent. L'attente repousse au delà de l'âme le poids des responsabilités, responsabilités qui s'annihilent au contact du lieu dénué de piété. Regard vient croiser celui de la femme qu'il a rencontré pour la première fois parmi les draps, cadeau d'un second père, de celui qui aime au delà de la perfection, de celui qui sait Lucien et le reconnaît comme l'un des siens.
« Bonsoir Ma'. » qu'il glisse en s'approchant de là où elle se tient. Chaleureux sourire sur les lèvres de la tenancière. Elle connaît ses allées-venues, sait pourquoi il est là -on n'entre jamais par hasard dans l'Empire- mais surtout pour qui il est là. Œillade entendue vient croiser son regard alors qu'il termine d'approcher.
« Lucien... »
Le nom roule un temps contre l'accent de l'Italie, appréciateur, sans doute, de la présence aux allures d'habitude.
« Je t'appelle Alice ? »
Amusement vient faire scintiller les pupilles inquisitrices tandis que
« Tu me connais trop bien. »
Clin d’œil adressé avant qu'elle ne s'éloigne, connivence née d'un jour désormais vieilli par les années. Il en garde un souvenir intense, Priam. Il en garde le souvenir d'une première fois venue le libérer, là où elle ne conserve sans doute qu'une pointe d'amusement pour un rituel offert cent fois avant lui, cent fois après lui.
Mais de l'absence naît l'attente, l'attente d'un regard dont Priam est fou, l'attente d'un sourire pour lequel il offrirait toute entière sa fortune, s'il le devait. Alice. Alice et ses sourires, Alice et sa douceur, Alice et les mots qui viennent hanter ses souvenirs, Alice et la voix qui régit toute une part de ses fantasmes, Alice pour laquelle s'envolent ses bézants.
Lorsqu'enfin elle apparaît, le sourire s'élargit, devenu esclave des instants qu'ils partagent.
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« Je t'ai apporté des fleurs. »
@Alice Beauregard
1928
1928
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Warning : proxénétisme, violence sur mineur, abandon
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Âge perso : 20 ans
Nature du sang : Sang-Pure
Etat Civil : Célibataire
Occupation : Apprentie courtisane de luxe, pureté déjà essayée, dégustée par un homme trop riche
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Succès
(#) Re: Mélodie du désir venu guérir les soupirs -Ft. Alice Beauregard & Priam Rosier
missive rédigée par Alice d'Apcher leMélodie du désir venu guérir les soupirs
Priam Rosier
Thème | Le petit oiseau à le coeur qui pétille. Concentrée, elle essaye de reproduire le dessin qu'elle a vu, ses doigts tenant le pinceau. Elle n'a pas de clients aujourd'hui, du moins pas en pleine journée. C'est le soir que s'éveillent les âmes perdues de l'empire des sens, quand elles viennent papillonner auprès des fleurs que sont les prostituées. Il est encore tôt et Alice, si elle a pris le temps de faire sa toilette et de coiffer ses cheveux, n'est pas habillée pour recevoir des galants. Ma' lui permet, comme elle lui permet beaucoup de choses. Mais une vérité se cache derrière : Alice parait pure, doit jouer sur cette corde sensible de la femme enfant qui émoustille. Quand ils ne veulent une prédatrice, Ma' offre la demoiselle, si protégée et si innocente. Alice l'est. Pas Pandore, cette même créature dont elle maquille les traits pour en pas subir les violences. Car tous ne sont pas doux. Et certain aiment à offrir cruauté sur les innocents.
Le tableau commence à prendre forme. Alice en apprécie les couleurs claires, le cotonneux des nuages. Elle aime la peinture, comme elle aime beaucoup de choses. Elle n'est pas très douée, cela ne fait aucun doute. Mais, alors que les pinceaux appliquent les couleurs, elle réussit enfin à focaliser son attention sur quelque choses. Tout pour ne pas aller voir pour la centième fois de la journée si Antoinette va bien ou si Louise n'est pas encore parti se balader entre les murs du bordel. La maison close n'est pas un lieu pour les enfants mais combien continuent à déposer leurs filles entre ces murs ? Alice sait ce qu'elles deviendront, est même fière de pouvoir partager un peu de ses savoirs avec les gamines. Mais, pour certaine choses, elles sont encore trop jeunes. L'amour est un art qu'on ne doit apprendre qu'après avoir mordue un peu de vie. C'est Ma' qui lui a apprit, ça aussi. On a préservé Alice pendant si longtemps. A son tour de le faire pour d'autre.
Ma' est d'ailleurs là, observe d'un regard sa protégée, dépose sur sa joue un baiser. Les yeux d'Alice se parent de questions, demandant sans même que ses lèvres n'aient à le faire la raison de sa présence. Ton galant est là que répond sa mère. Et sans même en dire plus, Alice sait que qui elle parle. Et Alice sourit, de ce grand sourire marbré d'innocence alors que son coeur s'emballe. Lucien - ou Priam mais elle ne se trompe pas devant public - lui fait l'honneur de sa présence. Nul doute que son beau chevalier a le coeur noyé de soucis pour venir la voir. Qu'importe, tant qu'il vient. N'est-ce pas, après tout, la plus belle des choses ?
Elle est demoiselle enivrée quand elle se lève de sa chaise. Elle se fait coquette petite Alice quand il s'agit de Lucien. Glisse dans ses boucles quelque mesure de brosse, vérifie que ces dernières tombent parfaitement, va même jusqu'à parer sa gorge de la flagrance d'un parfum un peu trop cher de lys, offert par Ma' pour un anniversaire ou pour la Noël. Elle se souvient parfaitement d'avoir ouvert le petit coffret, marqué du Rosier si caractéristique et fondue en larme en sentant la douceur des fleurs.
Puis Alice descend, jusqu'à ce galant qui l'attends. Comme toujours, il a des fleurs. Ces fleurs. Leurs fleurs. Certaine filles sont jalouses, Alice le sait. Mais lui, jamais elle ne le laissera partir. Elle tient bien trop à lui et, dans le secret de ces confessions intimes, elle marque parfois leurs prénoms entrelacés, rêve à ce qu'il la demande en mariage et l'emporte avec lui. Femme du monde, Alice pourrait le réconforter à tout instant, pour chaque moment un peu trop dur. Elle pourrait être là, main apaisante quand le père se fait trop dur et que les obligations se posent sur ses frêles épaules. Dans le secret, Alice rêve. Face à lui, jamais elle n'osera même le prononcer. Elle connait sa place. Plus encore : elle connait la place du Rosier. Lui est grand de ce monde et s'il n'est pas noble, il en a toutes les perfections.
Lucien. Je suis si heureuse de te voir. Il ne fallait pas, tu le sais très bien. offre-t-elle en prenant les fleurs. Il ne fallait pas mais c'est devenu une habitude. Il ne fallait pas mais elle sait que s'il ne le faisait pas, elle serait triste. Que me vaut le plaisir de ta présence ? Elle sait parfaitement. Mais elle préfère la discussion, faire comme si presque tout était normal. Car déjà, elle l'invite à la suivre d'un doux sourire, de ces yeux qui ne le quittent pas. Il est beau son Lucien. Il est beau et il réveille tellement d'amour.
C'est au salon d'été qu'elle le mène. Là où Ma' garde ses plantes les moins domestiques et les plus rares. Beaucoup viennent d'Italie, certaine lui ont été offertes par un amant voyageur. Les plantes succulentes s'enroulent autour de leur portant et certaines, plus exotiques, ronronnent même. On dit que leurs fleurs offrent l'Amour, le seul véritable, a quiconque aurait le malheur de les ingérer. Alice n'y connait pas assez en poison mais Lucien aime les fleurs. Elles sont son métier après tout, n'est-ce pas ? Ici, elles ne sont broyées et mutilées. Mais bien vivantes, puissantes, aussi féroces que leur propriétaire. Ma' fabrique bien des choses avec, qu'Alice a apprit à ne plus essayer de comprendre.
Elle pose les lys dans un vase, son vase, celui qu'elle montera dans sa chambre quand Lucien sera partie. D'un geste de la baguette, elle chuchote un sort, leur offre de l'eau avant de se tourner vers son client et de s'assoir en face de lui. Il est maitre en ces lieux. Maitre de sa personne et de ces volontés. Et Alice ne peut s'empêcher de le regarder, mes yeux pétillants. Parce qu'il est beau son Lucien.
Le tableau commence à prendre forme. Alice en apprécie les couleurs claires, le cotonneux des nuages. Elle aime la peinture, comme elle aime beaucoup de choses. Elle n'est pas très douée, cela ne fait aucun doute. Mais, alors que les pinceaux appliquent les couleurs, elle réussit enfin à focaliser son attention sur quelque choses. Tout pour ne pas aller voir pour la centième fois de la journée si Antoinette va bien ou si Louise n'est pas encore parti se balader entre les murs du bordel. La maison close n'est pas un lieu pour les enfants mais combien continuent à déposer leurs filles entre ces murs ? Alice sait ce qu'elles deviendront, est même fière de pouvoir partager un peu de ses savoirs avec les gamines. Mais, pour certaine choses, elles sont encore trop jeunes. L'amour est un art qu'on ne doit apprendre qu'après avoir mordue un peu de vie. C'est Ma' qui lui a apprit, ça aussi. On a préservé Alice pendant si longtemps. A son tour de le faire pour d'autre.
Ma' est d'ailleurs là, observe d'un regard sa protégée, dépose sur sa joue un baiser. Les yeux d'Alice se parent de questions, demandant sans même que ses lèvres n'aient à le faire la raison de sa présence. Ton galant est là que répond sa mère. Et sans même en dire plus, Alice sait que qui elle parle. Et Alice sourit, de ce grand sourire marbré d'innocence alors que son coeur s'emballe. Lucien - ou Priam mais elle ne se trompe pas devant public - lui fait l'honneur de sa présence. Nul doute que son beau chevalier a le coeur noyé de soucis pour venir la voir. Qu'importe, tant qu'il vient. N'est-ce pas, après tout, la plus belle des choses ?
Elle est demoiselle enivrée quand elle se lève de sa chaise. Elle se fait coquette petite Alice quand il s'agit de Lucien. Glisse dans ses boucles quelque mesure de brosse, vérifie que ces dernières tombent parfaitement, va même jusqu'à parer sa gorge de la flagrance d'un parfum un peu trop cher de lys, offert par Ma' pour un anniversaire ou pour la Noël. Elle se souvient parfaitement d'avoir ouvert le petit coffret, marqué du Rosier si caractéristique et fondue en larme en sentant la douceur des fleurs.
Puis Alice descend, jusqu'à ce galant qui l'attends. Comme toujours, il a des fleurs. Ces fleurs. Leurs fleurs. Certaine filles sont jalouses, Alice le sait. Mais lui, jamais elle ne le laissera partir. Elle tient bien trop à lui et, dans le secret de ces confessions intimes, elle marque parfois leurs prénoms entrelacés, rêve à ce qu'il la demande en mariage et l'emporte avec lui. Femme du monde, Alice pourrait le réconforter à tout instant, pour chaque moment un peu trop dur. Elle pourrait être là, main apaisante quand le père se fait trop dur et que les obligations se posent sur ses frêles épaules. Dans le secret, Alice rêve. Face à lui, jamais elle n'osera même le prononcer. Elle connait sa place. Plus encore : elle connait la place du Rosier. Lui est grand de ce monde et s'il n'est pas noble, il en a toutes les perfections.
Lucien. Je suis si heureuse de te voir. Il ne fallait pas, tu le sais très bien. offre-t-elle en prenant les fleurs. Il ne fallait pas mais c'est devenu une habitude. Il ne fallait pas mais elle sait que s'il ne le faisait pas, elle serait triste. Que me vaut le plaisir de ta présence ? Elle sait parfaitement. Mais elle préfère la discussion, faire comme si presque tout était normal. Car déjà, elle l'invite à la suivre d'un doux sourire, de ces yeux qui ne le quittent pas. Il est beau son Lucien. Il est beau et il réveille tellement d'amour.
C'est au salon d'été qu'elle le mène. Là où Ma' garde ses plantes les moins domestiques et les plus rares. Beaucoup viennent d'Italie, certaine lui ont été offertes par un amant voyageur. Les plantes succulentes s'enroulent autour de leur portant et certaines, plus exotiques, ronronnent même. On dit que leurs fleurs offrent l'Amour, le seul véritable, a quiconque aurait le malheur de les ingérer. Alice n'y connait pas assez en poison mais Lucien aime les fleurs. Elles sont son métier après tout, n'est-ce pas ? Ici, elles ne sont broyées et mutilées. Mais bien vivantes, puissantes, aussi féroces que leur propriétaire. Ma' fabrique bien des choses avec, qu'Alice a apprit à ne plus essayer de comprendre.
Elle pose les lys dans un vase, son vase, celui qu'elle montera dans sa chambre quand Lucien sera partie. D'un geste de la baguette, elle chuchote un sort, leur offre de l'eau avant de se tourner vers son client et de s'assoir en face de lui. Il est maitre en ces lieux. Maitre de sa personne et de ces volontés. Et Alice ne peut s'empêcher de le regarder, mes yeux pétillants. Parce qu'il est beau son Lucien.
@Priam Rosier
Baldur's Gate 3 Original Soundtrack - Nightsong
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❝ I follow you steps in the snow. The traces disappear. We know what we've lost when it's gone, I'm wishing you were here ❞
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TW prostitution, pression parentale, désir
Et soudain, Alice est là. Soudain, le monde n'existe qu'autour d'elle, soudain se taisent les clameurs, soudain ne glisse plus que la senteur des lys, forte, plus forte encore maintenant qu'il la voit. Soudain, l'univers se résume en un regard, soudain, les clameurs de l'âme supplient le sourire, supplient la voix de résonner, de venir cueillir un peu de lui, de l'emporter là où elle le voudra, à l'autre bout de la terre si c'est là ce qu'elle souhaite. Soudain, plus rien d'autre qu'elle n'a d'importance, et son esprit tout entier se résume en cinq lettres. Alice.
Alice, qui vient entrouvrir les lèvres pour glisser les mots qui révèlent. Elle est heureuse de le voir, lui l'est tout autant, peut-être encore davantage, tant elle semble lui avoir manqué pendant cent ans. Elle le remercie pour les fleurs, lui dit qu'il n'aurait pas dû, mais il lui offrirait tout un champ de celles-ci s'il le lui était permis. Alors Priam sourit, parce que ses lèvres ne lui laissent pas le choix, parce qu'il ne peut s'en empêcher et ne le veut tout simplement pas. Alors Priam sourit, parce qu'Alice est là, face à lui.
« Le bonheur est partagé. » qu'il souffle tout bas, si bas qu'il n'est pas même certain qu'elle l'ait entendu. Doigts mués d'une volonté propre viennent redresser une mèche contre l'oreille, geste tendre qui supplie de ne jamais plus abandonner le contact de cette peau-là. C'est qu'elle est belle, Alice. C'est que les dieux tous ensemble se sont penchés sur son berceau pour sculpter le moindre de ses traits, pour glisser contre son corps les courbes des vagues et dans son regard leur couleur. C'est qu'elle est belle, Alice, c'est que ses boucles sont à elles seules une invitation au désir, que le tracé de sa gorge supplie les baisers et que la peau dénuée de défauts est un appel aux caresses. C'est qu'elle est belle, Alice. Son Alice. Rien que pour un soir, destinée brisée par les rayons de soleil lorsque viendra les trouver l'astre du jour. Rien que pour un soir, égarement des pensées à la manière d'un rêve, instant de l'irréel, tombé depuis les cieux ou glissé là par le lapin blanc, comme un morceau du paradis qu'on perdrait au rythme d'un sablier. Rien que pour un soir, dont les minutes précieuses valent chacun des bézants qu'il y laisse. Rien que pour ce soir.
« Que me vaut le plaisir de ta présence ? »
Regard se prête au jeu et s'emplit d'une tendresse qu'il ne lui dédiera qu'à la faveur de l'obscurité, tout contre les ombres qui murmurent à la nuit, lune pour seule témoin de l'élan d'un cœur divisé.
« J'avais envie de te voir. » qu'il susurre à la manière d'une confidence de l'âme, se prête au jeu des sentiments qui fondent contre la chaleur d'une flamme, cire de bougie dont les traces ne disparaîtraient jamais vraiment. Main se glisse dans la sienne, guide ses pas à travers les couloirs, douceur de la promesse à venir. C'est qu'elle soigne ses drames, Alice. C'est que l'intensité de leurs échanges vient l'apaiser, que leurs étreintes sont autant de consolations contre les douleurs de sa vie. C'est qu'il n'aurait presque besoin que de la voir, Alice, pour se sentir guérir un peu. Contre elle le masque s'effrite, il lui en a d'ailleurs confié la clé, lui dévoilant son nom et la fleur qui vient orner son héritage lors de l'un de leurs entretiens, un jour où la couronne était trop lourde. Alors Alice est venue s'emparer du poids qui sciait son crâne et l'a délicatement déposé sur la table de chevet.
Plus qu'une envie, pour Priam Alice est devenue un besoin, il a troqué les roses pour les lys, y glisserait presque une pointe de jaune ou de violet entre les pétales immaculés, murmure du lien qui s'est tissé entre eux à mesure que s'écoulent les baisers partagés. C'est qu'elle est Spéciale, Alice. Il a conscience qu'il est l'un de ses clients préférés. Il ne se verrait désormais plus se perdre ailleurs que dans ses bras lorsque ses pas le mènent à l'Empire. Empire des sens, Empire de ses sens à lui, Empire de ses nuits, Empire comme un soupir, Empire comme un cri, gardien de trop de secrets amoncelés dans les plaisirs.
C'est en été qu'ils se rendent, ode à la vie lorsque dehors la pluie bat les carreaux. C'est parmi les plantes qu'elle l'entraîne, parce qu'elle sait, Alice. Elle sait à quel point il aime son univers végétalisé, à quel point il aime se perdre parmi les fleurs et les célébrer. Dans un coin de la pièce, il reconnaît Ruta graveolens. Dans un autre, il aperçoit Artemisia Vulgaris. Dans un dernier, il repère Carum carvi. Grimace se dessine le temps d'une seconde. Si les plantes en question viennent effectivement contrarier la fertilité des femmes, certaines d'entre elles sont toxiques à forte dose. Il faudra qu'il pense à lui offrir l'un des bijoux de cette boutique spécialisée dans les enchantements de pierres lorsqu'il s'y rendra avec sa sœur. Main vient s'égarer contre sa joue, tendre, remplie de ces sentiments volatiles qui disparaîtront lorsque viendra les chatouiller le soleil. Baiser se glisse contre la tempe adorée, et c'est tout contre son oreille qu'il vient murmurer.
« Fais-moi penser au cadeau, pour la prochaine fois... »
Sourire glisse sur les lèvres de Priam tandis que Gravité vient les cueillir pour les amener au creux du cou d'Alice. Alors il inspire, Priam. Il inspire les flagrances mêlées de cette peau dont le désir irait presque jusqu'à le faire souffrir tant il est intense et de cette fleur qui possédera toujours son cœur. Lys, infidélité fleurie contre la Rose signature, Lys comme incarnation de la tendresse, la vraie, celle qui toujours comptera. Lys parce qu'elle est Alice.
« Tu ne peux pas continuer de consommer ces plantes. »
Main qui retombe le long du matelas tandis qu'il se penche un instant, égare dans le pli de son cou un énième baiser et s'installe à ses côtés. Parce que Priam désire lorsqu'il aime, il vient croiser ses doigts au contact de ceux d'Alice. Il a payé pour tant d'heures qu'il ne pourrait vraiment les compter, reviendra la voir demain, peut-être dans trois jours au plus tard. L'ardeur qui brûle au fond de sa gorge, consume ses iris et vient jusque dans son ventre peut attendre. Il veut savoir à quoi ressemblait sa semaine, il veut apprendre ses passions avant de célébrer la Passion, veut écouter les élans de son cœur avant de partir à la recherche de ceux de son corps, passer ne serait-ce qu'un instant de plus dans le regard océan.
« Raconte-moi ta semaine, Alice. »
Parce qu'Alice est Spéciale, unique. Parce qu'Alice est un rêve à la poursuite duquel il court, parce que ses bras sont un sanctuaire, parce qu'il sacrifiera un peu du temps du sablier pour rendre tout plus intense, plus vrai, plus fort. Parce qu'il veut retarder le moment, savourer l'anticipation, se perdre dans son désir pour mieux la couronner de plaisir. Parce qu'elle est Alice. Simplement Alice. Juste Alice. Alice.
Alice, qui vient entrouvrir les lèvres pour glisser les mots qui révèlent. Elle est heureuse de le voir, lui l'est tout autant, peut-être encore davantage, tant elle semble lui avoir manqué pendant cent ans. Elle le remercie pour les fleurs, lui dit qu'il n'aurait pas dû, mais il lui offrirait tout un champ de celles-ci s'il le lui était permis. Alors Priam sourit, parce que ses lèvres ne lui laissent pas le choix, parce qu'il ne peut s'en empêcher et ne le veut tout simplement pas. Alors Priam sourit, parce qu'Alice est là, face à lui.
« Le bonheur est partagé. » qu'il souffle tout bas, si bas qu'il n'est pas même certain qu'elle l'ait entendu. Doigts mués d'une volonté propre viennent redresser une mèche contre l'oreille, geste tendre qui supplie de ne jamais plus abandonner le contact de cette peau-là. C'est qu'elle est belle, Alice. C'est que les dieux tous ensemble se sont penchés sur son berceau pour sculpter le moindre de ses traits, pour glisser contre son corps les courbes des vagues et dans son regard leur couleur. C'est qu'elle est belle, Alice, c'est que ses boucles sont à elles seules une invitation au désir, que le tracé de sa gorge supplie les baisers et que la peau dénuée de défauts est un appel aux caresses. C'est qu'elle est belle, Alice. Son Alice. Rien que pour un soir, destinée brisée par les rayons de soleil lorsque viendra les trouver l'astre du jour. Rien que pour un soir, égarement des pensées à la manière d'un rêve, instant de l'irréel, tombé depuis les cieux ou glissé là par le lapin blanc, comme un morceau du paradis qu'on perdrait au rythme d'un sablier. Rien que pour un soir, dont les minutes précieuses valent chacun des bézants qu'il y laisse. Rien que pour ce soir.
« Que me vaut le plaisir de ta présence ? »
Regard se prête au jeu et s'emplit d'une tendresse qu'il ne lui dédiera qu'à la faveur de l'obscurité, tout contre les ombres qui murmurent à la nuit, lune pour seule témoin de l'élan d'un cœur divisé.
« J'avais envie de te voir. » qu'il susurre à la manière d'une confidence de l'âme, se prête au jeu des sentiments qui fondent contre la chaleur d'une flamme, cire de bougie dont les traces ne disparaîtraient jamais vraiment. Main se glisse dans la sienne, guide ses pas à travers les couloirs, douceur de la promesse à venir. C'est qu'elle soigne ses drames, Alice. C'est que l'intensité de leurs échanges vient l'apaiser, que leurs étreintes sont autant de consolations contre les douleurs de sa vie. C'est qu'il n'aurait presque besoin que de la voir, Alice, pour se sentir guérir un peu. Contre elle le masque s'effrite, il lui en a d'ailleurs confié la clé, lui dévoilant son nom et la fleur qui vient orner son héritage lors de l'un de leurs entretiens, un jour où la couronne était trop lourde. Alors Alice est venue s'emparer du poids qui sciait son crâne et l'a délicatement déposé sur la table de chevet.
Plus qu'une envie, pour Priam Alice est devenue un besoin, il a troqué les roses pour les lys, y glisserait presque une pointe de jaune ou de violet entre les pétales immaculés, murmure du lien qui s'est tissé entre eux à mesure que s'écoulent les baisers partagés. C'est qu'elle est Spéciale, Alice. Il a conscience qu'il est l'un de ses clients préférés. Il ne se verrait désormais plus se perdre ailleurs que dans ses bras lorsque ses pas le mènent à l'Empire. Empire des sens, Empire de ses sens à lui, Empire de ses nuits, Empire comme un soupir, Empire comme un cri, gardien de trop de secrets amoncelés dans les plaisirs.
C'est en été qu'ils se rendent, ode à la vie lorsque dehors la pluie bat les carreaux. C'est parmi les plantes qu'elle l'entraîne, parce qu'elle sait, Alice. Elle sait à quel point il aime son univers végétalisé, à quel point il aime se perdre parmi les fleurs et les célébrer. Dans un coin de la pièce, il reconnaît Ruta graveolens. Dans un autre, il aperçoit Artemisia Vulgaris. Dans un dernier, il repère Carum carvi. Grimace se dessine le temps d'une seconde. Si les plantes en question viennent effectivement contrarier la fertilité des femmes, certaines d'entre elles sont toxiques à forte dose. Il faudra qu'il pense à lui offrir l'un des bijoux de cette boutique spécialisée dans les enchantements de pierres lorsqu'il s'y rendra avec sa sœur. Main vient s'égarer contre sa joue, tendre, remplie de ces sentiments volatiles qui disparaîtront lorsque viendra les chatouiller le soleil. Baiser se glisse contre la tempe adorée, et c'est tout contre son oreille qu'il vient murmurer.
« Fais-moi penser au cadeau, pour la prochaine fois... »
Sourire glisse sur les lèvres de Priam tandis que Gravité vient les cueillir pour les amener au creux du cou d'Alice. Alors il inspire, Priam. Il inspire les flagrances mêlées de cette peau dont le désir irait presque jusqu'à le faire souffrir tant il est intense et de cette fleur qui possédera toujours son cœur. Lys, infidélité fleurie contre la Rose signature, Lys comme incarnation de la tendresse, la vraie, celle qui toujours comptera. Lys parce qu'elle est Alice.
« Tu ne peux pas continuer de consommer ces plantes. »
Main qui retombe le long du matelas tandis qu'il se penche un instant, égare dans le pli de son cou un énième baiser et s'installe à ses côtés. Parce que Priam désire lorsqu'il aime, il vient croiser ses doigts au contact de ceux d'Alice. Il a payé pour tant d'heures qu'il ne pourrait vraiment les compter, reviendra la voir demain, peut-être dans trois jours au plus tard. L'ardeur qui brûle au fond de sa gorge, consume ses iris et vient jusque dans son ventre peut attendre. Il veut savoir à quoi ressemblait sa semaine, il veut apprendre ses passions avant de célébrer la Passion, veut écouter les élans de son cœur avant de partir à la recherche de ceux de son corps, passer ne serait-ce qu'un instant de plus dans le regard océan.
« Raconte-moi ta semaine, Alice. »
Parce qu'Alice est Spéciale, unique. Parce qu'Alice est un rêve à la poursuite duquel il court, parce que ses bras sont un sanctuaire, parce qu'il sacrifiera un peu du temps du sablier pour rendre tout plus intense, plus vrai, plus fort. Parce qu'il veut retarder le moment, savourer l'anticipation, se perdre dans son désir pour mieux la couronner de plaisir. Parce qu'elle est Alice. Simplement Alice. Juste Alice. Alice.
@Alice Beauregard
Novembre 1927
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Succès
(#) Re: Mélodie du désir venu guérir les soupirs -Ft. Alice Beauregard & Priam Rosier
missive rédigée par Alice d'Apcher leMélodie du désir venu guérir les soupirs
Priam Rosier
Thème | « J'avais envie de te voir. » Il ne suffit de pas grand chose pour enflammer son coeur. Il ne suffit de pas grand chose pour réchauffer ses joues. Heureusement, Alice marche devant. Heureusement, elle peut cacher son trouble. Ne le fait pourtant pas vraiment. Lucien est de ces hommes qui, pour une nuit, l'aime comme elle est. Pas besoin de jouer à Pandore quand c'est d'Alice qu'il aime s'entourer. Elle et ses joues encore un peu ronde. Elle et ses taches de rousseurs que l'age, lentement, fera disparaitre. Elle et uniquement elle. Il ne l'aime que par instant quand Alice voudrait qu'il l'aime toujours. Mais on ne demande pas ça aux clients. Et ce qui lui offre lui suffit amplement. Oh elle rêve, elle rêve tout le temps. Qu'il l'emporte avec elle, sur un cheval blanc. Qu'il l'épouse, dans le secret, tels deux amants en fuite que rien ne viendra jamais arrêter. Elle l'aime comme on aime l'impossible, comme on rêve au merveilleux. Et lui, elle le sait, elle le sent, l'aime comme on aime une putain : avec l'argent et l'assurance qu'aucun lendemain ne viendra jamais taper à la porte.
Il s'approche Lucien. Il caresse, il embrasse même la tempe. Le rire se fait doux, plus tendre qu'amusé quand les mots franchissent les lèvres. Il la couvre de présent, il lui offre mille et un hommage. Elle ne les merite pas, les refuse pourtant uniquement par politesse tant ils lui sont importances. Lucien, son Lucien, est en vérité un Rosier. Argent qu'il a, sans même frémir. Argent qu'elle voit de loin. Ce qui pour lui n'est rien est pour Alice un monde tout entier.
Elle ne répond pas, elle écoute. Elle se perd contre son étreinte, se blotti contre lui. C'est pourtant l'interrogation qui la gagne à la phrase, à laquelle elle répond d'une voix fluette, pleines de questions dont les réponses lui seront bonheur. " De quelle plante me parles-tu ?" C'est qu'elle ne sait pas Alice. Ici, seule Ma' s'occupe des fleurs. Ici, seule Ma' nourrit ses poisons et ses bourgeons.
Ce qu'elle aime, avec l'homme, c'est qu'il vient tant pour parler que pour aimer. C'est qu'il questionne et qu'il offre, un peu plus, en elle, le rêve que de deux ils peuvent devenir uns. Qu'ensemble, ils pourraient former un tout. Les rangs les éloignent pourtant tant. Ils ne seront jamais ensemble, contre vent et marée. Toujours il payera pour l'ego de ses passions. Mais Alice, tendre et douce Alice, elle veut y croire un peu, beaucoup. Juste assez pour être heureuse.
" Antoinette est encore malade. Cette petite ne parvient pas à guérir. Elle m'inquiète. " Lui sait. Qui est l'enfant dont elle parle. Il connait quelque secrets de l'empire, ce qu'Alice confie quand elle n'est pas Pandore. Elle n'est jamais entrée dans les détails mais il s'intéresse. Il écoute. Offre de plus unique à lui, pour lui. " J'ai suis allée acheter des soins pour elle, et pour les autres filles. " Ne pas offrir qu'elle a vu sa sœur. Il le comprendra mais elle ne veut le rattacher au vrai monde, aux obligations. Ici, il est Lucien. Pas un Rosier. " Ma' a donné une superbe réception, il y a peu. Et bientôt je ferai ma première sortie dans le grand monde, au Gévaudan. " Elle a les yeux qui brille Alice. Les yeux qui rêvent. Depuis toute petite elle attend ce moment. Celui où elle verra voleter les belles robes. Celui où elle prouvera son éducation. Celui où elle fera ses preuves, ailleurs que dans l'empire. " Et toi Lucien ? Oh raconte moi les belles histoires que tu as pu vivre. Emporte moi avec toi. " Elle lui demande de mentir, où d'offrir une vérité plus colorée. Une vie fantasmée, faites de jeux et de champagnes, de soirées et de frénésie, de ce beau Paris qui frôle la décadence. pas le reste. pas aujourd'hui.
Il s'approche Lucien. Il caresse, il embrasse même la tempe. Le rire se fait doux, plus tendre qu'amusé quand les mots franchissent les lèvres. Il la couvre de présent, il lui offre mille et un hommage. Elle ne les merite pas, les refuse pourtant uniquement par politesse tant ils lui sont importances. Lucien, son Lucien, est en vérité un Rosier. Argent qu'il a, sans même frémir. Argent qu'elle voit de loin. Ce qui pour lui n'est rien est pour Alice un monde tout entier.
Elle ne répond pas, elle écoute. Elle se perd contre son étreinte, se blotti contre lui. C'est pourtant l'interrogation qui la gagne à la phrase, à laquelle elle répond d'une voix fluette, pleines de questions dont les réponses lui seront bonheur. " De quelle plante me parles-tu ?" C'est qu'elle ne sait pas Alice. Ici, seule Ma' s'occupe des fleurs. Ici, seule Ma' nourrit ses poisons et ses bourgeons.
Ce qu'elle aime, avec l'homme, c'est qu'il vient tant pour parler que pour aimer. C'est qu'il questionne et qu'il offre, un peu plus, en elle, le rêve que de deux ils peuvent devenir uns. Qu'ensemble, ils pourraient former un tout. Les rangs les éloignent pourtant tant. Ils ne seront jamais ensemble, contre vent et marée. Toujours il payera pour l'ego de ses passions. Mais Alice, tendre et douce Alice, elle veut y croire un peu, beaucoup. Juste assez pour être heureuse.
" Antoinette est encore malade. Cette petite ne parvient pas à guérir. Elle m'inquiète. " Lui sait. Qui est l'enfant dont elle parle. Il connait quelque secrets de l'empire, ce qu'Alice confie quand elle n'est pas Pandore. Elle n'est jamais entrée dans les détails mais il s'intéresse. Il écoute. Offre de plus unique à lui, pour lui. " J'ai suis allée acheter des soins pour elle, et pour les autres filles. " Ne pas offrir qu'elle a vu sa sœur. Il le comprendra mais elle ne veut le rattacher au vrai monde, aux obligations. Ici, il est Lucien. Pas un Rosier. " Ma' a donné une superbe réception, il y a peu. Et bientôt je ferai ma première sortie dans le grand monde, au Gévaudan. " Elle a les yeux qui brille Alice. Les yeux qui rêvent. Depuis toute petite elle attend ce moment. Celui où elle verra voleter les belles robes. Celui où elle prouvera son éducation. Celui où elle fera ses preuves, ailleurs que dans l'empire. " Et toi Lucien ? Oh raconte moi les belles histoires que tu as pu vivre. Emporte moi avec toi. " Elle lui demande de mentir, où d'offrir une vérité plus colorée. Une vie fantasmée, faites de jeux et de champagnes, de soirées et de frénésie, de ce beau Paris qui frôle la décadence. pas le reste. pas aujourd'hui.
@Priam Rosier
Baldur's Gate 3 Original Soundtrack - Nightsong
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Nature du sang : Sang à l'impassible pureté, jamais dérangée. Il arbore celle-ci comme une fierté et ne se voit pas engendrer d'héritier autrement qu'en respectant la nature de son sang.
Etat Civil : Célibataire, il passe de draps en draps pour mieux chasser le poids sous lequel il ploie.
Occupation : Emprisonne la mort sous toutes ses formes.
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(#) Re: Mélodie du désir venu guérir les soupirs -Ft. Alice Beauregard & Priam Rosier
missive rédigée par Priam Rosier leMélodie du désir venu guérir les soupirs
TW prostitution, pression parentale, désir, avis erroné sur l'avortement
Il y a quelque chose chez Alice d'immensément fragile, comme un verre en cristal qu'on aurait posé sur un fil au dessus du vide. Il y a quelque chose chez Alice d'immensément précieux, comme une innocence préservée du vice qui pourtant l'entoure. Il y a quelque chose chez Alice qui touche aux cieux et parle aux étoiles, des milliers de rêves comme autant de lueurs que rien n'aurait pu éteindre. Priam aime lire en elle quelque chose d'éternel, quelque chose hors du temps. Priam aime déposer ses lèvres au coin de ses pensées, pour admirer un peu d'un soupçon de candeur qu'il n'a pas su sauver. La sienne est morte, de candeur. La sienne s'est noyée dans les larmes du deuil, s'est abimée contre les responsabilités et a oublié jusqu'à son identité dans la terreur. Terreur de ne pas être assez. Terreur de ne pas pouvoir égaler le soleil, Icare contre les rayons d'un Hélios dont la perfection fut à tout jamais figée par la mort. Priam ne sera jamais son frère. Priam ne sera jamais que la pâle copie du Disparu, simple croquis pour un projet trop grand pour lui.
Amertume.
Priam la rejette d'un regard qu'il vient volontairement perdre dans celui d'Alice, celle qui n'a jamais aussi bien porté un nom, celle qui ramène le calme des vagues contre la tempête de ses sentiments. Il y a quelque chose chez Alice d'unique, qui rappelle le rire des enfants sur les plages ou celui, plus volatile, des premiers baisers qui s'égarent dans les méandres de la mémoire. Main se glisse à l'assaut d'une joue trop connue, trop aimée, peut-être, tandis que ses lèvres s'entrouvrent, acceptent de briser le silence contemplatif pour répondre aux interrogations de cette femme sortie d'un tout autre monde.
« Carum carvi. »
L'appellation roule sur sa langue comme un bonbon qu'on aurait posé là. Pour Priam, les plantes ont toujours été et seront toujours signe d'apaisement.
« Le cumin des prés. Tu en bois certainement lorsque viennent tes fleurs. C'est la plus inoffensive des plantes que je vois ici, mais... à forte dose, ça reste toxique. »
Mèche glisse entre ses doigts, ceux-ci la tournent en une boucle maladroite, puis la relâchent. Qu'elle est belle, son Alice.
« Ruta Graveolens. La rue des jardins. »
Qu'ils sont beaux, les yeux d'Alice, lorsqu'il s'y noie si intensément, lorsqu'il y lit une tendresse qui le rassure, lorsqu'il a l'impression que soudain, plus personne n'attend rien d'autre de lui que ce qu'il est vraiment.
« C'est celle qui, si tu te concentres, sent un peu comme de la noix de coco, en moins plaisant. »
Un temps de réflexion lui rappelle que le privilège ne court que dans ses veines à lui. Il connaît déjà la réponse de la question qu'il pose ensuite.
« Tu as déjà goûté à la noix de coco ? »
Léger sourire s'invite au coin de ses lèvres, glisse le long de son désir pour s'égarer un instant contre le cou de la demoiselle. Dieu qu'elle est belle, Alice. Dieu qu'elle est plus belle encore lorsqu'il sait qu'il possède sa nuit, lorsqu'en son âme grandit l'envie de la dévorer, de parcourir son corps du bout des doigts, égarant çà et là les murmures de son plaisir. Dieu qu'elle est belle, Alice, lorsque sa voix s'élève contre leurs soupirs entremêlés à même les draps, brisant l'unisson par le cri de sa poitrine.
« C'est un fruit exotique. »
Corps abandonne la jeune femme pour gagner les immenses poches d'une veste, carnet de croquis s'y est égaré et s'ouvre pour révéler le portrait esquissé de nombre de plantes en fleurs. Page blanche s'invite sous leurs yeux, crayon vient tracer un ovale qu'il pare de poils d'une sorte de bois. Fruit vient se séparer en deux dans le dessin suivant, texture est suggérée d'une main qui ne sait reproduire que les plantes.
« Il faut que tu l'imagines brun, d'un marron très riche. L'intérieur est creux, rempli d'une sorte de lait pâle, dans un écrin tout aussi immaculé. Le lait se boit, le blanc se mange, le marron s'utilise en décoration. »
Le carnet se referme et les doigts impatients abandonnent à terre le précieux cahier, rendent leur attention toute entière à Alice. Rien qu'Alice.
« L'odeur sent meilleur. Je t'en ramènerai une, un jour. »
Promesse s'envole sans savoir que ses ailes ne la porteront jamais plus loin que dans les espoirs d'Alice, ces milliers de souhaits abandonnés au bon vouloir des étoiles, qui toutes portent les espérances suggérées d'un cœur qui aspire à plus que la prison dorée qui la retient.
« La rue des jardins permet de... »
Les mots sont un peu plus durs, un peu plus tabous, ne sont jamais que suggérés, car les confirmer est un appel au crime, un hurlement au nom d'une Justice aveugle qui fermerait ses yeux vides sur le destin des femmes des bordels.
« Faire disparaître tout ce qui pourrait empêcher tes fleurs de revenir. »
Autrement dit, avorter de tout enfant à venir, avenir qu'on brise avant même qu'il ne puisse devenir une pensée dans l'esprit de ses géniteurs. On ne veut pas de ça, à l'abri des draps trop usés. On ne veut pas de lui, dans les murmures étouffés du désir. On ne veut pas d'ennui, lorsqu'on vient abuser des corps habitués.
« C'est pareil pour Artemisia Vulgaris. L'Armoise. Mais elles sont toutes deux toxiques lorsqu'on en fait l'usage, et... »
Ciel vient rencontrer l'océan. Priam n'a pas l'envie de regarder la douleur qu'il accepte au nom de sa lâcheté, ne veut pas même concevoir l'idée qu'il va contre ses propres valeurs. S'il venait un enfant dans les entrailles de l'une de ses amantes, il assumerait et l'épouserait sur le champ. Peut-il seulement prétendre la même chose concernant Alice ? Peut-il seulement nier qu'il est certain déjà qu'elle se soit trouvée trop jeune et portant pourtant la vie, peut-il seulement effacer la possibilité qu'il ait pu en être le père ? Contrariété vient abîmer ses traits. Il la chasse d'un revers de la main.
Toujours aussi lâche.
« Je préfère que tu n'aies pas à les prendre. »
Doigts se sentent soudain voyageurs, glissent le long du bras d'Alice, parcourent la peau sans jamais oser l'indécence. Ils n'ont pas encore suffisamment discuté. Alice est plus que ça. Alice est plus qu'une pensée fugace qu'on voudrait fuir dans la précipitation. Elle est Alice. Alors Priam lui demande sa semaine, Priam veut savoir, veut vivre avec elle les joies et les peines, veut oublier les siennes au milieu de ses maux, veut effacer la lâcheté contre la passion, veut immoler sa raison contre les journées de sa belle. Belle d'une nuit, Belle de nuit, qui jamais ne vient cueillir le jour. Mirabilis Jalapa.
Alors Alice raconte. Elle raconte la petite Antoinette, dont la santé ne s'améliore pas, destin figé qu'elle n'aura jamais décidé, elle raconte les inquiétudes de son âme et Priam se sent exister par les confessions qu'elle lui fait. Un instant, rien qu'un instant, il a l'impression que leur amour est réel, qu'il survivra à Hélios lorsqu'Apollon sur son char viendra lui faire parcourir le ciel.
« La prochaine fois, dis-moi. »
Rien d'autre que ces mots, rien qu'une phrase qui cite pourtant tout un monde dans la moindre de ses syllabes. Il sait qu'elle sait. Il sait qu'elle sait qu'il sait. Il sait qu'elle sait qu'il sait qu'elle sait. Ils savent tous deux qu'ils frôlent l'interdit de Priam plutôt que Lucien, qu'il lui suggère un prix pour ses prochains achats, qu'il lui offrira peut-être même les plantes les plus à même de guérir Antoinette. Ils savent, mais c'est dans le silence que la proposition s'épanouit, ne souffrant pas la réalité qui ne se cristallisera jamais. Il lui apportera tout ça la prochaine fois. Il lui apportera les remèdes, il lui apportera les onguents, lui apportera les pommades qui soulagent, les sirops qui effacent les maux que rien n'arrête. Et Alice poursuit, parce que ces accords ne peuvent être que tacites, et que la semaine, encore, est longue à raconter.
Et Alice entrouvre un peu la porte des rêves, et à mesure que les mots s'égarent, Priam imagine un monde où il l'emmène danser, où il guide ses pas contre les chorégraphies cent fois mémorisées, où la main suggère à la taille des promesses qui ne viendront jamais, où le satin de la robe est un appel à cet avenir fantasmé. Dans ces moments-là, Priam rêve avec elle, rêve contre les iris adorés, rêve d'un monde hors de portée dans lequel les lettres se mêlent entre ses deux identités. Mais Alice est Alice et elle ne voguera jamais contre son bras.
Demain, pourtant, lorsqu'elle ira se reposer de cette vie qu'elle n'a pas choisi, un colis l'attendra, qu'il aura fait remettre à Ma' directement afin d'être certain que personne ne le lui prendra. Demain, un lys sera glissé dans un paquet bien plus onéreux, dans l'une de ces dépenses qu'il ne révélera à personne. Demain, le satin ou la soie viendra murmurer la tendresse pour ces débuts auxquels Priam n'assistera jamais. Demain, il lui fera parvenir une robe, qu'il aura fait choisir pour elle, qui mettra en valeur le magnétisme de son regard, l'unicité de son innocence et la beauté de son âme. Il lui fera parvenir une parure de perles, aussi, ne signera pas autrement que par la fleur. Il sera là sans jamais l'être, il lui donnera la moitié de lui qui n'aura pas honte de la connaître, parce que Priam n'est rien d'autre qu'un lâche qui ne saurait risquer sa réputation contre les murs de l'Empire.
« Je suis certain que tu feras les plus beaux débuts qui soient, Alice. »
Le nom sonne comme un murmure contre l'oreille. Il lui promet la lune à défaut de pouvoir lui jurer le soleil, lui offre l'anonymat de la nuit plutôt que les aveux du jour. Il ne répond pas immédiatement à sa demande. Il prend le temps de réfléchir, prend le temps de choisir quoi lui raconter pour voir un peu plus de constellations illuminer son regard. Il est un navire amoureux de la mer, désireux d'en apprendre chaque contour des vagues qui ruent dans ses yeux.
« Ma semaine... »
Sourire s'abandonne contre la bouche, lèvres embrassent une joue dont il connaît par cœur le grain, sur laquelle il pourrait dénombrer de mémoire les rousseurs qui la constellent.
« J'ai passé plusieurs heures dans la serre. »
La serre. Le sanctuaire des Rosier, la promesse de mort qui grandit dans la vie, l'océan végétal qui survit à l'Hiver.
« La bruyère est en fleurs. C'est magnifique. Son parfum hante les allées quand on les traverse. Les anémones aussi. Leur couleur égayent les journées qui se font plus courtes, comme un dernier murmure du soleil avant l'hiver. »
Les fleurs toutes ensemble dessinent un chemin à travers sa pensée. Il amène doucement le sujet qui brûle les désirs d'Alice, et soudain, Priam raconte.
« J'ai assisté au bal des Savelli. C'était un bal masqué. »
Main se lève à l'assaut d'un ciel qu'elle est la seule à voir.
« Tu aurais adoré y être, Alice. Les dames portaient des robes d'une rare beauté, comme si l'atmosphère de mystère leur offrait une liberté qu'elles ne pouvaient d'ordinaire que fantasmer. Le jeu t'aurait plu, je pense. »
Sourire glisse contre l'aube de ses lèvres, admire l'instant, se cristallise dans la durée.
« Tu aurais pu tourner, tourner encore et encore dans des valses endiablées, je t'aurais faite danser jusqu'à ce que le monde ne soit plus rien d'autre qu'un vaste tournis. »
Regard se suggère contre les iris océan.
« Puis je t'aurais emmenée dans l'allée du parc, là où les feuilles d'automne jonchent le sol et où les couleurs semblent enflammer le monde. »
Baiser s'égare contre la joue, récit presque fantasmé reprend.
« Hier, je me suis rendu... »
Il hésite, prend le temps de choisir ce qui la fera rêver plus loin encore. Il oublie la Pomeraie et la fièvre des paris, lui préfère la magie du parc aux Pégases.
« Dans ce jardin dont je n'ai de cesse de te parler. Un jour, peut-être, tu pourras t'y rendre. »
Il ne lui promet pas le « nous », ne le peut pas, n'assume pas qu'il voudrait être là pour voir l'océan se transformer en voie lactée. Alors il continue, ne laisse pas à l'esprit le temps de réaliser l'impossible. Pas ce soir. Pas cette nuit. Pas leur nuit.
« J'ai également visité ce nouvel endroit, en ville, ce nouveau bar dont la porte est en chêne et le sol en marbre. Ils ont poussé la démesure jusqu'à rendre d'or leurs boissons. Le propriétaire des lieux doit descendre de la lignée Midas. »
Petit rire se risque à mourir contre ses lèvres, murmure une connivence dont il n'est pas certain de l'existence. Les mains s'aventurent à nouveau contre la chair dont elles ont soif, soif des baisers qui s'égarent et des soupirs qui s'abandonnent.
« J'ai aussi croisé un véritable Phénix, mardi dernier. On dit que ses larmes rendent la vie à celui qui risque de la perdre. »
Baiser se murmure au coin des lèvres adorées.
« Aucune de ces merveilles n'égale pourtant tes sourires, Alice. »
Et la bouche glisse contre le cou. Dans les yeux d'Alice, Priam abreuve son âme assoiffée de quelque chose qu'il ne trouvera peut-être jamais.
Amertume.
Priam la rejette d'un regard qu'il vient volontairement perdre dans celui d'Alice, celle qui n'a jamais aussi bien porté un nom, celle qui ramène le calme des vagues contre la tempête de ses sentiments. Il y a quelque chose chez Alice d'unique, qui rappelle le rire des enfants sur les plages ou celui, plus volatile, des premiers baisers qui s'égarent dans les méandres de la mémoire. Main se glisse à l'assaut d'une joue trop connue, trop aimée, peut-être, tandis que ses lèvres s'entrouvrent, acceptent de briser le silence contemplatif pour répondre aux interrogations de cette femme sortie d'un tout autre monde.
« Carum carvi. »
L'appellation roule sur sa langue comme un bonbon qu'on aurait posé là. Pour Priam, les plantes ont toujours été et seront toujours signe d'apaisement.
« Le cumin des prés. Tu en bois certainement lorsque viennent tes fleurs. C'est la plus inoffensive des plantes que je vois ici, mais... à forte dose, ça reste toxique. »
Mèche glisse entre ses doigts, ceux-ci la tournent en une boucle maladroite, puis la relâchent. Qu'elle est belle, son Alice.
« Ruta Graveolens. La rue des jardins. »
Qu'ils sont beaux, les yeux d'Alice, lorsqu'il s'y noie si intensément, lorsqu'il y lit une tendresse qui le rassure, lorsqu'il a l'impression que soudain, plus personne n'attend rien d'autre de lui que ce qu'il est vraiment.
« C'est celle qui, si tu te concentres, sent un peu comme de la noix de coco, en moins plaisant. »
Un temps de réflexion lui rappelle que le privilège ne court que dans ses veines à lui. Il connaît déjà la réponse de la question qu'il pose ensuite.
« Tu as déjà goûté à la noix de coco ? »
Léger sourire s'invite au coin de ses lèvres, glisse le long de son désir pour s'égarer un instant contre le cou de la demoiselle. Dieu qu'elle est belle, Alice. Dieu qu'elle est plus belle encore lorsqu'il sait qu'il possède sa nuit, lorsqu'en son âme grandit l'envie de la dévorer, de parcourir son corps du bout des doigts, égarant çà et là les murmures de son plaisir. Dieu qu'elle est belle, Alice, lorsque sa voix s'élève contre leurs soupirs entremêlés à même les draps, brisant l'unisson par le cri de sa poitrine.
« C'est un fruit exotique. »
Corps abandonne la jeune femme pour gagner les immenses poches d'une veste, carnet de croquis s'y est égaré et s'ouvre pour révéler le portrait esquissé de nombre de plantes en fleurs. Page blanche s'invite sous leurs yeux, crayon vient tracer un ovale qu'il pare de poils d'une sorte de bois. Fruit vient se séparer en deux dans le dessin suivant, texture est suggérée d'une main qui ne sait reproduire que les plantes.
« Il faut que tu l'imagines brun, d'un marron très riche. L'intérieur est creux, rempli d'une sorte de lait pâle, dans un écrin tout aussi immaculé. Le lait se boit, le blanc se mange, le marron s'utilise en décoration. »
Le carnet se referme et les doigts impatients abandonnent à terre le précieux cahier, rendent leur attention toute entière à Alice. Rien qu'Alice.
« L'odeur sent meilleur. Je t'en ramènerai une, un jour. »
Promesse s'envole sans savoir que ses ailes ne la porteront jamais plus loin que dans les espoirs d'Alice, ces milliers de souhaits abandonnés au bon vouloir des étoiles, qui toutes portent les espérances suggérées d'un cœur qui aspire à plus que la prison dorée qui la retient.
« La rue des jardins permet de... »
Les mots sont un peu plus durs, un peu plus tabous, ne sont jamais que suggérés, car les confirmer est un appel au crime, un hurlement au nom d'une Justice aveugle qui fermerait ses yeux vides sur le destin des femmes des bordels.
« Faire disparaître tout ce qui pourrait empêcher tes fleurs de revenir. »
Autrement dit, avorter de tout enfant à venir, avenir qu'on brise avant même qu'il ne puisse devenir une pensée dans l'esprit de ses géniteurs. On ne veut pas de ça, à l'abri des draps trop usés. On ne veut pas de lui, dans les murmures étouffés du désir. On ne veut pas d'ennui, lorsqu'on vient abuser des corps habitués.
« C'est pareil pour Artemisia Vulgaris. L'Armoise. Mais elles sont toutes deux toxiques lorsqu'on en fait l'usage, et... »
Ciel vient rencontrer l'océan. Priam n'a pas l'envie de regarder la douleur qu'il accepte au nom de sa lâcheté, ne veut pas même concevoir l'idée qu'il va contre ses propres valeurs. S'il venait un enfant dans les entrailles de l'une de ses amantes, il assumerait et l'épouserait sur le champ. Peut-il seulement prétendre la même chose concernant Alice ? Peut-il seulement nier qu'il est certain déjà qu'elle se soit trouvée trop jeune et portant pourtant la vie, peut-il seulement effacer la possibilité qu'il ait pu en être le père ? Contrariété vient abîmer ses traits. Il la chasse d'un revers de la main.
Toujours aussi lâche.
« Je préfère que tu n'aies pas à les prendre. »
Doigts se sentent soudain voyageurs, glissent le long du bras d'Alice, parcourent la peau sans jamais oser l'indécence. Ils n'ont pas encore suffisamment discuté. Alice est plus que ça. Alice est plus qu'une pensée fugace qu'on voudrait fuir dans la précipitation. Elle est Alice. Alors Priam lui demande sa semaine, Priam veut savoir, veut vivre avec elle les joies et les peines, veut oublier les siennes au milieu de ses maux, veut effacer la lâcheté contre la passion, veut immoler sa raison contre les journées de sa belle. Belle d'une nuit, Belle de nuit, qui jamais ne vient cueillir le jour. Mirabilis Jalapa.
Alors Alice raconte. Elle raconte la petite Antoinette, dont la santé ne s'améliore pas, destin figé qu'elle n'aura jamais décidé, elle raconte les inquiétudes de son âme et Priam se sent exister par les confessions qu'elle lui fait. Un instant, rien qu'un instant, il a l'impression que leur amour est réel, qu'il survivra à Hélios lorsqu'Apollon sur son char viendra lui faire parcourir le ciel.
« La prochaine fois, dis-moi. »
Rien d'autre que ces mots, rien qu'une phrase qui cite pourtant tout un monde dans la moindre de ses syllabes. Il sait qu'elle sait. Il sait qu'elle sait qu'il sait. Il sait qu'elle sait qu'il sait qu'elle sait. Ils savent tous deux qu'ils frôlent l'interdit de Priam plutôt que Lucien, qu'il lui suggère un prix pour ses prochains achats, qu'il lui offrira peut-être même les plantes les plus à même de guérir Antoinette. Ils savent, mais c'est dans le silence que la proposition s'épanouit, ne souffrant pas la réalité qui ne se cristallisera jamais. Il lui apportera tout ça la prochaine fois. Il lui apportera les remèdes, il lui apportera les onguents, lui apportera les pommades qui soulagent, les sirops qui effacent les maux que rien n'arrête. Et Alice poursuit, parce que ces accords ne peuvent être que tacites, et que la semaine, encore, est longue à raconter.
Et Alice entrouvre un peu la porte des rêves, et à mesure que les mots s'égarent, Priam imagine un monde où il l'emmène danser, où il guide ses pas contre les chorégraphies cent fois mémorisées, où la main suggère à la taille des promesses qui ne viendront jamais, où le satin de la robe est un appel à cet avenir fantasmé. Dans ces moments-là, Priam rêve avec elle, rêve contre les iris adorés, rêve d'un monde hors de portée dans lequel les lettres se mêlent entre ses deux identités. Mais Alice est Alice et elle ne voguera jamais contre son bras.
Demain, pourtant, lorsqu'elle ira se reposer de cette vie qu'elle n'a pas choisi, un colis l'attendra, qu'il aura fait remettre à Ma' directement afin d'être certain que personne ne le lui prendra. Demain, un lys sera glissé dans un paquet bien plus onéreux, dans l'une de ces dépenses qu'il ne révélera à personne. Demain, le satin ou la soie viendra murmurer la tendresse pour ces débuts auxquels Priam n'assistera jamais. Demain, il lui fera parvenir une robe, qu'il aura fait choisir pour elle, qui mettra en valeur le magnétisme de son regard, l'unicité de son innocence et la beauté de son âme. Il lui fera parvenir une parure de perles, aussi, ne signera pas autrement que par la fleur. Il sera là sans jamais l'être, il lui donnera la moitié de lui qui n'aura pas honte de la connaître, parce que Priam n'est rien d'autre qu'un lâche qui ne saurait risquer sa réputation contre les murs de l'Empire.
« Je suis certain que tu feras les plus beaux débuts qui soient, Alice. »
Le nom sonne comme un murmure contre l'oreille. Il lui promet la lune à défaut de pouvoir lui jurer le soleil, lui offre l'anonymat de la nuit plutôt que les aveux du jour. Il ne répond pas immédiatement à sa demande. Il prend le temps de réfléchir, prend le temps de choisir quoi lui raconter pour voir un peu plus de constellations illuminer son regard. Il est un navire amoureux de la mer, désireux d'en apprendre chaque contour des vagues qui ruent dans ses yeux.
« Ma semaine... »
Sourire s'abandonne contre la bouche, lèvres embrassent une joue dont il connaît par cœur le grain, sur laquelle il pourrait dénombrer de mémoire les rousseurs qui la constellent.
« J'ai passé plusieurs heures dans la serre. »
La serre. Le sanctuaire des Rosier, la promesse de mort qui grandit dans la vie, l'océan végétal qui survit à l'Hiver.
« La bruyère est en fleurs. C'est magnifique. Son parfum hante les allées quand on les traverse. Les anémones aussi. Leur couleur égayent les journées qui se font plus courtes, comme un dernier murmure du soleil avant l'hiver. »
Les fleurs toutes ensemble dessinent un chemin à travers sa pensée. Il amène doucement le sujet qui brûle les désirs d'Alice, et soudain, Priam raconte.
« J'ai assisté au bal des Savelli. C'était un bal masqué. »
Main se lève à l'assaut d'un ciel qu'elle est la seule à voir.
« Tu aurais adoré y être, Alice. Les dames portaient des robes d'une rare beauté, comme si l'atmosphère de mystère leur offrait une liberté qu'elles ne pouvaient d'ordinaire que fantasmer. Le jeu t'aurait plu, je pense. »
Sourire glisse contre l'aube de ses lèvres, admire l'instant, se cristallise dans la durée.
« Tu aurais pu tourner, tourner encore et encore dans des valses endiablées, je t'aurais faite danser jusqu'à ce que le monde ne soit plus rien d'autre qu'un vaste tournis. »
Regard se suggère contre les iris océan.
« Puis je t'aurais emmenée dans l'allée du parc, là où les feuilles d'automne jonchent le sol et où les couleurs semblent enflammer le monde. »
Baiser s'égare contre la joue, récit presque fantasmé reprend.
« Hier, je me suis rendu... »
Il hésite, prend le temps de choisir ce qui la fera rêver plus loin encore. Il oublie la Pomeraie et la fièvre des paris, lui préfère la magie du parc aux Pégases.
« Dans ce jardin dont je n'ai de cesse de te parler. Un jour, peut-être, tu pourras t'y rendre. »
Il ne lui promet pas le « nous », ne le peut pas, n'assume pas qu'il voudrait être là pour voir l'océan se transformer en voie lactée. Alors il continue, ne laisse pas à l'esprit le temps de réaliser l'impossible. Pas ce soir. Pas cette nuit. Pas leur nuit.
« J'ai également visité ce nouvel endroit, en ville, ce nouveau bar dont la porte est en chêne et le sol en marbre. Ils ont poussé la démesure jusqu'à rendre d'or leurs boissons. Le propriétaire des lieux doit descendre de la lignée Midas. »
Petit rire se risque à mourir contre ses lèvres, murmure une connivence dont il n'est pas certain de l'existence. Les mains s'aventurent à nouveau contre la chair dont elles ont soif, soif des baisers qui s'égarent et des soupirs qui s'abandonnent.
« J'ai aussi croisé un véritable Phénix, mardi dernier. On dit que ses larmes rendent la vie à celui qui risque de la perdre. »
Baiser se murmure au coin des lèvres adorées.
« Aucune de ces merveilles n'égale pourtant tes sourires, Alice. »
Et la bouche glisse contre le cou. Dans les yeux d'Alice, Priam abreuve son âme assoiffée de quelque chose qu'il ne trouvera peut-être jamais.
@"Alice Beauregard"
Novembre 1927
Novembre 1927
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