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Tomber dans ses yeux | Astérie&Jeong

Kim JeongLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
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(#) Tomber dans ses yeux | Astérie&Jeong

missive rédigée par Kim Jeong le
  • Tomber dans ses yeux
    TW : aucun - 14 février 1928 - @Astérie Cassiopée
    Tu as dit que tu y allais, non ? Tu ne vas pas te dégonfler, quand même ? Tu es même déjà prêt ! Et il n’est même pas encore l’heure du thé ! Le médicomage tournait comme un lion en cage devant sa psychée. Il avait revêtu un sobre costume noir, avec une chemise blanche, et un noeud papillon, pour donner un air un peu plus festif. Mais il l’avait dit à Astérie : il ne possédait rien de chatoyant dans son armoire… Rien d’un peu coloré. En tout cas pas en vêtements de grandes occasions. Cependant, ce n’était pas sa tenue qui le rendait si nerveux. Il n’avait pas pu s’arrêter de songer, en boucle, à la maladresse sur laquelle s’était achevée leur dernière rencontre. Pourquoi avait-il tendu le morceau de pain aux raisins vers les lèvres de la jeune femme plutôt que vers ses mains ? Parce que tu es un naïf ignorant la base même des sentiments amoureux et de l’attirance entre êtres humains.

    Mais, au moins, vois le bon côté des choses, non ? Tu n’as pas fait de crises d’angoisse depuis quatre jours ! Tu as intérêt à te gaver de champagne au Chansonia, pour fêter ça. Et oublier son impudence. Les yeux rivés dans le vide, il se figea, hanté par le souvenir du contact des lèvres, de la langue, de la jeune femme, sur ses doigts. Que lui avait-il pris, bon sang ? L’état dans lequel il était sorti de son bureau avait fait le tour de son service plus rapidement encore qu’une traînée de poudre dans les tranchées. Il s’étonnait d’ailleurs de n’avoir pas encore vu César débarquer avec un sourire taquin au visage. Car, si tout le service était au courant de son trouble, les mots n’avaient pu que revenir à celle qui avait été sa supérieure, sa mentor. Et donc à son fils.

    Il poussa un soupir et passa ses doigts dans ses mèches un peu trop longues. Il tira sur le revers de sa veste, se redressa, s’observa dans le miroir. Charmant… N’était-ce pas ainsi qu’elle l’avait qualifié ? Ses lèvres s'entrouvrirent tandis qu’il contemplait son reflet. Avait-elle seulement envie de le voir, après ce moment tant irrévérencieux ? Et s’il faisait le déplacement, tout ça pour se faire rabrouer par Joseph à l’entrée ? Chercherait-il quand même à la voir ? Quitte à demander à Anne de venir à sa rencontre pour essayer de la convaincre qu’il devait s’excuser pour son comportement ? Arrête de te torturer autant ! Tu n’en sauras rien tant que tu ne seras pas sur place de toute façon. Alors autant t’y rendre ! Mais si… Si elle ne voulait plus le voir ?

    Un sifflement attira son attention et, dans le reflet de la psychée, Jeong constata que Bruno – le petit dragon de papier offert par Astérie – soufflait ses flammes de parchemin dans sa direction, après s’être aventuré sur le bord du lit du médicomage. Ce dernier eut un sourire tendre et baissa sa paume à son niveau. Le mini-monstre animé bondit pour rejoindre sa paume. Ne peux-tu pas me le dire, toi ? Si ta créatrice veut toujours bien me voir ? Après tout, il ne voulait se rendre au Chansonia que pour elle. Il reposa distraitement le reptile de papier sur son couvre-lit et l’observa virevolter en crachant ses petites flammes inoffensives.

    Combien de temps s’était-il perdu dans cette contemplation ? Dong ! Dong ! Dong ! Dong ! Dong ! Dong ! Dong ! Dong ! Notre-Dame carillonnait l’heure, et Jeong se rendit compte qu’il était déjà vingt heures. A rêvasser, tu vas te mettre en retard pour la soirée ! Oh, avec le transplanage, tout allait plus vite pour les sorciers… À pieds, il en aurait pour une bonne demie-heure… Le médicomage n’aimait pas transplaner. Peut-être était-ce à cause de la sensation d’écrasement qui lui rappelait bien trop les sombres instants de sa vie… Pourtant, ce soir-là, il transplanerait quand même.

    Jeong arriva à l’une des extrémités sur canal St Martin. La seule autre fois où il s’y était rendu en soirée, c’était lors de sa rencontre avec la jeune pianiste. Cela faisait à peine une douzaine de jours… Vraiment ? Il avait l’impression que cela faisait au moins des mois qu’ils s’étaient rencontrés ? Les quais étaient bondés, peuplés de couples qui voulaient profiter d’une balade au bord de l’eau avant d’aller dîner et danser. Son cerveau lui hurlait de faire demi-tour, de rentrer. Il n’avait rien à faire ici, au mieux de tous ces visages heureux et éperdus d’amour. Des rires, des chants, des baisers volés à la dérobée. Il devait bien faire tâche dans un tel décor. Le point noir au milieu de la peinture de rouges, des roses et de dorures.

    Il repéra, au loin, le Chansonia, arrimé à son endroit habituel. Ses pieds se mirent en route, mais ses enjambées semblaient lutter contre le mouvement. Et s’il se couvrait encore de ridicule ? Et si Astérie ne voulait pas le voir ? Et s’il ruinait sa soirée ? Il ferait mieux de rentrer. Il pivota, manqua de bousculer un couple qui marchait derrière lui, dans la même direction. Il resta pourtant figé sur les pavés. Non, il ne pouvait pas rentrer. Il devait au moins aller s’excuser. Mais ne serait-ce pas encore pire de le faire durant une telle soirée ? Ne pouvait-il pas seulement lui envoyer un hibou ? Tu es beaucoup de choses, Jeong, mais tu n’es pas un lâche, et tu ne fuis pas tes responsabilités. Sauf quand il s’agit de ta propre santé, bien évidemment… Il prit une inspiration, serra les poings, pour se donner du courage, et se remit dans le bon sens pour rejoindre la péniche.

    Au bord de la passerelle métallique qui menait à l’embarcation, il avait encore envie de faire demi-tour. Mais ça aurait voulu dire bousculer les couples derrière lui, qui voulaient profiter de cette soirée au Chansonia. Il prenait des inspirations lentes et profondes, expirant par la bouche. Et vint son tour de s’approcher de Joseph. Allait-il le mettre à l’eau un peu plus tard dans la soirée, pour avoir perturbé la douce Mademoiselle Cassiopée ? Jeong plissa les lèvres et lui offrit un sourire et un hochement de tête en guise de salutations, avant de pénétrer dans le cabaret.

    La lumière était tamisée, comme la première fois où il s’y était rendu, mais des rubans, foulards et sortilèges, donnaient une teinte plus intime encore à la pénombre. Nombre de tables de deux étaient déjà occupées. Des sorciers et sorcières solitaires s’alignaient près du bar. Le médicomage repéra, plus loin, plus au son qu’à la vue, Anne qui riait avec des clients. Mais ce n’était pas elle qu’il cherchait. Se décalant de l’entrée, sa haute stature lui permettait d’essayer de trouver la jolie pianiste. Son cœur s’affolait, à la fois impatient et inquiet de la retrouver. Son estomac semblait envahi de papillons, et il ne sut s’il serait seulement capable d’avaler quoi que ce soit de la soirée.

    Tandis qu’une serveuse passait à proximité de lui, Jeong s’empara d’une coupe de champagne, plus pour s’occuper une main que réellement pour se désaltérer. Petit à petit, alors que ses prunelles s’habituaient à la lumière chaude et douce, le Coréen nota ce qu’Astérie avait voulu dire en parlant de tenues chatoyantes. Avisant, entre deux passages de clients près d’Anne, que la chanteuse portait une robe brillante et relativement courte, il se demanda si son amie en avait revêtu une similaire. Le rose lui monta alors aux joues de l’imaginer ainsi, mais plus encore, ses doigts se crispèrent sur le verre de la coupe d’alcool qu’il tenait. D’autres pourraient la voir ainsi.

    Il manqua de jeter son verre à la figure de la personne qui posa ses doigts sur son bras. Baissant les yeux, il découvrit une jeune femme, tout sourire. Est-ce moi que vous cherchez avec tant d’instance dans la foule ? Le médicomage haussa un sourcil, à la fois interloqué et choqué de cet affront. Les paroles d’Astérie lui revinrent en mémoire. Je suppose que bien des damoiselles vous trouveront à leur goût. Délicatement, mais avec un léger empressement, Jeong libéra son bras des doigts manucurés de la sorcière. Vous devez m’avoir confondu avec quelqu’un d’autre. répondit-il, sachant pertinemment qu’il n’y avait guère de Coréens à Paris, encore moins au creux du Chansonia. Ce n’est en tout cas pas vous que je suis venu retrouver ici. Outch, tu aurais pu y aller un peu plus doucement quand même. La bouche de la sorcière s’arrondit de surprise et de vexation. Ses yeux semblèrent lancer des éclairs, mais Jeong était déjà reparti dans sa quête visuelle de la jeune pianiste. Il lança un regard dans la direction où Anne se trouvait un peu plus tôt, se disant qu’Astérie pouvait l’avoir rejointe, mais la chanteuse avait disparu, elle aussi. Et si, finalement, Astérie avait décidé de carrément annuler sa venue et sa représentation ? Par crainte qu’il vienne quand même après le moment maladroit qu’ils avaient partagé ? Le médicomage plissa les lèvres, et ses épaules s’affaissèrent. Le découragement commençait à l’envahir.
    Loom of Fate | 2023



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    (#) Re: Tomber dans ses yeux | Astérie&Jeong

    missive rédigée par Astérie Cassiopée le
  • Tomber dans ses yeux
    TW : aucun - 14 février 1928 - @Kim Jeongoutfit
    Quatre jours. Une éternité. Un battement terrestre. Séismes qui peuplent ses nuits de souvenirs fous. Elle s'était enfui, Astérie, après que ses lèvres aient rencontré les doigts de Jeong. Il avait laissé son toucher brûlant, comme un baiser volé. La tête lui en tournait encore - et, poli, courtois, il lui avait fait ce baisemain. Lippes mâles sur la carne diaphane de sa menotte toute tremblée d'émotions. La façon dont il avait parlé - gauchement, bas, un peu rauque ... Astérie secoua la tête et s'immobilisa alors que Anne lui donnait un léger coup de brosse, avant de pencher. » — Pardon fit-elle, mais la chanteuse, reprenant son brossage, ne se départissait pas de son sourire moqueur. » — Est-ce que tu penses à ton prétendant ? Il va venir ? Tu ne nous as rien dis, tu n'es pas drôle maugréa t-elle, en s'observant dans le miroir. Fascinée par son reflet, elle perfectionna sa chevelure, laissa une ombre d'amusement narquois passer sur le visage d'Astérie. Dans les loges, c'était un joyeux brouhaha - si les soirs de spectacles, une ambiance agréable était à l'oeuvre, ce soir c'était paillettes, atmosphère festive qui collait aux nymphes qui chantonnaient ici et là, riaient à gorges déployées, toutes vêtues de parures chatoyantes. Ce n'était que perles, broches d'or ou d'argent, barettes retenant des mèches lustrées, et froufrous des robes jumelles, toutes. Toutes, rouges, frangées de noir, tissu qui dévoilaient les gambettes fines des danseuses, et les gants remontés jusqu'aux coudes. Féminité toute parfumée qui donnait aux loges des allures de boudoirs de princesses. » — En tout cas, s'il ne vient pas, je sais qui voulait t'inviter - Adrien ... minauda Anne en se trémoussant, mais Astérie grimaça. » — Non, ça ira, merci. Je serai ... Je serai parfaitement accompagnée, ce soir rétorqua t-elle, s'attirant les regards curieux. Mais es-tu sûre qu'il viendra ? Allait-elle traverser la marée humaine, dansante, amoureuse, comme une épave fragile et esseulée ? Elle avait fait tous les efforts du monde pour ne pas y penser, mais - ses doigts, contre ses lèvres, et sa langue qui goûtait involontairement la carne mâle ... Elle se retint de cacher son visage dans ses mains et laissa docilement la chanteuse finir de la coiffer. Mèches retenues par un bandeau tout étoilé d'une fleur, un peu en haut de sa tempe, et le chignon bas savamment indomptable. Elle devait reconnaître que la teinte de rouge de ses lèvres lui donnait l'air plus vivante, plus délicate. Sous les lumières dorées, elle se serait presque trouvée jolie.

    » — Mesdemoiselles, les premiers invités sont arrivés ! Que le spectacle commence ! s'écria Diego sans entrer ; aussi, ce fût le branle-bas de combat. Dans un fou rire presque commun, elles s'armèrent de leurs éventailes de plumes - chacune d'un volatile différent. Anne avait la parure d'un paon, pour aller avec ses cheveux tout ornés de perles bleues et vertes. Astérie, elle, avait les plumes duveteuses d'une espèce de cygne. Leur caresse était aussi douce qu'une main - mais moins chaude, oh, tellement moins chaude que celles de Jeong, songea t-elle, en rougissant. Elle craignait de monter, de ne pas le voir. Elle n'avait pas envie d'en avoir le myocarde tout meurtri. Mais elle suivit le mouvement ; délaissant ses comparses, elle approcha du maître des choeurs qui bavassait avec une cracheuse de feu. Autour d'eux, les tables se remplissaient alors que Joseph faisait entrer les clients ; les rubans scintillaient, quelques minuscules étoiles colorées allaient et venaient, vivantes, et la luminosité dorée renvoyait les chamarrements carmins. » — Astérie ! Tu es ravissante dit-il sans y penser, par politesse ; la cracheuse de feu s'éloigna et laissa la pianiste avec le maître. » — Bien, nous débuterons par les danses et les choeurs, puis ce sera ton tour, avec les autres musiciens et chanteurs. Nous terminerons par les feux amoureux et les autres menues surprises que nous réservons aux clients. Tu sais quoi faire. Elle hocha la tête et se laissa emporter par la foule. La sorcière avait laissé derrière elle le spectre de la femme qu'elle avait été. Elle était déterminée à voir si Jeong était là ou non. Elle vit Anne plaisanter avec Diego, mais ne leur accorda qu'un regard, une seconde. Puis, peut-être parce qu'elle avait travaillé à aider à préparer la salle, elle remarqua la haute silhouette du médicomage. Elle s'arrêta, comme pétrifiée. S'il n'était pas accoutré comme les hommes, de couleurs voyantes ou harmonisées avec leurs compagnes, il n'en était pas moins d'une élégance folle. Astérie sentit sa poitrine se soulever, la gorge sèche - il est venu, il est venu, il est venu, répétait son esprit, focalisé sur sa carrure qui dépassait la plupart des français. Elle avait envie de le rejoindre, de se serrer contre lui. Une part d'elle, minuscule, voulait oublier cette fin de rencontre, la dernière fois - ces contacts maladroits, involontaires, et pourtant qui lui avaient enflammé l'âme - mais une part bien plus importante voulait ... voulait plus. Elle hésitait, espérant que c'était elle qu'il semblait chercher, quand une intruse pénétra son champs de vision - et, outrage infâme, elle posa son bras sur celui de Jeong. Astérie sentit une brique tomber dans son estomac. Elle se détourna, sans voir Jeong se détâcher de la jeune femme. Il est venu avec quelqu'un, finalement, et elle se sentit tellement décalée, devant ces démonstrations d'amour, que sa bouche n'avait plus que le goût de la cendre sur la langue. Elle s'approcha du groupe de musiciens avec lequel elle devait jouer plus tard. Anne, au bras de Diego, dit une plaisanterie et tous se mirent à rire ; Astérie se groupa comme pour chercher un peu de chaleur. » — Ton si beau prince n'est pas venu, Asté ? » fit-elle soudain, sans réaliser à combien ces mots blessèrent la sorcière. Anne bondit et, du bras de Diego, passât à celui de la pianiste. Comme si elles étaient les meilleures amies au monde. Leurs perles, leurs robes jumelles scintillèrent dans un même chatoiement. » — Tu ne vas pas rester toute seuuuule » dit-elle en allongeant la syllabe, fronçant son si joli nez couvert de tâches de son. Et, avec un frisson glacé, Astérie vit les musiciens pousser Adrien vers elle, l'encourageant à voix basses, non sans des sourires entendus. Le jeune contrebassiste passa sa main dans ses cheveux puis, peut-être pour lui embrasser la main, il se pencha et tendit ses doigts. Astérie esquiva avec un mouvement sec son geste, les fusillant tous des yeux. Mais ce n'était pas le chagrin qui embrasait ses yeux, plutôt la colère. Elle tendit un index mécontent vers le musicien roux : » — Je t'ai dis non. Je ne serai pas ta cavalère, alors cessez tous d'insister. Allez plutôt vous préparer. Et bien sûr, alors qu'elle s'éloignait, il y eut des rires bas - elle était celle qui était froide comme la glace, incapable de se laisser aller, comme eux. Ils n'auraient pas compris, même si elle leur avait mit sous le nez la réalité de ses sentiments.

    Ses petits pas, sur ses hauts talons, firent de sa démarche chaloupée une danse, mais en s'approchant du bar, elle avait juste l'air lasse. Quelques regards tentèrent de l'accrocher et elle les ignora superbement. Elle s'empara d'une coupe de champagne et la vida d'un trait - la chaleur pétillante s'empara de sa poitrine et elle soupira, cherchant Joseph des yeux. Mais alors qu'elle faisait volte-face, elle ne vit que lui. Devant elle. L'avait-il remarquée, ou était-ce le hasard ? Un millier de mots lui vinrent en bouche, où est votre cavalière ? en premier, mais elle les ravala en baissant les yeux. Pourquoi devenait-elle aussi timide, aussi affective avec lui ? Elle ne pouvait même pas lui en vouloir. Alors elle eut un petit sourire - parce qu'elle était heureuse qu'il soit là. » — Bonsoir Jeong. Vous êtes venu ... fit-elle, tout bas, d'une voix rauque, ses yeux papillonnant vers lui. Son corps, traître, fit un pas en avant, pour se rapprocher. Sa main gantée tenait toujours sa coupe vide, témoin de sa tentative d'oubli. Elle passa sa langue sur ses lèvres peintes d'écarlate. » — Je ne vois pas votre cavalière. Elle était pourtant accrochée à votre bras, tout à l'heure et quelle jalousie brûlait sous ce ton, vilaine Astérie. Mais elle ne pouvait s'en empêcher. Elle leva le menton vers lui, ses yeux d'azur flamboyant. » — Vous êtes superbe. Pourquoi avait-elle l'air de lancer ce compliment comme un défi, alors ? Elle vit, proche de la scène, Anne et les musiciens la montrer du doigt. Adrien avançait vers eux, l'air têtu. » — Oh non murmura t-elle, toute jalousie fondue, et, pour palier à toute tentative stupide de la part du musicien, elle s'empara du bras de Jeong et le serra contre elle, comme elle avait vu Anne faire. Tout contre elle, contre sa poitrine. Adrien s'immobilisa devant eux, le visage rougi sous l'effort. Il mima un nouveau geste vers elle, comme un gosse qui espérerait qu'en tirant sur un bras de sa poupée, elle viendrait à lui plutôt qu'à son frère. Astérie recula l'épaule, ostensiblement - les yeux hurlant, ne me touche pas. » — Oh, je vois qu'il est venu, ton cavalier, finalement ... Entre espoir et désillusion. Comme s'il jaugeait Jeong, comme s'il offrait au médicomage la possibilité de s'éloigner. Astérie n'en serra son bras que plus fort, le visage décidé - sans réaliser que le fait que le jeune homme soit au courant sous-entendait que Jeong avait fait des gorges chaudes, entre les commères musiciennes. » — Je crois que Monsieur Lefebvre te cherche déclara t-elle, sans une once de pitié. Et, alors qu'Adrien s'éloignait enfin, elle souffla, respirant - puis relâcha le bras de Jeong, en espérant ne pas l'avoir serré jusqu'à lui couper toute circulation sanguine. Par Circé - c'était criminel d'être aussi irrésistible. » — Pardonnez-moi de vous avoir utilisé, mais ... Adrien sait se montrer borné. Elle se sentait terriblement gênée, mais également troublée, et elle détestait autant qu'elle adorait perdre pied ainsi, près de lui.
    Loom of Fate | 2023



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    (#) Re: Tomber dans ses yeux | Astérie&Jeong

    missive rédigée par Kim Jeong le
  • Tomber dans ses yeux
    TW : aucun - 14 février 1928 - @Astérie Cassiopée
    Où était-elle donc ? Le découragement voûtait ses épaules. Leur dernière rencontre l’avait-elle fait fuir ? Il n’osait y penser, et pourtant, ça revenait en boucle sous son crâne. Les lèvres, la langue, de la pianiste, sur ses doigts. le baise-main qu’il lui avait fait avant de s’enfuir, sautant sur l’opportunité de son interne. Il s’était bien enfui, pourquoi n’aurait-elle pas fait pareil ? Pourquoi n’aurait-elle pas trouvé une excuse pour ne pas le voir ce soir-là ?

    A mesure que les minutes s’écoulaient et qu’il ne la trouvait toujours pas à travers la foule, il se convainquait d’essayer de trouver Anne à la place, pour lui poser la question. Exubérante comme elle était, elle devait être facile à trouver, n’est-ce pas ? Il trempa finalement les lèvres dans les bulles dorées. Il esquissa une légère grimace. Non, définitivement, il n’aimait pas le champagne. Avec un soupir, il décida de s’approcher de la scène, de l’endroit où il s’était glissé la première fois pour parler à Anne, quémander l’autorisation de rencontrer Astérie. Peut-être croiserait-il un musicien qui serait apte à lui indiquer où se trouvait la pianiste ? Mais la foule assez compacte qui remplissait peu à peu le Chansonia ralentissait sa progression. C’était sans compter quelques jeunes femmes qui essayaient de se mettre sur son chemin. Il ne les rabroua pas comme la première, mais se contenta de les ignorer et de les contourner. Tu sais que c’est parfois presque pire ? Mais, s’il y a encore quelques temps, il l’aurait fait sans savoir, sans se rendre compte, aujourd’hui qu’Astérie lui avait ouvert les yeux, il le faisait en connaissance de cause. Ce n’était pas elles qu’il voulait voir et, s’il se sentait un brin coupable de les traiter de la sorte, son désir de revoir la jeune femme l’emportait sur sa politesse. Cette impatience, cette fébrilité, cette nervosité. Il avait besoin de la retrouver. Ne serait-ce que pour s’excuser.

    Vraiment ? Est-ce là tout ce que tu souhaites faire ? Ses lèvres se plissèrent. Non. Il avait envie de prendre sa main. Sentir ses phalanges s’emmêler aux siennes. Repousser doucement les mèches dorées de devant son visage. Effleurer la courbe de sa mâchoire. Sa robe était-elle aussi courte que celle d’Anne ? Est-ce qu’elle est seulement présente ? Oui. Il ne pouvait pas penser qu’elle n’était pas venue, elle aussi. Alors qu’il se trouvait à deux ou trois mètres du bar, il la voit. Enfin. Son cœur éclate comme une bulle de savon en la voyant. Un chignon déstructuré, aux mèches encadrant joliment son visage. La robe, qui semble un peu moins courte sur ses jambes. Bien que la foule l’empêche de parfaitement voir. Rouge, pailletée de noir. Une fleur au coin de la tempe. Une Diphylleia grayi peut-être ? L’idée même qu’elle ait pu accrocher cette fleur, ou une artificielle, à ses cheveux, pensant à lui… et son cœur s’emballa à nouveau.

    Ces quelques mètres lui semblent infranchissables, et pourtant, il arrive enfin, enfin, près d’elle, le souffle presque court. Sa coupe posée distraitement sur le bar, il observe sa nuque, la courbe de sa colonne disparaître sous le tissu miroitant de sa robe. Il a envie… ses doigts le picotent d’effleurer doucement les mèches qui s’échappent du chignon. Et, soudain, elle se retourne, un air revêche sur le visage. Que s’était-il passé ? Qui l’avait ennuyée ? Anne ? Quelqu’un d’autre ? Un homme ? Un autre avait-il tenté de lui forcer la main ? Sa mâchoire se crispa légèrement. Elle baissa les yeux, le reconnaissant. Je n’aurais pas dû venir. Je lui fais honte. J’ai eu un geste déplacé et inconvenant. J’aurais dû la laisser tranquille. Bonsoir Jeong. Vous êtes venu … entendit-il malgré le brouhaha ambiant. Elle relève les yeux, s’approche d’un pas. Si elle s’approche, c’est qu’elle n’a pas envie de fuir, n’est-ce pas ? Ou peut-être est-ce juste pour me contourner ? Il meurt d’envie de refermer cet espace entre eux, mais le souvenir de sa maladresse lui revient. Je ne vois pas votre cavalière. Elle était pourtant accrochée à votre bras, tout à l'heure. Il fronce les sourcils, ne comprenant pas. Caval… ? Oh. commence-t-il avant de s’arrêter, l’illumination se faisant sous son crâne.

    Vous êtes superbe. fit-elle avant qu’il ne puisse reprendre, sur un ton dans lequel il sent percer du défi. Je… euh… Ce n’était p… Mais déjà, le regard de la pianiste s’égare quelque part plus loin. Loin de lui. Ses lèvres se plissent. Allait-il pouvoir la rassurer ? Lui assurer qu’il ne connaissait pas cette femme et qu’il n’en avait strictement rien à faire d’elle ? Il ne désirait qu’elle. Il cligna des paupières, la réalisation se marquant au fer rouge dans ses pensées. Oh non. Le ton de la voix d’Astérie l’alerte, et sa mâchoire se crispe à nouveau. Il n’a cependant pas le temps de comprendre, que la jeune femme s’empare de son bras et l’attire contre elle. Il sent le parfum délicat de ses cheveux et se sent fondre de l’intérieur. Mais un musicien roux et le visage rouge se profile dans son champ de vision. Il tend la main vers la jeune femme et, en même temps que cette dernière éloigne son épaule, Jeong se saisit du poignet du sorcier. Oh, je vois qu'il est venu, ton cavalier, finalement … Le médicomage relève à peine les paroles du jeune homme, mâchoires serrées au point où ses dents crissent les unes contre les autres. Sa main libre forme un poing, boule de colère contenue. Je crois que Monsieur Lefebvre te cherche. Il relâche, repousse, le poignet du musicien, l’invitant du geste à rejoindre ledit Monsieur Lefebvre et à les laisser tranquille.

    Jeong le suit des yeux, alors qu’Astérie relâche son bras, jusqu’à ce qu’il disparaisse vers les loges. Il accroche au passage le regard d’Anne, qui semble se ratatiner quelque peu lorsqu’elle constate la fureur contenue qui enflamme le bronze sombre de ses iris. Pardonnez-moi de vous avoir utilisé, mais ... Adrien sait se montrer borné. Toujours tendu comme un arc, il met un moment à pivoter vers la jeune femme. Il prend une difficile inspiration, avant de baisser les yeux vers son doux visage bouleversé. C’est à ce malotrus de s’excuser, pas à vous. marmonne-t-il, les dents encore un peu trop serrées. Il soupire, force ses mâchoires, et le reste de son corps, à se détendre. En parlant d’excuses, je… Un autre soupir lui échappe. Il tend les doigts, avec l’intention de glisser une mèche derrière l’oreille d’Astérie, avant finalement de repousser ses propres mèches vers l’arrière, craignant de causer encore un impair. Comment puis-je me faire pardonner ma maladresse de notre dernière rencontre…? Je… Je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise… Je suis désolé… Il avait l’air si penaud, si accablé.

    Il plongea dans son regard céruléen, qui miroitait d’or à la lumière tamisée du Chansonia. Il ferait n’importe quoi… vraiment… Ses doigts le démangeaient à nouveau de la toucher, de l’effleurer… D’autant que ses mèches venaient caresser la courbe délicate de sa gorge, de ses épaules dénudées… Il se perdit dans sa contemplation, oubliant le reste du monde, emporté par son désir d’être plus proche encore. Son regard remonta lentement, suivit le pouls sur sa gorge, l’arc de sa mâchoire, pour venir trouver le carmin de ses lèvres peintes… Vous êtes magnifique… ne put-il s’empêcher de dire dans un souffle.
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    (#) Re: Tomber dans ses yeux | Astérie&Jeong

    missive rédigée par Astérie Cassiopée le
  • Tomber dans ses yeux
    TW : aucun - 14 février 1928 - @Kim Jeongoutfit
    Elle s'était tellement préparée. Elle avait passé tellement de temps à choisir, aidée d'Anne, à choisir soigneusement son maquillage, sa coiffure. Sous couvert du spectacle, mais la jeune chanteuse avait bien perçu autre chose. Il s'agissait bien de la première fois depuis des années qu'Astérie venait demander une quelconque main amicale pour l'aider. Elle avait espérée ... Quoi, qu'avais-tu espéré ? Que, à la manière d'un roman à l'eau de rose, vous vous retrouveriez dans la foule, que le temps ralentirait, qu'il viendrait accrocher ta taille, te dire combien tu es superbe ? Elle était ridicule, elle le savait. Elle avait passé l'âge des émois adolescents. Et puis - elle ne devait jamais, jamais, jamais oublier que sa vie ne tenait qu'au fil de sa propre force mentale. Elle pouvait tout aussi bien, ce soir, en se changeant dans sa loge, se voir abandonnée par son humanité. Mais, même en sachant cela, elle n'arrivait pas à décoller ses pensées du médicomage. Et, même alors que la foule l'entourait, elle avait encore espoir. Il pouvait arriver à tout moment - ou ne pas arriver du tout. Mais elle ne s'était pas douté que son coeur se crèverait ainsi à le voir aux bras d'une autre. Elle se sentit bête, furieuse et jalouse, oh si jalouse. Elle approche les musiciens, repousse Adrien, puis va chercher quelque courage dans une coupe de champagne, avant de le voir droit devant elle. Et le profond trouble prend le pas sur la déception. L'envie, une possessivité peu courtoise l'assaillent. Elle a les lippes courbaturées de fureur contenue - quel droit a t-elle de lui parler ainsi ? Elle s'en veut, Astérie, comme elle en veut à son coeur de s'être trop laissé aller. Leurs regards s'étaient accrochés, et elle n'arrivait qu'à peine à respirer en le dicernant près d'elle. Pourquoi désirait-elle à ce point le toucher, le frôler ? Elle lui laisse à peine le temps de placer ses mots. Elle ne veut rien entendre. Pas ce soir.

    Mais la venue d'Adrien fait tomber en poussière toute sa colère. Elle ne remarque pas la crispation chez le coréen, toute éperdue dans sa presque fuite. Ses franges tournoient sur ses cuisses, sa robe se pare d'éclats volés à la lumière. Et tandis qu'elle retire son épaule, elle voit Jeong attraper le poignet d'Adrien pour le tenir à l'écart de sa peau. Enfin, elle saisit - la main crispée, celle devenue sphère emportée, frénétique. Elle sent, entre ses bras, celui de Jeong aux muscles pétrifiés. Et elle n'a aucune compassion pour Adrien - le renvoie, loin d'elle, loin de Jeong. Soulagement lorsqu'il tourne les talons, s'esquive aux deux sorciers. Son courroux s'est dégonflé comme une baudruche. Elle n'a pas la colère facile, n'a pas la flamme pour lui garder rancune. Tu devrais être heureuse qu'il soit là, même avec sa cavalière. Elle soupire son excuse, s'en voulant d'avoir usé du médicomage comme d'un bouclier. Et, au timbre de sa voix, à sa machoire contracté, elle voit en lui une impétuosité qu'elle n'avait fait qu'effleurer lors de sa venue, avec Claire et Sylvie. Il chasse bientôt la frénésie de son être, mais Astérie en est coite, toute moite de convoitise - arrête de te jouer des scénarios, il est seulement droit, chevaleresque et juste. Mais elle n'a pas envie d'y croire. Pas cette fois. Elle penche la tête de côté, la fleur à sa tempe, lotus doré, exhale son parfum. Elle capte le mouvement, dans l'attente qu'il la touche, encore. Le coeur impatient, fonçant entre ses côtes pour que Jeong l'entende battre sa chamade. Mais il repousse ses cheveux, à lui, ne la touche pas, elle, et elle se sent vide, et froide, et seule. Son inquiétude brûlante pousse la sorcière à répondre tout aussi rapidement : » — Mais ... Mais vous n'avez rien à vous faire pardonner, Jeong ! Vous n'avez pas été maladroit ! C'est moi qui ai - touché vos doigts de mes lèvres, goûté votre peau une seconde, et elle baisse le nez, sans pouvoir s'empêcher de porter sa main gantée à sa bouche, pour y remplacer un instant le baiser volé aux doigts du médicomage ; » — C'est moi qui ai ... répète t-elle sans arriver à mettre des mots sur la déflagration qui rugit en elle, le sang aux oreilles, le rouge aux joues. Leurs prunelles se heurtent, s'attirent, comme pris dans une gravitation qui s'exercent sur leurs deux corps, leurs deux êtres. L'expression penaude de Jeong achève de la faire fondre. Tant pis, cavalière ou non, maladresse ou non, mais ne le laisse pas aussi chagriné. Elle lève sa main, qui a touché ses lèvres, jusqu'à son visage à lui - une seconde, elle va presque jusqu'à effleurer les siennes, pour y déposer la trace subtile, invisible de sa bouche, mais elle n'ose pas, vient simplement porter sa paume à sa joue. Le textile du gant glisse sur la soie de sa peau.  » — Ne soyez pas désolé. Vous ne me mettez pas mal à l'aise. Je m'embarasse assez bien toute seule ajoute t-elle avec un petit sourire en coin, mutin.

    Sa main quitte sa joue, trop tôt à son goût. Elle sent la chaleur qui monte, dans sa poitrine, dans ses épaules, ses joues, son cou - son coeur, son corps tout entier. L'ambiance est animée par la populace venue fêter la soirée. Ici et là, des couples s'embrassent. D'autres s'enlacent. Sur scène, l'on prépare les futurs choristes. Elle a presque oublié son programme de la soirée, mais encore un instant, ou deux, pour être juste dans ses yeux. Son compliment se reflète complètement dans ses orbes sombres et Astérie y croit. Ce n'est pas de la simple courtoisie, ou une forme de politesse. Il la trouve belle. Et le sourire, timide, qui lui prend les lèvres, la fait rayonner de contentement. » — Merci. Nous portons toutes les mêmes robes, certaines la portent bien mieux que moi. Mais - il est vrai que je me suis spécialement appliquée, pour ce soir, à ma tenue. Elle ne se risque pas à lui dire que c'était pour lui. Va t-il saisir le sous-entendu ou croire qu'elle n'a fait ces efforts que pour la soirée, pour le public, en tant que pianiste ? Et puis, elle n'a qu'une vie - elle plus qu'aucun autre possède une existence qui se révélera trop courte. Il n'est pas temps de faire des simagrées. » — J'espérais que vous trouveriez ma mise ... Non, j'avais envie que vous me trouviez belle. Et encore une fois, ce ton un peu défiant. Mais plus de fureur, pas cette fois. Bravo, tu viens de poser le pied sur de la glace pourrie. Et sa cavalière ? Elle n'avait pas envie d'y penser, mais sa raison posait son index belliqueux sur ce point. Son sourire s'efface une seconde et elle détourne les yeux. » — Votre cavalière l'est aussi, je crois. Ne vous attend t-elle pas, quelque part ? Oh derniers remparts de sa compassion. Elle voudrait ne l'avoir que pour elle, mais cela serait si peu humain pour elle de voler un homme pris. Et la demoiselle était ravissante. Peut-être est-elle directrice de quelque aile de l'hôpital, peut-être vient-elle d'une famille noble, riche, ayant du pouvoir - tout ce que tu n'as pas. Le choeur démarra enfin, chansonnettes d'amour aux paroles suaves, et la plupart des clients se dirigèrent vers leurs tables ou vers le bar. Astérie se glissa près de Jeong pour laisser passer un couple, et elle essaya de ne pas dévisager leur amour visible, dans leurs gestes et leurs regards. Elle sentit qu'elle frôlait le bras du médicomage, mais elle ne bougea plus. A côté de lui, sur sa droite, elle pouvait presque rêver qu'il l'étreindrait, par derrière, la couvant de sa haute stature. » — Quant à ma surprise - non, je n'ai pas oublié - elle aura lieu après mon récital. Aimez-vous le vin blanc ? J'espère. Une bouteille, l'une de mes préférées, nous est réservée. Elle lui promettait une suite, pour plus tard. Loin des regards curieux - Anne en tête, qui les observait, assise près de sa cour de musiciens. Mais, loin d'être jalouse, la chanteuse semblait encourager Astérie de loin, non sans avoir l'air un peu penaude. » — Voulez-vous boire quelque chose ? Ou peut-être souhaitez-vous dîner au calme ? Elle ne savait plus quoi faire d'elle-même, Astérie, elle brûlait, sa poitrine tremblait, sa voix tremblait, tout son être tremblait d'appréhension.

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    (#) Re: Tomber dans ses yeux | Astérie&Jeong

    missive rédigée par Kim Jeong le
  • Tomber dans ses yeux
    TW : aucun - 14 février 1928 - @Astérie Cassiopée
    Comment avait-il osé ? Comment ce musicien avait-il seulement songé à la poursuivre jusque là, pour essayer de la dérober à lui ? Alors qu’elle l’avait visiblement déjà repoussé par le passé. Comment pouvait-il s’obstiner ? Un “non” n’était-il pas suffisamment clair ? Fallait-il en plus faire preuve de violence, de cruauté, pour que ça pénètre sous son crâne ? Jeong avait dû faire appel à tout son contrôle de soi pour ne pas laisser sa fureur broyer le poignet du malotrus. Il l’avait tenu, bloqué, fermement, mais sans le blesser… avec juste assez de force en guise d’avertissement. Oh peut-être n’avait-il été que médecin durant la Guerre… mais celle-ci forçait les hommes à bien des choses… Il avait dû s’endurcir, se construire une carapace, lutter parfois pour récupérer un compagnon tombé sous une lame ou une balle. Un petit musicien ne lui faisait pas peur, loin de là… Ce qui le terrifiait le plus était la violence dont il pourrait faire preuve s’il perdait ce précieux contrôle qu’il avait appris à acquérir, tant pour lutter contre les crises d’angoisse que pour maintenir une façade imperturbable face aux souvenirs qui l’assaillaient parfois. Trop souvent.

    Il ne peut s’empêcher de le suivre des yeux, guettant. Qu’il ose seulement faire preuve d’humeur, exprimer sa vexation, sa colère, sa jalousie, auprès des autres, auprès d’Anne… et le médicomage se sentait prêt à traverser la foule pour aller lui exprimer sa façon de pensée. La malheureuse Anne se doit d’endurer ce regard plein de fureur, bien malgré elle, avant que le médicomage ne se détourne enfin. Pétrifié de colère, de violence contenue, il met un instant avant de s’en débarrasser, ne parvenant pas tout à fait à faire disparaître la verve dans ses premières paroles. C’était à ce musicien de s’excuser, pas à elle. Elle n’avait rien fait de mal. Elle n’avait fait qu’exprimer ses limites. Des limites parfaitement acceptables. Et c’était lui qui avait tenté de les franchir.

    Tandis que la fureur s’étiolait comme une bougie qui s’éteint, Jeong s’excusa à son tour. Pour cette maladresse, ce geste inconvenant dont il avait fait preuve la dernière fois. Encore accablé par la honte d’avoir agi ainsi, de l’avoir mise mal à l’aise. Mais ... Mais vous n'avez rien à vous faire pardonner, Jeong ! Vous n'avez pas été maladroit ! C'est moi qui ai - … posé ses lèvres sur ses doigts, goûté le sucre sur sa peau. Le rose monta aux joues du Coréen, heureusement camouflé par la pénombre de la salle du Chansonia. Ce contact tellement intime revenait le hanter, encore et encore. Il l’observe, son geste, cette main gantée de noir qui vient dissimuler ses lèvres carmin. C'est moi qui ai .. et elle relève les yeux. Le marron se heurte à l’azur. Il contemple cette main quitter les lèvres rouges, pour s’approcher de son propre visage. L’hésitation, infime, à proximité de ses lèvres, puis, le contact – délivrance –  sur sa joue. Le tissu est loin d’être aussi doux que la soie de sa peau. Il aurait aimé enlever ce gant, sentir sa chaleur contre la sienne.

    Un léger soupir lui échappe, comme une vague de soulagement. Ne soyez pas désolé. Vous ne me mettez pas mal à l'aise. Je m'embarrasse assez bien toute seule. Il secoue doucement la tête, négativement. Non. Non, surtout pas… Un sourire effleure ses lèvres, tandis qu’il se perd dans le jeu de la lumière tamisée sur sa peau. Cette lueur dansante, chaude, comme une caresse qu’il aimerait faire glisser sur le nacre de son épaule, de sa gorge, de sa mâchoire, jusqu’à ses lèvres peintes… Magnifique… Oui, il n’y avait pas d’autres mots… Peut-être qu’un anglophone aurait dit “breathtaking”. Le picotement de ses doigts le torture, inlassablement. Merci. Nous portons toutes les mêmes robes, certaines la portent bien mieux que moi. Mais - il est vrai que je me suis spécialement appliquée, pour ce soir, à ma tenue. Le sourire du médicomage se fait un brin amusé. Oh non… Non… les autres ne la portaient pas mieux qu’elle. Loin de là… Bien loin de là… Pas à ses yeux, en tout cas, lui qui oubliait le reste du monde en se plongeant dans sa contemplation.

    J'espérais que vous trouveriez ma mise ... Non, j'avais envie que vous me trouviez belle. Elle le défie, à nouveau. Mais pourquoi ? Il ne comprend pas la raison. Son cœur manque un battement. Deux. Peut-être même trois. Il ouvre la bouche, mais une fois encore, il ne parvient pas à prononcer les mots qu’elle enchaîne déjà. Une certaine irritation désemparée s’invite au creux de son ventre. Votre cavalière l'est aussi, je crois. Ne vous attend t-elle pas, quelque part ? demande-elle, sourire disparu, yeux détournés. Les lèvres du médicomage se plissent, et, cette fois, sa main ne diverge pas, ne se trompe pas de chemin. Ses longs doigts se glissent le long de sa mâchoire, invitent son visage à se lever vers le sien. Il attend, secondes infinies, qu’elle veuille bien plonger à nouveau son regard dans le sien. Si je n’avais pas été maintes fois interrompu… commence-t-il avec un soupir tout à la fois amusé et agacé. J’aurais pu vous expliquer qu’elle n’était pas ma cavalière… Comme vous m’aviez prévenu, elle n’est qu’une de ces dames qui ont essayé d’attirer mon attention… de façon plus virulente que les autres. Son pouce glisse, caresse exquise, entre la courbe des lèvres de la jeune femme et son menton.

    Jeong entrouvre les lèvres, les humecte, les sentant soudain sèches. Je ne suis venu que pour vous… confesse-t-il finalement. Mais l’aveu a à peine le temps de trouver le chemin des oreilles de la pianiste qu’elle doit se décaler pour laisser passer un couple. Ses doigts quittent son visage, et un froid glacial lui semble envahir ses phalanges… pourtant, ce mouvement l’a rapprochée de lui… mais pas tout à fait comme il l’aurait espéré. Tu meurs d’envie de la toucher encore, n’est-ce pas ? De l’embrasser ? Depuis que ses lèvres ont touché ta peau, ça tourne à l’obsession, n’est-ce pas ? Quant à ma surprise - non, je n'ai pas oublié - elle aura lieu après mon récital. Aimez-vous le vin blanc ? J'espère. Une bouteille, l'une de mes préférées, nous est réservée. Il eut un sourire amusé. Avait-il oublié la surprise ? Un peu, il devait bien l’avouer. S’il est un peu sucré, oui, j’apprécie d’en boire quelques verres. Il craignait toujours la perte de contrôle. Il craignait ce qui viendrait l’assaillir s’il s’imbibait d’alcool.

    Voulez-vous boire quelque chose ? Ou peut-être souhaitez-vous dîner au calme ? Etait-il capable d’avaler quoi que ce soit ? Quand serez-vous obligée de m’abandonner pour votre représentation ? Il paraissait changer de sujet d’un coup, mais, en vérité, ce n’était pas vraiment le cas. A… avez-vous le droit de dîner avec les clients…? Il ne connaissait guère les règles en vigueur dans ce genre de situation. Astérie avait-elle le droit de manger en salle, avec les clients ? Ne pouvait-elle que rire, sourire, partager un verre, pour inciter à la consommation sans s’attarder ? Combien de fois avait-elle pu le faire ? Ou avait-elle le droit d’afficher une préférence en s’arrêtant de longues minutes, très longues – éternelles espérait-il – en la compagnie d’un client en particulier ? Toujours était-il que les réponses de la jeune femme déterminerait son choix… Si elle ne pouvait dîner en sa compagnie, il préférait manger lorsqu’elle lui serait enlevée par la scène, lorsqu’elle ne serait plus uniquement à lui.

    Sur ladite scène, un groupe de choristes commençaient déjà à chanter, mais il n’y prêtait guère attention. Il n’avait, en vérité, qu’une hâte : la représentation d’Astérie, mais aussi cette surprise… ne lui avait-elle pas dit qu’ils y seraient seuls ? Loin des regards indiscrets. Loin de l'œil malicieux d’Anne. Loin de la prunelle lourde de rancoeur d’Adrien.
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    Etat Civil : veuve. mais son myocarde bat et palpite pour un médicomage, chevalier servant de ses rêveries d'émois.
    Occupation : pianiste sur la péniche La Chansonia.
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    FC + disclaimer : victoria pedretti + tearsofbriseis.
    Rythme de jeu : Hirondelle
    Warning : meurtre, depression, suicide, sang, violence physique et mentale, pression familiale.
    Trigger : aucun.
    Disponibilité RP : oui.
    Couleur Dialogue : indianred.
    Messages : 78
    Bézants : 989
    Multicomptes : Non, aucun.
    Âge perso : 28 ans.
    Nature du sang : sang-mêlé.
    Etat Civil : veuve. mais son myocarde bat et palpite pour un médicomage, chevalier servant de ses rêveries d'émois.
    Occupation : pianiste sur la péniche La Chansonia.
    Personnage
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    (#) Re: Tomber dans ses yeux | Astérie&Jeong

    missive rédigée par Astérie Cassiopée le
  • Tomber dans ses yeux
    TW : aucun - 14 février 1928 - @Kim Jeongoutfit
    Asterie n'avait pas ressenti physiquement le geste de Jeong envers son collègue musicien, mais il était assez évident. Jeong l'avait défendue, s'était comporté en chevalier, encore une fois. Elle s'en sentit flattée. Meme si elle mettait cela sur son honneur d'homme admirable. Et admirable, par Merlin, qu'il l'etait. Difficile de ne pas le devorer des yeux. Quand bien meme la jalousie y scintillerait aussi fort que le désir naissant. Et revenir aux souvenirs du goût de ses doigts c'était attiser un feu vieux de mille ans. Elle se sentait toute adolescente, en emois qu'elle jugeait stupide. Jeong ne faisait qu'être poli et elle s'imaginait ... Oh ce qu'elle imaginait... Mieux valait ne pas s'y attarder. Elle n'était que faible femme, et comme elle l'avait oublié, durant toutes ces années. Anne avait eu beau l'aider à y voir clair, tentant sûrement par amitié, sûrement par intention commère, de faire revivre le spectre qu'elle avait été. Cela n'avait pas fonctionné - jusqu'à ce que le médicomage amène avec lui les restes cendreux, reliefs d'un passé mort et enterré, et avec cela, avec ces lettres, une nouvelle étincelle.

    La discussion reprend naturellement et elle s'emeut de se voir aussi simplement a l'aise. Il a ce don, Jeong. Pourtant elle le torture presque défi puis sentence, le cœur battant. Elle le sent s' arrêter, quand il lui fait lever son visage, et comment lui résister ? Pourquoi le faire ? Elle n'en a même pas la force. Les lumieres tamisent la peau du medicomage de feux qui font echos en elle. Elle se sent comme agréablement échaudée là où il la touche. Et elle s'en veut, coupable de ressentir tout cela, tout en tirant de ces émois une douceur suave qu'elle savoure comme un hydromel. L'explication est d'une justesse d'enfant et elle rougit soudain le souffle court. » — Je... Je suis confuse. J'avais cru... Vous êtes donc bien venu seul et il y a du soulagement dans sa voix, impossible a cacher, un réconfort intense. Elle les voyait - celles qui, sans cavaliers, allaient d'homme en silhouette d'homme, trémoussant leurs appâts, toutes fardées, toutes d'une beauté d'apparât. Elles étincelaient, non pas comme elle - si fantômatique, mais pas ici, pas maintenant, pas face à lui, qui lui dorait les pomettes d'un rose délicat comme une fleur qui s'épanouit. Ce qu'il lui avoue la laisse pantelante et elle fait un pas vers lui, attirée, comme en gravitation. Elle est une lune, il est une comète, et elle semble presque voir la traînée ardente de son âme - elle n'a pas l'énergie de se débattre contre son attrait, les yeux fardés qui ne quittent pas le médicomage. Comme une chape de plomb, des jalousies aux regards lourds tombent sur eux, curieux, soupçonneux. Mais elle se fiche du monde, de l'univers. Elle n'a d'yeux que pour Jeong. Et c'est à elle d'etre sincère. » — Je voulais ne vous avoir que pour moi ce soir. Est-ce aussi simple, dire ces mots, les lancer comme des offrandes entre eux ? Elle est d'une honnêteté d'enfant. Elle avait envie de profiter de sa présence, mais s'il avait eu une cavalière, elle se serait effacée, trop honorable pour tenter une quelconque approche. En cela, ils se ressemblaient sans se l'être jamais dit. Il était chevalier, et si elle n'était princesse, au moins avait-elle des principes.

    Elle rit sous cape non sans chercher à se rapprocher, ses épaules le touchant presque. » — Il l'est. C'est un coteaux du layon l'un de mes favoris ; j'espère qu'il sera a votre goût A t elle l'intention de s'énivrer avec lui ? Et après ? Nombre de clients finirons pompettes. Danses joyeuses et ivresses de doigts qui cherchent les peaux, baisers aux saveurs de rhum ou de bière, et les jambes qui s'élancent, les couples qui s'embrassent ... Oh, elle ne songe pas à cela pour elle, mais profiter d'un peu de vin, d'un peu de tranquillité ... Pourquoi pas eux ? Elle l'observe quand il repond, de façon étrange a sa proposition. Abandonner ? A t il cette sensation ? Astérie fronce les sourcils ; le terme est fort, mais elle comprend. Comment réagirait-elle si le sens de l'aventure était inversée ? Laissée seule dans cette foule, à la merci de prétendants ? Car elles allaient revenir, les damoiselles, les belles vaniteuses, pour tenter d'amadouer le médicomage. Elle le savait - mais il l'attendrait, et ça aussi, elle le savait. Elle frôle ses doigts incapable de se retenir. » — Je serai avec vous avec ma musique. Je jouerai pour vous d'accord ? Quand a dîner, je suis bien libre de faire ce que je désire Elle pourrait l'inviter mais le laisse prendre l'initiative, parce qu'elle craint de s'etre fourvoyé et de s'être imaginé des choses. Peut-être désire t-il dîner dans le coin qu'elle a demandé à Joseph de réserver ; son estomac n'a nul appétit et cela n'a rien à voir avec le trac de la représentation. Elle a tant hâte de lui présenter sa surprise qu'elle ne réalise que tardivement qu'elle tient toujours les doigts du médicomage ; avec des joues comme des roses s'épanouissant, fleurissantes, elle les lâche, à contrecoeur. Elle jalouse ceux qui, comme Anne, peuvent se blottir contre leur bien-aimé. Rien qu'une seconde, laisser aller ses épaules dans les bras de Jeong, mêler leurs parfums, sentir sa musculature ... La voilà qui à nouveau rêve à des choses bien inavouables ! Elle toussote, passe le dos de sa main sur le bout de son nez, délicatement embarassée.

    Loom of Fate | 2023



    - - A look in somebody's eyes
    To light up the skies
    To open the world and send it reeling
    A voice that says, I'll be here
    And you'll be alright
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    (#) Re: Tomber dans ses yeux | Astérie&Jeong

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