Alice
Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Joueur
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Personnage
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Succès
(#) Alice
missive rédigée par Auguste Lestrange leAlice Beauregard TW : grossesse non désirée, proxénétisme |
|
CLOTHO On ne parle d'Alice que pour sa timidité, sa capacité à rougir pour tout et son absence de férocité. Sa mentor jure qu'elle en fera quelque chose, pour autre chose que sa beauté. Peu des femmes de l'empire y croient, certaine que si la petite est jolie, elle n'est pas assez intéressante pour attirer les regards. Même marquée et parfumée. C'est qu'Alice est tête en l'air, préféré fureter et lire qu'observer le monde qui l'entoure. Elle s'est enfermée dans ses doux rêves, refusant de voir la vérité. Car la vérité tâche. Car la vérité ne fait pas plaisir. Alors il y a Pandore. Il y a cette autre qui sort quand le masque ne tient plus et quand le monde se fait pour de vrai trop complexe. Il y a cette puissance, cette charmeuse, qui s'offre quand s'enroulent autour d'elle des bras non désirés. Il y a la séductrice, la femme fatale. Et il y a l'enfant, celle qui jamais ne grandira, qui se cache derrière le minois virginale pour espérer échapper. mais échapper à quoi ? le prince charmant n'existe pas. Et il ne l'emportera jamais au pays imaginaire. Que pensez vous des moldus, et du fait que vous soyez obligés de vous cacher d'eux au quotidien ? Les moldus ne sont pas un problème. De moins, elle ne sait pas quoi en penser. Alice ne s'estime pas assez intelligente pour donner son avis, qu'on ne lui demande de toute manière pas. Le sujet la dépasse et elle se contente d'hocher la tête avec un beau sourire. Mais ceux qu'elle a rencontré, jusqu'ici, n'étaient guere différents des sorciers. Quelle est votre opinion sur la famille royale magique de France ? Elle les admire. Alice lit toutes les gazettes, observe tout leur déplacement. Ils sont si beaux, si puissants et si forts. Elle est amoureuse des collections d'Antoinette, observe de loin Alcryst en rêvant que leurs regards se croisent et que le coup de foudre les emportent si loin. Ils sont ce que la France a de plus beaux, et elle ne se cachera jamais de le penser. Grindelwald, ce nom fait la une des journaux sorciers mondiaux, quelle est votre position vis à vis de cet homme ? L'homme est étrange. Elle ne l'a croisé qu'une seule fois, une soirée où l'empire avait présenté ses plus belles créatures et elle en a eu froid dans le dos. Pandore était ravie, jurant que c'était lui leur futur prince. Mais Alice ne sait que penser. Ses mots sont forts, ses mots sont beaux. Il est charismatique, plus que beaucoup de ceux qu'elle n'a jamais croisé. Mais il lui fait également peur. Elle ne s'est pas approchée d'un centimètre. Elle a même tremblé quand elle a croisé ses yeux et a brutalement détourné le regard. Elle préfère ne pas y penser. On ne lui demande pas son avis, là encore. Et heureusement. |
LOOM OF FATE | 2023
Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Joueur
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Personnage
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Succès
(#) Re: Alice
missive rédigée par Auguste Lestrange leCitation personnalisable, Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. |
Juillet 1907 -
Mon tendre aimé,
Que cette lettre me parait dure à t'écrire en ce matin. J'ai pourtant réussi à me hisser jusqu'au bureau. J'espère qu'elle parviendra jusqu'à toi. Les autres furent interceptées mais l'elfe de maison est courtois. Je sais qu'il le fera, je lui ai promis quelque chose qu'il ne saurait refuser.
Oh je t'en supplie ne t'offusque pas de cette missive coincée entre des ongles sales. Je voulais t'écrire avant mais mon père m'en a empêché. Il refuse un scandale familial. Il ne veut pas d'un enfant naturel. Il m'a dit que tu préférerais le silence, comme tous les hommes bien nés. Que tu ne viendrais pas. Je sais pourtant Arsène. Je sais que tu n'es pas de ces idiots. Que tu assumerais. Que tu me demanderais en mariage pour que jamais scandale n'éclabousse les notres.
Tu l'as bien lu Arsène. Ne t'énerve pas, par pitié. Je ne suis pas malade. Si je ne suis revenue à l'école, c'était seulement car ma condition ne pouvait plus être cachée et qu'avec la malediction... Dieu sait ce qui aurait pu arriver. Ils ont préféré me savoir au plus proche des médecins de famille.
Je suis enceinte. Je porte la vie et bientôt naitra ta fille. Je suis persuadée que c'est une petite fille. Elle réagit déjà à ton nom et je lui raconte notre histoire en espérant qu'elle vive dans un monde meilleur, où nous serons tous les deux.
Mon père veut garder le secret. Elle sera abandonnée dès qu'elle verra le jour. Notre petite Alice. Un A, comme les femmes de ta vie. Le monde aurait été si doux si nous avions été plus âgés. Si nous nous étions mariés dans le secret.
Mais mon père ne veut d'Apcher pour notre lignée. Il refuse votre condition plus fort encore que tout le malheur de ma famille. Je suis désolée mon aimé.
J'en implore pourtant après toi aujourd'hui. Je refuse que les décisions de Thaumas n'impacte toute la vie de cette pauvre enfant. J'aimerai... je t'en supplie Arsène.Vient nous chercher. Sort là du futur qu'on lui promet. Offre lui un avenir, une place dans ce monde. Même telle une batarde. Tout plutôt que le silence des orphelinats.
Puisse cette lettre te parvenir à tant.
Je t'aime et je t'aimerai toujours.
Ta douce Hestia.
Juillet 1907 -
Et la mère ? Le visage de Thaumas se fait grave. Ses yeux se voilent. Elle est morte. Il passe une main maladroite dans ses cheveux qui blanchissent déjà. La pression. La douleur. La perte de sa fille est gravée dans tout son être. Un père ? Un reniflement déforme le visage du de Lustrac. Elle n'en a jamais eu. Appelez là Alice. Que les dernières volontés soient au moins respectées. Vous toucherez une pension de plusieurs centaines de francs pour son éducation. Et pour votre silence. La dernière phrase est appuyée. On ne doit jamais retrouver l'enfant, quoi qu'il en coute.
Dans le berceau est glissée une petite plume de chouette effraie, dernier soupir d'Hestia avant le grand départ. La petite paume s'enroule autour. Le bébé dort. Il ne la regarde pas plus. Cette enfant n'est pas de son sang. Cette enfant n'est pas de sa famille.
Je passerai vous payer tous les mois. Prévenez moi si son comportement venait à changer. Bien entendu, pas un mot à quiconque.
La courtisane hoche la tête. Elle enterrera avec elle le visage du De Lustrac, dont le coeur se ferme alors que s'éloigne le couffin. L'enfant s'échappe avec le dernier souvenir de sa fille. Ils ne se reverront jamais.
Janvier 1912 -
Attends moi Diane ! Le cri de l'enfant s'arrête d'un seul coup alors que sa compagne disparait derrière un mur et que elle se fige brutalement. L'homme, devant elle, n'a pas l'air gentil. Pas même cordial. Il est grand. Ses cheveux grisonnent sur les tempes et, au regard du costume qui l'habille, il n'est pas un des hommes de main de Mama. Sa cravate est serrée, sa mine austère. La petite le dévisage, ses grands yeux bleus plantés dans leurs vis à vis.
Une seconde de trop.
Avant qu'elle ne les baisse, se rappelant vivement les ordres et les enseignements. On ne regarde pas ces messieurs dans les yeux. On ne les dévisage pas; On incline la tête et on fait une révérence mais jamais on ne soutient leurs yeux. Ils nous sont superieurs.
Alors Alice fait ce qu'elle fait de mieux. Elle s'enferme dans le silence et elle offre sa plus timide révérence. Avant d'attendre qu'il lui demande de s'éloigner. L'homme ne le fait pourtant pas. Ses doigts glissent sur le menton de l'enfant. Il a la peau douce des hommes qui ne travaillent pas, si loin de ceux qu'elle côtoie. Il lui fait relever le visage, relève derrière son oreille une mèche brune. Elle ne relève pas les yeux, les épaules rentrées.
Il finit enfin par la lâcher.
De la journée, Alice ne gardera que le souvenir d'un homme étrange. Et la peur de courir de nouveau dans les couloirs.
Juillet 1915 -
Le bruit des alarmes faisait pleurer les plus petits. Alice n'était pas encore très agée mais elle s'occupait déjà des autres orphelines comme une mère. Point de poupon pour la petite fille mais l'instinct maternel était trop précoce. La douceur s'offrait déjà, témoin invisible de ce qu'elle serait.
La mère maquerelle les avait toutes réunis. Il n'y avait pas d'homme avec eux, déjà parti au front, pas encore rentrés de la guerre. Ailleurs, les corps s'amoncelaient. Ici, sous les toits de Paris, on tentait de survivre.
Vous vous cachez dès qu'on vous le demande. Et cette fois, ce ne sera pas pour s'amuser. Alice hoche la tête. J'ai peur, pleure une petite fille. Elle la prends dans ses bras. Elle est prête. Elle a peur elle aussi. Coeur qui tambourine fort sous la poitrine, presque à en sortir. Mais elle trouve dans les autres une raison de lutter. Une raison de ne pas pleurer.
Elle protègera les autres. Parce qu'ils n'ont pas de protecteur quand la guerre s'abat sur eux et que la France doit plier l'échine. Elle se mettra en danger, elle le sait. Mais elle promet à Dieu, si puissant et si miséricordieux tout la haut, qu'elle sera une mère. Une seconde. Pour les petits.
Aout 1918 -
Il te faut une éducation Alice baisse la tête, accepte la demande. Elle ne veut pas partir. Elle ne veut pas laisser les autres orphelines. C'est qu'elles sont bien plus nombreuses depuis que la guerre est finie. Tant on été laissé aux portes de églises et au devant du bordel. Il y a beaucoup de poupons et elle devrait aider.
Mais les ordres sont les ordres et jamais Alice n'en a discuter le moindre. Elle fait ce qu'on lui demande, toujours. Elle sait, aussi, pour les avoir vu discuter, que la demande vient du vieux monsieur. Celui qu'elle croise une fois par mois, toujours à la même date. Celui dont elle a un peu peur parce qu'il est impressionnant. Certainement l'amant de Ma'. L'italienne sait s'entourer. Et c'est toujours vers elle qu'il va.
En Septembre, elle rentrera à l'école. Et elle essayera de faire tout son possible pour ramener de beaux résultats à Ma'.
Juin 1920 -
Elle est assise sur son lit, une moue sur ses lèvres pleines. Alice regarde son amie, le cœur gros comme jamais. Elle ne veut pas lui dire au revoir mais elle n'a pas le choix. La décision de Tatiana est de toute manière irrévocable. En Septembre, elles ne se retrouveront pas. Alice a envie de pleurer. Ses yeux ne se gorgent pourtant pas d'eau. On commence à dire, dans le secret, qu'elle ne ressent pas d'émotion. C'est qu'elle s'est blindée pour qu'on la croit intouchable. Tatiana l'a vu pleurer une fois.
Alice sert son oreiller sur sa poitrine. Alors je dois te dire au revoir ? demande-t-elle. Si son visage essaye de ne rien monter, sa voix chevrote. Elle n'est pas encore aussi forte que les autres filles de Ma'. C'est qu'on lui a demandé une éducation et qu'elle s'y prete parfaitement. Presque capable de se fondre dans le beau monde.
Mais c'est aussi et surtout grâce à Tatiana. Elle a appris quelque mots de russe et lui a confié le français. Que sa seule amie parte est tragique. Elle ne pourra rien y changer. Leurs vies s'éloignent. Tu me jures qu'on s'écrira des lettres hein ? demande-t-elle, presque implorante. Elle l'est totalement. Essaye de ne pas y accorder plus d'importance. Elle pleure pourtant quand vient l'étreinte.
Juillet 1922 -
Tu ne retourneras pas à l'école à la rentrée. Ils t'ont appris tout ce qu'ils devaient. Nous prendrons désormais en charge la suite de ton éducation.
La nouvelle n'est pas étonnante mais elle baisse la tête. Ma' lui prend le visage en coupe. Les émotions doivent se cacher. Les clients n'aiment pas ça. Elle le sait Alice. Elle servira au plaisir des uns et des autres mais on la promet à plus qu'une simple prostituée. Elle a au moins cette chance. Elle sait déjà que bientôt, elle chantera comme le font ses soeurs dans les chambres de la maison close. Qu'elle s'offrira pour les plus grands plaisirs. Certaine filles lui ont déjà montré comme on faisait pour qu'elle ne soit pas trop timide le premier soir.
Mais Alice aurait aimé rester à l'école et continuer d'apprendre. Rencontrer un prince charmant, aimer quelqu'un plus fort. Tomber amoureuse même. Qu'il l'emporte loin d'ici. Il y a une des filles de la maison qui a épousé un bourgeois. Elles n'ont pas été invité, bien entendu. Mais depuis, Marie vie sa plus belle vie.
Alors pourquoi pas elle ? Elle est jolie, ça, c'est certain. Elle est cultivée. Elle essaye d'être intelligente.
Il lui faudrait finir l'école. Oui Ma' repond-elle pourtant, ultime finalité. Elle ne rejoindra plus les bancs de Beaubaton.
Mars 1925 -
Alice écoute moi ! Les deux mains sont posées autour du museau du berger, les yeux noirs de Ma' sont plantés dans ceux, d'azur, de l'animal. Calme toi. Inspire. La panique est pourtant dans toute la bête. Sa patte droite est couverte de sang et les morsures sont celles de canines. Tu peux le faire, respire, respire s'il te plait. Le chien panique pourtant. De plus en plus. Son museau est brulant, ses flancs se soulèvent sans parvenir à ralentir. Un long couinement s'échappe de ses babines. Elles se soulèvent, les crocs se dévoilent. L'animal grogne, si puissamment. Ma' ne recule pourtant pas. Alice, je sais que tu es là. Ecoute ma voix ! Le chien aboi. L'autre ne bouge pas, serrant toujours le museau, les dents si proches de son visage. Je sais que tu m'étends. Ne le laisse pas prendre toute la place. Tu es toujours là. Tu es toujours toi. Elle continue à parler, sans jamais s'arrêter. L'Italien finit par remplacer la langue de Molière alors qu'elle lui souffle, en boucle, de revenir.
Alice est enroulée dans les couvertures, tremblante de froid quand Ma' s'éloigne enfin. Le chien se fait de plus en plus présent. Et la petite a peur alors qu'elle éclate en sanglot. Bientôt, trop tôt, elle ne reprendra plus sa réelle forme. Elle sera perdue, enivrée par l'appel de la nature.
Elle ne veut pas. Elle ne veut pas.
Elle ne veut pas !
Mais la malédiction ne lui laisse aucun choix. Elle a un métronome au dessus de sa tête, une épée de Damoclès qui tombera au pire moment. Elle veut vivre pourtant. Aimer. Devenir mère. Epouser un duc ou un baron, s'enfuir loin de... de quoi après tout ? Elle pleure alors que Ma' la laisse seule. Car l'Italienne ne pourra rien pour elle. Ca court dans ses veines. Ca crépite dangereusement.
Bientôt, elle se changera pour toujours.
Bientôt, Alice mourra aux yeux du monde.
Mon tendre aimé,
Que cette lettre me parait dure à t'écrire en ce matin. J'ai pourtant réussi à me hisser jusqu'au bureau. J'espère qu'elle parviendra jusqu'à toi. Les autres furent interceptées mais l'elfe de maison est courtois. Je sais qu'il le fera, je lui ai promis quelque chose qu'il ne saurait refuser.
Oh je t'en supplie ne t'offusque pas de cette missive coincée entre des ongles sales. Je voulais t'écrire avant mais mon père m'en a empêché. Il refuse un scandale familial. Il ne veut pas d'un enfant naturel. Il m'a dit que tu préférerais le silence, comme tous les hommes bien nés. Que tu ne viendrais pas. Je sais pourtant Arsène. Je sais que tu n'es pas de ces idiots. Que tu assumerais. Que tu me demanderais en mariage pour que jamais scandale n'éclabousse les notres.
Tu l'as bien lu Arsène. Ne t'énerve pas, par pitié. Je ne suis pas malade. Si je ne suis revenue à l'école, c'était seulement car ma condition ne pouvait plus être cachée et qu'avec la malediction... Dieu sait ce qui aurait pu arriver. Ils ont préféré me savoir au plus proche des médecins de famille.
Je suis enceinte. Je porte la vie et bientôt naitra ta fille. Je suis persuadée que c'est une petite fille. Elle réagit déjà à ton nom et je lui raconte notre histoire en espérant qu'elle vive dans un monde meilleur, où nous serons tous les deux.
Mon père veut garder le secret. Elle sera abandonnée dès qu'elle verra le jour. Notre petite Alice. Un A, comme les femmes de ta vie. Le monde aurait été si doux si nous avions été plus âgés. Si nous nous étions mariés dans le secret.
Mais mon père ne veut d'Apcher pour notre lignée. Il refuse votre condition plus fort encore que tout le malheur de ma famille. Je suis désolée mon aimé.
J'en implore pourtant après toi aujourd'hui. Je refuse que les décisions de Thaumas n'impacte toute la vie de cette pauvre enfant. J'aimerai... je t'en supplie Arsène.
Puisse cette lettre te parvenir à tant.
Je t'aime et je t'aimerai toujours.
Ta douce Hestia.
Juillet 1907 -
Et la mère ? Le visage de Thaumas se fait grave. Ses yeux se voilent. Elle est morte. Il passe une main maladroite dans ses cheveux qui blanchissent déjà. La pression. La douleur. La perte de sa fille est gravée dans tout son être. Un père ? Un reniflement déforme le visage du de Lustrac. Elle n'en a jamais eu. Appelez là Alice. Que les dernières volontés soient au moins respectées. Vous toucherez une pension de plusieurs centaines de francs pour son éducation. Et pour votre silence. La dernière phrase est appuyée. On ne doit jamais retrouver l'enfant, quoi qu'il en coute.
Dans le berceau est glissée une petite plume de chouette effraie, dernier soupir d'Hestia avant le grand départ. La petite paume s'enroule autour. Le bébé dort. Il ne la regarde pas plus. Cette enfant n'est pas de son sang. Cette enfant n'est pas de sa famille.
Je passerai vous payer tous les mois. Prévenez moi si son comportement venait à changer. Bien entendu, pas un mot à quiconque.
La courtisane hoche la tête. Elle enterrera avec elle le visage du De Lustrac, dont le coeur se ferme alors que s'éloigne le couffin. L'enfant s'échappe avec le dernier souvenir de sa fille. Ils ne se reverront jamais.
Janvier 1912 -
Attends moi Diane ! Le cri de l'enfant s'arrête d'un seul coup alors que sa compagne disparait derrière un mur et que elle se fige brutalement. L'homme, devant elle, n'a pas l'air gentil. Pas même cordial. Il est grand. Ses cheveux grisonnent sur les tempes et, au regard du costume qui l'habille, il n'est pas un des hommes de main de Mama. Sa cravate est serrée, sa mine austère. La petite le dévisage, ses grands yeux bleus plantés dans leurs vis à vis.
Une seconde de trop.
Avant qu'elle ne les baisse, se rappelant vivement les ordres et les enseignements. On ne regarde pas ces messieurs dans les yeux. On ne les dévisage pas; On incline la tête et on fait une révérence mais jamais on ne soutient leurs yeux. Ils nous sont superieurs.
Alors Alice fait ce qu'elle fait de mieux. Elle s'enferme dans le silence et elle offre sa plus timide révérence. Avant d'attendre qu'il lui demande de s'éloigner. L'homme ne le fait pourtant pas. Ses doigts glissent sur le menton de l'enfant. Il a la peau douce des hommes qui ne travaillent pas, si loin de ceux qu'elle côtoie. Il lui fait relever le visage, relève derrière son oreille une mèche brune. Elle ne relève pas les yeux, les épaules rentrées.
Il finit enfin par la lâcher.
De la journée, Alice ne gardera que le souvenir d'un homme étrange. Et la peur de courir de nouveau dans les couloirs.
Juillet 1915 -
Le bruit des alarmes faisait pleurer les plus petits. Alice n'était pas encore très agée mais elle s'occupait déjà des autres orphelines comme une mère. Point de poupon pour la petite fille mais l'instinct maternel était trop précoce. La douceur s'offrait déjà, témoin invisible de ce qu'elle serait.
La mère maquerelle les avait toutes réunis. Il n'y avait pas d'homme avec eux, déjà parti au front, pas encore rentrés de la guerre. Ailleurs, les corps s'amoncelaient. Ici, sous les toits de Paris, on tentait de survivre.
Vous vous cachez dès qu'on vous le demande. Et cette fois, ce ne sera pas pour s'amuser. Alice hoche la tête. J'ai peur, pleure une petite fille. Elle la prends dans ses bras. Elle est prête. Elle a peur elle aussi. Coeur qui tambourine fort sous la poitrine, presque à en sortir. Mais elle trouve dans les autres une raison de lutter. Une raison de ne pas pleurer.
Elle protègera les autres. Parce qu'ils n'ont pas de protecteur quand la guerre s'abat sur eux et que la France doit plier l'échine. Elle se mettra en danger, elle le sait. Mais elle promet à Dieu, si puissant et si miséricordieux tout la haut, qu'elle sera une mère. Une seconde. Pour les petits.
Aout 1918 -
Il te faut une éducation Alice baisse la tête, accepte la demande. Elle ne veut pas partir. Elle ne veut pas laisser les autres orphelines. C'est qu'elles sont bien plus nombreuses depuis que la guerre est finie. Tant on été laissé aux portes de églises et au devant du bordel. Il y a beaucoup de poupons et elle devrait aider.
Mais les ordres sont les ordres et jamais Alice n'en a discuter le moindre. Elle fait ce qu'on lui demande, toujours. Elle sait, aussi, pour les avoir vu discuter, que la demande vient du vieux monsieur. Celui qu'elle croise une fois par mois, toujours à la même date. Celui dont elle a un peu peur parce qu'il est impressionnant. Certainement l'amant de Ma'. L'italienne sait s'entourer. Et c'est toujours vers elle qu'il va.
En Septembre, elle rentrera à l'école. Et elle essayera de faire tout son possible pour ramener de beaux résultats à Ma'.
Juin 1920 -
Elle est assise sur son lit, une moue sur ses lèvres pleines. Alice regarde son amie, le cœur gros comme jamais. Elle ne veut pas lui dire au revoir mais elle n'a pas le choix. La décision de Tatiana est de toute manière irrévocable. En Septembre, elles ne se retrouveront pas. Alice a envie de pleurer. Ses yeux ne se gorgent pourtant pas d'eau. On commence à dire, dans le secret, qu'elle ne ressent pas d'émotion. C'est qu'elle s'est blindée pour qu'on la croit intouchable. Tatiana l'a vu pleurer une fois.
Alice sert son oreiller sur sa poitrine. Alors je dois te dire au revoir ? demande-t-elle. Si son visage essaye de ne rien monter, sa voix chevrote. Elle n'est pas encore aussi forte que les autres filles de Ma'. C'est qu'on lui a demandé une éducation et qu'elle s'y prete parfaitement. Presque capable de se fondre dans le beau monde.
Mais c'est aussi et surtout grâce à Tatiana. Elle a appris quelque mots de russe et lui a confié le français. Que sa seule amie parte est tragique. Elle ne pourra rien y changer. Leurs vies s'éloignent. Tu me jures qu'on s'écrira des lettres hein ? demande-t-elle, presque implorante. Elle l'est totalement. Essaye de ne pas y accorder plus d'importance. Elle pleure pourtant quand vient l'étreinte.
Juillet 1922 -
Tu ne retourneras pas à l'école à la rentrée. Ils t'ont appris tout ce qu'ils devaient. Nous prendrons désormais en charge la suite de ton éducation.
La nouvelle n'est pas étonnante mais elle baisse la tête. Ma' lui prend le visage en coupe. Les émotions doivent se cacher. Les clients n'aiment pas ça. Elle le sait Alice. Elle servira au plaisir des uns et des autres mais on la promet à plus qu'une simple prostituée. Elle a au moins cette chance. Elle sait déjà que bientôt, elle chantera comme le font ses soeurs dans les chambres de la maison close. Qu'elle s'offrira pour les plus grands plaisirs. Certaine filles lui ont déjà montré comme on faisait pour qu'elle ne soit pas trop timide le premier soir.
Mais Alice aurait aimé rester à l'école et continuer d'apprendre. Rencontrer un prince charmant, aimer quelqu'un plus fort. Tomber amoureuse même. Qu'il l'emporte loin d'ici. Il y a une des filles de la maison qui a épousé un bourgeois. Elles n'ont pas été invité, bien entendu. Mais depuis, Marie vie sa plus belle vie.
Alors pourquoi pas elle ? Elle est jolie, ça, c'est certain. Elle est cultivée. Elle essaye d'être intelligente.
Il lui faudrait finir l'école. Oui Ma' repond-elle pourtant, ultime finalité. Elle ne rejoindra plus les bancs de Beaubaton.
Mars 1925 -
Alice écoute moi ! Les deux mains sont posées autour du museau du berger, les yeux noirs de Ma' sont plantés dans ceux, d'azur, de l'animal. Calme toi. Inspire. La panique est pourtant dans toute la bête. Sa patte droite est couverte de sang et les morsures sont celles de canines. Tu peux le faire, respire, respire s'il te plait. Le chien panique pourtant. De plus en plus. Son museau est brulant, ses flancs se soulèvent sans parvenir à ralentir. Un long couinement s'échappe de ses babines. Elles se soulèvent, les crocs se dévoilent. L'animal grogne, si puissamment. Ma' ne recule pourtant pas. Alice, je sais que tu es là. Ecoute ma voix ! Le chien aboi. L'autre ne bouge pas, serrant toujours le museau, les dents si proches de son visage. Je sais que tu m'étends. Ne le laisse pas prendre toute la place. Tu es toujours là. Tu es toujours toi. Elle continue à parler, sans jamais s'arrêter. L'Italien finit par remplacer la langue de Molière alors qu'elle lui souffle, en boucle, de revenir.
Alice est enroulée dans les couvertures, tremblante de froid quand Ma' s'éloigne enfin. Le chien se fait de plus en plus présent. Et la petite a peur alors qu'elle éclate en sanglot. Bientôt, trop tôt, elle ne reprendra plus sa réelle forme. Elle sera perdue, enivrée par l'appel de la nature.
Elle ne veut pas. Elle ne veut pas.
Elle ne veut pas !
Mais la malédiction ne lui laisse aucun choix. Elle a un métronome au dessus de sa tête, une épée de Damoclès qui tombera au pire moment. Elle veut vivre pourtant. Aimer. Devenir mère. Epouser un duc ou un baron, s'enfuir loin de... de quoi après tout ? Elle pleure alors que Ma' la laisse seule. Car l'Italienne ne pourra rien pour elle. Ca court dans ses veines. Ca crépite dangereusement.
Bientôt, elle se changera pour toujours.
Bientôt, Alice mourra aux yeux du monde.
LOOM OF FATE | 2023
Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Joueur
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Personnage
FC + disclaimer : Gaspard Ulliel • @Aery
Rythme de jeu : Papillon
Warning : Classisme • Mort / Blessures • Révolution • Capitalisme • Dépression
Trigger : Aucun. Vous pouvez me MP si vous avez un doute mais je sais prendre du recul.
Disponibilité RP : Pas de nouveaux RPs pour le moment.
Couleur Dialogue : Aucun.
Messages : 2072
Bézants : 19362
Multicomptes : Elric d'Adhémar (2)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Maeve Le Noir (3)
Alessandro de Medici (4)
Luka Romanov (5)
Âge perso : 32 ans.
Nature du sang : Sang-Pur.
Etat Civil : Fiancé à Rozenn de Valoys
Occupation : Armateur, avec une flotte de navires prêts à servir.
Succès
(#) Re: Alice
missive rédigée par Auguste Lestrange leLes listings Pour nous aider un peu, merci à vous ! |
Pour le Bottin des avatars
Pour ajouter le personnage dans une famille
D'apcher et de Lustrac (fille d'Hestia de Lustrac, elle même fille de Thaumas:
Pour le bottin des années de naissance
Pour le bottin des particularités
Pour le bottin des emplois > Empire des sens
- Code:
<b>barbara palvin</b> <em>|</em> @"Alice Beauregard"
Pour ajouter le personnage dans une famille
D'apcher et de Lustrac (fille d'Hestia de Lustrac, elle même fille de Thaumas:
- Code:
@"Alice Beauregard" (F · 20 ans)
- Code:
Hestia de Lustrac (F · 37 ans, transformée depuis 1907)
Pour le bottin des années de naissance
- Code:
14.07.1907, @"Alice Beauregard" - Beaubaton
Pour le bottin des particularités
- Code:
<b>Maledictus</b> @"Alice Beauregard"
Pour le bottin des emplois > Empire des sens
- Code:
<b>Apprentie courtisane</b> @"Alice Beauregard"
LOOM OF FATE | 2023
Contenu sponsorisé
Joueur
Personnage
Succès