Némésis
Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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Succès
(#) Némésis
missive rédigée par Auguste Lestrange leNémésis Le Bihan TW : Violence physique et verbale, alcool |
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ATROPOS Dynamique - Spontanée - Têtue - De l'humour mais pas toujours assez pour faire passer la pilule - Téméraire - Sans concession - Le feu qui vous éclaire, vous réchauffe et vous brûle - Opiniâtre - Susceptible - Beaucoup de grands mots et de grandes idées, pas toujours les actions qui suivent - Provocatrice - Généreuse - Rancunière - Un sourire à vous faire fondre, une colère à vous faire fuir. Que pensez vous des moldus, et du fait que vous soyez obligés de vous cacher d'eux au quotidien ? Que c'est tellement dommage pour les Moldus. La société sorcière est tellement plus avancée, plus moderne, pensez à ce que ça pourrait leur apporter. Quelle est votre opinion sur la famille royale magique de France ? S'il y a bien une chose que les moldus n'ont pas à envier aux sorciers, c'est ça. Il sera impossible de moderniser davantage la société sorcière tant que monarchie et noblesse continueront à exister et à vampiriser le reste de la population. Grindelwald, ce nom fait la une des journaux sorciers mondiaux, quelle est votre position vis à vis de cet homme ? Si Némésis est sensible à certains de ses arguments, elle n'est pas certaine d'adhérer à toutes ses théories. Bien au fait de la vie des Moldus, en particulier de la pauvreté qui règne en Bretagne, elle voit plutôt la magie comme une manière de se mettre à leur service, de les aider à progresser. C'est beau, l'idéalisme. |
LOOM OF FATE | 2023
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Succès
(#) Re: Némésis
missive rédigée par Auguste Lestrange leA kick to the teeth is good for some a kiss with a fist is better than none |
« Oh ma pissouze, où est-ce que tu as été te fourrer encore ? »
Les mots sont rudes mais le ton est chargé de bienveillance. Déterminée à ne pas perdre la face devant sa grand-mère préférée, Némésis, sept ans au compteur - mais pas plus haute que si elle en avait cinq - sert les dents et crispe le menton. Elle passe un petit poing rageur sur ses yeux pour en effacer les dernières larmes, grimace quand ses doigts effleurent le cocard qui se forme déjà. Ses bras, ses genoux, son dos ... elle est couverte de bleus et d'écorchures. Sans parler de la boue. Des indices plus qu'évidents qu'elle a encore été chercher la bagarre avec les petits-enfants du fermier moldu voisin. Ceux qui n'arrêtent pas de lui dire que sa Mamig est une folle et qu'elle devrait être à l'asile.
« On peut pas te rendre à ta mère comme ça, pissouze » soupire sa grand-mère, avant d'enchaîner un ton plus haut : « Charles ! Tu peux venir voir par ici ? »
Et son grand-père d'accourir, du moins aussi vite que ses genoux malades le lui permettent. Baguette à la main pour enlever la boue et soigner les bleus ; ce n'est pas la première fois, il connait la musique. Et en quelques minutes, elle est presque comme neuve. D'ailleurs, ça ne fait quasiment plus mal - à part sous l'œil, un peu. C'est super, la magie. Les sales gosses de la ferme ne savent pas ce qu'ils loupent. Reste le cocard, qui n'a pas complètement disparu, mais son grand-père ne s'estime pas assez compétent pour en faire plus. Pas grave, Mari Le Floc'h attrape sa trousse de maquillage et s'attelle à appliquer du fond de teint sur sa petite-fille, qui prend sur elle pour ne pas trahir sa douleur. Avec un succès limité.
« Tu vois ? Même sans magie, on trouve des solutions. » Petit silence, puis : « Tu les as un peu amoché, au moins, ces salopiauds ? »
Némésis ne peut camoufler un grand sourire - et manque de se prendre du fond de teint dans l'œil. Elle adore le franc-parler de sa grand-mère. Ce n'est pas à la maison qu'elle pourrait parler de salopiauds... Alors elle prend sa tête la plus terrible, avant de mentir avec un aplomb ravageur :
« Pas qu'un peu, oui ! Je suis sûre que leur mère ne les aura même pas reconnus ! »
Un éclat de rire salue sa réponse. Et, comme par magie, elle n'a plus mal du tout.
La lettre trône sur la table de la cuisine. Elle est arrivée pendant le repas du dimanche, devant la famille au complet. Même les grands-parents maternels étaient là, repas commun du mois élevé au rang de tradition. Et c'est bien ça qui pose problème, d'ailleurs.
« - Je trouve quand même bien dommage que tu l'envoies dans cette école de jean-foutres.
- Ce langage Mari ! Et devant Némésis en plus. Elle n'a que onze ans ! »
Rien d'étonnant à ce que sa mère appelle sa grand-mère par son prénom. Il en a toujours été ainsi, du plus loin qu'elle s'en souvienne. Elle le remarquera vraiment plus tard, à l'adolescence, avant de prendre l'habitude de faire de même. Mais ce n'est pas le sujet du débat du jour. Non, ce qui importe, c'est son admission à Beauxbatons. La lettre était à peine ouverte que sa mère et sa grand-mère ont commencé à se chamailler. Les hommes présents se gardent bien d'intervenir, tout comme Némésis, qui suit la dispute avec intérêt, et en profite pour rajouter quelques mots à son vocabulaire - déjà bien étoffé pour son âge.
« - Et puis, tu n'as pas fait autant de chichis pour m'y envoyer quand j'avais son âge.
- Tout ça était nouveau pour moi ! Mais j'ai eu le temps de me faire un jugement depuis. Ces imbécilités qu'ils apprennent ... Némésis a besoin de comprendre le monde pour l'appréhender, pas de transformer des verres à vin en souris, ou que sais-je !
- Mais qu'en sais-tu, justement ? Tu serais bien incapable de faire quoi que ce soit avec une baguette ! Ou de faire exploser un vase sans le toucher comme Némésis l'a fait la semaine dernière ! »
Les joues de Mari ont pris une dangereuse teinte écarlate à la mention de son absence de pouvoirs. C'est le moment que choisit la main de Charles pour se poser avec légèreté sur celle de sa femme, et elle ravale la réplique acerbe qui n'allait certainement pas tarder à fuser. Némésis jette un œil circonspect à la fameuse lettre. Avec ce qu'elle en a entendu ce midi, elle n'est plus tout à fait sûr de vouloir y aller, à cette école. Pourtant, elle en a entendu tellement de bien ! Sa mère se cesse de lui en chanter les louanges depuis que ses pouvoirs ont commencé à se manifester. Mais si sa grand-mère dit que ce sont des jean-foutres, c'est que ça ne doit pas être si incroyable, non ? Profitant du répit, Louise Le Bihan attrape la lettre, qu'elle fourre dans les mains de sa fille, avant de lui demander gentiment d'aller la lire dans sa chambre, au calme. Et de rajouter :
« Tu verras comme ce sera bien, de te mêler à ta communauté. »
Némésis n'a pas besoin de regarder sa grand-mère pour deviner qu'elle lève les yeux au ciel à s'en luxer le globe oculaire.
Assise en tailleur sur le lit de son dortoir, Némésis ôte avec le plus grand soin les étoffes qui enveloppent son instrument. Profitant d'une pause entre deux cours, elle va pouvoir s'adonner à son passe-temps favori : faire du bruit, ainsi que disent ceux que le son de la bombarde incommodent. Comme ça a souvent été le cas ces derniers temps, elle s'est saisie de l'expression visant à la dénigrer et l'en a fait sienne, ôtant aux autres le pouvoir de la blesser. Une tactique toute récente, très efficace, elle l'a noté, pour faire enrager ses détracteurs. Plus efficace parfois que les cris ou les coups de poings, qu'elle a distribué à la volée pendant toute son enfance. Et une preuve de sa maturité toute neuve, selon elle.
Car a commencé sa sixième année à Beauxbatons et, contrairement à ce qu'avait affirmé sa grand-mère, tout n'a pas été à jeter dans son éducation magique. En outre, Némésis tend à faire le tri, en n'accordant que peu d'intérêts aux matières qui ne captent pas son intérêt. L'Histoire magique ? Passionnant. La Métamorphose ? Un bon potentiel. La Botanique ? Un ennui absolu. Quant à la Bienséance ... pitié. Cela se ressent bien sûr sur ses notes, et chaque année elle frôle de plus près le redoublement. Sans que cela n'ait le moindre impact sur ses habitudes de travail, bien sûr.
Au contraire, plus les années passent, et plus Némésis prend de l'assurance. Avec les affres de la puberté est venue la certitude qu'elle n'avait aucune attirance pour le genre masculin - au contraire de nombre de ses camarades, dont le comportement ne cessait de lui faire lever les yeux au ciel. Loin d'entacher l'image qu'elle avait d'elle, cette découverte lui a apporté une certaine fierté, et sa prestance ne s'en est que renforcé. Si bien que, pour la première fois, elle a trouvé le courage de défier sa mère, qui refusait qu'elle emmène des trucs de moldus à Beauxbatons. A la fin de l'été, elle a donc soigneusement empaqueté sa bombarde dans ses affaires pour l'année.
« Némé tu as deux minutes ? Je voulais ... Ah. » Sa camarade, qui venait juste de pousser la porte du dortoir derrière elle, vient probablement de poser ses yeux sur l'instrument honni. « Je repasserai plus tard. »
Assise en tailleur, Némésis s'autorise un petit sourire, puis porte la bombarde à ses lèvres et, après une grande inspiration, en tire les premiers sons stridents.
Le bruissement qui agite les coulisses se fait plus fébrile tandis que devant la scène, le public se rassemble. Némésis finit d'ajuster les sangles qui, le moment venu, lui permettront de tenir sa caisse claire à hauteur de son bassin. Elle se sent plus masculine aujourd'hui, et s'est donc vêtue en conséquence d'un costard taillé trop large pour sa frêle silhouette. Elle se fiche de flotter un peu dans ses vêtements. Elle trouve même que ça lui donne un certain style. Et surtout, le pantalon lui permet de porter sa caisse claire en harnais et de se balader avec sur scène sans offrir au public la vue de ses dessous, merci mais non merci. Elle la repose avec une délicatesse qu'elle n'a que pour les instruments de musique, parcourt son groupe des yeux. Enfin, presque tout son groupe. Car un des membres des Brides Abattues n'est toujours pas prêt. Et, quelle surprise, c'est toujours le même.
Derrière le rideau, les conversations de la foule enflent en volume. Signe que le public se fait de plus en plus compact et, s'il n'est pas encore impatient, pourrait ne pas tarder à le devenir. Un petit frisson d'anticipation et d'excitation parcourt la nuque de Némésis. Le trac ? Vous rigolez ! Non, vraiment, ce n'est pas le genre de chose dont elle s'embarrasse. Elle vit pour la scène, Némésis, pour les applaudissements, les cris, la musique magiquement amplifié qui résonne jusqu'entre vos os. Alors elle trépigne, elle s'impatiente, crevant d'envie de se précipiter sur les planches pour faire claironner les notes. Et puis, n'y tenant plus, elle tourne les talons pour aller tambouriner sur la porte de la petite salle d'eau faisant office de loge.
« Bouge tes fesses princesse !! On devrait déjà être sur scène ! »
Le silence qui lui répond ne fait qu'accentuer la colère qui commençait déjà à flamber au creux de son ventre. Leur groupe ne souffre pas d'une mauvaise ambiance, loin de là. Ils ont leurs petits désaccords, leurs petits accrochages, mais dans l'ensemble la machine est bien huilée. Sauf entre Némésis et Apollon, puisqu'il souhaite être nommé ainsi, où ça coince parfois. Souvent. La plupart du temps, ça se règle en joute verbale plutôt bon enfant. Elle soupçonne même que les autres membres du groupe s'en amusent. Comptent les points, peut-être. Mais bon sang, ce soir, il pousse les bornes, vraiment. Némésis pointe sa baguette sur la porte, prête à la faire sortir de ses gonds - à l'image de ce qu'il lui fait ressentir, ce petit nobliaux. Porte qui décide alors de s'ouvrir, précédant la face un peu surprise de l'Apollon.
«Si j’étais vraiment une princesse, j’exigerais des excuses. Surveille ton ton, ma chère, je te prie. »
Grincement de dents.
« Estime-toi heureux que mes excuses ne soient pas un poing dans tes jolies dents. »
Sa répartie est à-demi assourdie par un grondement d'anticipation de la foule. Les lumières de la salle ont dû s'éteindre, ne laissant plus éclairée que la scène, prête à les accueillir. Elle a comme un petit aboiement de rage et d'excitation mêlées avant de se saisir de ses instruments.
« Quoique, avec tout ce maquillage, j'aurais peur de me salir les mains » ajoute-t-elle tout de même, assez fort pour qu'il l'entende. Sourire éclatant, et elle s'élance à la suite d'Eugène dans la lumière.
Le menton enfoncé entre ses bras, Némésis regarde son whisky se balancer dans son verre. Ce n'est sans doute pas très bien vu pour une jeune femme de son âge d'être accoudée toute seule au comptoir d'un bar, surtout à cette heure, mais elmle s'en fiche comme de sa première chemise. Déjà parce que s'attarder sur l'opinion des autres ne lui ressemble guère, mais surtout parce qu'elle est trop occupée à ressasser son amertume.
Voilà deux mois que les Brides Abattues ne sont plus, et elle peine à rebondir. Le monde artistique - et in extenso, le monde en général - ne sont pas vraiment tendres avec une musicienne seule. Ce n'est pas avec les instruments qu'elle joue qu'elle pourrait envisager de se produire seule, et elle rechigne à recourir à des artifices magiques. On ne triche pas avec la musique. Le monde moldu n'est pas encore prêt à faire de la place pour les femmes en son sein, et si elle a trouvé quelques intéressées pour des cours, on ne peut pas dire que cela remplisse sa bourse. La voilà réduite à accepter quelques petits jobs de moindre importance, comme après sa sortie d'école, avant qu'Eugène, son ex-camarade de Beauxbatons, ne la contacte. L'un dans l'autre, la célébrité qu'elle avait acquise ne lui sert plus maintenant à grand chose...
Elle regrette la dissolution du groupe, bien sûr, mais pas ce qui a mené. Jamais elle ne se lamentera d'avoir soutenu ses opinions, ses causes, son combat. Si les Brides Abattues ne pouvaient y survivre, alors sans doute ne le méritaient-elles pas. Elle tremble encore de colère en pensant qu'ils ont failli se présenter devant la famille royale, comme de bons petits troubadours du Moyen Age. Comment a-t-elle pu laisser les choses en arriver là ?
« A ton futur brillant, Némésis Le Bihan » grogne-t-elle pour elle-même en descendant son verre d'un trait.
Les mots sont rudes mais le ton est chargé de bienveillance. Déterminée à ne pas perdre la face devant sa grand-mère préférée, Némésis, sept ans au compteur - mais pas plus haute que si elle en avait cinq - sert les dents et crispe le menton. Elle passe un petit poing rageur sur ses yeux pour en effacer les dernières larmes, grimace quand ses doigts effleurent le cocard qui se forme déjà. Ses bras, ses genoux, son dos ... elle est couverte de bleus et d'écorchures. Sans parler de la boue. Des indices plus qu'évidents qu'elle a encore été chercher la bagarre avec les petits-enfants du fermier moldu voisin. Ceux qui n'arrêtent pas de lui dire que sa Mamig est une folle et qu'elle devrait être à l'asile.
« On peut pas te rendre à ta mère comme ça, pissouze » soupire sa grand-mère, avant d'enchaîner un ton plus haut : « Charles ! Tu peux venir voir par ici ? »
Et son grand-père d'accourir, du moins aussi vite que ses genoux malades le lui permettent. Baguette à la main pour enlever la boue et soigner les bleus ; ce n'est pas la première fois, il connait la musique. Et en quelques minutes, elle est presque comme neuve. D'ailleurs, ça ne fait quasiment plus mal - à part sous l'œil, un peu. C'est super, la magie. Les sales gosses de la ferme ne savent pas ce qu'ils loupent. Reste le cocard, qui n'a pas complètement disparu, mais son grand-père ne s'estime pas assez compétent pour en faire plus. Pas grave, Mari Le Floc'h attrape sa trousse de maquillage et s'attelle à appliquer du fond de teint sur sa petite-fille, qui prend sur elle pour ne pas trahir sa douleur. Avec un succès limité.
« Tu vois ? Même sans magie, on trouve des solutions. » Petit silence, puis : « Tu les as un peu amoché, au moins, ces salopiauds ? »
Némésis ne peut camoufler un grand sourire - et manque de se prendre du fond de teint dans l'œil. Elle adore le franc-parler de sa grand-mère. Ce n'est pas à la maison qu'elle pourrait parler de salopiauds... Alors elle prend sa tête la plus terrible, avant de mentir avec un aplomb ravageur :
« Pas qu'un peu, oui ! Je suis sûre que leur mère ne les aura même pas reconnus ! »
Un éclat de rire salue sa réponse. Et, comme par magie, elle n'a plus mal du tout.
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La lettre trône sur la table de la cuisine. Elle est arrivée pendant le repas du dimanche, devant la famille au complet. Même les grands-parents maternels étaient là, repas commun du mois élevé au rang de tradition. Et c'est bien ça qui pose problème, d'ailleurs.
« - Je trouve quand même bien dommage que tu l'envoies dans cette école de jean-foutres.
- Ce langage Mari ! Et devant Némésis en plus. Elle n'a que onze ans ! »
Rien d'étonnant à ce que sa mère appelle sa grand-mère par son prénom. Il en a toujours été ainsi, du plus loin qu'elle s'en souvienne. Elle le remarquera vraiment plus tard, à l'adolescence, avant de prendre l'habitude de faire de même. Mais ce n'est pas le sujet du débat du jour. Non, ce qui importe, c'est son admission à Beauxbatons. La lettre était à peine ouverte que sa mère et sa grand-mère ont commencé à se chamailler. Les hommes présents se gardent bien d'intervenir, tout comme Némésis, qui suit la dispute avec intérêt, et en profite pour rajouter quelques mots à son vocabulaire - déjà bien étoffé pour son âge.
« - Et puis, tu n'as pas fait autant de chichis pour m'y envoyer quand j'avais son âge.
- Tout ça était nouveau pour moi ! Mais j'ai eu le temps de me faire un jugement depuis. Ces imbécilités qu'ils apprennent ... Némésis a besoin de comprendre le monde pour l'appréhender, pas de transformer des verres à vin en souris, ou que sais-je !
- Mais qu'en sais-tu, justement ? Tu serais bien incapable de faire quoi que ce soit avec une baguette ! Ou de faire exploser un vase sans le toucher comme Némésis l'a fait la semaine dernière ! »
Les joues de Mari ont pris une dangereuse teinte écarlate à la mention de son absence de pouvoirs. C'est le moment que choisit la main de Charles pour se poser avec légèreté sur celle de sa femme, et elle ravale la réplique acerbe qui n'allait certainement pas tarder à fuser. Némésis jette un œil circonspect à la fameuse lettre. Avec ce qu'elle en a entendu ce midi, elle n'est plus tout à fait sûr de vouloir y aller, à cette école. Pourtant, elle en a entendu tellement de bien ! Sa mère se cesse de lui en chanter les louanges depuis que ses pouvoirs ont commencé à se manifester. Mais si sa grand-mère dit que ce sont des jean-foutres, c'est que ça ne doit pas être si incroyable, non ? Profitant du répit, Louise Le Bihan attrape la lettre, qu'elle fourre dans les mains de sa fille, avant de lui demander gentiment d'aller la lire dans sa chambre, au calme. Et de rajouter :
« Tu verras comme ce sera bien, de te mêler à ta communauté. »
Némésis n'a pas besoin de regarder sa grand-mère pour deviner qu'elle lève les yeux au ciel à s'en luxer le globe oculaire.
~~
Assise en tailleur sur le lit de son dortoir, Némésis ôte avec le plus grand soin les étoffes qui enveloppent son instrument. Profitant d'une pause entre deux cours, elle va pouvoir s'adonner à son passe-temps favori : faire du bruit, ainsi que disent ceux que le son de la bombarde incommodent. Comme ça a souvent été le cas ces derniers temps, elle s'est saisie de l'expression visant à la dénigrer et l'en a fait sienne, ôtant aux autres le pouvoir de la blesser. Une tactique toute récente, très efficace, elle l'a noté, pour faire enrager ses détracteurs. Plus efficace parfois que les cris ou les coups de poings, qu'elle a distribué à la volée pendant toute son enfance. Et une preuve de sa maturité toute neuve, selon elle.
Car a commencé sa sixième année à Beauxbatons et, contrairement à ce qu'avait affirmé sa grand-mère, tout n'a pas été à jeter dans son éducation magique. En outre, Némésis tend à faire le tri, en n'accordant que peu d'intérêts aux matières qui ne captent pas son intérêt. L'Histoire magique ? Passionnant. La Métamorphose ? Un bon potentiel. La Botanique ? Un ennui absolu. Quant à la Bienséance ... pitié. Cela se ressent bien sûr sur ses notes, et chaque année elle frôle de plus près le redoublement. Sans que cela n'ait le moindre impact sur ses habitudes de travail, bien sûr.
Au contraire, plus les années passent, et plus Némésis prend de l'assurance. Avec les affres de la puberté est venue la certitude qu'elle n'avait aucune attirance pour le genre masculin - au contraire de nombre de ses camarades, dont le comportement ne cessait de lui faire lever les yeux au ciel. Loin d'entacher l'image qu'elle avait d'elle, cette découverte lui a apporté une certaine fierté, et sa prestance ne s'en est que renforcé. Si bien que, pour la première fois, elle a trouvé le courage de défier sa mère, qui refusait qu'elle emmène des trucs de moldus à Beauxbatons. A la fin de l'été, elle a donc soigneusement empaqueté sa bombarde dans ses affaires pour l'année.
« Némé tu as deux minutes ? Je voulais ... Ah. » Sa camarade, qui venait juste de pousser la porte du dortoir derrière elle, vient probablement de poser ses yeux sur l'instrument honni. « Je repasserai plus tard. »
Assise en tailleur, Némésis s'autorise un petit sourire, puis porte la bombarde à ses lèvres et, après une grande inspiration, en tire les premiers sons stridents.
~~
Le bruissement qui agite les coulisses se fait plus fébrile tandis que devant la scène, le public se rassemble. Némésis finit d'ajuster les sangles qui, le moment venu, lui permettront de tenir sa caisse claire à hauteur de son bassin. Elle se sent plus masculine aujourd'hui, et s'est donc vêtue en conséquence d'un costard taillé trop large pour sa frêle silhouette. Elle se fiche de flotter un peu dans ses vêtements. Elle trouve même que ça lui donne un certain style. Et surtout, le pantalon lui permet de porter sa caisse claire en harnais et de se balader avec sur scène sans offrir au public la vue de ses dessous, merci mais non merci. Elle la repose avec une délicatesse qu'elle n'a que pour les instruments de musique, parcourt son groupe des yeux. Enfin, presque tout son groupe. Car un des membres des Brides Abattues n'est toujours pas prêt. Et, quelle surprise, c'est toujours le même.
Derrière le rideau, les conversations de la foule enflent en volume. Signe que le public se fait de plus en plus compact et, s'il n'est pas encore impatient, pourrait ne pas tarder à le devenir. Un petit frisson d'anticipation et d'excitation parcourt la nuque de Némésis. Le trac ? Vous rigolez ! Non, vraiment, ce n'est pas le genre de chose dont elle s'embarrasse. Elle vit pour la scène, Némésis, pour les applaudissements, les cris, la musique magiquement amplifié qui résonne jusqu'entre vos os. Alors elle trépigne, elle s'impatiente, crevant d'envie de se précipiter sur les planches pour faire claironner les notes. Et puis, n'y tenant plus, elle tourne les talons pour aller tambouriner sur la porte de la petite salle d'eau faisant office de loge.
« Bouge tes fesses princesse !! On devrait déjà être sur scène ! »
Le silence qui lui répond ne fait qu'accentuer la colère qui commençait déjà à flamber au creux de son ventre. Leur groupe ne souffre pas d'une mauvaise ambiance, loin de là. Ils ont leurs petits désaccords, leurs petits accrochages, mais dans l'ensemble la machine est bien huilée. Sauf entre Némésis et Apollon, puisqu'il souhaite être nommé ainsi, où ça coince parfois. Souvent. La plupart du temps, ça se règle en joute verbale plutôt bon enfant. Elle soupçonne même que les autres membres du groupe s'en amusent. Comptent les points, peut-être. Mais bon sang, ce soir, il pousse les bornes, vraiment. Némésis pointe sa baguette sur la porte, prête à la faire sortir de ses gonds - à l'image de ce qu'il lui fait ressentir, ce petit nobliaux. Porte qui décide alors de s'ouvrir, précédant la face un peu surprise de l'Apollon.
«
Grincement de dents.
« Estime-toi heureux que mes excuses ne soient pas un poing dans tes jolies dents. »
Sa répartie est à-demi assourdie par un grondement d'anticipation de la foule. Les lumières de la salle ont dû s'éteindre, ne laissant plus éclairée que la scène, prête à les accueillir. Elle a comme un petit aboiement de rage et d'excitation mêlées avant de se saisir de ses instruments.
« Quoique, avec tout ce maquillage, j'aurais peur de me salir les mains » ajoute-t-elle tout de même, assez fort pour qu'il l'entende. Sourire éclatant, et elle s'élance à la suite d'Eugène dans la lumière.
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Le menton enfoncé entre ses bras, Némésis regarde son whisky se balancer dans son verre. Ce n'est sans doute pas très bien vu pour une jeune femme de son âge d'être accoudée toute seule au comptoir d'un bar, surtout à cette heure, mais elmle s'en fiche comme de sa première chemise. Déjà parce que s'attarder sur l'opinion des autres ne lui ressemble guère, mais surtout parce qu'elle est trop occupée à ressasser son amertume.
Voilà deux mois que les Brides Abattues ne sont plus, et elle peine à rebondir. Le monde artistique - et in extenso, le monde en général - ne sont pas vraiment tendres avec une musicienne seule. Ce n'est pas avec les instruments qu'elle joue qu'elle pourrait envisager de se produire seule, et elle rechigne à recourir à des artifices magiques. On ne triche pas avec la musique. Le monde moldu n'est pas encore prêt à faire de la place pour les femmes en son sein, et si elle a trouvé quelques intéressées pour des cours, on ne peut pas dire que cela remplisse sa bourse. La voilà réduite à accepter quelques petits jobs de moindre importance, comme après sa sortie d'école, avant qu'Eugène, son ex-camarade de Beauxbatons, ne la contacte. L'un dans l'autre, la célébrité qu'elle avait acquise ne lui sert plus maintenant à grand chose...
Elle regrette la dissolution du groupe, bien sûr, mais pas ce qui a mené. Jamais elle ne se lamentera d'avoir soutenu ses opinions, ses causes, son combat. Si les Brides Abattues ne pouvaient y survivre, alors sans doute ne le méritaient-elles pas. Elle tremble encore de colère en pensant qu'ils ont failli se présenter devant la famille royale, comme de bons petits troubadours du Moyen Age. Comment a-t-elle pu laisser les choses en arriver là ?
« A ton futur brillant, Némésis Le Bihan » grogne-t-elle pour elle-même en descendant son verre d'un trait.
LOOM OF FATE | 2023
Auguste LestrangeCLOTHO | THIS IS OUR WORLD NOW !
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