C'est les vacances !

Loom of Fate passe en mode "chill" pour la période estivale ! Pas de stress, c'est le bon moment pour découvrir le forum dans le calme et la sérénité. Rassurez vous, on quitte pas le navire, on lève le pied pour mieux se retrouver à la rentrée !

lire l'annonce
Derniers sujets
Boutique > Obtenir des bézantsAujourd'hui à 14:06Alice Beauregard
Rien n'est sacréAujourd'hui à 13:57Alice Beauregard
Boutique > Dépenser des bézantsAujourd'hui à 13:56Loom Of Fate
L'enfant qui fut promis | InèsAujourd'hui à 13:22Alekseï Dzerjinski
Top sites > Recenser ses votesAujourd'hui à 13:11Auguste Lestrange
Anniversaire LoF > TombolaAujourd'hui à 13:10Alessandro de Medici
I read the rules before I break themAujourd'hui à 12:30Alessandro de Medici
-17%
Le deal à ne pas rater :
PHILIPS Centrale vapeur HI5900/22 5,2 bar
59.99 € 71.99 €
Voir le deal

[Terminé] Le soleil se lève sur les autres ▬ jeong

Kim JeongLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
Kim Jeong
FC + disclaimer : Lee Dong-Wook - Azra+Fulgrimander
Rythme de jeu : Lièvre
Warning : PTSD - crise d'angoisse
Trigger : Violence sur les animaux
Disponibilité RP : A négocier
Couleur Dialogue : #maroon
Messages : 127
Bézants : 5091
Multicomptes : Non, aucun.
Âge perso : 42 ans
Nature du sang : Sang-pur
Etat Civil : Célibataire endurci, mais est en train de découvrir que son coeur peut battre pour autre chose que la médicomagie...
Occupation : Guérisseur en chef du service d'empoisonnement par plantes et potions
https://loomoffate.forumactif.com/t733-lachesis-kim-jeong-blue-mhttps://loomoffate.forumactif.com/t748-kim-jeong-le-filet-du-diable-coreen#9797
Joueur
FC + disclaimer : Lee Dong-Wook - Azra+Fulgrimander
Rythme de jeu : Lièvre
Warning : PTSD - crise d'angoisse
Trigger : Violence sur les animaux
Disponibilité RP : A négocier
Couleur Dialogue : #maroon
Messages : 127
Bézants : 5091
Multicomptes : Non, aucun.
Âge perso : 42 ans
Nature du sang : Sang-pur
Etat Civil : Célibataire endurci, mais est en train de découvrir que son coeur peut battre pour autre chose que la médicomagie...
Occupation : Guérisseur en chef du service d'empoisonnement par plantes et potions
Personnage
FC + disclaimer : Lee Dong-Wook - Azra+Fulgrimander
Rythme de jeu : Lièvre
Warning : PTSD - crise d'angoisse
Trigger : Violence sur les animaux
Disponibilité RP : A négocier
Couleur Dialogue : #maroon
Messages : 127
Bézants : 5091
Multicomptes : Non, aucun.
Âge perso : 42 ans
Nature du sang : Sang-pur
Etat Civil : Célibataire endurci, mais est en train de découvrir que son coeur peut battre pour autre chose que la médicomagie...
Occupation : Guérisseur en chef du service d'empoisonnement par plantes et potions

(#) Re: [Terminé] Le soleil se lève sur les autres ▬ jeong

missive rédigée par Kim Jeong le
  • Le soleil se couche sur les autres
    PTSD/Crise d’angoisse/Guerre/Mort/Sang - février 1928 - @Astérie Cassiopée
    Le médicomage avait toujours apprécié la douceur, la tendresse, les gestes affectueux. Le tout avec patience et discrétion. Les grandes effusions, très peu pour lui. Il était trop pudique pour cela. Alors l’exubérance d’Anne le rebutait plus qu’autre chose. Lui donnait envie de s’enfuir, ou bien de se terrer dans le trou d’une souris. Quelle politesse, Jeong. Anne est exhubérante, elle partage là une qualité que beaucoup d'artistes et de musiciens possèdent, ce talent de flamboyer sur scène comme à la ville. Mais leurs feux, pailletés de charme et aux braises enjôleuses, peuvent effectivement prendre le pas sur le reste. Certains sont sous le charme de cette personnalité pétillante - et rares sont ceux qui, comme vous, préfèrent le calme à cette ravissante créature tempêtueuse. De grandes œuvres peuvent être produites dans la discrétion et les détails d’un murmure… Il suffit de savoir écouter… Tout comme le morceau qu’avait interprété Astérie plus tôt dans la soirée… La beauté se trouvait dans les fêlures, dans une écoute attentive, loin du tumulte.

    Être capable d’écouter, de retenir les informations importantes, était une qualité que Jeong appréciait, alors quand il vit Astérie si attentive à ce qu’il pouvait lui dire, il ne put s’empêcher d’être touché. Je m'en voudrais de ne pas noter les plats que vous préférez ou des ingrédients que vous me conseillez. Je risque de ne pas me souvenir de termes trop spécifiques, alors … Il sursauta face à la chatouille, surpris, et sa main se recula bien malgré lui. Il eut un petit rire avant de reposer sa main où elle se trouvait quelques secondes plus tôt. Il ne s’y attendait pas. Ça faisait bien longtemps… Depuis qu’il ne chahutait plus avec son frère et ses parents. Il lui arrivait de jouer avec les enfants malades de l’Hôtel-Dieu, mais il était souvent l’origine des chatouilles, pas l’inverse. C’était dans cette spontanéité qu’il laissa échapper son amour pour les pains aux raisins. S’il préférait habituellement les mets salés, il pouvait manger la viennoiserie tant au petit déjeuner qu’au goûter, ou même à l’heure du thé.

    Les pains aux raisins ? C'est mignon. La peau diaphane de ses joues s’empourpra. Il aurait bien volontiers caché son visage entre ses mains, si ça ne rendrait pas son trouble plus visible encore. Il se raccrocha alors au léger changement de sujet bienvenu. Il sourit doucement en la voyant battre des paupières. Sur ses propres lèvres, les mots lui paraissaient bien étranges, tant il ne les avait pas prononcés depuis longtemps. Un drag- dak ... grang ... jong ? Il tendit la main vers la plume de la jeune femme, effleura légèrement le dos de sa main. Vous permettez ? demanda-t-il doucement. Il resserra ses doigts autour de la plume et dessina avec application les lettres, ainsi que les hangul 닭강정 qui correspondaient, même s’il doutait que ces derniers servent à la jeune femme. Il lui rendit ensuite son nécessaire d’écriture. De quoi sont faits les plats coréens ? Il me semble avoir lu quelque part que le riz était à base de la gastronomie asiatique. Il hocha la tête. Nous mangeons effectivement beaucoup de riz… mais aussi beaucoup de poulet… Le dakgangjeong est d’ailleurs un plat de poulet frit, mariné avec une sauce à base de piment rouge coréen et de miel… Il s’accompagne de riz, mais aussi de petits légumes assaisonnés avec la même marinade… Il y a aussi de nombreux potages, bouillons ou nouilles. C’est souvent assez épicé… Il effectua une petite grimace, suivie d’un sourire attentionné. Faites attention les premières fois où vous goûterez… Il ne voulait certainement pas qu’elle se brûle la bouche en essayant de lui faire plaisir.

    Ou même qu’elle s’embête juste pour son petit bonheur, sa petite satisfaction. Personne ne l’avait jamais fait, en dehors de sa mère et de celle de César – et peut-être de quelques infirmières dont il n’avait pas remarqué les attentions –, alors pourquoi est-ce que ça commencerait aujourd’hui ? Ta-ta-ta ! Je ne m'embête pour personne. Et vous avez piqué ma curiosité, j'aimerai beaucoup goûter ces plats. Même si je ne cuisinerai pas aussi bien que votre mère, je serai ravie de suivre une recette et de me servir des ingrédients, si vous aviez la bonté de me les faire parvenir. Il hocha doucement la tête. Il savait que, malgré les réprimandes que sa mère lui ferait, elle lui ferait parvenir ce qu’il lui demandait… Peut-être devrait-il négocier l’obtention des recettes familiales… Mais c’était pour la bonne cause, n’est-ce pas ? Elle ne pourrait les refuser à une jeune femme qui essaie de faire plaisir à son fils cadet. Un léger voile rosé reprit place sur ses pommettes à ce que sa mère pourrait bien imaginer.

    Vingt-six ans que vous êtes parti de chez vous ... Mais quel âge avez-vous donc ? Vous semblez à peine effleurer les trois décennies. Il revint à l’instant présent alors qu’elle lui confiait les savants calculs qui semblaient avoir occupé ses pensées. Il lui adressa un sourire amusé. Oh… eh bien… J’ai 42 ans… avoua-t-il, en haussant une épaule. Il n’était évidemment pas gêné par son âge… ça ne faisait qu’ajouter des connaissances et des expériences à celui qu’il était, après tout. Même si les sorciers vieillissaient moins vite que les moldus, Jeong ne faisait pas partie de ces personnes qui s’inquiétaient de leur apparence, qui vouaient un culte à la jeunesse éternelle. Même si les sorciers pouvaient parfois remonter le temps, créer maintes potions, les minutes s’égrainaient toujours, quoi que l’on fasse, alors pourquoi lutter contre ?

    J'aimerai Il l’observa avec attention. Sa plume tournait entre ses doigts, comme si elle hésitait. Dites-moi, s’il vous plaît… Elle cherchait à lui témoigner sa reconnaissance, mais il partageait ce même souhait. Elle qui semblait avoir rendu un peu plus facile de parler de la Guerre. Elle qui avait soulagé quelque peu la plaie béante qui occupait encore son âme. Elle pouvait bien lui demander n’importe quoi. J'aimerai bien connaître un peu les différences entre votre pays et le mien, mais je suppose que cela prendrait des heures ... Il resta silencieux, ses prunelles accrochant les reflets dorés de sa chevelure, cherchant quelle réponse il pourrait bien lui donner. En effet, cela pourrait prendre des heures. Je ne suis jamais sortie de France, je n'en ai toujours que rêvé. Il tendit les doigts, effleura le dos de sa main pour l’inciter doucement à relever les yeux vers lui. Quand l’azur rencontra le bronze sombre, un sourire étira doucement ses lèvres. Peut-être pourrais-je vous en parler quand vous me rapporterez ces plats que vous cuisinerez, qu’en dites-vous…? Ses mots sonnaient comme la promesse de plusieurs rencontres à venir… et il devait bien avouer que cette idée lui plaisait.

    Comment dit-on merci en Coréen ? Que je sache comment prononcer cela, pour vous faire honneur jusqu'au bout ? Gamsahamnida répondit-il dans un souffle, son sourire n’ayant pas déserté ses lèvres. Ses doigts, toujours posés sur sa main, se glissèrent contre sa paume pour venir chercher à nouveau la plume. Il traça les symboles sur la page – 감사합니다 – et ajouta à côté un simple “merci”. Relevant les yeux, le médicomage leva lentement sa main libre, la tendit, laissant l’opportunité à la jeune femme de s’éloigner ou de le repousser si elle ne voulait pas de ce contact,  et glissa doucement une de ses mèches derrière son oreille. Gamsahamnida… murmura-t-il à nouveau, une émotion supplémentaire dans la voix et dans le regard.
    Loom of Fate | 2023



    [Terminé] Le soleil se lève sur les autres ▬ jeong - Page 2 Ca31da1957571ac920408ee6ec21cdca
    I need you to tell me everything will be alright
    To chase away the voices in the night

    When they call my name
    Astérie CassiopéeLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
    Astérie Cassiopée
    FC + disclaimer : victoria pedretti + tearsofbriseis.
    Rythme de jeu : Hirondelle
    Warning : meurtre, depression, suicide, sang, violence physique et mentale, pression familiale.
    Trigger : aucun.
    Disponibilité RP : oui.
    Couleur Dialogue : indianred.
    Messages : 78
    Bézants : 989
    Multicomptes : Non, aucun.
    Âge perso : 28 ans.
    Nature du sang : sang-mêlé.
    Etat Civil : veuve. mais son myocarde bat et palpite pour un médicomage, chevalier servant de ses rêveries d'émois.
    Occupation : pianiste sur la péniche La Chansonia.
    https://loomoffate.forumactif.com/t1004-d-e-s-a-s-t-r-e-s-asterihttps://loomoffate.forumactif.com/t1006-asterie-cassiopee-what-does-the-fox-say#14458
    Joueur
    FC + disclaimer : victoria pedretti + tearsofbriseis.
    Rythme de jeu : Hirondelle
    Warning : meurtre, depression, suicide, sang, violence physique et mentale, pression familiale.
    Trigger : aucun.
    Disponibilité RP : oui.
    Couleur Dialogue : indianred.
    Messages : 78
    Bézants : 989
    Multicomptes : Non, aucun.
    Âge perso : 28 ans.
    Nature du sang : sang-mêlé.
    Etat Civil : veuve. mais son myocarde bat et palpite pour un médicomage, chevalier servant de ses rêveries d'émois.
    Occupation : pianiste sur la péniche La Chansonia.
    Personnage
    FC + disclaimer : victoria pedretti + tearsofbriseis.
    Rythme de jeu : Hirondelle
    Warning : meurtre, depression, suicide, sang, violence physique et mentale, pression familiale.
    Trigger : aucun.
    Disponibilité RP : oui.
    Couleur Dialogue : indianred.
    Messages : 78
    Bézants : 989
    Multicomptes : Non, aucun.
    Âge perso : 28 ans.
    Nature du sang : sang-mêlé.
    Etat Civil : veuve. mais son myocarde bat et palpite pour un médicomage, chevalier servant de ses rêveries d'émois.
    Occupation : pianiste sur la péniche La Chansonia.

    (#) Re: [Terminé] Le soleil se lève sur les autres ▬ jeong

    missive rédigée par Astérie Cassiopée le
  • Le soleil se lève sur les autres
    TW : guerre, mort, violence, sang
     Astérie ne pouvait qu'être d'accord avec lui. Même si elle avait été plus téméraire, plus grande gueule, comme disait sa mère, fût une époque, elle était à présent bien plus calme et plus pensive. Elle avait prit une certaine distance, avec le monde, pour se protéger. Sa carapace passait pour de l'indifférence, de l'arrogance parfois. Et elle ne faisait rien pour prouver le contraire. Elle n'en avait pas le courage. Néanmoins, Jeong avait semblé la juger autrement, ne pas se formaliser de ses larmes, de ses émotions. D'un autre côté, cela faisait des années qu'elle n'avait touché quelqu'un ainsi, volontairement, avec bienveillance - c'était là des moments si rares, quand elle ne reculait pas, sauvage comme une renarde, braquée par la peur de ce contact. Alors, elle profitait de cet instant simple et fragile. Elle se sentait bien - en paix, en quelque sorte. Un morceau d'André lui avait été ramené, et elle pouvait à présent caresser du bout des doigts ses derniers mots en lui disant au revoir.

    Le recul lorsqu'elle le chatouilla la mit un instant face à son geste - avait-elle été impolie ? Elle s'en voulut d'avoir été aussi spontannée, trop peut-être pour le calme coréen, et alors qu'elle s'apprêtait à s'excuser, la gorge serrée, il y eut ce rire chantant sur ses lèvres, et la surprise passée, il reporta sa menotte à sa place. Cela la rassura, elle aurait été mortifiée que de le mettre mal à l'aise. Et le voilà qui rougissait agréablement, tandis qu'elle commentait son ravissement des pains aux raisins. C'était une pâtisserie assez peu appréciée, les Français lui préférant nettement les croissants. Alors qu'elle bataillait avec le mot coréen, s'efforçant de répéter les syllabes, elle lui délaissa la plume, le dos de sa main électrifié d'un frisson par son contact. Maintenant qu'elle avait conscience qu'elle s'était beaucoup renfermée sur elle, ces dernières années, la proximité presque instinctive entre eux la faisait rougir. Mais ils ne pensaient pas à mal, il n'y avait là que l'innocence d'une rencontre, voilà tout. Elle déchiffra les symboles, non sans avoir observé, curieuse, studieuse, les longs doigts tenir la plume et tracer les traits. Elle reprit ses notes, doctement, et elle étouffa un petit rire quand il évoqua le piment qui agrémentait les plats. » — Je risquerais de me transformer en dragonne et de cracher du feu ! Elle n'avait pas l'habitude de se nourrir de gastronomie relevée. Elle nota dans la marge : piment français, piment asiatique ? et se promit de faire un tour dans les librairies magiques du coin pour se renseigner. C'était toujours gratifiant que d'apprendre quelque chose, d'autant plus que sa curiosité pour le pays du matin calme était à présent allumée.

    Astérie ne savait comment le coréen allait récupérer ses ingrédients : y avait-il une échoppe, dans le Paris magique ? Ou voyageait-il, profitait-il de ses escapades pour s'en procurer ? Toute à ses pensées, ses songeries dérivèrent sur son âge et alors qu'elle lui posait la question, certaine qu'il ne pouvait avoir plus de trente-cinq ou trente-six ans, le chiffre annoncé la laissa sourcils haussés, yeux écarquillés. » — Par Circé ! Vous ne les faites pas. C'était une simple constatation, qui pouvait camoufler bien des sous-entendus. A la lueur dorée des lampions de sa loge, la carne délicate de Jeong s'ornait d'un velouté de soie que bien des Françaises jalouseraient. Et quand il passait une main dans ses cheveux, ses traits prenaient une beauté intouchable. Peut-être que ses observations avaient amené à ses nouvelles interrogations, mais elle hésitait, Astérie, mordillant sa lèvre, et elle releva les yeux quand il prononça, Dites-moi, s’il vous plaît… d'une voix rauque, mélodieuse. Astérie eut le sentiment qu'il pouvait lui offrir le monde, d'un murmure, froufrou de groge mâle suave, si suave ... Anne aurait aimé l'entendre, elle en était certaine. Elle se sentit un peu bête, tandis que les mots coulaient de ses lèvres, mais leurs yeux ne se lâchaient pas. Elle était comme pétrifiée devant ces sombres prunelles où brûlaient une compréhension si longtemps attendue. Pourquoi sentait-elle cette connexion aussi fort ? Elle hocha la tête très lentement, sans baisser son regard. » — Oui, qu'elle chuchote presque, d'un timbre légèrement enrouée par leur proximité, elle savait qu'un autre aurait été rebiffé, repoussé, qu'elle l'aurait fusillé du regard, mais c'était comme s'il avait sa place, si proche d'elle, » — C'est une bonne idée, pour une prochaine fois. Promesse scellée. Il y aurait un encore. Ce n'était pas que quelques heures volées à la faux du temps, un moment pris sur son humanité où elle angoisserait de voir la renarde surgir, babines retroussées, sauvagerie bestiale chevillée au corps. Jeong l'apaisait - il l'avait apaisée en lui donnant les lettres, il l'avait apaisée en lui contant le souvenir, il l'avait apaisée en partageant ces menus contacts, aussi légers que des plumes.

    Le mot était à l'honneur, et elle ne put s'empêcher de regarder sa bouche, quand il le prononça. La langue, les lèvres, le mouvement global, l'éclat blanc de ses dents, son haleine chaude. Ce n'était qu'un souffle, chanté dans une autre langue comme un sortilège lancé, tout aussi envoûtant. Elle le regarda faire, écrire le mot, tracer ce langage inconnu d'elle. Cela ressemblait à des dessins, à de la poésie crayonnée, et sa prononciation un hymne lointain. Elle capta le mouvement et se figea, mais ne bougea pas - et elle sentit son myocarde s'accélérer quand il passa sa mèche de cheveux derrière son oreille, faisant tinter sa boucle d'oreille. Elle en eu un sursaut de l'âme, la gorge serrée d'émotion indéchiffrable. Sa respiration s'était bloquée, reprit presque essouflée. Il l'avait prononcé, à nouveau, le timbre prenant des vocalises différentes, et elle chuchota, le souffle court : » — Ga- Gamsa ... hamnida. Sa bouche était sèche, le trouble cognait contre sa poitrine toute tressautée d'émois. Personne ne l'avait approchée ainsi, personne ne lui avait montré autant d'attention et de douceur - et, comme une fleur se gorgeant de soleil, cela avivait en elle une flamme qu'elle pensait éteinte, braise vigoureuse qui fit rayonner son regard toujours accroché à lui. Allait-elle être capable de parler ? Elle était confuse, l'esprit tout empoissé de frissons. » — Il faudra aussi que j'apprenne à lire ces si jolis symboles. Votre langue est très belle - votre langage, je veux dire se reprit-elle, les joues rouges - il n'allait pas croire que tu parlais de sa langue organique, idiote. » — Je- tenez, Jeong qu'elle dit, prononçant son prénom volontairement, pour l'ancrer entre eux, en elle, et, d'une main leste, baissant les yeux sur le carnet, elle inscrivit son adresse sur un morceau de papier qu'elle déchira sobrement. Elle ne le lui tendit pas : elle se pencha, ses cheveux venant tomber sur ses épaules, frôlant sa poitrine, et glissa le fragment dans sa poche, caressant le costume, frôlant son cou du bout des doigts, juste une fraction de seconde, juste assez pour qu'elle sente la chaleur de la peau, que cela lui picote l'index, agréablement. » — Si vous ne tenez pas à croiser Anne, ou que vous préférez me voir seule en un milieu moins bondé, vous pouvez m'y rejoindre si l'envie vous en prends. Sollicitation innocente, n'avaient-ils pas promis de se retrouver, de ces serments cachés sous les mots, invitations anonymes sous les regards caressants ? Pourquoi était-elle déjà si impatiente de le revoir ? Il s'ornait d'un mystère due à ses origines, tout pétri de sa culture coréenne qu'elle avait hâte de connaître, mais surtout - est-ce que ce lien, ténu, entre eux, était dû à l'ambiance, aux pleurs précédents, à l'émotion ? Elle ne voulait pas le croire. Presque pour s'en assurer, ses doigts se posèrent sur les siens, dans sa main, sa paume caressant le dos de la menotte masculine. Elle ne rêvait pas - et leur toucher était réel. » — Je vous ai peut-être retenu trop longtemps, avec toutes mes questions, veuillez m'excuser fit-elle, les orbes de ses prunelles chamarées de l'or des lampions, le regard levé vers lui. Et, presque à contrecoeur, elle se releva - et, alors qu'il n'avait pas encore eu le temps de se lever à son tour, elle retint sa main et se pencha pour poser l'esquisse d'un baiser sur sa joue. Leurs parfums se mêlèrent, le temps d'un battement de coeur, et elle était déjà loin, menottes lâchées, deux pas - un abysse, entre eux. » — Ce n'est qu'un au revoir. J'escompte bien sur de prochaines occasions pour m'ouvrir à votre culture. Si vous le désirez, lorsque vous aurez obtenu les recettes et les ingrédients, envoyez moi un hibou. Je nous organiserai ce repas, promis. Et le mot est lâché, promesse prononcée, de ses lèvres ourlées d'un sourire. » — Gamsahamnida, Jeong. Sa prononciation était sûrement mauvaise, mais le coeur y était. Elle le remerciait pour les lettres, mais aussi pour le reste - de l'avoir réveillée, rendue à la vie, d'avoir formé en cette carne froide une émotion qui avait attiédi son âme. Si demain arriverait trop vite, il arriverait aussi trop lentement - en attendant ces prochaines fois. » — Et vous risquez de crouler sous les pains aux raisins, très bientôt. Clin d'oeil plein de malice, sourire qui se fait félin, presque provocateur - si son minois ne s'était frippé de tendresse. Elle avait joué, pianiste fantôme, en souvenir d'autrefois, mais elle sortait vivante à nouveau, consciente de l'univers et des autres - et que d'autres pouvaient se révéler des mystères qu'elle souhaitait explorer.

    Loom of Fate | 2023



    - - A look in somebody's eyes
    To light up the skies
    To open the world and send it reeling
    A voice that says, I'll be here
    And you'll be alright
    Kim JeongLACHESIS | SECRET IS THE ONLY WAY.
    Kim Jeong
    FC + disclaimer : Lee Dong-Wook - Azra+Fulgrimander
    Rythme de jeu : Lièvre
    Warning : PTSD - crise d'angoisse
    Trigger : Violence sur les animaux
    Disponibilité RP : A négocier
    Couleur Dialogue : #maroon
    Messages : 127
    Bézants : 5091
    Multicomptes : Non, aucun.
    Âge perso : 42 ans
    Nature du sang : Sang-pur
    Etat Civil : Célibataire endurci, mais est en train de découvrir que son coeur peut battre pour autre chose que la médicomagie...
    Occupation : Guérisseur en chef du service d'empoisonnement par plantes et potions
    https://loomoffate.forumactif.com/t733-lachesis-kim-jeong-blue-mhttps://loomoffate.forumactif.com/t748-kim-jeong-le-filet-du-diable-coreen#9797
    Joueur
    FC + disclaimer : Lee Dong-Wook - Azra+Fulgrimander
    Rythme de jeu : Lièvre
    Warning : PTSD - crise d'angoisse
    Trigger : Violence sur les animaux
    Disponibilité RP : A négocier
    Couleur Dialogue : #maroon
    Messages : 127
    Bézants : 5091
    Multicomptes : Non, aucun.
    Âge perso : 42 ans
    Nature du sang : Sang-pur
    Etat Civil : Célibataire endurci, mais est en train de découvrir que son coeur peut battre pour autre chose que la médicomagie...
    Occupation : Guérisseur en chef du service d'empoisonnement par plantes et potions
    Personnage
    FC + disclaimer : Lee Dong-Wook - Azra+Fulgrimander
    Rythme de jeu : Lièvre
    Warning : PTSD - crise d'angoisse
    Trigger : Violence sur les animaux
    Disponibilité RP : A négocier
    Couleur Dialogue : #maroon
    Messages : 127
    Bézants : 5091
    Multicomptes : Non, aucun.
    Âge perso : 42 ans
    Nature du sang : Sang-pur
    Etat Civil : Célibataire endurci, mais est en train de découvrir que son coeur peut battre pour autre chose que la médicomagie...
    Occupation : Guérisseur en chef du service d'empoisonnement par plantes et potions

    (#) Re: [Terminé] Le soleil se lève sur les autres ▬ jeong

    missive rédigée par Kim Jeong le
  • Le soleil se couche sur les autres
    PTSD/Crise d’angoisse/Guerre/Mort/Sang - février 1928 - @Astérie Cassiopée
    Avait-il toujours eu cette conscience de ses gestes ? Du mouvement de ses doigts, de ses phalanges, alors qu’il conversait avec autrui ? A l’hôpital, il se trouvait bien souvent derrière son bureau. En sécurité, aurait-on dit. Dans la chambre des patients, derrière son calepin ou le dossier de santé. En sécurité. Dehors, il était rare qu’il sorte sans son parapluie accroché au bras. En sécurité. Même un peu plus tôt dans la soirée, il s’était caché derrière le paquet de lettres qu’il avait tenu contre lui. Évitait-il sciemment le contact des autres ? Non, pas vraiment. C’était cette sorte de carapace qu’il avait construite, pour éviter que les autres ne s’approchent de trop. Il y avait trop d’ombres dans son cœur, trop de ténèbres accrochées à son âme… Sa vie était dédiée à aider, à secourir... Quel médicomage serait-il s’il laissait ses démons s’égarer vers les autres ? Non non, il devait les garder près de lui. Ils étaient son fardeau.

    Et pourtant… pourtant… Avec Astérie, c’était différent. Elle aussi possédait ces ombres qui jouaient dans ses prunelles azur. Ils partageaient cette fêlure, ce gouffre, qui découpait des lambeaux dans leur cœur. La Guerre leur avait pris leur soleil, leur espoir, leur innocence. Et pourtant… pourtant…

    Un rire s’élève. Cristallin, comme la rosée du matin sur une Diphylleia grayi. Je risquerais de me transformer en dragonne et de cracher du feu ! Un sourire amusé fleurit sur ses lèvres. Gardez un verre de lait ou un bol de riz à proximité, si ça devait se produire… C’était encore les meilleurs moyens d’apaiser la brûlure du piment, contrairement à l’idée répandue de boire de l’eau. Il se perdit un instant dans ses pensées, imaginant d’ores et déjà les prochaines lettres de sa mère. Bien sûr qu’elle serait curieuse. Son fils lui écrivait enfin après tant d’années… pour lui demander des ingrédients et des recettes pour les confier à une jeune sorcière ! Peut-être ne devrait-il pas parler d’Astérie… Il risquerait de la voir débarquer par le premier circuit de portoloins entre la Corée et la France.

    Par Circé ! Vous ne les faites pas. A nouveau, un sourire. Un peu gêné, mais aussi amusé. Depuis combien de temps n’avait-il pas tant souri ? Depuis quand n’avait-il pas ri ainsi ? Depuis quand ne s’était-il pas ouvert ainsi ? L’avait-il déjà fait un jour ? Il l’implora, doucement, de lui dire ce qu’elle aimerait. Le soleil, l’espoir, l’innocence. Il lui assure qu’ils auront tout le temps de discuter des différences entre leurs deux pays lorsqu’ils partageront les repas qu’elle aura préparés. Oui, c'est une bonne idée, pour une prochaine fois. Une promesse de se revoir au moins une fois… Une promesse de découvrir si cette douce proximité n’était due qu’à leurs larmes, qu’à leurs aveux, qu’à leurs cœurs brisés qui se rafistolaient quelque peu. Était-ce égoïste que de la vouloir à ses côtés pour maintenir les ténèbres dans leurs recoins ?

    Gamsahamnida... Le mot portait tellement plus de sens à ses lèvres, à ses oreilles, dans sa langue natale, maintenant qu’il le prononçait, qu’il le chuchotait, qu’il l’avouait. Qu’il le traçait, même, sur le parchemin. La soie de ses cheveux coule entre ses phalanges alors qu’il la repousse derrière son oreille. Le bijou accroche la lumière tamisée, mais l’éblouit bien moins que cet instant dans lequel il s’égare. Où il se laisse aller. Où il oublie. Où il s’oublie. Ga- Gamsa ... hamnida. Un sourire, sur ses lèvres que l’on croit souvent peintes tant leur couleur est vive sur le diaphane de sa peau. Ses doigts retombent, lentement, effleurant par mégarde la courbe délicate de la mâchoire de la sorcière dans une caresse plus infime que celle d’une plume. Il faudra aussi que j'apprenne à lire ces si jolis symboles. Votre langue est très belle - votre langage, je veux dire. Une lueur amusée dans le regard, qu’elle ait pu penser qu’il interprète mal ses propos.

    Je- tenez, Jeong. Il hausse un sourcil interrogatif, avant de baisser les yeux sur la plume qui gratte le papier. Sur le morceau de feuille déchiré. Sur les mèches qui se parent de reflets dorés à la lumière des bougies en cascadant de ses épaules. Sur ce fragment qui disparaît dans la poche de son costume. Un frisson secoue ses phalanges alors qu’il sent la caresse sur son cou, infime. Sa langue passe sur ses lèvres, soudain sèches. Si vous ne tenez pas à croiser Anne, ou que vous préférez me voir seule en un milieu moins bondé, vous pouvez m'y rejoindre si l'envie vous en prends. Il hoche la tête, bien incertain de ce que donnerait sa voix s’il ouvrait la bouche.

    Je vous ai peut-être retenu trop longtemps, avec toutes mes questions, veuillez m'excuser. Sa main, sur la sienne, encore. Le contact, délicat, chaud. Il reste immobile, silencieux, incapable de réagir. Elle se relève, alors que ses doigts s’étaient enfin décidé. Trop tard… Ses phalanges lui échappaient alors qu’il aurait voulu les retenir un peu plus longtemps. Trop longtemps… Non non, pas assez… Que lui arrivait-il ? Son coeur s’arrêta, s’emballa, se perdit dans sa chorégraphie alors qu’il sentit la caresse sur sa joue. Ce n'est qu'un au revoir. J'escompte bien sur de prochaines occasions pour m'ouvrir à votre culture. Si vous le désirez, lorsque vous aurez obtenu les recettes et les ingrédients, envoyez moi un hibou. Je nous organiserai ce repas, promis. Mh-mh. fit-il, laconique, encore peu confiant en sa propre voix.

    Gamsahamnida, Jeong. Gamsahamnida… Ses lèvres esquissent le mot, mais ses cordes vocales ne lui donnent pas forme. Et vous risquez de crouler sous les pains aux raisins, très bientôt. Rose sur les joues, sourire amusé aux lèvres, il semble sortir de son état second. Le médicomage se lève, avec l’impression d’avoir le double de son âge. La gravité voulait le laisser sur ce siège. Et pourtant… pourtant… Il était temps de prendre congé. Il ne voulait pas retourner dans le tumulte de la vie.

    Il s’approche.
    Un pas.
    Deux pas.
    Effleure sa main.
    Abysse refermé. Pour un instant encore.
    Gamsahamnida, Astérie.
    Un sourire flotte sur ses lèvres, encore. A la fois encore amusé des derniers mots de la pianiste et déjà mélancolique de la solitude qu’il allait retrouver.
    J’ai hâte de goûter ce que vous allez me préparer…
    Il s’incline, comme le veut la politesse coréenne.
    Pose la main sur la poignée de la porte de la loge.
    A très bientôt…
    De l’autre côté, le bruit.
    Le visage d’Anne, choqué, qui recule précipitamment, paré d’un voile de honte.
    Mais c’est à peine s’il la voit en la dépassant.
    Il flânera un peu sur les quais, avant de rentrer.
    Le cœur plus léger qu’à son arrivée.
    Loom of Fate | 2023



    [Terminé] Le soleil se lève sur les autres ▬ jeong - Page 2 Ca31da1957571ac920408ee6ec21cdca
    I need you to tell me everything will be alright
    To chase away the voices in the night

    When they call my name
    Contenu sponsorisé
    Joueur
    Personnage

    (#) Re: [Terminé] Le soleil se lève sur les autres ▬ jeong

    missive rédigée par Contenu sponsorisé le